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Les homosexuels dans l'armée | Vincent Cianni | TEDxUniversityofNevada

  • 0:14 - 0:18
    Bonjour. Je m'appelle Vincent Cianni.
    Je suis photographe documentaire.
  • 0:18 - 0:22
    Je vais m'adresser à vous aujourd'hui
    sur mon projet et mon livre
  • 0:22 - 0:24
    « Les homosexuels dans l'armée ».
  • 0:24 - 0:27
    Mais d'abord, je voudrais
    que vous regardiez
  • 0:27 - 0:31
    les photographies et les voix
    de certains de mes sujets.
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    (Voix 1) L'amiral a ordonné aux officiers
    de fouiller à tous les niveaux
  • 0:36 - 0:39
    pour trouver tous ceux
    dont l'armée peut se séparer,
  • 0:39 - 0:41
    en particulier les homosexuels.
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    (Voix 2) Il me restait
    trois semaines de service,
  • 0:48 - 0:50
    quand ils m'ont démobilisé.
  • 0:50 - 0:53
    (Voix 3) Un gars est allé
    à l'Office des Investigations Spéciales,
  • 0:53 - 0:55
    ou a été dire à quelqu'un :
    « Il est gay ».
  • 0:55 - 0:57
    (Voix 4) Immédiatement,
    mes rêves ont été anéantis
  • 0:57 - 1:00
    par rapport à ce que
    je pensais de l'armée.
  • 1:00 - 1:01
    (Voix 5) Ce que je dis –
  • 1:01 - 1:04
    penser que je ne pouvais pas parler
    de ma vie amoureuse,
  • 1:04 - 1:08
    mais ces relations et liens personnels
    entraînent des questions personnelles.
  • 1:08 - 1:10
    (Voix 6) Qu'est-ce qui brise
    la cohésion d'équipe
  • 1:10 - 1:12
    et casse le moral ?
    Une chasse aux sorcières.
  • 1:12 - 1:15
    (Voix 7) En pleine guerre d'Irak,
    ils cherchaient des mails privés
  • 1:15 - 1:18
    pour repérer une violation
    à Don't Ask Don't Tell.
  • 1:18 - 1:20
    (Voix 8) Dans le doute
    on m'a demandé « Tu es gay ? »
  • 1:20 - 1:22
    et j'ai refusé de répondre.
  • 1:22 - 1:26
    (Voix 9) On les a surpris à faire l'amour.
    Ils ont été battus, hospitalisés.
  • 1:26 - 1:28
    (Voix 10) Le fait de faire partie
    d'une institution
  • 1:28 - 1:30
    qui permettait qu'on me bafoue ainsi,
  • 1:30 - 1:33
    m'a fait reconsidérer ma décision
    d'aller à West Point.
  • 1:33 - 1:36
    (Voix 11) Distinguer vie privée
    et vie professionnelle,
  • 1:36 - 1:39
    et, probablement, ne jamais avoir
    de relation sérieuse.
  • 1:39 - 1:42
    (Voix 12) Aucune vrai relation,
    c'est comme ça que ça s'est passé.
  • 1:42 - 1:45
    (Voix 13) Ils ne comprennent pas
    ce que cela fait aux gens.
  • 1:45 - 1:48
    (Voix 14) Un soldat des forces aéroportées
    tremblant, si effrayé...
  • 1:48 - 1:51
    (Voix 15) La seule fois de ma vie
    où j'ai pensé au suicide.
  • 1:51 - 1:54
    (Voix 16) J'ai pris l'annuaire,
    appelé le conseiller,
  • 1:54 - 1:56
    je devais parler à quelqu'un
    avant que je ne me tue.
  • 1:56 - 1:59
    (Voix 17) Rien n'a jamais été reproché
    aux auteurs de ces actes,
  • 1:59 - 2:03
    ils avaient battu « une bande de pédés »,
    donc « qui s'en souciait ? »
  • 2:03 - 2:06
    Et c'est ce qui m'a permis
    de sortir du placard.
  • 2:06 - 2:08
    (Voix 18) J'ai démissionné publiquement
  • 2:08 - 2:12
    et j'ai expliqué à l'académie
    les raisons précises de mon départ.
  • 2:12 - 2:14
    (Voix 19) J'ai explosé pendant l'entretien
  • 2:14 - 2:16
    et j'ai dit à l'OIS
    d'aller se faire foutre.
  • 2:16 - 2:21
    (Voix 20) Ils m'ont renvoyé
    d'une manière tout sauf honorable.
  • 2:21 - 2:23
    (Voix 21) J'ai été victime de
    Don't Ask Don't Tell.
  • 2:23 - 2:26
    (Voix 22) Je me suis senti
    vraiment exclu, très seul.
  • 2:26 - 2:29
    (Voix 23) Toutes sortes de conflits
    me passent par la tête.
  • 2:29 - 2:31
    (Voix 24) J'ai compromis
    mon intégrité si souvent.
  • 2:31 - 2:35
    (Voix 25) Je ne l'ai jamais dit,
    l'armée de l'air me l'a juste demandé,
  • 2:35 - 2:36
    et pourtant, j'ai été renvoyé.
  • 2:36 - 2:39
    (Voix 26) Les gens disent :
    « Si tu n'apprécies pas, pars. »
  • 2:39 - 2:42
    Mais j'aime ce pays,
    je le défendrai quand même.
  • 2:42 - 2:44
    (Voix 27) L'armée a été mon premier amour.
  • 2:46 - 2:48
    Vincent Cianni : Et si
    vous deviez rester invisible,
  • 2:48 - 2:50
    sans pouvoir parler de votre être cher,
  • 2:50 - 2:53
    ou mentir sur ce que
    vous avez fait hier soir ?
  • 2:53 - 2:59
    Et si vous deviez tolérer la haine
    envers d'autres personnes comme vous ?
  • 2:59 - 3:03
    Si vous mettiez en doute votre intégrité
    après avoir prêté serment d'honneur ?
  • 3:03 - 3:05
    Et si vos droits civils
    vous étaient retirés
  • 3:05 - 3:08
    et votre dignité était violée ?
  • 3:08 - 3:10
    Et si vous étiez gay ou lesbienne ?
  • 3:11 - 3:17
    Mark Twain a déclaré : « Voyager est fatal
    aux préjugés, à l'intolérance,
  • 3:17 - 3:19
    et à l'étroitesse d'esprit.
  • 3:19 - 3:22
    Rien de tel pour libérer
    et humaniser un homme
  • 3:22 - 3:26
    que de voyager et rencontrer
    des gens différents. »
  • 3:26 - 3:30
    Mark Twain voulait dire
    qu'une fois que nous nous sommes placés
  • 3:30 - 3:32
    dans un environnement
    dont nous savons peu de choses,
  • 3:32 - 3:35
    nous rencontrons des gens que
    nous n'aurions jamais rencontrés avant.
  • 3:35 - 3:41
    Nous apprenons leur langue, leur culture,
    leurs coutumes et leurs rituels,
  • 3:41 - 3:45
    nous faisons l'expérience de leur monde,
    de leurs joies et de leurs peines,
  • 3:45 - 3:49
    nous comprenons leurs besoins,
    nous acceptons leurs différences
  • 3:49 - 3:52
    et nous commençons à les voir
    comme des êtres humains.
  • 3:52 - 3:58
    Alors la peur de l'inconnu diminue :
    intolérance et discrimination s'estompent.
  • 4:00 - 4:01
    Quand j'avais neuf ans,
  • 4:01 - 4:07
    je suis tombé malade, on m'a hospitalisé
    plus de trois ans par intermittence.
  • 4:07 - 4:10
    J'étais alité et séparé de ma famille
  • 4:10 - 4:14
    et, de ce fait, ma famille
    a été séparée de moi.
  • 4:14 - 4:16
    Je voulais voyager dans le passé
  • 4:16 - 4:20
    car je rêvais de vivre une vie
    différente de la mienne.
  • 4:20 - 4:22
    Alors, qu'ai-je fait ?
  • 4:22 - 4:24
    J'ai lu des livres
  • 4:24 - 4:29
    et des journaux,
    principalement les nécrologies.
  • 4:29 - 4:33
    J'étais fasciné par la vie des autres.
  • 4:33 - 4:35
    Qui étaient-ils ?
  • 4:35 - 4:39
    Qui et quoi ont-ils laissé derrière eux ?
  • 4:39 - 4:44
    Je vivais un manque et je me demandais
    comment d'autres gens vivaient le manque.
  • 4:45 - 4:47
    Je voulais entendre leurs histoires
  • 4:47 - 4:52
    et je voulais comprendre
    ce qu'était la vie des autres.
  • 4:54 - 5:00
    J'ai grandi pendant les bouleversements
    politiques et culturels des années 60.
  • 5:00 - 5:04
    J'étais enfant quand le premier homme
    a marché sur la Lune,
  • 5:04 - 5:07
    et au plus fort de la guerre froide.
  • 5:07 - 5:12
    J'étais un lycéen un peu désemparé,
    mais politiquement conscient,
  • 5:12 - 5:18
    un étudiant hippie,
    quand la guerre du Vietnam a commencé.
  • 5:19 - 5:21
    Mes convictions étaient si fortes
  • 5:21 - 5:26
    que j'aurais fui au Canada
    si j'avais dû aller au Vietnam.
  • 5:26 - 5:28
    Je croyais savoir ce qu'était la justice,
  • 5:28 - 5:32
    et je pensais savoir
    où se trouvait l'humanité.
  • 5:32 - 5:37
    Il me semblait que je ne voulais
    plus entendre parler de l'armée.
  • 5:37 - 5:41
    Après tout, je soutenais la paix,
    le caractère sacré de la vie
  • 5:41 - 5:46
    et la lutte pour en finir
    avec la violence et l'injustice.
  • 5:46 - 5:50
    Je pensais que cela me rendait
    plus humain, plus compatissant.
  • 5:50 - 5:54
    Je ne comprenais pas pourquoi
    des gens voulaient s'engager,
  • 5:54 - 5:56
    et encore moins des homosexuels,
  • 5:56 - 5:59
    dans une organisation qui les rejetait.
  • 6:00 - 6:05
    Puis, en novembre 2009, je travaillais
    dans mon studio au nord de New York,
  • 6:05 - 6:08
    à 100 km au nord de New York.
  • 6:08 - 6:11
    J'écoutais la station locale
    de radio publique.
  • 6:12 - 6:17
    La mère d'un jeune soldat de 19 ans
    récemment démobilisé,
  • 6:17 - 6:20
    après avoir servi en Afghanistan,
    a été interviewée.
  • 6:21 - 6:23
    Quand la mère de Nathanael Bodon
  • 6:23 - 6:28
    a parlé de lui avec amour,
    fierté et confiance,
  • 6:28 - 6:33
    J'ai commencé à réfléchir à mon passé
    de devoir cacher mon identité
  • 6:33 - 6:37
    à ma famille, à mes amis, à mes collègues,
  • 6:37 - 6:42
    à être la cible de l'intolérance
    et d'actes haineux.
  • 6:42 - 6:44
    Puis d'autres questions sont apparues.
  • 6:44 - 6:49
    Je me suis remis à penser à l'armée :
    « Qui sont les militaires ? »
  • 6:49 - 6:51
    Puis à la guerre :
    « Qu'est-ce qu'une guerre juste ?
  • 6:51 - 6:54
    Qu'est-ce qu'une guerre illégitime ? »
  • 6:55 - 6:59
    Comment nous les civils,
    les spectateurs et les étrangers,
  • 6:59 - 7:03
    ses détracteurs et ses partisans,
    bénéficions de l'armée ?
  • 7:04 - 7:08
    J'ai commencé à réfléchir à la façon
    dont mon incapacité à rester ouvert
  • 7:08 - 7:12
    tout en conservant mes convictions
    et mes valeurs éthiques
  • 7:13 - 7:17
    m'a empêchée de comprendre
    la vie d'autres gens.
  • 7:17 - 7:18
    Alors, qu'est-ce que j'ai fait ?
  • 7:19 - 7:23
    J'ai commencé à lire sur l'histoire
    des homosexuels dans l'armée.
  • 7:23 - 7:28
    J'ai commencé à contacter
    des militaires et des vétérans
  • 7:28 - 7:30
    par le biais des réseaux sociaux,
  • 7:30 - 7:35
    des organisations qui se battaient
    pour l'abrogation de Don't Ask Don't Tell,
  • 7:35 - 7:39
    ainsi que des associations
    d'anciens étudiants LGBT,
  • 7:39 - 7:42
    qui n'étaient pas interdites par l'armée.
  • 7:42 - 7:45
    J'ai commencé à aller
    aux journées de lobbying
  • 7:45 - 7:47
    et, lentement mais sûrement,
  • 7:47 - 7:52
    j'ai établi une liste de sujets
    pour mon projet.
  • 7:53 - 7:57
    Après une interview et des photos,
    nous devenions amis sur Facebook,
  • 7:57 - 8:02
    puis je parcourais leur liste d'amis
    à la recherche d'autres sujets.
  • 8:03 - 8:07
    Bientôt, les gens m'ont contacté
    pour me raconter leurs histoires.
  • 8:07 - 8:10
    En fin de compte,
    j'ai interviewé et photographié
  • 8:10 - 8:15
    près de 120 militaires et vétérans,
  • 8:15 - 8:22
    j'ai parcouru plus de 16 000 km
    j'ai traversé en voiture 21 États,
  • 8:23 - 8:28
    j'ai dormi dans des lits
    qui m'étaient offerts ou dans des hôtels,
  • 8:28 - 8:31
    j'ai voyagé pendant toute cette création
    avec un budget très restreint,
  • 8:31 - 8:34
    tout simplement pour que cela se réalise.
  • 8:35 - 8:38
    J'ai rencontré des généraux de brigade,
  • 8:38 - 8:41
    des vétérans
    de la Seconde Guerre mondiale,
  • 8:41 - 8:46
    des officiers de la marine, des marines,
  • 8:46 - 8:51
    des lieutenants de l'armée de l'air,
    des amiraux des gardes-côtes,
  • 8:52 - 8:57
    et beaucoup d'hommes et de femmes enrôlés,
    de gens que je n'aurais jamais rencontrés
  • 8:57 - 9:02
    si je n'avais pas été ouvert à l'idée
    de connaître la vie des autres.
  • 9:04 - 9:09
    Quand je suis arrivé chez eux,
    je suis entré en tant qu'étranger,
  • 9:09 - 9:13
    conscient de mon rôle
    de photographe documentaire,
  • 9:13 - 9:18
    mais aussi de la confiance implicite
    qu'ils plaçaient en moi
  • 9:18 - 9:21
    en tant que représentant de leur humanité.
  • 9:22 - 9:27
    Les entretiens ont duré
    entre une heure et demie et quatre heures.
  • 9:27 - 9:31
    Ils se rappelaient de leurs souvenirs
    et racontaient les récits
  • 9:31 - 9:37
    de traitements
    souvent violents et injustes,
  • 9:37 - 9:40
    mais c'était toujours
    des histoires dures et complexes.
  • 9:41 - 9:46
    Souvent, ils se souvenaient d'un passé
    qu'ils avaient oublié,
  • 9:46 - 9:48
    ou dont ils avaient choisi
    de ne pas se souvenir.
  • 9:50 - 9:55
    Je suis devenu leur confesseur
    et leur confident, parfois leur ami.
  • 9:55 - 10:01
    La tentative d'établir
    une confiance étroite avec eux
  • 10:01 - 10:07
    a été un processus
    très difficile et précieux,
  • 10:07 - 10:11
    mais la capacité à y parvenir
    s'est avérée très fructueuse,
  • 10:11 - 10:13
    surtout sur un plan très personnel.
  • 10:13 - 10:19
    Je me souviens des nombreuses fois
    où j'ai quitté leur maison
  • 10:19 - 10:22
    aussi épuisés émotionnellement
    qu'ils l'étaient.
  • 10:22 - 10:26
    Souvent, je me suis retrouvé
    assis dans ma voiture, ému aux larmes,
  • 10:26 - 10:31
    avec leurs mots et leurs voix
    encore tout frais dans ma mémoire.
  • 10:32 - 10:38
    J'ai été stupéfait et bouleversé
    par leurs sacrifices personnels,
  • 10:38 - 10:40
    mais surtout,
  • 10:40 - 10:45
    par la restriction de leur identité
    qu'ils devaient conserver,
  • 10:45 - 10:50
    la perte de l'amour,
    de la capacité d'aimer
  • 10:52 - 10:55
    et le besoin d'être aimé
    qui leur a échappé,
  • 10:55 - 10:59
    car ils ont dû se cacher
    non seulement de l'armée,
  • 10:59 - 11:01
    mais aussi de leur famille
    et de leurs amis.
  • 11:02 - 11:06
    Les personnes que j'ai photographiées
    ont défendu leurs droits.
  • 11:07 - 11:10
    Les interviews ont relayé des faits.
  • 11:11 - 11:17
    Ils ont aussi relayé les effets
    émotionnels, économiques et psychologiques
  • 11:18 - 11:22
    que leurs années dans l'armée
    ont eu sur leur vie et sur leur carrière.
  • 11:23 - 11:30
    Les photographies évoquent leur humanité,
    leurs forces et leurs faiblesses,
  • 11:30 - 11:33
    mais aussi notre rôle dans leur histoire.
  • 11:34 - 11:38
    Ils ont eu le courage
    de défendre leurs droits,
  • 11:39 - 11:41
    en racontant leurs histoires.
  • 11:43 - 11:45
    Comme l'a dit Nathanael Bodon :
  • 11:46 - 11:50
    « Est-ce que je le regrette ?
    Aurais-je agi différemment ?
  • 11:51 - 11:55
    Non, car si je regrette ce que j'ai fait,
  • 11:55 - 11:59
    cela veut dire que je pense
    que j'ai fait quelque chose de mal,
  • 11:59 - 12:04
    et il n'y a rien qui cloche chez moi.
    J'ai les mêmes droits que les autres. »
  • 12:06 - 12:07
    Joseph Rocha,
  • 12:10 - 12:13
    un capitaine d'armes de 3e classe
    de la marine américaine,
  • 12:13 - 12:18
    qui étudiait pour devenir
    maître-chien dans la brigade cynophile,
  • 12:18 - 12:25
    a subi d'horribles sévices,
    du bizutage et des humiliations.
  • 12:25 - 12:27
    Il nous dit :
  • 12:28 - 12:32
    « Les gens disent : « Ne sois pas gay,
  • 12:32 - 12:35
    ne me fais pas savoir que tu es gay. »
  • 12:35 - 12:37
    mais cela m'enlève la possibilité
  • 12:37 - 12:42
    d'avoir une photo
    de mon amoureux sur mon bureau,
  • 12:43 - 12:49
    de parler de mon anniversaire de mariage
    et de montrer un côté humain de ma vie. »
  • 12:51 - 12:57
    Alors, je vous demande d'être fier,
    d'avoir du respect pour ce que vous êtes,
  • 12:57 - 13:00
    d'avoir du respect pour votre communauté,
  • 13:00 - 13:03
    tout en acceptant
    les différences des autres.
  • 13:04 - 13:11
    Ouvrez votre cœur pour regarder les autres
    et les considérer comme des êtres humains.
  • 13:13 - 13:16
    Le lieutenant colonel Victor Fehrenbach,
  • 13:16 - 13:20
    qui fut injustement accusé
    de viol par un civil
  • 13:20 - 13:25
    et a ensuite fait l'objet
    d'une enquête de l'armée de l'air,
  • 13:26 - 13:30
    est apparu à la télévision nationale
    dans l'émission de Rachel Maddow.
  • 13:31 - 13:36
    Lorsqu'il est rentré pour travailler,
    à la base aérienne de Mountain Home,
  • 13:36 - 13:40
    il a dit qu'il marchait
    grandi et plus fier.
  • 13:40 - 13:43
    J'ai appris à marcher grandi et plus fier
  • 13:43 - 13:47
    grâce aux personnes
    que j'ai interrogées et photographiées.
  • 13:47 - 13:51
    Ils m'ont donné la confiance
    et la dignité d'une amitié,
  • 13:51 - 13:56
    beaucoup sont des amis très improbables,
    comme le lieutenant Donald Bramer,
  • 13:56 - 13:59
    parce que nos convictions politiques
    étaient si différentes.
  • 13:59 - 14:06
    Ce que j'ai appris, c'est
    que nous avons tous la responsabilité
  • 14:06 - 14:11
    d'être une personne aussi bonne et
    un citoyen aussi responsable que possible.
  • 14:12 - 14:15
    Nous avons tous le droit
    de servir notre pays
  • 14:15 - 14:20
    et de vivre dans la société
    où nous choisissons de vivre
  • 14:20 - 14:22
    de la manière que nous jugeons appropriée,
  • 14:22 - 14:25
    et nous avons tous
    le droit d'être humains.
  • 14:25 - 14:30
    Alors, je vous le demande :
    marchez grandis, marchez plus fier,
  • 14:30 - 14:35
    sortez d'ici avec du respect
    pour vous-même et pour votre communauté,
  • 14:35 - 14:38
    mais soyez prêts à accepter
    les différences chez les autres
  • 14:38 - 14:42
    et à se traiter mutuellement
    dans un esprit de fraternité.
  • 14:42 - 14:44
    Si nous le faisons, nous vivrons tous
  • 14:44 - 14:49
    dans le respect des principes
    de la Déclaration des droits de l'homme,
  • 14:49 - 14:51
    et ce serait un grand début.
  • 14:51 - 14:52
    Je vous remercie.
  • 14:52 - 14:54
    (Applaudissements)
Title:
Les homosexuels dans l'armée | Vincent Cianni | TEDxUniversityofNevada
Description:

À l'aide d'images et de récits, Vincent Cianni nous décrit comment son travail de recherche sur les homosexuels dans l'armée a élargi sa propre perspective pour comprendre et accepter les différences des autres.

Le photographe documentaire Vincent Cianni est diplômé de l'Université d’État de Pennsylvanie, du Maryland Institute College of Art et de l'Université d'État de New York à New Paltz. Il enseigne la photographie à la Parsons The New School for Design, à New York. Il vit actuellement à Newburgh, dans l’État de New York. Le travail documentaire de Cianni aborde la communauté et la mémoire, la condition humaine et l'utilisation de l'image et du texte. « We Skate Hardcore », publié par NYU Press et le Centre pour les Études Documentaires en 2004, a été élu meilleur livre de design par l'Association américaine des presses universitaires. Son travail a également été reproduit dans des revues et des anthologies de photos dans les pages du New York Times, du Huffington Post, de Double Take, de Photograph, de Creative Camera, du Sun et du New Yorker. Ses photographies ont été exposées au musée d'Art du comté de Los Angeles, au musée des Beaux-Arts de Houston, au musée des Beaux-Arts de Philadelphie, au musée d'art Nasher, à The Photographers' Gallery à Londres, au 7e Festival international de la photographie de Mannheim et à la George Eastman House. Une grande partie de son travail a été exposée au Musée de la ville de New York en 2006. La Bibliothèque David M. Rubenstein pour les livres rares et les manuscrits de l'université Duke a créé des archives d'étude pour assurer la préservation de tous ses projets documentaires dans le cadre des Archives des arts documentaires. Ses photographies sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées : au musée d'art de Philadelphie, à la George Eastman House, au musée d'art du comté de Los Angeles, au musée des Beaux-Arts de Houston, au musée de la ville de New York, au musée d'art moderne de Rio de Janeiro, au Brooklyn Museum, à l'Institut Kinsey pour la recherche sexologique et à la Bibliothèque nationale de France.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:58

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