Peter Eigen: Comment dénoncer la corruption
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0:00 - 0:02Je vais parler de corruption,
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0:02 - 0:05mais je voudrais juxtaposer
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0:05 - 0:07deux choses différentes.
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0:07 - 0:12L'une est la grande économie mondiale,
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0:12 - 0:15la grande économie mondialisée,
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0:15 - 0:18et l'autre c'est la petite et très limitée
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0:18 - 0:22capacité de nos gouvernements traditionnels
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0:22 - 0:24et leurs institutions internationales
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0:24 - 0:28de gouverner, modeler, cette economie.
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0:28 - 0:33Parce qu'il y a cette asymétrie,
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0:33 - 0:36qui crée, fondamentalement,
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0:36 - 0:38l'échec de gouvernance.
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0:38 - 0:40L'échec de gouvernance dans plusieurs domaines,
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0:40 - 0:44dans le domaine de la corruption et le domaine de la destruction de l'environement,
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0:44 - 0:47dans le domaine de l'exploitation des femmes et des enfants,
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0:47 - 0:51dans le domaine du changement du climat.
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0:51 - 0:54Dans tous les domaines dans lesquels nous avons vraiment besoin
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0:54 - 0:59d'une capacité à réintroduire
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0:59 - 1:02la primauté des politiques
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1:02 - 1:04dans l'économie,
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1:04 - 1:08qui opère dans une champ mondial.
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1:09 - 1:11Et je pense que la corruption
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1:11 - 1:13et le combat contre la corruption,
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1:13 - 1:15et l'impact de la corruption,
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1:15 - 1:17est probablement un des moyens les plus intéressants
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1:17 - 1:19d'illustrer ce que je veux dire
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1:19 - 1:22par cet échec de gouvernance.
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1:22 - 1:26Permettez-moi de parler de ma propre expérience.
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1:26 - 1:29J'ai été le directeur
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1:29 - 1:32du bureau de la Banque mondiale à Nairobi
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1:32 - 1:34pour l'Afrique de l'Est.
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1:34 - 1:36A cette époque, j'ai remarqué
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1:36 - 1:39que la corruption, cette grande corruption,
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1:39 - 1:41cette corruption systématique,
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1:41 - 1:45portait atteinte à tout ce que nous essayions de faire.
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1:45 - 1:47Et par conséquent, j'ai commencé
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1:47 - 1:50non seulement à essayer de protéger
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1:50 - 1:52le travail de la Banque Mondiale
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1:52 - 1:54nos propres projets, nos propres programmes
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1:54 - 1:56contre la corruption,
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1:56 - 1:59mais en général, j'ai pensé, que nous avions besoin d'un système
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1:59 - 2:01qui protège les gens
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2:01 - 2:03dans cette partie du monde
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2:03 - 2:06des ravages de la corruption
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2:06 - 2:09Et, dès que j'ai commencé ce travail,
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2:09 - 2:12j'ai reçu un mémo de la part de la Banque Mondiale,
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2:12 - 2:14de la part du service juridique d'abord,
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2:14 - 2:16dans lequel ils disaient, vous n'êtes pas autorisé à faire cela.
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2:16 - 2:20Vous êtes en train de mettre le nez dans les affaires internes de nos pays partenaires.
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2:20 - 2:23Ceci est interdit par la charte de la Banque Mondiale.
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2:23 - 2:26Donc je voudrais que vous arrêtiez tout ceci.
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2:26 - 2:28Entre temps, je présidais
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2:28 - 2:30des réunions de donations par exemple,
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2:30 - 2:32dans lesquelles les différents donateurs,
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2:32 - 2:35et beaucoup d'entre eux aiment être à Nairobi --
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2:35 - 2:37c'est vrai que c'est une des
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2:37 - 2:39villes les plus dangereuses au monde,
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2:39 - 2:41mais ils aiment être là bas parce que les autres villes
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2:41 - 2:44sont encore moins confortable.
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2:44 - 2:46Et dans ces réunions de donateurs, j'ai remarqué
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2:46 - 2:48que plusieurs des pires projets
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2:48 - 2:50qui ont été mis en avant
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2:50 - 2:52par nos clients, par les gouvernements,
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2:52 - 2:54par les promoteurs,
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2:54 - 2:56plusieurs d'entre eux représentent
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2:56 - 2:58des fournisseurs du nord,
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2:58 - 3:00que les pires projets
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3:00 - 3:02se sont réalisés en premier.
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3:02 - 3:04Laissez-moi vous donner un exemple.
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3:04 - 3:06Un énorme projet énergétique,
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3:06 - 3:09300 millions de dollars,
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3:09 - 3:11à construire en plein dans
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3:11 - 3:14une des plus fragiles, et une des plus jolies
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3:14 - 3:17régions de l'ouest du Kenya.
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3:17 - 3:19Et nous avons tous remarqué immédiatement
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3:19 - 3:22que ce projet n'avait aucun bénéfice économique.
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3:22 - 3:26Il n'avait aucun client. Personne ne voudrait acheter de l'électricité là-bas.
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3:26 - 3:28Personne n'était intéressé par les projets d'irrigation.
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3:28 - 3:31Au contraire, nous savions que ce projet
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3:31 - 3:33détruirait l'environnement,
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3:33 - 3:35il détruirait les forêts lacustres,
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3:35 - 3:37qui constituait la base des
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3:37 - 3:39survivants des groupes nomades,
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3:39 - 3:43les Samburu et les Tokana dans cette région.
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3:43 - 3:46Donc tout le monde savait que ce n'est pas seulement un projet inutile
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3:46 - 3:49mais aussi un projet totalement destructeur, un projet terrible,
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3:49 - 3:53sans parler de l'endettement futur du pays
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3:53 - 3:55pour ces centaines de millions de dollars,
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3:55 - 3:58et du détournement
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3:58 - 4:00des rares ressources économiques
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4:00 - 4:03utiles pour des activités beaucoup plus importantes
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4:03 - 4:05comme les écoles, hôpitaux etc.
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4:05 - 4:08Alors nous avons tous rejeté ce projet.
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4:08 - 4:10Aucun des donateurs n'était prêt
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4:10 - 4:13à avoir son nom associé à ça,
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4:13 - 4:15et c'était le premier projet à être implementé.
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4:15 - 4:18Les bons projets, que nous, en tant que communauté de donateurs,
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4:18 - 4:20prenions sous nos ailes,
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4:20 - 4:22ils prenaient des années, vous savez,
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4:22 - 4:24vous aviez un très grand nombre d'études,
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4:24 - 4:26et souvent ils n'ont pas réussi.
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4:26 - 4:28Mais ces mauvais projets,
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4:28 - 4:30qui étaient absolument destructeurs de l'économie,
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4:30 - 4:33pour plusieurs générations, pour l'environnement,
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4:33 - 4:36pour des milliers de familles qui ont besoin d'être relogées.
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4:36 - 4:38Ils étaient brusquement mis ensemble
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4:38 - 4:41par des consortiums de banques,
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4:41 - 4:43d'agences d'approvisionnement,
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4:43 - 4:45d'agences d'assurance,
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4:45 - 4:48comme en Allemagne, Hermes, etc
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4:48 - 4:50Et ils sont revenus très, très rapidement,
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4:50 - 4:52conduits par une alliance démoniaque
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4:52 - 4:56entre les puissantes élites
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4:56 - 4:58dans les pays là-bas,
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4:58 - 5:00et les fournisseurs du nord.
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5:00 - 5:02Maintenant, ces fournisseurs
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5:02 - 5:04étaient nos grandes entreprises.
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5:04 - 5:07Ils étaient les acteurs de ce marché global,
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5:07 - 5:09celui que j'ai mentionné au début.
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5:09 - 5:12Ils étaient les Siemens de ce monde,
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5:12 - 5:14venant de France, du Royaume-Uni, du Japon,
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5:14 - 5:16du Canada, d'Allemagne,
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5:16 - 5:19et ils étaient systématiquement conduits
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5:19 - 5:22par une corruption systématique, à grande échelle.
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5:22 - 5:24Nous ne sommes pas en train de parler de
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5:24 - 5:2650 000 dollars ici,
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5:26 - 5:29ou 100 000 dollars là, ou 1 million de dollars par là.
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5:29 - 5:32Non, nous sommes en train de parler d'à peu près de 10, 20 millions de dollars,
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5:32 - 5:34dans les comptes bancaires suisses,
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5:34 - 5:36dans les comptes bancaires du Lichtenstein,
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5:36 - 5:40des ministres du président,
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5:40 - 5:43les hauts fonctionnaires dans les secteurs para-étatiques.
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5:43 - 5:45Ceci était la réalité que j'ai vue,
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5:45 - 5:47et pas seulement un projet comme celui-là,
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5:47 - 5:49j'ai vu, je dirais,
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5:49 - 5:51au fil des années que j'ai passées à travailler en Afrique,
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5:51 - 5:53j'ai vu des centaines de projets comme celui-ci.
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5:53 - 5:56Et donc, j'ai été convaincu
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5:56 - 5:59que cette corruption systématique,
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5:59 - 6:02qui pervertit la politique économique dans ces pays,
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6:02 - 6:05est la principale raison
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6:05 - 6:08de la misère, de la pauvreté,
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6:08 - 6:10des conflits, de la violence,
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6:10 - 6:12du désespoir
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6:12 - 6:14dans plusieurs de ces pays.
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6:14 - 6:16Que nous avons aujourd'hui,
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6:16 - 6:19plus d'un milliard de gens vivant sous le seuil de pauvreté absolu,
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6:19 - 6:22que nous avons plus d'un milliard de personnes
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6:22 - 6:24dépourvues d'eau potable dans le monde,
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6:24 - 6:26deux fois ce nombre,
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6:26 - 6:28plus de deux milliards de personnes
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6:28 - 6:30sans installations sanitaires etc,
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6:30 - 6:32et les maladies consécutives
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6:32 - 6:35des mères et de leurs enfants,
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6:35 - 6:38encore, la mortalité infantile de plus de
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6:38 - 6:4010 millions de personnes chaque année,
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6:40 - 6:42des enfants qui meurent avant l'âge de cinq ans.
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6:42 - 6:45La cause en est, dans une large mesure,
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6:45 - 6:47la grande corruption.
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6:47 - 6:50Maintenant, pourquoi la Banque Mondiale
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6:50 - 6:53ne m'a-t-elle pas laissé faire ce travail?
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6:53 - 6:56Je l'ai découvert plus tard,
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6:56 - 6:59après avoir quitté, après un grand combat, la Banque Mondiale.
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6:59 - 7:02La raison était que les membres de la Banque Mondiale
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7:02 - 7:05pensaient que la corruption étrangère n'était pas un problème,
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7:05 - 7:07y compris l'Allemagne.
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7:07 - 7:09En Allemagne, la corruption étrangère était autorisée.
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7:09 - 7:12Elle était même déductible de l'impôt.
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7:12 - 7:14Pas étonnant que la plupart des
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7:14 - 7:17opérateurs internationaux les plus importants en Allemagne,
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7:17 - 7:19mais aussi en France et au Royaume-Uni
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7:19 - 7:21et en Scandinavie, partout, aient systétiquement usé de corruption.
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7:21 - 7:24Pas tous, mais la plupart d'entre eux.
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7:24 - 7:26Et ceci est le phénomène
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7:26 - 7:29que j'appelle l'échec de gouvernance,
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7:29 - 7:31parce que lorsque je suis ensuite arrivé en Allemagne
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7:31 - 7:33et que j'ai créé cette petite ONG
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7:33 - 7:37ici à Berlin, à la Villa Borsig,
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7:37 - 7:40on nous a dit, vous ne pouvez pas arrêter
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7:40 - 7:42nos exportateurs allemands de soudoyer,
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7:42 - 7:45parce que nous perdrons nos contrats.
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7:45 - 7:47Nous perdrons au profit des Français,
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7:47 - 7:50nous perdrons au profit des Suédois, nous perdrons au profit des Japonais,
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7:50 - 7:53et pour cette raison, il y avait vraiment un dilemme du prisonnier,
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7:53 - 7:55ce qui a rendu très difficile
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7:55 - 7:57à une une seule entreprise,
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7:57 - 8:00à un seul pays exportateur
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8:00 - 8:02de dire, nous n'allons pas
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8:02 - 8:05continuer cette habitude mortelle
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8:05 - 8:09et désastreuse qu'ont les grandes entreprises, de soudoyer.
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8:09 - 8:11Donc c'est ce que je veux dire
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8:11 - 8:14par une structure d'échec de gouvernance
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8:14 - 8:16parce que, même le gouvernement puissant
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8:16 - 8:19que nous avons en Allemagne, comparativement,
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8:19 - 8:21n'était pas capable de dire,
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8:21 - 8:24nous n'allons pas autoriser nos entreprises à soudoyer à l'étranger.
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8:24 - 8:26Ils avaient besoin d'aide,
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8:26 - 8:28et les grandes entreprises elles-mêmes
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8:28 - 8:30ont ce dilemme.
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8:30 - 8:32Plusieurs d'entre eux ne voulaient pas soudoyer.
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8:32 - 8:34Plusieurs des entreprises allemandes, par exemple,
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8:34 - 8:36croient qu'elles produisent
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8:36 - 8:38réellement un produit de haute qualité
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8:38 - 8:41à un bon prix, donc elles sont très compétitives.
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8:41 - 8:44Elles ne sont pas aussi bonnes pour soudoyer
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8:44 - 8:46que leurs concurrents internationaux,
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8:46 - 8:48mais elles n'étaient pas autorisées
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8:48 - 8:50à montrer leurs forces,
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8:50 - 8:53parce que le monde était dévoré
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8:53 - 8:55par la grande corruption.
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8:55 - 8:59Et c'est pour cela que je vous dit ceci,
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8:59 - 9:03la société civile s'est montrée à la hauteur des circonstances.
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9:03 - 9:05Nous avions une petite ONG,
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9:05 - 9:07Transparency International.
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9:07 - 9:09Ils ont commencé à penser à
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9:09 - 9:12un moyen de fuir de ce dilemme de prisonnier,
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9:12 - 9:16et nous avons développé des concepts
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9:16 - 9:18d'action collective,
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9:18 - 9:20en fait, d'essayer d'amener différents concurrents
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9:20 - 9:22ensemble autour d'une table,
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9:22 - 9:24leur faire comprendre
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9:24 - 9:26combien il serait dans leur intérêt
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9:26 - 9:28de stopper leur corruption simultanément,
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9:28 - 9:31et pour être bref,
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9:31 - 9:33nous sommes parvenu finalement
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9:33 - 9:35à faire signer l'Allemagne
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9:35 - 9:37en même temps que les autres pays de l'OCDE
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9:37 - 9:39et quelques autres exportateurs.
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9:39 - 9:42En 1997, une convention
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9:42 - 9:44sous les auspices de l'OCDE,
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9:44 - 9:46qui a obligé tout le monde
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9:46 - 9:48à changer leurs lois
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9:48 - 9:50et à criminaliser la corruption étrangère.
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9:50 - 9:54(Applaudissements)
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9:54 - 9:56Et bien, merci, je veux dire c'est intéressant,
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9:56 - 9:58de faire ceci,
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9:58 - 10:01nous avons dû nous mettre à une table avec les entreprises.
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10:01 - 10:04Nous avons eu ici à Berlin à l'institut Aspen sur le Wannsee,
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10:04 - 10:06nous avons eu des sessions avec à peu près
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10:06 - 10:0820 capitaines d'industries,
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10:08 - 10:10et nous avons discuté avec eux
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10:10 - 10:12sur quoi faire de la corruption internationale.
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10:12 - 10:14A la première session, nous avons eu trois sessions
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10:14 - 10:16en deux ans.
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10:16 - 10:19Et le président von Weizsäcker, au fait,
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10:19 - 10:21a siégé dans une des sessions, la première,
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10:21 - 10:23pour faire rassurer
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10:23 - 10:26les entrepreneurs,
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10:26 - 10:28qui n'avaient pas l'habitude de traiter
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10:28 - 10:30avec des organisations non gouvernementales.
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10:30 - 10:33Et durant la première session, ils ont tous dit,
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10:33 - 10:36ce que nous faisons, ce n'est pas de la corruption. C'est une habitude là-bas.
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10:36 - 10:39C'est ce que les autres cultures exigent.
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10:39 - 10:41Ils l'applaudissent, même.
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10:41 - 10:43En effet, [peu clair]
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10:43 - 10:45le dit même aujourd'hui.
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10:45 - 10:47Et donc il y a encore beaucoup de personnes
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10:47 - 10:50qui ne sont pas convaincues qu'on doit stopper la corruption.
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10:50 - 10:52Mais dans la deuxième session,
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10:52 - 10:54ils avaient déjà admis qu'ils n'auraient jamais fait ça,
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10:54 - 10:57ce qu'ils sont en train de faire dans ces autres pays,
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10:57 - 10:59ici en Allemagne ou au Royaume-Uni etc.
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10:59 - 11:02Les ministres siégeant au Cabinet le reconnaîtraient.
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11:02 - 11:05Et lors de la session finale, à l'Institut Aspen,
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11:05 - 11:08nous leur avons fait signer à tous une lettre ouverte
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11:08 - 11:10au gouvernement de Kohl, à ce moment-là,
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11:10 - 11:12demandant qu'ils
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11:12 - 11:14participent à la convention de l'OCDE.
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11:14 - 11:17Et ceci est, à mon avis,
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11:17 - 11:19un exemple d'un pouvoir doux,
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11:19 - 11:21parce que nous étions capables de les convaincre
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11:21 - 11:23qu'ils devaient nous rejoindre.
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11:23 - 11:26Nous avons eu une perspective à plus long terme.
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11:26 - 11:28Nous avons eu une constitution plus vaste,
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11:28 - 11:30géographiquement beaucoup plus large,
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11:30 - 11:32que nous essayions de défendre.
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11:32 - 11:34Et c'est pour cela que la loi a changé.
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11:34 - 11:37C'est pour cette raison que Siemens a aujourd'hui les ennuis que l'on connaît.
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11:37 - 11:40Et c'est pourquoi MIN a les ennuis qu'il a.
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11:40 - 11:43Dans quelques autres pays, la convention de l'OCDE
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11:43 - 11:45n'est pas encore convenablement imposée.
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11:45 - 11:47Et, là encore, les sociétés civiles
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11:47 - 11:50ne les ont pas lâchés d'une semelle.
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11:50 - 11:52A Londres, par exemple,
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11:52 - 11:54où le BAE s'en est sorti impunément
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11:54 - 11:56d'un énorme dossier de corruption,
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11:56 - 12:00que l'Office de Surrey Fraud a essayé de poursuivre,
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12:00 - 12:02100 millions de livres sterling,
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12:02 - 12:04chaque an pendant 10 ans,
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12:04 - 12:07à un officiel particulier d'un pays ami particulier,
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12:07 - 12:09qui par la suite a acheté pour
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12:09 - 12:1344 milliards de livre sterling d'équipements militaires.
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12:13 - 12:15Ce dossier, ils ne sont pas en train de le poursuivre au Royaume-Uni.
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12:15 - 12:17Pourquoi? Parce qu'ils considèrent ceci
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12:17 - 12:20comme allant contre l'intérêt de la sécurité
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12:20 - 12:22des habitants du Royaume-Uni.
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12:22 - 12:24La société civile pousse, la société civile
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12:24 - 12:27essaie de trouver une solution à ce problème
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12:27 - 12:29et même au Royaume-Uni
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12:29 - 12:31et aussi au Japon, qui ne l'a pas mis convenablement en vigueur,
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12:31 - 12:33et ainsi de suite.
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12:33 - 12:35En Allemagne, nous poussons à
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12:35 - 12:37la ratification de la convention de l'ONU,
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12:37 - 12:39qui est une convention ultérieure.
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12:39 - 12:41Nous avons l'Allemagne qui ne ratifie pas
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12:41 - 12:44Pourquoi? Parce que ça pousserait nécessairement
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12:44 - 12:47à criminaliser la corruption
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12:47 - 12:49des députés.
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12:49 - 12:51En Allemagne, nous avons un système où
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12:51 - 12:54vous n'êtes pas autorisé à corrompre un fonctionnaire,
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12:54 - 12:57mais vous êtes autorisé à corrompre un député.
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12:57 - 13:00Ceci est autorisé par la loi allemande.
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13:00 - 13:02Et les membres du parlement ne veulent pas changer ceci,
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13:02 - 13:04et c'est pour cette raison qu'ils ne peuvent pas signer
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13:04 - 13:07la convention de l'ONU contre la corruption étrangère,
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13:07 - 13:09l'un des très, très rares pays
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13:09 - 13:12qui prêche l'honnêteté et la bonne gouvernance partout dans le monde,
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13:12 - 13:14mais n'est pas capable de ratifier la convention,
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13:14 - 13:17que nous avons réussi à mettre en place
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13:17 - 13:20avec à peu près 160 pays à travers le monde.
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13:20 - 13:22Je constate que mon temps s'écoule.
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13:22 - 13:24Je voudrais juste
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13:24 - 13:27tirer des conclusions de ce qui s'est passé.
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13:27 - 13:31Je crois que ce que nous avons réussi à réaliser
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13:31 - 13:34concernant la lutte contre la corruption,
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13:34 - 13:36peut également être réalisé
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13:36 - 13:38dans d'autres domaines de la gouvernance défaillante.
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13:38 - 13:40Maintenant, les Nations-Unis
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13:40 - 13:42sont totalement de notre côté.
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13:42 - 13:46La Banque Mondiale a radicalement changé sous Wolfensohn,
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13:46 - 13:49et ils sont devenus, je dirais, la plus forte
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13:49 - 13:51organisation anti-corruption dans le monde.
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13:51 - 13:53La plupart des grandes entreprises
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13:53 - 13:55sont maintenant totalement convaincues
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13:55 - 13:57qu'elles doivent mettre en place
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13:57 - 13:59une politique rigoureuse
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13:59 - 14:01contre la corruption etc.
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14:01 - 14:04Et ceci est possible parce que la société civile
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14:04 - 14:06s'est jointe aux entreprises
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14:06 - 14:08et au gouvernement
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14:08 - 14:10dans l'analyse du problème,
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14:10 - 14:12et le développement des recours,
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14:12 - 14:15dans l'implémentation de réformes,
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14:15 - 14:18et plus tard, dans le suivi des réformes.
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14:18 - 14:21Bien sûr, si les organisations de la société civile
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14:21 - 14:23veulent jouer ce rôle,
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14:23 - 14:27elles doivent être à la hauteur de cette responsabilité.
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14:27 - 14:30Toutes les organisations de la société civile ne sont pas bonnes.
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14:30 - 14:33Le Ku Klux Klan est une ONG.
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14:33 - 14:35Donc, nous devons être avertis
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14:35 - 14:37que la société civile
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14:37 - 14:39doit s'embellir.
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14:39 - 14:41Elles doivent avoir une
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14:41 - 14:43gouvernance financière beaucoup plus transparente.
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14:43 - 14:46Elles doivent une gouvernance beaucoup plus participative
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14:46 - 14:49dans beaucoup d'organisations de la société civile.
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14:49 - 14:52Nous avons aussi besoin de beaucoup plus de compétence chez les leaders de la société civile.
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14:52 - 14:55C'est pour cela que nous avons fondé l'école de gouvernance
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14:55 - 14:57et le centre pour la société civile ici à Berlin.
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14:57 - 15:00Parce que nous croyons que la plupart de notre éducation
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15:00 - 15:02et les institutions de recherche en Allemagne
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15:02 - 15:04et en Europe continentale en général,
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15:04 - 15:06ne se concentrent pas assez, encore,
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15:06 - 15:08sur l'habilitation de la société civile
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15:08 - 15:11et la formation des dirigeants de la société civile.
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15:11 - 15:14Mais ce que je suis en train de dire d'après mon expérience toute pratique,
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15:14 - 15:17c'est que si la société civile fait son boulot
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15:17 - 15:20et rejoint les autres intervenants,
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15:20 - 15:22en particulier les gouvernements
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15:22 - 15:25les gouvernements et leurs institutions internationales,
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15:25 - 15:28et aussi les grands intervenants internationaux,
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15:28 - 15:30en particulier, ceux qui se sont engagés
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15:30 - 15:32à la responsabilité sociétale des entreprises,
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15:32 - 15:35alors, dans ce triangle magique,
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15:35 - 15:37entre la société civile,
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15:37 - 15:39le gouvernement et le secteur privé,
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15:39 - 15:41il y a une chance extraordinaire
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15:41 - 15:45pour nous tous de créer un monde meilleur.
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15:45 - 15:47Merci.
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15:47 - 15:49(Applaudissements)
- Title:
- Peter Eigen: Comment dénoncer la corruption
- Speaker:
- Peter Eigen
- Description:
-
Certains des problèmes sociaux les plus déconcertants au monde, dit Peter Eigen, peuvent être attribués à la corruption gouvernementale généralisée, main dans la main avec les entreprises mondiales. A TEDxBerlin, Eigen décrit la palpitante contre-attaque menée par son organisation Transparency International.
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 15:52