F2C2012: Eben Moglen keynote - "Innovation under Austerity"
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0:00 - 0:07J'ai demandé à Doc Shearis et Isaac Wilder de venir et de s'assoire avec Eben et continuer cette discussion.
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0:07 - 0:09Eben Moglen. Merci.
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0:11 - 0:15Merci, c'est un plaisir d'être ici, et de voir tant d'amis.
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0:15 - 0:21Je suis très reconnaissant à David pour l'invitation, c'est un privilège d'être ici.
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0:21 - 0:25Je vais parler principalement d'un sujet qui est presque aussi geek
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0:25 - 0:33que les choses dont nous parlons tous tout le temps, c'est à dire de politique économique.
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0:34 - 0:40Je vais essayer d'en parler d'une manière moins ennuyeuse que cela en a l'air d'habitude,
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0:41 - 0:50mais vous me pardonnerez, j'en suis sûr, de commencer si loin de OpenSSL,
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0:50 - 0:52nous nous en rapprocherons au fur et à mesure plus tard.
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0:53 - 0:58Les économies développées dans le monde, toutes maintenant,
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0:58 - 1:06commencent à connaître un état de crise fondamentalement identique.
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1:07 - 1:20Elles sont obligées d'imposer l'austérité car les niveaux d'endettement privé ont cassé les rouages de l'économie,
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1:20 - 1:27et la volonté des détenteurs de capitaux de prendre des gros risques avec l'argent d'autres personnes
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1:27 - 1:31a fini par donner des résultats désastreux au cours de cette dernière décennie.
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1:31 - 1:41Et donc l'austérité est une position inévitable et dommageable sur le plan politique pour tous les gouvernements du monde développé,
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1:41 - 1:46et certains de ces gouvernements sont entrés dans un processus auto-destructeur,
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1:46 - 1:54dans lequel le besoin d'imposer l'austérité et de réduire les subventions publiques et les mesures sociales pour les jeunes
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1:54 - 2:03stoppe la croissance économique, ce qui empêche l'austérité de produire ses résultats désirables.
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2:03 - 2:08Au lieu de supprimer de mauvaises dettes et de reprendre la croissance,
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2:08 - 2:14nous sommes les spectateurs d'un théâtre où la troisième économie du monde, l'Union européenne,
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2:14 - 2:23se trouve proche de voir un effondrement de sa monnaie et une génération perdue,
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2:23 - 2:29ce qui aurait des conséquences néfastes sur toute l'économie mondiale.
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2:30 - 2:32Pour les décideurs politiques, je vois que peu d'entre eux sont là aujourd'hui,
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2:32 - 2:38ils ont bien sûr mieux à faire que de nous écouter. En d'autres mots,
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2:38 - 2:45ils font face maintenant à un problème insurmontable :
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2:45 - 2:51comment parvenir à l'innovation et à la croissance sous l'austérité ?
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2:52 - 2:55Ils ne connaissent pas la réponse à cette question,
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2:55 - 3:02et cela devient si urgent que cela commence à miner leur contrôle politique.
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3:02 - 3:08Des partis marginaux dans plusieurs sociétés très développées et très avancées
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3:08 - 3:12commencent à attirer de nombreux suffrages,
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3:12 - 3:19et à menacer la stabilité même de la capacité des décideurs économiques à résoudre
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3:19 - 3:24(ou essayer de résoudre) le problème de l'innovation sous l'austérité.
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3:24 - 3:27Ce n'est une bonne nouvelle pour personne.
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3:27 - 3:29Ce n'est bon pour personne.
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3:29 - 3:33Nous n'avons pas d'opportunité de nous réjouir de ce résultat, qui est largement le résultat
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3:33 - 3:40de l'incompétence de ces personnes qui disent mériter tout cet argent parce qu'elles sont si intelligentes.
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3:41 - 3:47C'est en partie la conséquence d'une lâcheté des politiciens qui leurs ont trop lâché la bride.
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3:48 - 3:55Ce n'est pas que nous soyons ravis de voir cela arriver, mais il y a un bon côté.
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3:57 - 4:02Il y a peu de personnes dans le monde qui savent comment créer de l'innovation sous l'austérité.
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4:03 - 4:04Et ces personnes, c'est nous.
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4:05 - 4:10Nous avons produit de l'innovation sous l'austérité pendant cette dernière génération,
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4:10 - 4:13et non seulement nous avons fait des innovations plutôt bonnes,
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4:13 - 4:18nous avons fait des innovations dont tous les gens riches et malins se sont attribué le crédit.
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4:19 - 4:22La plupart de la croissance qui s'est produite pendant cette période folle et mouvementée
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4:22 - 4:28où ils ont pris l'argent des autres et sont allés faire des paris avec,
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4:28 - 4:30c'est de l'innovation que nous avons produit pour eux.
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4:31 - 4:38Donc maintenant, en dépit des circonstances désastreuses que nous regrettons tout autant,
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4:38 - 4:43car le chômage est celui de mes étudiants qui obtiennent leur diplôme, de vos enfants,
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4:43 - 4:52et de tous ces jeunes dont la vie sera abîmée pour de vrai par la mauvaise situation économique actuelle.
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4:53 - 4:58Les gens qui commencent leur carrière maintenant souffriront de baisses de salaire pendant leur vie.
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4:59 - 5:04Leurs enfants auront un moins bon départ dans la vie en raison de ce qui arrive maintenant.
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5:04 - 5:06On ne peut pas s'en réjouir.
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5:08 - 5:11Mais nous avons une opportunité politique très réelle,
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5:12 - 5:14car nous détenons la réponse à la question la plus importante,
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5:14 - 5:22celle qui fait courir tous les décideurs politiques dans le monde aujourd'hui.
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5:23 - 5:29Cela veut dire qu'on a quelque chose de très important à dire, et je suis venu ici ce matin
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5:29 - 5:34pour commencer la discussion sur comment on devrait précisément le formuler.
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5:35 - 5:41Et je veux présenter une première ébauche fonctionnelle de notre argumentaire,
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5:41 - 5:46je dis « notre » car je regarde autour de moi et je nous vois ici ce matin.
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5:46 - 5:53Notre argumentaire sur ce que l'on doit faire avec le bazar dans lequel se trouve le monde.
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5:55 - 5:59L'innovation sous l'austérité n'arrive pas en collectant beaucoup d'argent
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6:00 - 6:05pour payer des intermédiaires de l'innovation.
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6:07 - 6:12Un des aspects les plus importants de la politique économique du 21e siècle,
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6:13 - 6:18c'est le processus que l'on appelle la désintermédiation, quand on jargonne:
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6:19 - 6:26elle est impitoyable, constante, et sans répit.
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6:28 - 6:29La télévision est en train de mourir.
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6:30 - 6:32Je n'ai pas besoin de vous le dire, vous le savez déjà.
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6:33 - 6:38Plus personne n'essayera jamais de créer une encyclopédie commerciale.
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6:41 - 6:49Les machines pourries d'Amazon, qui vous permettent de lire des livres seulement
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6:50 - 6:57jusqu'à ce qu'ils décident de vous les reprendre, transforment l'édition en éliminant le pouvoir de sélection des éditeurs,
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6:58 - 7:07tout comme M. Jobs a presque détruit la totalité de l'industrie musicale en prétendant la sauver.
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7:07 - 7:14Une tâche que son fantôme est déjà en train de faire pour les éditeurs de magazines comme vous pouvez le voir.
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7:14 - 7:20La désintermédiation, cette migration du pouvoir du centre vers les extrémités du net,
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7:21 - 7:26est un fait crucial sur la politique économique du 21e siècle.
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7:26 - 7:29Elle démontre son existence tout le temps.
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7:29 - 7:37Quelqu'un va gagner un prix Nobel en économie pour décrire en termes formels la nature de la désintermédiation.
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7:38 - 7:45Les intermédiaires qui ont fait de bonnes affaires pendant les dix dernières années sont confinés à deux ensembles :
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7:46 - 7:53les assurances santé aux États-Unis, en raison d'une pathologie politique, et la finance.
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7:55 - 8:01Les assureurs de santé aux États-Unis pourraient réussir à rester des intermédiaires onéreux et peu fiables
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8:01 - 8:06pour encore un peu de temps, en capitalisant sur cette pathologie poitique.
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8:07 - 8:15Mais la finance s'est chié dessus, et se dégonfle maintenant, et va continuer ainsi pour quelques temps.
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8:16 - 8:24En conséquence, comme les décideurs politiques l'observent à travers le système économique,
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8:25 - 8:30la réalité que la désintermédiation se fait et qu'on ne peut pas l'arrêter,
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8:31 - 8:36cela devient un point de repère dans la définition de la politique industrielle nationale.
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8:37 - 8:42Donc nous devons affirmer que c'est vrai pour l'innovation aussi.
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8:43 - 8:50La plus grande invention technologique de la fin du 20e siècle est la chose que nous appelons la grande Toile mondiale (ou le Web),
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8:50 - 8:55une invention âgée de moins de 8000 jours! Cette invention est déjà en train de transformer
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8:58 - 9:06la société humaine plus rapidement qu'aucune autre chose depuis l'adoption de l'écriture.
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9:08 - 9:10Et cela ne fait que commencer.
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9:11 - 9:18La nature de ce processus, cette innovation, alimente la désintermédiation, en permettant à toutes sortes
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9:18 - 9:27de contacts humains de se produire sans intermédiaires, sans acheteurs, vendeurs, agents ou contrôleurs,
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9:28 - 9:35et offre un espace dans lequel se dérouie une guerre pour le pouvoir et le contrôle social,
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9:35 - 9:38un sujet auquel je reviendrai dans quelques minutes.
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9:39 - 9:45Pour l'instant, ce sur quoi je veux attirer l'attention, c'est le fait capital que le Web lui-même
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9:45 - 9:49est un résultat d'une innovation sans intermédiaires.
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9:49 - 9:55Ce que Tim a initié au CERN n'était pas le web que l'on connaît maintenant:
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9:56 - 10:04le Web qu'on connaît est dû à l'innovation désintermédiarisée d'un très grand nombre d'invividus à travers le monde.
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10:05 - 10:11Je me rappelle ce que j'ai écris sur le futur des pages personnelles en 1995,
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10:12 - 10:17et je vois plus ou moins ce que je pensais qu'il arriverait, arriver.
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10:17 - 10:25J'avais dit alors que ces quelques pages personnelles sont des jeunes pousses, et qu'une prairie allait apparaître,
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10:26 - 10:30et ce fut le cas. Bien sûr, comme avec toute autre innovation, il y eut des conséquences inattendues.
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10:31 - 10:36Le navigateur rendit le Web très facile à lire.
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10:37 - 10:41Bien qu'on ait construit Apache, bien qu'on ait fait des navigateurs,
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10:41 - 10:46bien qu'on ait conçu un tas de choses par dessus Apache et les navigateurs,
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10:47 - 10:50on n'a pas rendu le Web facile à écrire.
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10:52 - 10:58Donc une petite frappe vếtue d'un pull à capuche a rendu le Web facile à lire,
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10:59 - 11:03et créa une faille de l'homme du milieu dans la civilisation humaine,
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11:03 - 11:05[petits rires]
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11:05 - 11:10qui déclenche maintenant toute une série de maux sociaux.
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11:13 - 11:18Mais c'est l'innovation intermédiaire dont on devrait se soucier.
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11:22 - 11:26On a rendu tout possible, y compris malheureusement PHP,
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11:27 - 11:32et puis des intermédiaires de l'innovation l'ont transformé en l'horreur qu'est Facebook.
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11:36 - 11:41Cela ne s'avérera pas être, comme on peut déjà le voir d'après les marchés de la bourse,
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11:41 - 11:45une forme d'innovation sociale particulièrement positive.
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11:45 - 11:48Elle va enrichir quelques personnes,
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11:48 - 11:50le gouvernement d'Abu Dhabi,
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11:50 - 11:53a gangster russe qui a déjà plusieurs milliards de dollars, un type qui est impatient de changer
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11:53 - 11:59de nationalité afin qu'il n'ait plus à payer d'impôts pour soutenir les écoles publiques,
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12:00 - 12:04et quelques autres reliques du bazar du 20e siècle.
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12:08 - 12:11Mais la réalité de l'histoire dessous tout ça,
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12:11 - 12:16c'est que si on avait eu un peu plus d'innovation sans intermédiaires,
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12:17 - 12:21si on avait fait en sorte qu'opérer son propre serveur web soit facile,
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12:22 - 12:27si on avait expliqué aux gens dès le tout début à quel point les journaux serveurs sont importants,
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12:27 - 12:31et pourquoi vous ne devriez pas laisser d'autres personnes les garder pour vous,
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12:32 - 12:35nous serions dans une situation très différente maintenant.
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12:37 - 12:40Le prochain Facebook ne devrait jamais exister.
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12:41 - 12:48C'est de l'innovation des intermédiaires qui sert les besoins des capitalistes, pas ceux des gens,
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12:49 - 12:52ce qui ne veut pas dire que les réseaux sociaux ne devraient pas exister,
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12:52 - 12:56ils ne devraient pas exister avec une faille de l'homme du milieu incluse dès le départ.
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12:56 - 13:01Tout le monde dans cette pièce sait cela. La question est de savoir comment on l'apprend à tout le monde.
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13:04 - 13:09Mais si j'ai beaucoup de considération pour tout le monde, maintenant je veux vous parler
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13:09 - 13:11des décideurs politiques. Comment est-ce qu'on leur explique ?
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13:12 - 13:17Et là on commence à séparer le discours en deux parties bien distinctes.
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13:17 - 13:23Premièrement, que sait-on de la manière d'obtenir de l'innovation sous l'austérité ?
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13:23 - 13:29Deuxièmement, qu'est-ce qui empêche les gouvernement d'être d'accord avec nous là-dessus ?
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13:30 - 13:36Donc permettez-moi de vous présenter ma première ébauche d'un plaidoyer pour l'innovation sous l'austérité.
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13:36 - 13:38Il est intitulé « Nous avons fait l'informatique dans les nuages ».
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13:40 - 13:43Tout le monde comprend cela dans cette pièce.
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13:43 - 13:50Le sens même de ce qui est en train d'arriver aux technologies de l'information dans le monde maintenant,
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13:50 - 13:55est en rapport avec ce qui est arrivé à la fin du 20e siècle.
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13:56 - 14:06Nous avons imaginé qu'on pouvait partager les systèmes d'exploitation et toute la pile logicielle
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14:07 - 14:11par-dessus. Nous l'avons fait en utilisant la curiosité des jeunes.
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14:12 - 14:15C'était le moteur, pas des capitaux de risque.
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14:17 - 14:23Nous y avions travaillé pendant 15 ans, et notre bousin tournait déjà partout,
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14:24 - 14:32avant que les capitaux de risque ou les capitaux accumulés accumulés par les géants des industries de l'informatique.
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14:33 - 14:37Ils sont venus vers nous pas parce que l'innovation devait se faire,
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14:37 - 14:39mais parce que l'innovation avait déjà été créée,
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14:40 - 14:42et qu'ils avaient besoin d'en tirer les profits.
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14:42 - 14:47C'était un résultat extrêmement positif, je n'ai rien de mal à en dire.
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14:48 - 14:55Mais la nature de ce résultat, l'histoire qu'on a en effet vécu et que d'autres peuvent maintenant étudier,
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14:55 - 15:00montrera comment l'innovation sous l'austérité peut se produire.
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15:01 - 15:06C'est très bien de dire que c'est arrivé car on a suscité la curiosité des jeunes,
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15:06 - 15:09c'est historiquement correct.
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15:09 - 15:11Mais il y a d'autres choses à dire.
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15:12 - 15:17Ce que l'on a besoin d'exprimer, c'est que la curiosité des jeunes pouvait être excitée.
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15:18 - 15:24car toutes les sortes d'ordinateurs dans leur vie de tous les jours pouvaient être hackés.
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15:25 - 15:31Et donc les jeunes pouvaient donc hacker ce que tout le monde utilisait.
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15:32 - 15:36Cela a rendu l'innovation possible,
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15:36 - 15:43où elle pouvait se produire, sans problème, tout en bas de la pyramide du système économique.
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15:46 - 15:52Cela est en train de se passer autre part dans le monde de la manière dont c'est arrivé aux États-Unis
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15:52 - 15:58dans les années 80. Des centaines de milliers de jeunes dans le monde qui hackent
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16:00 - 16:02des ordinateurs portables, des serveurs, qui hackent
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16:03 - 16:10des ordinateurs à usage général afin qu'il puissent satisfaire leurs lubies,
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16:10 - 16:16des lubies techniques, sociales, pour une carrière, ou juste pour s'amuser.
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16:16 - 16:20« Je veux faire ceci, cela serait cool. »
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16:21 - 16:27C'est la source primaire de l'innovation qui a poussé toute le développement
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16:28 - 16:35de la grande croissance économique dans le monde ces dix dernières années. Toutes la croissance,
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16:36 - 16:39des milliers de millards de transactions avec le commerce électronique.
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16:40 - 16:45Ceux d'entre vous qui sont assez vieux pour se rappeler s'être battus bec et ongle
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16:45 - 16:48pour une système de chiffrement public, se rappelleront l'intensité de leur combat
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16:48 - 16:51quand la politique du gouvernment étasunien était d'empêcher l'apparition dans le monde
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16:51 - 16:59d'un marché d'une valeur de 3800 milliards de dollars de transactions de commerce électronique.
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16:59 - 17:06Nous étions (soi-disant) des partisans du terrorisme nucléaire et de la pédophilie
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17:06 - 17:10au début des années 1990, et tout l'argent qu'ils ont gagné
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17:10 - 17:16dans les campagnes de don, avec les profits d'intérêts privés, et tout le reste,
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17:16 - 17:21c'est grâce à la mondialisation du commerce que l'on a rendu possible,
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17:21 - 17:26avec la technologie pour laquelle ils voulaient envoyer nos clients en prison.
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17:28 - 17:34Cela montre clairement à la prochaine génération de décideurs politiques, je pense,
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17:34 - 17:38à quel point leur adhérence à des idées reçues est susceptible
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17:38 - 17:43de contribuer au processus auto-destructeur dans lequel ils redoutent maintenant d'être entrainés.
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17:44 - 17:51Et cela devait nous encourager à souligner encore, que la manière pour qu'une innovation arrive,
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17:51 - 17:56c'est de donner aux jeunes l'opportunité de la créer, avec des moyens qui leurs permettent
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17:56 - 18:02de créer une infrastructure qui permet de bidouiller le monde réel, et de partager les résultats.
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18:05 - 18:10Quand Richard Stallman a rédigé l'appel à l'Université de Sofolk pour une encylopédie
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18:10 - 18:14universelle, lui et Jimmy Wales et moi-même étions bien plus jeunes alors,
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18:15 - 18:17c'était considéré comme une idée fantaisiste.
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18:18 - 18:23Cela a maintenant transformé la vie de toute personne qui sait lire dans le monde.
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18:25 - 18:27Et cela va continuer ainsi.
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18:29 - 18:33La nature de l'innovation faite par Creative Commons,
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18:34 - 18:36par le mouvement du logiciel libre,
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18:36 - 18:37par la culture libre,
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18:38 - 18:41ce qui transparaît dans le Web et dans Wikipedia,
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18:42 - 18:46dans tous les systèmes d'exploitation libre qui font maintenant tout tourner,
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18:47 - 18:54même l'intérieur de ces choses d'Apple fermées et vampiresques que je vois tout autour de cette pièce.
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18:55 - 19:01Toute cette innovation vient de la simple action de laisser les enfants bidouiller et de leur laisser le champ libre,
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19:02 - 19:09ce que, comme vous le savez, on essaye aussi fortement que possible d'interdire complètement.
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19:10 - 19:17De plus en plus, tout autour du monde, le matériel informatique de la vie de tous les jours pour
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19:17 - 19:21des individus est fait de telle façon qu'on ne peut pas le hacker.
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19:23 - 19:29Le laboratoire informatique dans la poche de chaque enfant de 12 ans est en train de se fermer.
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19:31 - 19:38Quand est entré dans la phase 3 des négociations de la GPL3 contre l'enfermement au cours
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19:38 - 19:45de cette dernière décennie, il y avait une certaine croyance que le but principal que M. Stallman
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19:45 - 19:53et moi poursuivions en poussant tout le monde à ne pas verrouiller, avait quelque chose en rapport
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19:55 - 19:58avec les films sur la prohibition. And on a continué à dire, « ce n'est pas la fondation du film libre ».
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19:59 - 20:01Nous ne nous soucions pas de cela.
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20:01 - 20:07Nous nous soucions de protéger les droits de tout le monde à hacker ce qu'ils possèdent.
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20:08 - 20:15Et la raison pour laquelle on s'en soucie, c'est que si vous empêchez les gens d'hacker
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20:15 - 20:22ce qu'ils possèdent eux-mêmes, vous détruirez le moteur de l'innovation duquel tout le monde profite.
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20:24 - 20:25C'est toujours vrai.
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20:26 - 20:34Et c'est plus important maintenant précisément parce que très peu de personnes pensaient
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20:35 - 20:38qu'on avait alors raison, et n'ont pas fait d'efforts eux-mêmes pour défendre ce point de vue.
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20:40 - 20:48Et maintenant vous avez Microsoft qui dit qu'ils ne vont pas autoriser des navigateurs tiers
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20:49 - 20:51sur des machines basées sur ARM avec Windows. Et vous avez le fantôme de M. Jobs
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20:51 - 20:57qui essaye de trouver comment empêcher une suite libre d'exister en relation avec IOS,
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20:58 - 21:03et vous avez un monde dans lequel le but des opérateurs réseau est de plus en plus
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21:03 - 21:11d'attacher chaque jeune humain à un réseau propriétaire avec des terminaux verrouillés,
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21:11 - 21:17duquel on ne peut pas apprendre, qu'on ne peut pas étudier, pas comprendre, pas se faire les dents dessus,
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21:17 - 21:26rien faire sauf envoyer des textos qui coûtent un millions de fois plus qu'ils ne devraient.
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21:29 - 21:34Et la plupart de la soi-disante innovation dans le monde, dans notre secteur,
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21:34 - 21:41est maintenant consacrée à créer des technologies pour les opérateurs réseau qui sans améliorer
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21:43 - 21:46la technologie pour les utilisateurs. L'innovation pour les télécommunications dans le monde en fait cessé.
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21:49 - 21:59Et elle ne va pas reprendre aussi longtemps qu'il est impossible de tirer profit des formes d'innovation
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22:02 - 22:05qui marchent vraiment sous l'austérité. Cela a une deuxième conséquence de grande importance.
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22:06 - 22:10L'innovation sous l'austérité arrive en premier car la curiosité des jeunes est occupée
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22:11 - 22:19par l'amélioration des situations réelles de la vie de tous les jours.
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22:20 - 22:25La conséquence de second ordre, c'est que la population devient plus éduquée.
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22:28 - 22:33La désintermédiation commence à arriver dans l'éducation supérieure aux États-Unis,
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22:33 - 22:37ce qui veut dire que cela commence à arriver dans l'éducation supérieure dans le monde entier.
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22:37 - 22:39On a actuellement deux modèles.
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22:40 - 22:48Coursera est essentiellement la googlisation de l'éducation supérieure, un projet dérivé
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22:49 - 22:53de Stanford en tant qu'entreprise pour le profit, utilisant des logiciels fermés et des ressources éducatives propriétaires.
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22:54 - 23:02MITx, qui a maintenant edX à travers la formation en partenariat avec l'université Harvard
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23:02 - 23:04est essentiellement la réponse du monde libre,
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23:05 - 23:09des programmes similaires et évolutifs pour l'éducation supérieur,
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23:09 - 23:14fournis à travers du logiciel libre en utilisant des ressources éducatives.
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23:14 - 23:19Nous avons un très gros enjeu dans le résultat de cette concurrence.
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23:20 - 23:25Il nous importe à tous de fournir autant d'énergie que possible en soutien aux solutions qui reposent
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23:25 - 23:34sur un programme libre que tout le monde peut modifier, utiliser, et redistribuer,
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23:34 - 23:39et autres ressources éducatives basées sur la même politique économique.
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23:40 - 23:45Chaque société qui essaye en ce moment de reprendre l'innovation dans le but de redémarrer
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23:45 - 23:53une croissance économique dans un contexte d'austérité a besoin de plus d'éducation,
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23:53 - 23:57qui soit disponible a un coût plus bas, et qui forme des jeunes esprits
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23:57 - 24:04de manière plus efficace pour créer des nouvelles choses dans leurs sociétés.
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24:05 - 24:13Cela ne sera pas réalisé sans précisément les formes d'apprentissage social que nous avons expérimentées.
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24:14 - 24:21Nous avons dit depuis le début que le logiciel libre est le système éducatif technique le plus abouti au monde.
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24:21 - 24:29Il permet à quiconque sur la planète d'accéder à ce qui se fait de mieux de ce qu'on peut faire dans l'informatique,
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24:29 - 24:38en lisant ce qui disponible librement et en le testant, et en partageant librement les résultats.
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24:38 - 24:40De la vrai science informatique.
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24:41 - 24:49Des expériences, des formulations d'hypothèses, plus d'expériences, plus de connaissance pour l'humain.
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24:50 - 24:55Nous devons développer cela dans d'autres domaines de la culture, et de grands héros
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24:55 - 25:01comme Jimmy Wales et Larry Lessig ont posé les bases de l'infrastructure pour le faire,
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25:02 - 25:07nous avons maintenant que nos gouvernements comprennent comment aller plus loin.
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25:10 - 25:15Le comité directeur sur les médias et la société de l'information de la commission européenne
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25:16 - 25:22a publié un rapport il y 18 mois dans lequel ils disaient qu'ils pouvaient scanner 1/6
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25:23 - 25:26de tous les livres dans les bibliothèques européennes pour le coût de 100km de route.
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25:27 - 25:33Cela veut dire, et c'est toujours vrai, que pour le coût de 600km de route,
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25:33 - 25:38dans une économie qui construit des milliers de kilomètres de route chaque année,
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25:38 - 25:45que chaque livre dans toutes les bibliothèques européennes pourraient être disponibles
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25:45 - 25:49pour l'humanité toute entière, cela devrait être fait. [« Copyright » est crié dans le public]
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25:49 - 25:57Rappelez vous que la plupart de ces livres sont dans le domaine publique, avant que vous ne me criez « copyright ».
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26:00 - 26:07Rappelez-vous que la majorité de ce qui représente le savoir humain n'a pas été fait récemment,
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26:07 - 26:10avant que vous ne me criez « droit d'auteur ».
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26:12 - 26:23On devrait entrer dans un monde dans lequel toutes les connaissances précédemment disponibles avant
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26:23 - 26:30ce temps soient universellement accessibles. Sinon on freinera l'innovation qui permet la croissance.
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26:30 - 26:33C'est un pré-requis social.
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26:34 - 26:37Le système du droit d'auteur n'est pas immuable,
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26:38 - 26:41il est juste commode.
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26:42 - 26:47Nous n'avons pas à commettre de suicide culturel ou intellectuel,
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26:47 - 26:53de manière à maintenir un système qui ne s'applique même pas
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26:53 - 26:58à presque tout le savoir humain important dans la plupart des disciplines.
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26:59 - 27:02Platon n'est pas détenu par qui que ce soit.
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27:04 - 27:12Donc nous en sommes là, à nous demander à quoi va ressembler le système éducatif du 21e siècle,
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27:13 - 27:19et comment il va distribuer la connaissance socialement à travers l'humanité.
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27:19 - 27:21J'ai une question pour vous.
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27:21 - 27:26À combien d'Einsteins qui ont jamais vécu on a laissé la possilité d'apprendre la physique ?
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27:27 - 27:29Quelques-uns.
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27:30 - 27:34Combien de Shakespeares ont jamais vécu, vécu et sont décédés sans apprendre à lire et écrire ?
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27:35 - 27:37Presque tous.
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27:38 - 27:41Avec 7 milliards de personnes dans le monde en ce moment, 3 milliards sont des enfants.
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27:42 - 27:44Combien d'Einsteins voulez-vous rejeter aujourd'hui ?
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27:46 - 27:49L'universalisation de l'accès au savoir est l'atout primordial le plus important qu'on ait,
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27:49 - 27:56pour augmenter l'innovation et le bien-être de l'humanité sur la terre.
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27:56 - 28:04Personne ne devrait avoir peur de militer pour cela parce que quelqu'un pourrait crier « droit d'auteur ».
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28:07 - 28:10Donc nous nous intéressons maintenant à la conséquence de second ordre,
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28:11 - 28:15de ce qu'on comprend sur comment susciter l'innovation sous l'austérité.
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28:15 - 28:21Améiorer l'accès aux outils qui permettent d'apprendre, adapter la technologie pour permettre
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28:22 - 28:30aux scientifiques qui n'ont pas 20 ans de mener des expériences et de partager les résultats,
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28:31 - 28:38permettre la continuité de la croissance de l'univers des technologies de l'information
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28:39 - 28:43que nous avons créé, en partageant depuis ces vingt-cinq dernières années,
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28:44 - 28:52et on pourrait connaître les plus hauts taux d'innovation qui soient atteignables,
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28:52 - 28:59en dépit d'un baisse massives des investissements dans le social qui a lieu à cause de l'austérité.
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29:01 - 29:07Nous donnons aussi aux jeunes une opportunite de prendre leur futur économique et professionnel
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29:07 - 29:09plus dans leurs propres mains, un impératif inévitable
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29:10 - 29:16si on veut avoir une stabilité politique et sociale pour la prochaine génération.
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29:17 - 29:19Personne ne devrait se berner d'illusions sur les chances d'amélioration sociale dans des sociétés
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29:20 - 29:28où 50% des personnes de moins de 30 ans sont sans emploi.
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29:30 - 29:35Cela ne va pas se résoudre en leur donnant du travail à la chaîne pour faire des voitures.
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29:36 - 29:37Tout le monde comprend cela.
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29:38 - 29:44Les gouvernements lèvent ensemble leurs mains aux ciel sur la question de ce qu'il faut faire de cette situation.
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29:45 - 29:51Cela explique la rapidité avec laquelle dans les systèmes de représentation proportionnelle,
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29:51 - 29:55les jeunes gens abandonnent les partis politiques traditionnels.
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29:56 - 30:03Quand les pirates prennent 8,3 des voix dans le Schleswig-Holstein,
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30:04 - 30:11il est déjà clair que les jeunes gens réalisent que les décisions politiques des partis traditionnels
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30:11 - 30:16ne vont pas porter sur leur futur bien-être économique.
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30:17 - 30:25Et nous devons écouter, de manière démocratique, le grand nombre de jeunes gens dans le monde
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30:25 - 30:29qui insistent que les libertés numériques et une fin de l'esionnage et de la surveillance
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30:29 - 30:35sont nécessaires à leur bien-être et à leur capacité à créer et vivre.
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30:36 - 30:43La désintermédiation signifie qu'il y aura plus de prestataires de services à travers l'économie
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30:43 - 30:46avec laquelle nous sommes directement en contact.
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30:46 - 30:53Cela veut dire plus de travail en dehors de la hiérarchie, et moins de travail dans la hiérarchie.
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30:54 - 30:59Les jeunes dans le monde, qu'ils soient mes étudiants en droit qui vont avoir leur licence,
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30:59 - 31:02ou des ingénieurs informatiques qui vont débuter leur carrière,
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31:02 - 31:06ou des artistes, ou des musiciens, ou des photographes, ont besoin de plus de liberté
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31:06 - 31:15sur le net, et de plus d'outils avec lesqueles créer des plateformes innovantes de services pour eux-mêmes.
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31:16 - 31:23C'est un défi que leurs ainés n'auraient pas relevé avec succès en 1955, mais nous sommes
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31:23 - 31:31une nouvelle génération d'êtres humains qui travaillent dans de nouvelles conditions, et ces règles ont changé.
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31:32 - 31:38Ils savent que les règles ont changé. Les indignados dans chaque parc en Espagne savent
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31:40 - 31:42que les règles ont changé. Ce sont leurs gouvernments qui ne le savent pas.
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31:46 - 31:53Cela nous ramène, je vous le cède, à la question de l'anonymat, ou plutôt de l'autonomie personelle.
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31:54 - 31:58Un des éléments vraiment problématiques pour enseigner à la jeune génération,
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31:58 - 32:02du moins les jeunes auxquels j'enseigne sur la vie privée,
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32:02 - 32:07c'est qu'on utilise l'expression « vie privée » pour signifier plusieurs choses assez distinctes.
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32:09 - 32:12La vie privée veut dire le secret des fois.
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32:12 - 32:19C'est à dire que le contenu d'un message est secret pour tout le monde, sauf son créateur et son destinataire voulu.
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32:20 - 32:23La vie privée veut dire l'anonymat, des fois.
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32:23 - 32:31Cela veut dire que les messages ne sont pas secrets, mais que lieux d'émission et de réception le sont.
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32:33 - 32:38Et il y a un troisième aspect de la vie privée, que j'appelle autonomie dans ma classe.
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32:39 - 32:44C'est la chance de vivre une vie dans laquelle les décisions que vous prenez ne sont pas influencées
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32:44 - 32:51par l'accès des autres à des communications secrètes ou anonymes.
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32:54 - 33:00Il y a une raison pour laquelle les villes ont toujours été des moteurs de croissance économique.
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33:02 - 33:05Ce n'est pas parce que les banquiers y vivent.
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33:06 - 33:10Les banquiers y vivent car les villes sont des moteurs de croissance économique.
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33:11 - 33:16La raison pour laquelle les villes ont été des moteurs de croissance économique depuis l'antiquité,
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33:17 - 33:22c'est que les jeunes s'y déplacent pour inventer de nouvelles manières d'exister,
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33:23 - 33:30en prenant l'avantage du fait que la ville est le lieu où vous échappez à la surveillance du village,
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33:31 - 33:34et du contrôle social de la ferme.
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33:35 - 33:39« Comment est-ce que vous allez les retenir à la ferme une fois qu'ils ont vu Paris ? » était
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33:39 - 33:47une question censée en 1919, et elle avait beaucoup à voir avec la façon dont le 20e siècle fonctionnait aux États-Unis.
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33:49 - 33:54La cité est le système historique pour l'obtention de l'anonymat
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33:54 - 34:00et la capacité à tester de manière autonome des façons de vivre.
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34:01 - 34:02Nous le supprimons.
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34:07 - 34:08Il y a quelques années, c'est à dire au début de 1995, nous avions un débat
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34:09 - 34:15à l'école de droit de Harvard sur la clé de chiffrement publique,
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34:16 - 34:17deux paires de personnes.
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34:18 - 34:22Dans un camp se trouveait Jamie Gorelick, alors secrétaire d'état à la justice aux États-Unis,
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34:22 - 34:24et Stewart Baker, alors comme maintenant employé à Steptoe & Johnson
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34:24 - 34:30quand il ne travaille pas dans le gouvernement des États-Unis pour faire des politique sociales horribles.
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34:32 - 34:35De l'autre côté se trouvait Danny Weitzner, alors à la Maison blanche, et moi.
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34:36 - 34:42Et on a passé l'après-midi à échanger sur si on devait confier nos clés
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34:42 - 34:44au gouvernement des États-Unis, si la puce du nom Clipper
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34:44 - 34:48allait fonctionner, et de plein d'autres sujets très intéressants
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34:48 - 34:50maintenant aussi obsolètes que Babylone.
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34:52 - 34:56Et après que ce soit fini, on a traversé le campus de Harvard pour dîner au club de la faculté d'Harvard,
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34:56 - 34:59et sur le chemin à travers le campus, Jamie Gorelick me dit :
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34:59 - 35:03« Eben, sur la seule base de ce que tu as dit publiquement cet après-midi,
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35:03 - 35:07c'est suffisant pour que je donne l'ordre d'intercepter tes conversations téléphoniques. »
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35:08 - 35:10En 1995, c'était une blague.
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35:11 - 35:16C'était une blague de maiuvais goût quand elle était racontée par un fonctionnaire
-
35:16 - 35:17du ministère de la justice étasunien, mais c'était une blague,
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35:17 - 35:21et on a tous rigolé car tout le monde savait qu'ils ne pouvaient pas le faire.
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35:23 - 35:24Donc nous avons mangé notre dîner, et la table fut débarassée et toutes les assiettes furent enlevées,
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35:25 - 35:30et le porto et les noisettes furent emportés, et
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35:31 - 35:34Stewart Baker me regarda et me dit « ok, détachons nos cheveux »,
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35:34 - 35:36et il n'en avait pas alors, et il n'en a pas maintenant,
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35:36 - 35:38mais « on va détacher nos cheveux » dit Stewart,
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35:39 - 35:41« on ne va pas poursuivre votre client M. Zimmermann.
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35:42 - 35:47On a consacré des décennies à se battre contre les clés de chiffrement publique,
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35:47 - 35:51cela a plutôt bien marché, mais c'est presque terminé, on va laisser cela arriver. »
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35:52 - 35:54Et puis il regarda autour de la table, et il dit :
-
35:55 - 35:58« mais personne ici ne se soucie de l'anonymat, n'est-ce pas ? ».
-
35:59 - 36:01Et je fus pris d'un frisson.
-
36:02 - 36:04Et je pensai : « OK, Stewart, je comprends ce qu'il se passe.
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36:05 - 36:09Tu vas laisser arriver le chiffrement à clé publique car les banquiers vont en avoir besoin.
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36:09 - 36:14Et tu vas consacrer les 20 prochaines de ta vie à essayer d'empêcher les gens d'être anonymes
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36:14 - 36:17pour toujours, et je vais consacrer les 20 prochaines années de ma vie à essayer de t'arrêter. »
-
36:18 - 36:24Jusqu'ici, je dois dire que mon ami M. Baker a fait mieux que je ne l'avais espéré,
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36:24 - 36:27et j'ai fait pire que ce que je craignais.
-
36:27 - 36:31C'est en partie à cause du gangster avec la capuche, et en partie pour d'autres raisons.
-
36:32 - 36:37Nous sommes proches d'éliminer le droit humain de la vie privée.
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36:38 - 36:41Nous sommes proches d'éliminer le droit humain de la libre pensée,
-
36:41 - 36:45dans votre propre maison, selon votre propre manière, sans que personne ne le sache.
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36:47 - 36:50Quelqu'un vient de prouver dans cette pièce il y a juste quelques minutes que s'il fait des courses
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36:50 - 36:56sur un site d'achat particulier en utilisant un navigateur, il obtient un prix différent avec un autre navigateur,
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36:56 - 36:59car un de ses navigateurs est relié à son historique de navigation :
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37:00 - 37:06les prix, les offres, les produits, les bonnes affaires,
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37:08 - 37:13sont maintenant basés sur la fouille de données de tout.
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37:14 - 37:20Un haut fonctionnaire du gouvernement m'a confié après que les États-Unis aient changé la loi
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37:20 - 37:25sur la durée de rétention de données de tout personne qui est suspecte de rien.
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37:25 - 37:27Vous savez tout ça, n'est-ce pas ?
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37:27 - 37:32Un mercredi pluvieux, un 21 mars, bien après que les magasins soient fermés, le ministère de la justice
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37:33 - 37:37et le DNI, c'est le directeur du renseignement intérieur,
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37:37 - 37:42ont publié ensemble un communiqué de presse annonçant des changements mineurs sur les lois Ashcroft,
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37:43 - 37:49en incluant un petit changement qui dit que toutes données personnelles identifiables dans les bases de données du gouvernement
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37:49 - 37:57au centre national anti-terrorisme qui concernent des personnes qui sont suspectes de rien
-
37:57 - 38:03ne seront plus retenues sous le coup de la loi Ashcroft pour un maximum de 180 jours,
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38:03 - 38:09le maximum a été changé pour 5 ans, ce qui est une éternité.
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38:10 - 38:12En fait j'ai dit à mes étudiants dans ma salle de classe,
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38:12 - 38:16que la seule raison pour laquelle ils avaient dit 5 ans, c'est parce qu'il ne pouvait pas
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38:16 - 38:20faire le 8 couché dans la police [rires] pour le communiqué de presse, donc ils ont fait une approximation.
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38:22 - 38:26Donc je discutais avec un haut-fonctionnaire du gouvernement de cette conclusion, et il m'a dit
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38:26 - 38:32« hé bien, vous savez, on est devenu conscient qu'on avait besoin d'un sociogramme complet
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38:33 - 38:37des États-Unis ». C'est de cette manière qu'on va relier les nouvelles données aux anciennes données.
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38:38 - 38:43J'ai dit, « parlons un peu des questions constitutionnelles de cela pendant un instant.
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38:44 - 38:48Vous parlez de nous déplacer d'une société qu'on a toujours connu,
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38:48 - 38:51à laquelle on réfère de manière pittoresque en tant que société libre, vers une société dans laquelle
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38:52 - 38:57le gouvernement tient une liste de toutes les relations qu'un américain entretient.
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38:58 - 39:02Donc si vous allez nous déplacer depuis ce qu'on avait l'habitude d'appeler un société libre vers
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39:02 - 39:09une société dans laquelle le gouvernement des États-Unis tient une liste de toutes les relations
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39:10 - 39:12qu'a chaque américain, quelle devrait être la procédure constitutionnelle pour faire cela ?
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39:13 - 39:16Est-ce qu'on devrait avoir, par exemple, une loi ?
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39:17 - 39:18Il a just rigolé.
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39:19 - 39:21Car évidemment, ils n'avaient pas besoin d'une loi.
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39:22 - 39:26Ils l'ont fait avec un communiqué de presse, publié un mercredi pluvieux, la nuit, quand tout le monde
-
39:26 - 39:28était rentré à la maison. Et vous vivez là maintenant.
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39:30 - 39:37La question de savoir s'il est possible d'avoir de l'innovation
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39:37 - 39:39dans une situtation de despotisme totale est intéressante.
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39:40 - 39:45Les américains d'extrême-droite ou même de centre-droit
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39:45 - 39:51ont longtemps insisté qu'un des problèmes avec le totalitarisme du 20e siècle,
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39:51 - 39:54duquel ils se démarquent de manière légitime,
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39:55 - 40:00c'est qu'il éliminait la possibilité de ce qu'ils appellent le marché libre et l'innovation.
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40:00 - 40:03Nous sommes prêts à savoir s'ils avaient raison.
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40:05 - 40:13Le réseau, tel qu'il est maintenant, est une plateforme extraordinaire pour
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40:14 - 40:19un contrôle social sophistiqué. Très rapidement, et sans remord visible, les deux plus gros gouvernements
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40:20 - 40:27de la planète, celui des États-Unis et celui de la République populaire de Chine
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40:27 - 40:30ont adopté des points de vue fondamentalement identiques.
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40:30 - 40:34[Applaudissements]
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40:34 - 40:39Un sociogramme complet qui connecte le gouvernement à tout le monde, et une fouille
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40:39 - 40:46de données exhaustives sur la société représentent tous les deux une politique majeure du gouvernement,
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40:47 - 40:55par rapport aux différentes formes de ce à quoi ils renvoient, ou se conçoivent, en tant que maintien de l'ordre.
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40:57 - 41:02Il est vrai, bien sûr, qu'ils ont différentes théories sur la manière de maintenir l'ordre suivant les personnes
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41:02 - 41:08ou la manière, mais la technologie pour le maintient de l'odre devient fondamentalement identique.
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41:09 - 41:14Nous avons besoin, nous, qui comprenons ce qui est en train de se passer, besoin,
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41:14 - 41:16d'être très expressif à ce sujet.
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41:18 - 41:22Mais ce ne sont pas juste nos libertés civiles qui sont en jeu.
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41:22 - 41:26Je ne devrais pas avoir besoin de dire cela, ce serait déjà suffisant, mais bien sûr ça ne l'est pas.
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41:28 - 41:36Nous avons besoin de dire clairement, que l'autre partie de ce qui nous coûte,
-
41:36 - 41:39c'est la vitalité et l'éclat eux-mêmes, de l'innovation artistique et de l'expression,
-
41:40 - 41:44ces débats vifs très ouverts faits par des participants sans entraves,
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41:44 - 41:49ceux que la Court suprême aime tant dans le New York Times contre Sullivan.
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41:50 - 41:56Et cette liberté de bidouiller, d'inventer, d'être différent, d'être anti-conformiste,
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41:56 - 42:02ce pourquoi les gens se sont toujours déplacés vers les villes qui leurs fournissent l'anonymat,
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42:02 - 42:07et une chance de vivre avec ce qu'ils sont, et ce qu'ils peuvent faire.
-
42:08 - 42:18Ceci plus que tout, est ce qui soutient la force sociale et la croissance économique au 21e siècle.
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42:19 - 42:23Bien sûr, on a besoin de l'anonymat pour d'autres raisons.
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42:24 - 42:30Bien sûr, on est après quelque chose qui peut être décrit correctement
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42:30 - 42:33comme la protection pour l'intégrité de l'âme humaine.
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42:35 - 42:37Mais ce n'est pas le souci du gouvernement.
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42:38 - 42:45C'est précisément la beauté de notre interprétation de ce qu'est la société civile qui ne préoccupe pas le gouvernement.
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42:45 - 42:53C'est précisément notre engagement pour l'idée qu'un individu se consruit à son propre rythme,
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42:54 - 42:55et selon sa propre manière, cela a été au centre de la façon dont on concevait
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42:56 - 43:02notre engagement fondamentalement civil,
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43:02 - 43:07cela veut dire que la défense pour l'intégrité de l'âme humaine est notre affaire,
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43:07 - 43:08pas celui du gouvernement.
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43:10 - 43:14Mais le gouvernement doit s'occuper du bien-être matériel de ses citoyens
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43:14 - 43:19et il doit s'occuper sur le long terme du bien de la société qu'il dirige.
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43:20 - 43:24Et on doit dire clairement au gouvernement qu'il n'y a pas de tension
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43:24 - 43:30entre le maintien des libertés civiles sous la forme du droit à une vie privée,
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43:30 - 43:36il n'y a pas de distinction entre la politique de liberté civile à assurer le droit à la vie privée,
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43:36 - 43:41et la politique économique d'assurer l'innovation sous l'austérité.
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43:41 - 43:44Elles demandent la même chose.
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43:44 - 43:46Nous avons besoin de logiciel libre,
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43:47 - 43:49nous avons besoin de matériel libre qu'on peut bidouiller, nous avons besoin d'un spectre ilbre
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43:49 - 43:56qu'on peut utiliser pour communiquer avec chacun, sans permission ou sans entrave.
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43:57 - 44:04Nous avons besoin d'être capable d'éduquer et fournir un accès aux ressources éducatives
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44:04 - 44:07à tout le monde sur la terre, sans considérer de solvabilité financière.
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44:08 - 44:17Nous devons fournir un accès à une vie intellectuelle et indépendante de l'économie pour chaque jeune.
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44:18 - 44:21La technologie dont nous avons besoin, nous l'avons.
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44:23 - 44:29J'y ai passé du temps, et beaucoup de personnes dans cette pièce dont Isaac ont passé plus de temps maintenant,
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44:29 - 44:39à essayer de faire des serveurs économiques, efficaces, et compacts, de la taille d'un serveur pour téléphone portable,
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44:40 - 44:47avec lesquels on peut utiliser les bons logiciels pour peupler le net de robots qui respectent notre vie privée,
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44:48 - 44:54au lieu des robots qui ne respectent pas la vie privée, ceux qu'on porte dans presque chaque poche.
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44:56 - 45:05Nous avons besoin de moderniser la première loi de la robotique dans cette société d'ici les quelques
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45:07 - 45:10prochaines minutes, ou on est foutu. Nous pouvons le faire. C'est de l'innovation civile.
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45:11 - 45:19Nous pouvons aider à prolonger la longue durée de vie des ordinateurs à usage général qu'ont peut tous hacker.
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45:19 - 45:24En les utilisant, en en ayant besoin, en les distribuant autour de nous.
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45:25 - 45:32Nous pouvons utiliser notre propre force de consommateurs et de technologistes pour déprécier
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45:32 - 45:35les réseaux fermés et les objets verrouillés.
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45:37 - 45:44Mais sans lignes de conduite claires dans les politiques publiques, nous resterons une minorité,
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45:45 - 45:48allez, disons 8,3%,
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45:49 - 45:58ce qui ne sera pas suffisant pour nous sortir du bourbier dans lequel les banques nous ont conduits.
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46:00 - 46:04L'innovation sous l'austérité est notre cri de guerre.
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46:05 - 46:11Ce n'est pas un cri de guerre pour les choses dont on se soucie, mais pour celles dont les autres
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46:11 - 46:15personnes se soucient, notre porte d'entrée pour les politiques sociales cec cinq prochaines années,
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46:15 - 46:20et notre dernière chance de faire dans la gouvernance
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46:20 - 46:26ce que nous n'avons pas réussi à faire en essayant de préserver nos simples libertés.
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46:26 - 46:33Celles-ci ont été honteusement violées par nos amis du gouvernement, aussi bien que par nos adversaires.
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46:34 - 46:39On s'est fait avoir, en ce qui concerne le respect de nos droits
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46:39 - 46:42et on s'est fait avoir, en ce qui concerne l'argent de tout le monde.
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46:43 - 46:48J'aimerais pouvoir dire que la chose la plus simple à faire serait de reprendre notre liberté,
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46:48 - 46:49ça ne l'est pas.
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46:50 - 46:56Personne ne va être candidat aux élections cette année sur la seule base du rétablissement
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46:56 - 47:00de nos libertés civiles. Mais ils parleront de l'austérité et de la croissance.
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47:01 - 47:04Et nous devons faire porter notre message là où ils seront.
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47:06 - 47:07Ceci est ma première ébauche.
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47:08 - 47:13Elle est insuffisante en tous points, mais au moins c'est un point de départ.
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47:14 - 47:15Et si nous n'avons pas de point de départ,
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47:17 - 47:18nous perdrons.
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47:19 - 47:21Et notre perte sera durable.
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47:22 - 47:24Et la nuit sera très sombre.
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47:25 - 47:26Merci beaucoup.
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47:26 - 47:57[Applaudissements]
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47:57 - 48:00Merci, c'est très gentil de votre part, maintenant parlons-en.
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48:00 - 48:01[Rires]
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48:28 - 48:30[Oh oui, je suis désolé]
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48:30 - 48:34[Des murmures]
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48:35 - 48:36[OK, merci]
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48:43 - 48:45Hum, on devrait commencer,
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48:45 - 48:46oui.
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48:48 - 48:51Pas encore… ha, c'est branché.
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48:51 - 48:55[Doc Shearls] J'aimerais commencer en disant, car j'espère parler pour beaucoup de monde ici,
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48:55 - 49:00que ce n'était pas juste un des meilleurs discours que j'ai jamais écouté,
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49:01 - 49:02c'est l'un des plus importants.
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49:04 - 49:08Et ce ne serait pas inutile qu'on en tienne compte,
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49:08 - 49:09on réagit dessus.
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49:10 - 49:14J'ai ressenti… en fait Elliot qui était assis à côté a dit avoir ressenti
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49:14 - 49:17que c'était un discours comme « I have a dream », et je pense que c'est ce que c'est.
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49:17 - 49:20Mais je pense qu'Eben a terminé avec le cauchemar.
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49:21 - 49:25Et si le discours ne vous a pas touché, vos carottes sont cuietes.
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49:26 - 49:29Et je pense que nos carottes sont cuites depuis un moment.
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49:29 - 49:36Je ne sais pas pour vous, mais on agît d'après les conditions en vigueur, quelles qu'elles soient.
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49:37 - 49:42Et elles se sont dégradées au fil du temps, et de certaines manières que je ne comprend pas complètement,
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49:42 - 49:45et nos vies sont très remples, donc on s'occupe de ce qu'on a à faire.
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49:46 - 49:48Donc, ce que je veux faire,
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49:48 - 49:55c'est de tester ce public avec la campagne « Libérons tout »,
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49:55 - 49:59qu'Eben a exposé pour nous, maintenant.
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49:59 - 50:05Donc, je ne vois pas le truc juste comme une séance de questions/réponses, mais plutôt avec chacun qui
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50:05 - 50:10contribue à la structure qu'Eben nous a détaillé, et à laquelle on a participé pendant longtemps.
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50:10 - 50:14J'aime la façon dont il nous a inclu dedans. C'est…
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50:14 - 50:15Il y a de la sélection naturelle ici.
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50:15 - 50:18C'est un groupe sélectionné.
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50:18 - 50:22David a fait un travail formidable en réunissant toutes ces bonnes personnes ensemble.
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50:22 - 50:25Le nom de cet évènement commence avec le mot liberté,
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50:25 - 50:27et je pense que cela doit être notre dernier mot aussi.
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50:27 - 50:32Donc, et je n'ai rien de plus à ajouter à ce fabuleux discours.
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50:33 - 50:35[Isaac Wilder] Eben, je voudrais te poser une question.
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50:37 - 50:42Est-ce qu'il y a une tension entre la liberté, et la commodité ?
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50:43 - 50:50Et je me demande comment tu vois cette tension évoluer ?
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50:51 - 51:02Je crois que tu nous a incité à nous concentrer sur l'innovation, mais je me demande si…
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51:03 - 51:12et je pense que c'est attrayant pour ce public, peut-être les décideurs politiques,
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51:13 - 51:19mais pour l'utilisateur de base, la commodité est importante.
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51:19 - 51:21[Eben Moglen] Oui c'est vrai, ce qui n'est pas la seule relation entre la technologie et la société,
-
51:21 - 51:29mais aussi entre beaucoup d'autres choses également.
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51:32 - 51:40Le théoricien sur la constitution Bruce Ackerman a écrit une histoire en plusieurs volumes
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51:40 - 51:48de la Consitution américaine d'après l'hypothèse de base que la plupart du temps,
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51:48 - 51:51les gens ne veulent pas s'engager dans des grosses réflexions sur la politique et la société
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51:51 - 51:57Cela arrive seulement rarement, et les pères fondateurs de la république américaine, Bruce disait,
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51:57 - 52:02ont essayé dans la structure des fédéralistes de tirer profit de ces moments particuliers,
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52:02 - 52:05quand les gens ont envie de faire attention.
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52:05 - 52:12Mais là encore, et je me concentre dessus parce que la démographie est si importante,
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52:12 - 52:17le sentiment que la commodité est plus importante que les autres valeurs,
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52:17 - 52:21est toujours plus vrai pour les adultes que pour les enfants.
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52:22 - 52:26Je voyage tout autour du monde, je parle à des gouvernements de plein de choses
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52:26 - 52:29qui ont trait à la technologie et à la société du 21e siècle,
-
52:29 - 52:34et j'entends des gens, des présidents aux ministres, aux comités de planification locale,
-
52:34 - 52:40toutes sortes d'histoires sur les problèmes sociaux terribles auxquelles leur culture et les communautés
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52:40 - 52:44font face. Et je me retouve souvent à dire « Oui, ok, c'est un problème vraiment vraiment horrible,
-
52:44 - 52:49c'est extraordinairement difficile, et on a besoin de beaucoup d'énergie pour le gérer.
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52:49 - 52:53Vous avez besoin de la force sociale la plus forte pour gérer ce problème,
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52:53 - 52:58la force sociale la plus forte qui existe, qui est diponible, partout, c'est la curiosité des enfants.
-
52:58 - 53:00vous avez besoin de la capturer. »
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53:00 - 53:06Nous avons actuellement deux leçons. La chose que vous appelez une tension, n'est-ce pas ?
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53:06 - 53:08C'est une tension en effet.
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53:08 - 53:14Parce-que c'est vrai que les adultes dans leur vie trépidante se trouvent prêts à faire n'importe quoi
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53:14 - 53:17qui fonctionne, et si vous leur tendez une boîte avec un bouton dessus pour tout faire péter,
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53:18 - 53:23ils le pousseront, qu'il leur en coûte ou non, ou qu'il les connecte à une grosse
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53:23 - 53:26attaque de l'homme du milieu sur leur vies sociales ou pas,
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53:26 - 53:29ou que leurs amis leurs volent leurs weekends pour le passer à leurs employeurs,
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53:29 - 53:31ils font très peu attention.
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53:31 - 53:32C'est maintenant.
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53:33 - 53:36Mais vous donnez quelque chose à un enfant de huit ans, et ce n'est plus comme ça.
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53:36 - 53:38Il a plein de temps.
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53:38 - 53:41Vous donner quelque chose comme ça à un enfant de 12 ans, et il prêt à le démonter.
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53:41 - 53:44Il ne pense pas à la commodité, il pense à apprendre.
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53:45 - 53:46Il fait de la science.
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53:47 - 53:48Il bidouille.
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53:49 - 53:54Et j'ai vu dans plus d'endroits du monde que je peux penser à citer
-
53:54 - 53:59la force de ces enfants, qui s'amusent avec des ordinateurs et qui font des choses oncroyables.
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53:59 - 54:01Vous le verriez partout où vous iriez.
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54:02 - 54:04Donc je pense que la tension est là.
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54:04 - 54:10Je crois que l'utilisabilité est un problème crucial quand on bâtit des outils pour la vie privée et la liberté.
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54:10 - 54:14FreedomBox, la pile de logiciels que l'on a besoin de faire pour tous ces petits objets dans le monde,
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54:14 - 54:20vous savez cela mieux que moi, c'est en partie sur la fonction, mais c'est surtout sur l'intégration et l'utilisabilité.
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54:20 - 54:25Nous avons fait tout le travail dur. Mon portable, votre portable, ils sont plutôt protégés.
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54:25 - 54:30Le problème, c''est comment faire ce travail pour les vrais gens avec des vraies vies trépidantes tous les jours.
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54:30 - 54:32Donc la tension est là, mais la réponse est là aussi.
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54:32 - 54:34Nous devons donner du pouvoir aux enfants.
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54:34 - 54:40Et une partie de ce qui ne va pas avec la technologie, c'est la mesure dans laquelle ils ne deviennent
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54:40 - 54:43pas des inventeurs, mais des consommateurs. Si ce processus se termine, nous sommes vraiment foutus.
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54:46 - 54:49[Doc Shearls] Ayons un échange avec les deux côtés ici. Toi d'abord.
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54:49 - 54:50[Michael Nelson] Michael Nelson de l'université Georgetown.
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54:51 - 54:54J'ai au moins 15 questions diférentes que j'aimerais poser,
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54:54 - 54:57en commençant par le chiffrement comme j'étais [Eben Moglen] Je me rappelle…
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54:57 - 55:00[Michael Nelson] le meilleur ami de Stuart Baker, de la Maison Blanche. [Eben Moglen] Oui, oui
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55:01 - 55:05Cela rend les choses très difficiles pour moi, Mike, je suis vraiment, ce n'est plus vrai. Ce n'est plus vrai, n'est-ce pas ?
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55:05 - 55:06[Rires]
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55:07 - 55:09[Michael Nelson] J'aimerais t'inciter à faire campagne pour le Congrès,
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55:09 - 55:13de préférence en déménageant à Palm Springs pour candidater contre Mary Bono Mack, [rires]
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55:15 - 55:17[Eben Moglen] Je ne pense pas qu'ils m'apprécieraient à Palm Springs,
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55:18 - 55:21Mais ce que j'espère que tu feras après ce discours,
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55:21 - 55:27qui je suis d'accord, ressemble à « I have a dream », c'est de se confronter à tes critiques.
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55:27 - 55:31Je veux dire, ce discours est super, la vidéo sur Youtube serait vue par des milliers de personnes,
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55:31 - 55:33en majorité par des amis et des supporters.
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55:33 - 55:35Je pense que tu as besoin de te confronter à tes critiques.
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55:35 - 55:41Je veux dire, quelque chose comme les papiers fédéralistes où on a deux gros enjeux
-
55:41 - 55:46débattus par deux camps, et on a les points de vue… des deux camps.
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55:46 - 55:49Mais je voudrais poser une petite question spécifique.
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55:50 - 55:52Car je pense que la première partie de ton discours sur les ordinateurs à usage général
-
55:52 - 55:58et l'informatique centrée sur l'utilisateur sont les endroits où on doit commencer.
-
55:58 - 56:01Et je voudrais avoir ton accord, et l'accord de tous, sur pourquoi Nicolas Negreponte
-
56:01 - 56:08dans la campagne « Un ordinateur par enfant » se basait sur les mêmes principes… donner du pouvoir
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56:08 - 56:14aux enfants, bâtir de l'open source, créer des choses depuis zéro, pourquoi cela n'est pas arrivé ?
-
56:14 - 56:19Même si des dizaines de millions ont été déboursés et que beaucoup de personnes l'ont acheté.
-
56:20 - 56:24Qu'est-ce que c'était… qu'est-ce qui a fait défaut là ? Et comment pouvons-nous éviter ce problème cette fois ?
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56:24 - 56:28Et bien, Nick est mon meilleur ami des fois aussi,
-
56:28 - 56:31ce qui fait que c'est un peu plus dur de répondre à la question.
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56:32 - 56:36Le matériel est difficile, n'est-ce pas. Et le logiciel est facile.
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56:36 - 56:39C'est pourquoi la FreedomBox n'est pas une Box, c'est juste du logiciel,
-
56:39 - 56:44car on peut le faire mieux, plus rapide, moins cher, et on n'a pas besoin de débourser pour chaque problème.
-
56:46 - 56:49Deux choses sont arrivées en résultat de « Un ordinateur par enfant ».
-
56:49 - 56:53L'industrie informatique dans le monde a réalisé qu'il y avait une chose meilleure
-
56:53 - 56:56que construire des portables avec une grosse marge, et ils ont commencé à les faire.
-
56:56 - 57:02Donc Nick a prouvé mon point de vue, de ce côté sans problème, pas d'échec là.
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57:02 - 57:05Il a fait une expérience avec très peu d'argent, ce que le capitalisme dans les plus grandes
-
57:05 - 57:11multinationales n'allait pas faire, car ils sont trop allergiques au risque pour essayer.
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57:11 - 57:17Donc d'une manière, ça a marché. C'est juste que ça a marché en générant plus de produits pour les consommateurs.
-
57:17 - 57:23Le second point, c'est que Nick a essayé de faire quelque chose vraiment vraiment important
-
57:23 - 57:27avec le réseau de type Mesh, et c'était comme nous l'a dit un de nos autres amis prooche du projet :
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57:27 - 57:29« c'était une magnifique expérience ratée ».
-
57:30 - 57:31Cela n'a pas fonctionné.
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57:31 - 57:36Ça a très bien marché en théorie, mais mal à Montevideo, et encore moins bien au Pérou,
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57:36 - 57:39et après un moment tout le monde est revenu à :
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57:39 - 57:41« Hé bien, ayons un serveur dans la classe et utilisons du wifi ».
-
57:42 - 57:49Et c'est la partie de ce dont j'essayais de parler de cette manière très générale, n'est-ce pas ?
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57:49 - 57:50Nous avons besoin du Mesh. Nous avons besoin d'une façon
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57:51 - 57:58de faire des communications qui ne soit pas basée sur des architectures centrées.
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57:58 - 58:00Est-ce que le FCC va faire ça pour nous ? Non.
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58:00 - 58:06Vous voulez que je me confronte à mes critiques ? On eu ça pendant des décennies, n'est-ce pas ?
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58:06 - 58:12Donc maintenant nous sommes dans une situation où s'il y a un homme dans cette pièce, Duane Hendrix,
-
58:12 - 58:16il y a un homme dans cette pièce qui pourrait nous aider à trouver ce qu'on va faire de cela.
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58:16 - 58:22Nous devons avoir du réseau qu'on peut fabriquer et qui marche vraiment.
-
58:22 - 58:24Nick était un visionnaire, et il a essayé.
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58:24 - 58:29Et si ça avait été prêt maintenant, nous vivrions dans un monde différent maintenant.
-
58:30 - 58:31Mais ce ne le fut pas.
-
58:31 - 58:36Je pense que les erreurs techniques sont honorables et remarquables.
-
58:36 - 58:42Je pense qu'il a mené une grande expérience innovante et réussi au-delà de ses rêves les plus fous,
-
58:42 - 58:45mais les autres personnes tirent les marrons du feu et s'en vont avec, comme d'habitude,
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58:46 - 58:48et ce dont on avait vraiment vraiment besoin, les technologies de communication
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58:48 - 58:54qui privent de leur pouvoir les opérateurs de réseaux centralisés,
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58:54 - 58:56nous n'étions pas prêt pour ça.
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58:56 - 59:00Maintenant nous avons plus de réseaux fermés que de réseaux ouverts,
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59:00 - 59:06plus de personnes qui utilisent des formes fermées d'ersatz d'Internet,
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59:06 - 59:07qu'Internet lui-même,
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59:08 - 59:11et nous avons perdu gros dans l'opération.
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59:11 - 59:14Maintenant c'est plus dur de faire avec.
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59:14 - 59:15Je n'ai…
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59:16 - 59:19J'ai le sentiment comme pour d'autres choses dans la vie,
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59:19 - 59:21que j'ai été guidé par mon ami Larry Lessig,
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59:22 - 59:24me déclarer candidat pour le Congrès, ce n'est ce que je vais faire.
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59:24 - 59:25[Rires]
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59:25 - 59:30Est-ce que vous avez une autre suggestion pour la manière d'engager mes critiques Mike ?
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59:30 - 59:34J'aimerais en adopter une, mais ce n'est pas celle-là que je vais prendre.
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59:34 - 59:36[Michael Nelson] Mais les essais fédéralistes étaient une proposition sérieuse. [Eben Moglen] OK
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59:37 - 59:42[Michael Nelson] Cela veut dire quelque chose toutes les semaines, avec des critiques qui pointent vos défauts,
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59:42 - 59:46et vous pourriez pointer les leurs. [Eben Moglen] OK. Allons-y. Trouvons ceux qui veulent bien jouer le jeu.
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59:46 - 59:51[Doc Shearls] Il nous reste 27 minutes. Essayons d'être bref, ce n'est pas beaucoup de temps.
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59:51 - 59:56[Kery Nelson] Ma question serait
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59:56 - 59:59
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- Title:
- F2C2012: Eben Moglen keynote - "Innovation under Austerity"
- Description:
-
Eben Moglen keynote - "Innovation under Austerity" at F2C:Freedom to Connect 2012, Washington DC on May 22 2012.
Discussants: Doc Searls. Isaac Wilder
Audio: http://bit.ly/f2cmoglenaudio
http://freedom-to-connect.net/
- Video Language:
- English
- Duration:
- 01:27:46
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Mes révisions, jusqu'à la #21, consistent à aller d'une traduction littérale vers une traduction légèrement plus littéraire. A partir de la révision #22, elles consistent en une forte contraction du texte, visant à fluidifier la lecture.
fredscal
La révision #33 correspond à la fin de ma 2e passe sur les sous-titre de l'exposé même (je ne me suis pas attaqué à la séance de questions/discussion qui suit). La ou les révisions qui suivront constitueront ma 3e passe, qui vise à bien paufiner le texte.
fredscal
Les différences entre la révision #35 et la #36 sont majeures ! J'ai travaillé le texte chez moi pendant des semaines... Tout le speech d'Eben Moglen a été remanié. Par contre, je n'ai pas touché à la traduction des autres intervenants, ni à la session de question-réponses de la 2e partie.
fredscal
oups, j'ai uploadé des versions corrompues par erreur: ce sont les révision 36 et 37. La 38 devrait être bonne (sauf que je l'ai taguée comme complète par erreur: la fin de la scéance de questions n'est toujours pas sous-titrée...)