Ta maison et toi sont une seule et même chose
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0:01 - 0:03(musique)
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0:36 - 0:39Ta maison et toi
sont une seule et même chose. -
0:39 - 0:4110 septembre 2018
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0:42 - 0:45[Mooji] Om. Namasté. Bienvenue à tous.
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0:47 - 0:51Merci d'avoir répondu
à cette invitation de dernière minute. -
0:54 - 0:57Je vois pas mal de visages
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0:57 - 1:01que je ne me souviens pas
avoir déjà rencontrés. -
1:01 - 1:04Alors, bienvenue à tous,
c'est le plus important. -
1:04 - 1:11Et j'espère que vous trouvez votre place,
si vous voyez ce que je veux dire, -
1:11 - 1:16que vous prenez vos marques ici,
à Monte Sahaja. -
1:16 - 1:21Donc, je suis là et ouvert
à vos questions, si vous en avez. -
1:21 - 1:25Quelqu'un veut en poser une ?
Et voyons où cela nous mène. -
1:25 - 1:28D'accord, tu peux commencer.
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1:28 - 1:33Nous avons un [micro], il arrive.
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1:36 - 1:38[Intervenant 1] Merci, cher Mooji.
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1:38 - 1:40Enfin, après cinq mois,
j'ai trouvé une question. -
1:40 - 1:42[Mooji] Tu l'as trouvée après cinq mois ?
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1:42 - 1:46[I1] J'espère qu'elle est bonne.
[Mooji] Eh bien, voyons voir. (rires) -
1:49 - 1:52[I1] L'Invitation est vraiment un cadeau.
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1:52 - 1:56Je ressens tout à fait cet espace,
cette vastitude. -
1:58 - 2:02Mais chaque fois,
je ressens aussi ce corps. -
2:02 - 2:06Pour moi, c'est la chose
la plus difficile à lâcher. -
2:06 - 2:09Alors j'ai essayé
de me poser la question : -
2:09 - 2:11"Suis-je ma main ?"
-
2:11 - 2:14Et j'ai vraiment pu confirmer :
"Non, je ne suis pas ma main." -
2:14 - 2:18J'ai passé en revue mon corps
et mon cerveau, -
2:18 - 2:21"Non, je ne suis pas mon cerveau.
C'est tout à fait vrai." -
2:21 - 2:24Mais quand j'arrive à mon cœur :
"Suis-je mon cœur ?", -
2:24 - 2:27là ce n'est plus très clair.
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2:27 - 2:30[Mooji] Pas ce cœur-là.
[I1] Pas le cœur physique. -
2:30 - 2:33[I1] Mais il semble que "je",
ce que je suis, -
2:33 - 2:36est aussi à l'intérieur, ici.
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2:36 - 2:41[Mooji] Oui, oui.
Bien sûr que c'est à l'intérieur aussi. -
2:41 - 2:44[I1] Oui. (rires)
Mais c'est comme si ... -
2:44 - 2:47[M] Mais est-ce que ça va seulement
de la pointe du doigt -
2:47 - 2:48au sommet de la tête ?
-
2:48 - 2:51Est-ce que c'est comprimé pour pouvoir
remplir exactement cet espace ? -
2:51 - 2:53[I1] Non, pas vraiment.
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2:53 - 2:59[M] Comprends-tu que
quand on parle de cela... -
2:59 - 3:04Comment as-tu répondu à la question :
"Est-ce que ça a une forme ?" -
3:04 - 3:08[I1] C'est clair que ça n'a pas de forme.
-
3:08 - 3:14Mais je ressens toujours :
"Je suis encore cette personne", -
3:14 - 3:17ou du moins je ressens cette connexion.
-
3:17 - 3:22[Mooji] Il n'est pas nécessaire
d'essayer de se débarrasser de ça. -
3:22 - 3:26C'est un conditionnement tellement fort
-
3:26 - 3:31dans notre expérience
de l'existence manifestée. -
3:31 - 3:36Nous sommes aussi présents,
en train de fonctionner sous cette forme, -
3:36 - 3:42mais c'est un conditionnement
qu'on considère comme indiscutable. -
3:42 - 3:44Presque personne
ne remet cela en question. -
3:44 - 3:46Et ce que tu ne remets pas en question,
-
3:46 - 3:51devient une évidence,
une chose incontestable. -
3:51 - 3:55Alors, en admettant qu'il n'y ait que ça,
-
3:55 - 4:02que tu sois uniquement ton corps-mental
-
4:02 - 4:08et qu'au-delà de ça
il n'y ait absolument rien d'autre... -
4:08 - 4:10La majorité des gens
serait à l'aise avec ça. -
4:10 - 4:13C'est de toute façon en cela
qu'ils croient : -
4:13 - 4:17en ton identité corporelle,
-
4:17 - 4:20le fait que tu aies des perceptions,
-
4:20 - 4:23que tu possèdes des sens,
et que quelque chose puisse se réjouir -
4:23 - 4:26ou percevoir ou expérimenter
par le biais des sens et du mental, -
4:26 - 4:27et voilà qui suffit !
-
4:28 - 4:30Pourquoi ça ne suffit pas ?
-
4:30 - 4:35Pourquoi ça ne suffit pas ?
-
4:35 - 4:39S'il n'existait pas d'esprit,
pas de Soi ou de pure conscience, -
4:39 - 4:41pourquoi ne serait-il pas suffisant
-
4:41 - 4:44d'être simplement l'idée
que tu as de toi-même -
4:44 - 4:45en tant que personne,
-
4:45 - 4:48qui d'ailleurs se transforme et change
-
4:48 - 4:51à la manière d'un auto-portrait
se modifiant à l'infini ? -
4:51 - 4:53Donc ce n'est pas constant.
-
4:53 - 4:56Le corps non plus n'est pas constant.
-
4:56 - 4:59Ceci n'est pas le corps
que ta mère a mis au monde. -
4:59 - 5:03Il change lui aussi ;
tout change. -
5:03 - 5:07Donc, si tout change,
et si changer est la nature des choses, -
5:07 - 5:10tout ce qui existe change.
-
5:12 - 5:16Que pouvons-nous y faire ?
C'est comme ça. -
5:16 - 5:19Et c'est toujours ainsi
que chacun semble le vivre. -
5:19 - 5:22Vous avez une vie,
vous vivez votre vie et à la fin... -
5:22 - 5:23Parce que la vie a une fin,
-
5:23 - 5:26tout comme elle a un début,
en tout cas dans notre esprit, -
5:26 - 5:31on commence à exister
à partir de la naissance du corps. -
5:31 - 5:34On dit alors que c'est notre premier jour
-
5:34 - 5:37et il y aura un dernier jour également.
-
5:37 - 5:39Et après ça ? Il n'y a pas de "après ça".
-
5:39 - 5:45Supposons que ce soit vrai,
ou que même durant tout ce processus, -
5:45 - 5:50il n'y ait rien d'autre
que le fonctionnement du corps-mental. -
5:51 - 5:58Est-ce le cas pour toi ?
C'est ce que tu as découvert ? -
5:58 - 6:00Alors pas besoin de l'Invitation,
-
6:00 - 6:03elle ne révèlerait rien de plus
-
6:03 - 6:07que ce que tu crois déjà :
que tu es ton corps, -
6:07 - 6:11et le conditionnement, ou la programmation
-
6:11 - 6:15qui sont apparus
pour permettre cette expression physique. -
6:15 - 6:19[I1] Je sens vraiment que...
Aussi quand j'étais enfant, -
6:19 - 6:26j'étais capable de confirmer
que même mort, je serai encore là. -
6:26 - 6:31Alors je le sens vraiment,
mais je ne sais pas, -
6:31 - 6:35peut-être que j'attends trop.
-
6:35 - 6:38[Mooji] Dis-moi,
quel est ce "trop" que tu attends ? -
6:42 - 6:47[I1] Peut-être que je pense que
quelque chose doit arriver -
6:47 - 6:52quand je suis avec ça,
quelque chose de plus que ça. -
6:52 - 6:56[Mooji] Et "ça", c'est quoi ?
"Quelque chose de plus que ça." -
6:56 - 6:58Juste pour bien comprendre
de quoi on parle. -
6:58 - 7:00"Quelque chose de plus que ça
doit se passer." -
7:00 - 7:02Alors en ce moment précis
ce "ça", représente quoi ? -
7:02 - 7:07[I1] J'ai l'impression que je dois
me détendre davantage en lui. -
7:07 - 7:09C'est comme si quelque chose retenait...
-
7:09 - 7:13[Mooji] Toutes tes remarques
reposent sur quelque chose -
7:13 - 7:17qui doit arriver à celui
qui fera la découverte du Soi. -
7:17 - 7:19Il n'y a rien qui concerne le Soi.
-
7:19 - 7:22Il s'agit de celui
qui va avoir l'expérience, -
7:22 - 7:26comme s'il existait quelqu'un
qui va faire l'expérience du Soi -
7:26 - 7:30et qui va penser : "Enfin, je l'ai eu !"
-
7:30 - 7:34Et si on vient de le gagner,
on peut aussi le perdre. -
7:34 - 7:38Si c'est quelque chose
que tu viens de gagner, -
7:38 - 7:39alors tu vas certainement penser :
-
7:39 - 7:42"Ah ! Je dois faire attention
à ne pas le perdre !" -
7:42 - 7:46Et tout ceci arrive
à cause de la conviction que tu as -
7:46 - 7:50de cette sensation du "je",
celui que tu crois être en ce moment, -
7:50 - 7:54celui qui est en quête du Soi.
-
7:54 - 7:56On n'a pas encore compris
-
7:56 - 8:01que ce même "je" va se dissocier
du sens de la personnalité, -
8:01 - 8:05et se révélera être le Soi lui-même !
-
8:05 - 8:09Mais tant qu'on a la mémoire,
les habitudes, -
8:09 - 8:12les inclinations, les désirs,
les attachements, -
8:12 - 8:18l'idée que tu es la personne
sera perpétuée et renforcée. -
8:18 - 8:23Et cette personne,
qui semble rechercher la Vérité suprême -
8:23 - 8:28ne fait que trébucher sur elle-même,
parce que... -
8:28 - 8:34l'éveil ou la liberté
ne sont pas pour la personne, -
8:34 - 8:38mais viennent nous libérer
de la personne ! -
8:38 - 8:42Cela nous semble étrange
parce qu'on a cette conviction : -
8:42 - 8:44"J'ai cherché et je suis devenu meilleur,
-
8:44 - 8:46j'arrive à méditer plus longtemps.
-
8:46 - 8:50Je me rends compte que je suis
un peu plus tranquille qu'avant. -
8:50 - 8:52Je me sens plus détendu dans ma vie,
-
8:52 - 8:55mais quand même,
il me reste à décrocher le pompon !" -
8:55 - 9:01C'est un peu : "Oui ! Être fermement
installé dans la conscience, -
9:01 - 9:05qu'il n'y ait plus aucune erreur,
plus aucune sorte de souffrance." -
9:05 - 9:10Donc il y a encore le désir
pour cette personne -
9:10 - 9:14de décrocher la plus haute récompense,
-
9:14 - 9:17qui est de ne plus souffrir du tout.
-
9:17 - 9:21C'est une chose très subtile,
mais ce n'est pas comme ça, -
9:21 - 9:23en réalité.
-
9:23 - 9:28La beauté de l'Invitation est que,
lorsque je dis -
9:28 - 9:31à la fin de l'Invitation,
-
9:31 - 9:34ou une fois que vous avez posé le livre :
"Qui es-tu ?" -
9:34 - 9:37Que reste-t-il à la fin de l'Invitation ?
-
9:37 - 9:41Qu'est-ce qui demeure ?
-
9:41 - 9:43[Mooji] Une personne qui a eu
une belle expérience ? -
9:43 - 9:45[I1] Non.
-
9:45 - 9:47C'est possible, on peut ressentir :
-
9:47 - 9:51"Waouh, c'était super !
On peut le refaire ?" -
9:51 - 9:55Mais au fond, si vous avez suivi,
-
9:55 - 10:02ce que j'espère que vous trouverez
c'est ce : "Je sais que je suis", -
10:02 - 10:08mais sans y associer aucune définition,
-
10:08 - 10:12plus de sensation de frontière
ou de limite. -
10:12 - 10:17Alors qu'avant,
dans l'état de l'identité personnelle, -
10:17 - 10:21on a toutes ces références
pour définir qui nous sommes. -
10:21 - 10:23On a un contexte particulier
-
10:23 - 10:27et on s'en sert de référence
pour sentir qui on est. -
10:27 - 10:31Dans la découverte de l'Êtreté,
-
10:31 - 10:36cette même identité limitée
est-elle intacte ? -
10:36 - 10:39Je vous pose la question
de façon générale à présent. -
10:39 - 10:41À la fin de l'Invitation,
-
10:41 - 10:45le sens de la personne,
ce moi qui fait et qui dit : -
10:45 - 10:50"J'espère que ça va marcher.
Oh ! Waouh, j'ai réussi à tout lâcher..." -
10:50 - 10:53Est-ce que c'est elle qui a survécu
à l'Invitation et qui dit à la fin : -
10:53 - 10:59"Waouh, je suis vraiment contente
de cette expérience ! " ? -
10:59 - 11:02En vérité, est-ce que c'est
ce qui se passe ? Ou bien... -
11:04 - 11:12Parce que malgré cette reconnaissance
de l'indescriptible -
11:12 - 11:14de ce qui est découvert,
-
11:14 - 11:19la personne n'est pas pour autant
complètement effacée. -
11:19 - 11:23À ce moment-là, bien entendu,
qui est un moment de découverte, -
11:23 - 11:30On peut ressentir :
"Waouh..., c'est... fantastique !" -
11:30 - 11:33Mais le sens de la personne
-
11:33 - 11:36ne peut pas supporter
la puissance de cette découverte -
11:36 - 11:38au moment où elle survient,
-
11:38 - 11:40alors elle se retire, ou s'éloigne.
-
11:40 - 11:43Mais petit à petit elle revient
s'il y a... -
11:43 - 11:46si elle n'a pas encore été consumée.
-
11:46 - 11:52Et "consumée" voudrait dire
que tu es suffisamment appelé, -
11:52 - 11:57par le biais de ton attention,
à rester avec ta découverte, -
11:57 - 12:00qu'il n'existe plus vraiment d'intérêt
-
12:00 - 12:03à se connecter au monde du mental
-
12:03 - 12:09ou à l'expression vitale de la personne.
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12:09 - 12:13La personne n'est pas un crime,
c'est juste une limitation. -
12:13 - 12:17C'est aussi la conscience,
mais c'est une limitation -
12:17 - 12:22que tu découvres seulement
en découvrant ton absence de limites. -
12:22 - 12:25Alors tu vois la limitation
de l'identité personnelle. -
12:25 - 12:29Et pendant un moment
le mental va osciller, si l'on peut dire. -
12:29 - 12:33L'attention va entrer
dans un état de pureté et d'harmonie, -
12:33 - 12:39et tu te sentiras parfaitement
dans ton élément. -
12:39 - 12:44Mais ça basculera à nouveau
dans l'ancien mode de l'identité -
12:44 - 12:47et de nouveau tu ressentiras :
"Oh mon Dieu, non, ça n'a pas marché. -
12:47 - 12:52Je suis perdu, oh mon Dieu,
comment me sortir de là ?" -
12:52 - 12:54Et ça re-basculera et tu ressentiras :
-
12:54 - 12:59"Alléluia ! Oh, comment ai-je pu douter ?
-
12:59 - 13:02Comment ai-je pu douter ?
C'est tellement parfait, parfait. -
13:02 - 13:05Oh, j'ai compris, bien sûr,
ça ne s'efface pas ! -
13:05 - 13:08Ça ne s'efface pas !
Mooji, ça ne s'efface pas !" -
13:08 - 13:10Et ça re-bascule à nouveau :
"Oh mon Dieu ! -
13:10 - 13:13Quand est-ce que ça va s'arrêter ?"
-
13:13 - 13:17Jusqu'à ce que, à un certain moment,
il y ait un déclic, -
13:17 - 13:24et que ces deux extrêmes
soient eux-mêmes observés -
13:24 - 13:27depuis un endroit qui ne bascule pas.
-
13:27 - 13:34C'est, si l'on peut dire,
le développement naturel, -
13:34 - 13:38ou le mûrissement naturel
qui s'opère. -
13:38 - 13:41Et il suffit de rester à cet endroit.
-
13:41 - 13:44Tu fais une découverte,
puis le mental arrive et dit : -
13:44 - 13:47"OK, qu'est-ce que je fais avec ça ?
Comment je m'en sers ? -
13:47 - 13:49Comment je peux rester dedans ?
-
13:49 - 13:51Comment je peux éviter de le perdre ?"
-
13:51 - 13:54Comme si c'était sa propriété.
-
13:54 - 13:58Et tu dois te montrer très vigilant
-
13:58 - 14:01pour être à la hauteur
de la ruse du mental. -
14:01 - 14:06Mais je te rassure :
tu es bien, bien plus grand -
14:06 - 14:11que le pouvoir qu'a ton mental
de te tromper. -
14:11 - 14:15Tu peux exister sans
cette voix psychologique dans ta tête, -
14:15 - 14:19mais elle ne peut pas exister sans toi !
-
14:19 - 14:21C'est à toi de voir,
-
14:21 - 14:25parce que les premiers temps,
tu vas t'apercevoir -
14:25 - 14:29que ce comportement du mental,
ce conditionnement, -
14:29 - 14:32est un peu comme un parasite
qui vit... au crochet de quoi ? -
14:32 - 14:34Du Soi pur ? Pas vraiment.
-
14:34 - 14:37De l'idée que tu as de toi-même.
-
14:37 - 14:41Pour le moment,
nous ne sommes pas encore ancrés -
14:41 - 14:44dans la conviction que nous sommes
uniquement la conscience. -
14:44 - 14:45Ce n'est pas une croyance,
-
14:45 - 14:48je parle d'une conviction
au-delà de la croyance. -
14:48 - 14:53Ce n'est pas encore quelque chose,
que tu as compris et confirmé par ton expérience, -
14:53 - 14:55le fait que tu es la conscience.
-
14:55 - 14:57C'est comme si elle était encore devant toi
-
14:57 - 15:00et que tu devais t'efforcer de l'atteindre.
-
15:00 - 15:04Tant qu'il y a cette brèche,
tu es comme ouvert à la négociation -
15:04 - 15:09et ton mental continuera de se faufiler.
-
15:09 - 15:14J'ai une vue d'ensemble de tout cela,
qui est je pense assez bonne, -
15:14 - 15:18parce que même les gens
qui ressentent que : -
15:18 - 15:21"Mon mental me donne tellement de...
oh, il est tellement obstiné ! -
15:21 - 15:26Il ne renonce jamais.
Il ne prend pas de vacances..." -
15:26 - 15:30Le mental fait très bien son boulot.
-
15:32 - 15:39Comment en venir à bout ?
Voilà le sentiment qui vous tourmente. -
15:39 - 15:44Et je dirais d'abord :
ne lutte pas contre lui ! -
15:44 - 15:48À qui s'adresse le mental ?
-
15:50 - 15:54À qui s'adresse le mental ?
-
15:54 - 15:59Si on prend l'exemple
d'un maître comme Jésus Christ, -
15:59 - 16:04ou le Saint Prophète, Lord Rama
ou Lord Krishna, -
16:04 - 16:07comment le mental s'adressait-il à eux ?
-
16:07 - 16:12On sait, on a entendu parler
de la tentation du Christ -
16:12 - 16:16et de celle de Bouddha
dans des histoires très similaires, -
16:16 - 16:19qu'au commencement,
juste avant le début de leur ministère, -
16:19 - 16:22ils ont été en proie
à de profonds questionnements -
16:22 - 16:28et aux attaques du mental, sous la forme
de tentations pour le Christ, etc. -
16:28 - 16:32Comment peut-on être tenté
si l'on n'est pas tentable ? -
16:32 - 16:35Il a dû y avoir quelque chose
à un moment donné, -
16:35 - 16:39un jeu, un scénario a dû se dérouler
-
16:39 - 16:45qui a perçu activement
toute la scène, -
16:45 - 16:52l'ennemi factice pour ainsi dire,
qui a pu le sentir -
16:52 - 16:56et l'appréhender avec une vision claire
-
16:56 - 17:01et dépasser son influence psychologique.
-
17:01 - 17:04C'est seulement à ce moment là
que son ministère a pu commencer. -
17:04 - 17:07Et cela viendra
sous une forme ou une autre, -
17:07 - 17:11celle dont la conscience vêtue de ce corps
a besoin -
17:11 - 17:13pour faire l'expérience
de certaines choses. -
17:13 - 17:16Il y a certaines caractéristiques,
certaines tendances, -
17:16 - 17:18ou des tendances latentes cachées,
-
17:18 - 17:22appelées parfois vasanas, ou samskaras,
-
17:22 - 17:26qui lorsqu'elles se réveillent,
-
17:26 - 17:30peuvent sembler retenir l'êtreté en otage.
-
17:30 - 17:33Vous suivez ce que je dis ?
Alors, quand elles surgissent, -
17:33 - 17:35c'est le moment où vous êtes
le plus enclins -
17:35 - 17:38à vous identifier personnellement,
-
17:38 - 17:41à cause de ces forces.
-
17:41 - 17:44Donc lorsqu'elles arrivent,
c'est comme si -
17:44 - 17:48vous en faisiez l'expérience
alors que vous êtes au plus faible. -
17:48 - 17:50Mais parfois, précisément là
où se trouve votre plus grande, -
17:50 - 17:52votre plus extrême faiblesse,
-
17:52 - 17:55se trouve aussi, sur l'autre face,
votre plus grande force, -
17:55 - 17:57mais elle n'est pas reconnue.
-
17:57 - 18:03Parfois il faut que tu perdes pratiquement
tout ce que tu penses avoir -
18:03 - 18:09pour trouver ce qui
ne peut pas être possédé. -
18:09 - 18:12Et tous ces jeux s'enchaînent
de façon si imbriquée, -
18:12 - 18:17et avec tant de diversité
-
18:17 - 18:21que chaque individu a ses propres
quarante jours et quarante nuits. -
18:21 - 18:24Quoique de nos jours, finis
les quarante jours et quarante nuits, -
18:24 - 18:27personne n'a le temps !
-
18:27 - 18:29Nous sommes tellement impatients !
-
18:29 - 18:32Même les chômeurs
n'ont pas le temps pour tout ça. -
18:32 - 18:39Alors la conscience s'est ré-adaptée
à la vie moderne. -
18:39 - 18:43Non pas que tu puisses l'acheter
dans le petit commerce, -
18:43 - 18:46mais c'est comme si elle semblait
beaucoup plus accessible. -
18:46 - 18:51Les gens peuvent aller sur internet,
faire des recherches -
18:51 - 18:53et être en contact de façon régulière.
-
18:53 - 18:57Tu peux presque avoir ton enseignant
particulier qui te parle tous les jours. -
18:57 - 19:01Alors qu'avant, il n'y avait pas cela,
-
19:01 - 19:04cette facilité d'accès
qu'un étudiant peut avoir aujourd'hui. -
19:04 - 19:06(silence)
-
19:11 - 19:16[I1] C'est comme lorsque...
j'ai passé trois mois ici -
19:16 - 19:18à MSB (Mooji Sangha Bhavan)
-
19:18 - 19:23et pendant cette période ici,
je me suis senti si émergé. Émergé ? -
19:23 - 19:25[Mooji] Immergé, peut-être.
-
19:25 - 19:29[I1] Et il n'y avait pas de lutte,
il n'y avait pas de feu qui brûle, -
19:29 - 19:32je me sentais juste vraiment bien.
-
19:32 - 19:35Du coup j'ai pensé :
"Est-ce que c'est trop bien ?" -
19:35 - 19:40Comme s'il devait forcément y avoir
un problème à cultiver, je ne sais pas. -
19:40 - 19:42Puis je suis retourné chez moi
-
19:42 - 19:45et je me suis retrouvé
dans des situations très compliquées, -
19:45 - 19:49mais elles ne m'ont pas dérangé.
-
19:49 - 19:54Je pouvais vraiment voir que l'intérêt
pour la personne est vraiment... -
19:54 - 19:58[Mooji] Faible ?
[I1] Faible, oui. -
19:58 - 20:03[I1] Mais les vieilles habitudes
sont revenues d'une drôle de manière, -
20:03 - 20:07ce sont de vielles addictions
qui ont refait surface. -
20:07 - 20:10J'ai recommencé à fumer,
après bien longtemps, -
20:10 - 20:15et seulement pendant cette période,
cette pause. -
20:15 - 20:18J'ai bien regardé :
"Hé, mais qu'est-ce que je fais là ?" -
20:18 - 20:23J'ai senti que quelque chose en moi
était si...comment dire... -
20:23 - 20:28Quelqu'un peut m'aider ?
En allemand ? -
20:28 - 20:31[Une voix dans la sangha] Fuir.
[I1] Fuyant. -
20:31 - 20:35Et je regardais beaucoup la télé
jusque tard dans la nuit. -
20:35 - 20:40Mais ce qui était bien, c'est que
je sentais toujours : "C'est là." -
20:40 - 20:44[Mooji] C'est une chose qui arrive
tout le temps et c'est bien. -
20:44 - 20:48L'identité ressent :
"Je suis loin à présent. -
20:48 - 20:51Waouh, je me suis vraiment imprégné
de toute cette spiritualité." -
20:51 - 21:01Et tu rentres chez toi
et ça commence à changer de couleur. -
21:01 - 21:04Comprenons-nous bien,
tu n'es pas au même endroit à chaque fois. -
21:04 - 21:08Quand tu es dans l'état de personne,
tu n'es pas toujours au même endroit. -
21:08 - 21:12Et tu peux être à un endroit
plus avancé... -
21:12 - 21:15Je pourrais avoir d'autres choses
à dire à ce sujet. -
21:15 - 21:18Tu pourrais te trouver
à un stade plus avancé -
21:18 - 21:21qui pourrait te sembler plus chaotique.
-
21:21 - 21:23Tu pourrais avoir l'impression
que ta vie s'écroule, -
21:23 - 21:25que c'est une chose épouvantable ;
-
21:25 - 21:26mais c'est peut-être une bonne chose.
-
21:26 - 21:32Peut-être que quelque chose
doit se produire, pour qu'à nouveau... -
21:32 - 21:34Quelque chose doit peut-être se désagréger
-
21:34 - 21:37pour réapparaître et se reconstruire,
-
21:37 - 21:41ou peut-être ne pas se reconstruire,
mais revenir autrement. -
21:41 - 21:48Ne te fie pas à la capacité du mental
pour évaluer tout ça. -
21:48 - 21:51Parce que parfois tu penses :
"J'étais mieux avant quand j'étais là-bas. -
21:51 - 21:52Tout était...
-
21:52 - 21:55Ma première visite ici
était tellement merveilleuse. -
21:55 - 21:58À mon retour, c'était comme
la traversée de la mer Rouge, -
21:58 - 22:00tout se déroulait de cette façon.
-
22:00 - 22:05Et puis...
le gros crash est arrivé !" -
22:05 - 22:08Et parfois ça peut être
pour plein de raisons différentes. -
22:08 - 22:11Ça peut être parce que tu as commencé
à développer une espèce d'arrogance -
22:11 - 22:14qui te fait penser : "Waouh,
je suis tellement spécial maintenant. -
22:14 - 22:18J'arrive à penser à des choses
et elles arrivent." -
22:18 - 22:22Donc, on ne sait jamais
comment la vie va se manifester, -
22:22 - 22:24anéantir ton exaltation,
-
22:24 - 22:29et apporter l'espace nécessaire
à une plus grande humilité, -
22:29 - 22:32afin de te remettre sur les rails.
-
22:32 - 22:35Ça peut prendre tellement de formes.
-
22:35 - 22:40La lecture mentale que l'on en fait
n'est pas digne de confiance ici. -
22:40 - 22:45Quelque fois tu te sens très mal,
et il est bon de te rappeler -
22:45 - 22:53que ce dont tu fais l'expérience
est une sorte de désintoxication psychique. -
22:53 - 22:55Quelque chose est en train d'être éructé
-
22:55 - 22:58et tu ressens :
"Oh, ce n'est pas ce que j'attendais. -
22:58 - 23:00Je pensais trouver la paix.
-
23:00 - 23:03Je suis en mille morceaux.
Je ne sais pas comment faire." -
23:03 - 23:07Tu te sens très mal : "Oh mon Dieu,
j'ai dû faire une erreur en venant ici." -
23:07 - 23:09Mais tu es en pleine désintoxication,
-
23:09 - 23:12et tout ce bazar est en train de sortir,
-
23:12 - 23:14et ce n'est pas agréable.
-
23:14 - 23:18Si tu as beaucoup d'aigreurs en toi,
-
23:18 - 23:22et que tu dois les vomir,
ce n'est pas une sensation agréable. -
23:22 - 23:25Mais quand elles sont évacuées
[Mooji fait mine de vomir] -
23:25 - 23:28après avoir vomi, on se sent bien,
n'est-ce pas ? -
23:28 - 23:30Parfois ces choses remontent
-
23:30 - 23:33et elles sont déclenchées
simplement par l'atmosphère -
23:33 - 23:38et l'intensité spirituelle présentes
dans un lieu comme Monte Sahaja. -
23:38 - 23:42Ça arrive de façon très intense,
et il est bon de te rappeler que : -
23:42 - 23:45"Tout va bien, ne t'inquiète pas.
Tu es porté par la Grâce." -
23:45 - 23:48Tout va bien,
tout est en train d'être expulsé, -
23:48 - 23:52des énergies bloquées
ou des incompréhensions sont brûlées. -
23:52 - 23:57Et parfois, ce feu
est plus puissant que la sadhana. -
23:57 - 23:59Sadhana signife la pratique spirituelle.
-
23:59 - 24:04Parce qu'à l'intérieur de toi,
c'est comme si tu étais en feu. -
24:04 - 24:06Tu te sens malade,
tu ne veux parler à personne. -
24:06 - 24:11Mais la Grâce est avec toi.
C'est pour ainsi dire brûlé. -
24:11 - 24:15[I1] L'année dernière,
j'ai eu une année de ce feu dévorant, -
24:15 - 24:19je pleurais jour et nuit.
-
24:19 - 24:23J'étais en plein feu.
Toute ma vie a changé. -
24:23 - 24:25Plus rien ne repose plus
sur la même pierre. -
24:25 - 24:29Mais en ce moment, je ne sens
pas de feu qui brûle et je me demande : -
24:29 - 24:33"Ne devrais-je pas brûler davantage ?"
Comme si je ressentais trop de confort. -
24:33 - 24:35[Mooji] Ce "je"...
Je vais toujours droit sur ce "je". -
24:35 - 24:41Qui parle ? Qui est en train
de rapporter cette histoire ? -
24:41 - 24:45A-t-il vraiment été baptisé
dans le cœur de la conscience ? -
24:45 - 24:47Est-ce la conscience qui parle ?
-
24:47 - 24:51Ou est-ce un cocktail de conscience
-
24:51 - 24:56et de personnalité tout à fait
inconsciente qui parle ? -
24:56 - 24:58Et c'est presque toujours comme ça,
-
24:58 - 24:59la personne est toujours là,
-
24:59 - 25:01elle a survécu.
-
25:01 - 25:02Elle a survécu.
-
25:02 - 25:06Tu n'es pas censé venir ici
pour survivre ! -
25:06 - 25:07[I1} Je ne le veux pas.
-
25:07 - 25:09[Mooji] Quelqu'un est venu ici,
-
25:09 - 25:11elle a écrit un livre qu'elle m'a envoyé,
-
25:11 - 25:14et dans ce livre elle a écrit :
-
25:14 - 25:16"J'ai eu la très grande chance
dans cette vie -
25:16 - 25:18de pouvoir côtoyer plusieurs maîtres.
-
25:18 - 25:20J'ai côtoyé sept maîtres."
-
25:20 - 25:23J'ai dit : " Mais comment diable
as-tu pu survivre à sept maîtres ?" -
25:23 - 25:27Même un seul ! Tu devrais être incapable
de survivre à un seul maître ! -
25:27 - 25:30Pour venir me dire :
"Oui, j'ai côtoyé sept maîtres." -
25:30 - 25:34Et alors, que t'est-il arrivé ?
Ton ego est toujours là ? -
25:34 - 25:37Que s'est-il passé ?
Tu étais assise au dernier rang ? -
25:37 - 25:39Tu te cachais dans les toilettes ?
Où étais-tu ? -
25:39 - 25:47Parce que si tu viens avec cette ferveur,
il va forcément t'arriver quelque chose ! -
25:47 - 25:52Tu ne devrais pas survivre à cela.
"Tu" voulant dire l'identité égoïque, -
25:52 - 25:57qui est en fait un masque
recouvrant ton véritable Soi. -
25:57 - 26:00Vous vivez avec ce masque,
vous regardez dans le miroir -
26:00 - 26:01et vous voyez ce masque.
-
26:01 - 26:06Vous mettez du maquillage dessus.
Nous sommes si fiers de nos masques. -
26:06 - 26:09Nous ne savons même pas
que c'est un masque. -
26:09 - 26:11Quand tu commences à voir
que c'est un masque, -
26:11 - 26:17tu essayes de l'enlever, et tu vois
à quel point il colle à la peau, -
26:17 - 26:22et pourtant tu sais que : "Non,
ce n'est pas ce que je suis." -
26:22 - 26:27Et comment peut-on enlever ce masque ?
Pas par la force. -
26:27 - 26:33Mais en retrouvant la mémoire,
grâce à cette expérience intérieure, -
26:33 - 26:35celle qui vous a été... montrée,
-
26:35 - 26:39et en reconnaissant ce qui ne peut être vu
-
26:39 - 26:41par vos yeux physiques seuls.
-
26:41 - 26:44Vous voyez plus en profondeur.
-
26:46 - 26:49L'Invitation est une grande amie
pour tout le monde, -
26:49 - 26:52parce qu'elle vous aide à abandonner,
-
26:52 - 27:00à laisser de côté les engagements
et les distractions habituelles, -
27:00 - 27:05et voir à quel point il est aisé
de revenir à cette reconnaissance, -
27:05 - 27:09à ce champ de l'être
où les choses sont vues -
27:09 - 27:10avec une plus grande clarté.
-
27:11 - 27:16Où ce qui ne peut être vu est vu.
-
27:20 - 27:25[Mooji] Tant qu'on est sous
l'endoctrinement de la vie manifestée, -
27:25 - 27:27où la sensation prédominante est :
-
27:27 - 27:30"Je suis cette personne,
qui se développe dans la personnalité -
27:30 - 27:35et qui se rapproche
de plus en plus du but", -
27:35 - 27:39alors la désillusion persiste en nous.
-
27:39 - 27:43Vous devez dépasser tout ça.
-
27:43 - 27:46Et en fait, je ne le vois pas
comme quelque chose de très difficile. -
27:46 - 27:50S'il y a une difficulté, elle est en lien
avec notre loyauté envers notre identité. -
27:50 - 27:54Et si vous éprouvez encore de l'envie,
-
27:54 - 27:57une envie charnelle
pour les choses de ce monde, -
27:57 - 28:00alors vous n'aurez pas la volonté
de les laisser tomber. -
28:00 - 28:02À cause de la force
des attachements aussi, -
28:02 - 28:04parce qu'ils vont se manifester.
-
28:04 - 28:07Et en méditation, en méditation guidée
ou pendant le satsang, -
28:07 - 28:13vous ressentirez là où les attachements
sont les plus étouffants. -
28:13 - 28:16Et il doit y avoir une volonté de...
-
28:16 - 28:18Ce ne sont pas les choses
en elles-mêmes... -
28:18 - 28:20Une chose n'est jamais un problème,
-
28:20 - 28:23le problème,
c'est ta relation à cette chose, -
28:23 - 28:25et l'importance que tu lui donnes.
-
28:25 - 28:29Parce que l'importance que tu lui donnes
est la valeur que tu lui accordes. -
28:29 - 28:31Et cette valeur que tu lui accordes
-
28:31 - 28:33surgira quand le moment
sera venu de la dépasser, -
28:33 - 28:37et tu voudras l'emporter avec toi.
-
28:37 - 28:41Et s'il y avait un choix :
"Soit tu viens seul, soit tu restes", -
28:41 - 28:45tu choisiras sans doute de rester,
parce que dans ces moments-là, -
28:45 - 28:50tes attachements auront le goût
de... de Noël ! -
28:50 - 28:54Tu ne voudras pas partir :
" Euh, je viendrai peut-être, plus tard." -
28:54 - 28:56Voilà ce que tu feras.
-
28:59 - 29:02Ne planifie pas ton chemin vers la liberté !
-
29:02 - 29:05Contente-toi de venir et sois présent !
-
29:05 - 29:07Viens simplement. Sois là.
-
29:07 - 29:10Tu n'as aucunement besoin
d'élaborer des stratégies. -
29:10 - 29:14N'aie surtout aucune stratégie !
Ne prévois aucun échappatoire. -
29:14 - 29:17Viens simplement,
avec ce désir dans le cœur : -
29:17 - 29:21" J'aspire tellement à être libre.
-
29:21 - 29:26je ne peux plus porter le fardeau
de mon identité égoïque." -
29:26 - 29:28Parce que c'est aussi un progrès
-
29:28 - 29:33de ne plus être capable
de te supporter toi-même ! -
29:33 - 29:34Je ne parle même pas de te comprendre,
-
29:34 - 29:37mais de te supporter toi-même
à un certain stade. -
29:37 - 29:40C'est un immense progrès en fait,
parce que ça veut dire -
29:40 - 29:44que tu ne peux plus alimenter
l'identité égoïque, -
29:44 - 29:47elle devient insupportable pour toi.
-
29:47 - 29:51C'est aussi une marque
de maturité spirituelle, -
29:51 - 29:56parce que tant qu'elle semble se cacher
-
29:56 - 30:02dans l'ombre du subconscient,
tu ne la détectes pas, -
30:02 - 30:05et tu peux vivre ainsi très longtemps,
-
30:05 - 30:08avec l'impression
que tu es cette personne, -
30:08 - 30:11et tu te bats pour le roi et la patrie...
-
30:11 - 30:15Mais en commençant à reconnaître
et à faire l'expérience -
30:15 - 30:17de la vérité de ton Soi,
-
30:17 - 30:20ton agressivité disparaît.
-
30:20 - 30:23Un calme vient la remplacer,
-
30:23 - 30:27une paix et une sagesse
émergent en toi, -
30:27 - 30:29un sentiment d'espace.
-
30:29 - 30:34Tu ne te sens pas menacé
ou oppressé dans ta vie. -
30:34 - 30:38Tout semble plus vaste.
-
30:39 - 30:43Mais au final, la sensation d'expansion
-
30:43 - 30:47n'est pas non plus si importante,
parce que le Soi étant infini, -
30:47 - 30:50vers quoi l'infini peut-il s'étendre ?
-
30:50 - 30:54Quelque chose est juste tellement présent.
-
30:54 - 31:01Ton êtreté, ta vie est une expression
émergeant de cette vastitude. -
31:01 - 31:05C'est juste...
-
31:07 - 31:13C'est comme un diamant
avec une infinité de facettes, -
31:13 - 31:17mais chaque facette a
le diamant tout entier derrière elle. -
31:17 - 31:25Chaque vie est comme une facette
de ce diamant facetté à l'infini. -
31:25 - 31:28Aucune vie n'est dérisoire.
-
31:28 - 31:33Chaque chose a son rôle à jouer
dans le grand drame, -
31:33 - 31:34jusqu'au moment de ton éveil.
-
31:34 - 31:38Même après ton éveil,
ton expression dynamique continue, -
31:38 - 31:43même plus encore,
pour donner des fruits merveilleux. -
31:44 - 31:48Mais tu dois parvenir
à la reconnaissance ultime de toi-même. -
31:48 - 31:54Pas dans la dualité,
une reconnaissance non-phénoménale. -
31:54 - 31:58Ce qui veut dire que...
comment une seule chose... -
31:58 - 32:01Comment une seule main
pourrait-elle applaudir ? -
32:01 - 32:05Comment une chose unique
peut-elle se reconnaître elle-même ? -
32:07 - 32:11J'ai donné cet exemple, que si...
-
32:11 - 32:14Je donne cet exemple
depuis très longtemps. -
32:14 - 32:18Un couteau, aussi aiguisé soit-il,
peut couper quantité de choses, -
32:18 - 32:24mais il ne peut se couper lui-même.
Pourquoi ? -
32:24 - 32:27Ou bien, les yeux peuvent voir
tant de formes, -
32:27 - 32:33mais ils ne peuvent se voir eux-mêmes.
-
32:33 - 32:36Ou encore une balance,
qui peut peser tant d'objets, -
32:36 - 32:40mais ne peut se peser elle-même.
Pourquoi ? -
32:40 - 32:43Parce qu'elle ne peut pas être
autre chose qu'elle-même. -
32:43 - 32:46Elle est une,
et ne peut pas se percevoir. -
32:46 - 32:49Nous sommes pareils.
Notre véritable Soi est un. -
32:49 - 32:51Tu ne peux pas voir ton Soi.
-
32:51 - 32:53Tout ce que tu vois
en pensant qu'il s'agit de toi -
32:53 - 32:55n'est que de l'imagination.
-
32:55 - 32:57Ce n'est que la surface.
-
32:57 - 33:02Tu vois DEPUIS ton Soi.
-
33:02 - 33:04Mais toutes ces choses, elles...
-
33:04 - 33:07Je n'ai pas de conseil particulier
pour chaque petite chose. -
33:07 - 33:10Tu es assis dans le grand bassin
-
33:10 - 33:12et tu es totalement mouillé,
de partout. -
33:12 - 33:14Il n'y a pas de l'eau
qui te mouille devant, -
33:14 - 33:16et de l'eau qui te mouille derrière.
-
33:16 - 33:22Tu es assis dans le bassin rempli de Cela,
et tu es immergé en totalité. -
33:22 - 33:25En parlant comme ça,
-
33:25 - 33:30même si je ne parle qu'à un seul
d'entre vous, je parle à tout le monde. -
33:30 - 33:33Votre façon d'aborder le satsang,
-
33:33 - 33:36si vous venez avec cette ferveur,
elle sera satisfaite. -
33:36 - 33:39C'est certain.
-
33:39 - 33:42Si vous essayez de protéger
votre identité, -
33:42 - 33:44elle persistera.
-
33:48 - 33:54Mais si vous venez
avec ce sentiment d'urgence qui dit : -
33:54 - 33:57"Je ne suis qu'une éponge,
-
33:57 - 34:01mon cœur me dit de lâcher prise,
et de tout absorber", -
34:01 - 34:04alors, venez ainsi.
-
34:05 - 34:10[I1] Dans le dernier satsang,
quand vous avez demandé : -
34:10 - 34:13"Et si ce jour était votre dernier jour,"
-
34:13 - 34:16là, le feu est devenu très intense,
-
34:16 - 34:19mais plus tard, il a de nouveau disparu.
-
34:19 - 34:22[Mooji] Si ce jour était le dernier,
-
34:22 - 34:26en fait, ça va plutôt être
vos cinq dernières minutes... -
34:26 - 34:28Donc, si c'était votre dernière chance,
-
34:28 - 34:31et s'il vous plaît,
retenez bien cette question, -
34:31 - 34:36si c'était vraiment le cas,
et que le compte à rebours avait démarré. -
34:36 - 34:38On entend le tic-tac de la montre,
-
34:38 - 34:42que pouvez-vous faire
de ces cinq minutes ? -
34:42 - 34:46Que pouvez-vous faire de ces cinq minutes
en envisageant cette question ? -
34:46 - 34:50Quatre minutes ?
-
34:52 - 34:55Trois minutes ?
-
34:55 - 34:59Deux minutes ?
Que pouvez-vous réaliser en deux minutes ? -
34:59 - 35:02En une minute ? En trente secondes ?
-
35:02 - 35:04En dix secondes,
que pouvez-vous réaliser ? -
35:04 - 35:05Si vous étiez Usain Bolt,
-
35:05 - 35:07vous pourriez peut-être
battre un nouveau record. -
35:07 - 35:12Mais que pouvez-vous vraiment réaliser
dans le domaine qui nous concerne ? -
35:15 - 35:19Et peut-être que ce genre de défi
est vraiment très puissant, -
35:19 - 35:23parce qu'il faut laisser tomber
toute action physique. -
35:23 - 35:28Il n'y a rien à faire de physique
pour être ce que vous êtes. -
35:28 - 35:30Ça ne marche pas comme ça.
-
35:32 - 35:36De quelle technique avez-vous besoin ?
-
35:36 - 35:37Aucune.
-
35:37 - 35:39Alors je dirais juste
de laisser tomber tout ça ! -
35:39 - 35:44Laissez simplement tomber tout ça,
parce que ça ne va pas marcher pour vous. -
35:44 - 35:47Disons que vous puissiez
juste tout laisser tomber ! -
35:47 - 35:50Juste laisser tomber,
ne vous engagez dans rien. -
35:50 - 35:54Ne combinez votre sens naturel du soi
avec rien d'autre, -
35:54 - 35:57même pas avec un ange.
Laissez tout tomber ! -
35:57 - 36:00Vous pouvez le faire maintenant aussi.
-
36:00 - 36:03Est-ce que ça vous prendra dix secondes
pour tout laisser tomber ? -
36:03 - 36:06Soyez totalement vide.
-
36:08 - 36:13Sans toutefois être dans l'attente.
Totalement vide. -
36:17 - 36:21Laissez tomber aussi
celui qui laisse tomber. -
36:23 - 36:26Faites-le vraiment !
-
36:28 - 36:32Et parlez depuis l'endroit où vous êtes.
-
36:32 - 36:35Êtes-vous dans la temporalité ?
-
36:41 - 36:44Il faut vraiment que vous le fassiez.
-
36:44 - 36:47Si vous lâchez tout ce qui vous lie,
-
36:47 - 36:49même la chose la plus précieuse pour vous,
-
36:49 - 36:51maintenant, dans les dix secondes.
-
36:51 - 36:54Peut-être que certains d'entre vous
sont loin de chez eux, -
36:54 - 36:57si vous aviez dix minutes, dix secondes,
-
36:57 - 37:00pas même assez de temps
pour un coup de fil et pouvoir dire : -
37:00 - 37:04"Au revoir, chéri, je m'en vais."
Pouvez-vous supporter cela ? -
37:04 - 37:08Alors, tout doit partir.
Vous lâchez tout. -
37:08 - 37:13Lâchez toute forme d'association,
toute aspiration, tout. -
37:13 - 37:16Si vous lâchez dans cet instant,
-
37:16 - 37:22que reste-t-il qui ne puisse pas
être lâché ? -
37:24 - 37:30Parce que même en lâchant tout,
vous ÊTES toujours ! -
37:30 - 37:35Pouvez-vous vous débarasser de vous-même ?
-
37:35 - 37:38Je ne parle pas de votre personne
ou de votre mémoire, -
37:38 - 37:40ou des souvenirs des expériences passées.
-
37:40 - 37:45Je ne parle pas du passé, lâchez-le,
il est déjà parti de toute façon ! -
37:45 - 37:50Il ne fait qu'être perpétué en vous
par la mémoire et le sentiment. -
37:50 - 37:53Il est parti, c'est pour cela
qu'on l'appelle le passé. Il est parti. -
37:53 - 37:58Alors lâchez, abandonnez tout.
-
37:58 - 38:01Et n'appelez pas ça une technique,
abandonnez tout. -
38:01 - 38:06Et racontez-moi, de là où vous êtes.
Qu'y a-t-il ici ? -
38:07 - 38:12Et avez-vous créé cela, ce qui reste,
-
38:12 - 38:18ce qui n'est pas touché par votre effort,
-
38:18 - 38:22ce qui n'est pas affecté
par ce que vous appelez votre vie ? -
38:22 - 38:25Essayez ça pour voir.
-
38:27 - 38:32Est-ce une chose que vous accomplissez ?
Et qui l'accomplit ? -
38:32 - 38:34Parce que si vous laissez tout tomber,
-
38:34 - 38:40alors même celui qui a réussi
à tout abandonner a disparu. -
38:40 - 38:43Alors que reste-t-il ?
-
38:46 - 38:50Je ne pose pas la question à votre tête.
-
38:55 - 39:03Donc ce qui reste,
est-ce un état du mental ? -
39:04 - 39:07Que reste-t-il ? Un état du mental ?
-
39:07 - 39:11[Sangha] Non.
[Mooji] Non ! -
39:11 - 39:15Peut-on lui trouver une date de naissance
ou un signe zodiacal ? -
39:15 - 39:19Est-ce régi par des planètes ?
-
39:21 - 39:26Ça, c'est votre Soi !
-
39:33 - 39:35Tout ceci est notre film.
-
39:35 - 39:39Tout est notre film, ça et ça et ça,
-
39:39 - 39:42toutes ces choses qui comptent pour toi.
-
39:42 - 39:47Pratiquement tout a disparu,
préservé uniquement par la mémoire. -
39:47 - 39:53Peux-tu rapporter un échantillon d'hier
ici et maintenant ? Tout a disparu. -
39:53 - 39:57Et par chance, on peut même dire :
"Dieu merci !", -
39:57 - 40:01les choses passent d'elles-mêmes,
-
40:01 - 40:07elle passent sans que tu aies
à les mettre de côté, elles passent. -
40:07 - 40:12Tout passe.
-
40:12 - 40:15Exceptée une chose.
-
40:15 - 40:19Trouve quelle est cette chose
qui ne passe pas -
40:19 - 40:24et tu auras gagné ta liberté !
-
40:26 - 40:31Découvre ce qui ne passe pas,
-
40:31 - 40:36ce qui n'est pas sous le radar du temps.
-
40:38 - 40:41Et à quel endroit est-ce ?
Où est-ce localisé ? -
40:41 - 40:44Où est cette chose dont je parle ?
-
40:44 - 40:48Où exactement ?
-
40:48 - 40:50Toutes vos discussions
à propos de ci ou de ça, -
40:50 - 40:52vos méditations, tout ça
-
40:52 - 40:55se déroule dans le théâtre
de la conscience, -
40:55 - 40:58c'est momentané et éphémère.
-
40:59 - 41:06Découvre ce qui ne porte
aucun récit, aucune histoire. -
41:08 - 41:11Quelle distance devras-tu parcourir ?
-
41:11 - 41:13Et une fois que tu auras fait
le premier pas, -
41:13 - 41:17dans quelle direction iras-tu ?
-
41:21 - 41:29Il faut que ce soit quelque chose
qui vienne te mordre dans la conscience, -
41:29 - 41:34si fort qu'il te faudra t'asseoir
pour te poser avec ça -
41:34 - 41:37et juste laisser ton attention mariner
là-dedans, et être avec, -
41:37 - 41:42parce que c'est ton
jour de chance aujourd'hui ! -
41:47 - 41:49Quand tu commenceras à découvrir cela,
-
41:49 - 41:54il n'y aura plus de place
pour autre chose pendant un moment. -
41:54 - 41:57Marine là-dedans.
-
41:58 - 42:02Ça va absorber ta dualité.
-
42:02 - 42:07Il n'y a aucune raison d'avoir peur
des mots que je te dis. -
42:08 - 42:12Et ensuite, quand tu reviendras
dans le fonctionnement naturel, -
42:12 - 42:17tu verras que tes actions
auront comme le vent en poupe. -
42:17 - 42:19Quelque chose est...
-
42:19 - 42:22Tu auras un tel discernement,
-
42:22 - 42:27que les actions et les intentions
qui s'exprimaient auparavant -
42:27 - 42:30et qui étaient une perte de temps,
et qui dilapidaient ton attention, -
42:30 - 42:33s'arrêteront.
-
42:35 - 42:42Tu ne vivras plus la vie.
Tu ES la vie ! -
42:42 - 42:48Et son cours est perçu
à l'intérieur même de ton être. -
42:50 - 42:53Ce sont des choses que je ne peux pas
écrire dans un manuel. -
42:53 - 42:56Ce n'est pas nécessaire.
Tu n'as pas besoin de te souvenir -
42:56 - 42:57d'un quelconque petit passage
-
42:57 - 43:00à moins que ce soit une chose
tellement essentielle -
43:00 - 43:05que quand tu t'en souviens,
tout est contenu en elle. -
43:10 - 43:13Même si j'ai eu l'air
de me focaliser sur toi, -
43:13 - 43:15c'est à tout le monde que je m'adresse.
-
43:15 - 43:17Nous n'avons pas besoin d'avoir
des réponses séparées. -
43:17 - 43:20D'ailleurs je ne pense pas qu'on ait
le temps pour ça maintenant. -
43:20 - 43:23Mais... Ça vaut la peine, ou pas ?
-
43:23 - 43:27[Sangha] Oui.
[I] Merci beaucoup. -
43:27 - 43:30[Mooji] Oui, ça vaut vraiment la peine,
-
43:30 - 43:34parce qu'on peut pendant un temps,
-
43:34 - 43:37vivre dans l'ignorance
de notre vraie nature, -
43:37 - 43:40et c'est largement
ce qu'on semble faire... -
43:40 - 43:42Parce que tu peux,
-
43:42 - 43:46parce que même l'ego,
en tant que conscience, a une vie, -
43:46 - 43:48faite de douceur et d'amertume,
-
43:48 - 43:53et ça nous suffit pour penser :
"C'est pas mal ! J'aime bien être moi." -
43:53 - 43:55Et tu en as absolument le droit,
-
43:55 - 43:59libre d'être libre, libre d'être enchaîné.
Quelque chose comme ça. -
43:59 - 44:03Et ce n'est ni une critique,
ni du cynisme. -
44:03 - 44:08Mais dès que, par la grâce de la vie,
de quelque manière -
44:08 - 44:10ou par quelque méthode que ce soit,
-
44:10 - 44:11ton attention est retenue,
-
44:11 - 44:14ou une soif grandit en toi
d'aller plus en profondeur, -
44:14 - 44:19la vie vient la satisfaire.
-
44:19 - 44:21Quelque chose peut venir de l'intérieur,
-
44:21 - 44:26une tendance dont nous avons tous hérité
quelque part, -
44:26 - 44:29à œuvrer contre notre propre liberté.
-
44:29 - 44:33Il y a à l'intérieur une énergie
qui œuvre contre cette liberté, -
44:33 - 44:36mais seulement tant que tu maintiens
-
44:36 - 44:38ou que tu retiens
le sens de la personnalité. -
44:38 - 44:42Dès que cette emprise est brisée,
-
44:42 - 44:47il n'y a plus d'opposants
à la liberté en toi. -
44:47 - 44:52Cet ego qui essaie
de se protéger lui-même, -
44:52 - 44:55quand tu crois te protéger toi-même,
-
44:55 - 44:57cette chose à laquelle t'agrippes
-
44:57 - 45:01est précisément celle que tu devrais
transcender et laisser derrière toi. -
45:01 - 45:05Mais petit à petit,
on arrive à prendre conscience de cela. -
45:05 - 45:09Et puis tu es tellement
dans les bras de la grâce. -
45:09 - 45:12Pas de : "Oh, moi et ma petite force,
on ne peut pas y arriver !" -
45:12 - 45:16C'est vrai, toi et ta petite force,
vous ne pouvez pas y arriver. (rires) -
45:19 - 45:26Rûmi a dit : "Celui qui m'a amené ici
doit me ramener à la maison". -
45:26 - 45:29Qui donc t'a amené ici ?
-
45:32 - 45:37Cette grâce te rappelle à la maison.
-
45:37 - 45:41Et où est ta maison ?
Dans quelle direction ? -
45:43 - 45:47Toi et ta maison
sont une seule et même chose ! -
45:48 - 45:51Toi et ta maison
sont une seule et même chose ! -
45:51 - 45:55Jusqu'à ce que tu découvres ça,
ta maison sera faite de briques -
45:55 - 46:00ou de planches, ou d'autre chose.
Ce sera juste un endroit. -
46:00 - 46:04Et la vie, Dieu aussi,
use de tous les moyens modernes -
46:04 - 46:07pour nous enseigner,
de grandes métaphores. -
46:07 - 46:09Autrefois,
-
46:09 - 46:12ton adresse devait être faite en briques,
-
46:12 - 46:14elle avait une porte et des fenêtres.
-
46:14 - 46:16Maintenant, ton adresse peut être
Internet. -
46:16 - 46:18Tu peux avoir une adresse e-mail.
-
46:18 - 46:22Ce qui veut dire qu'une adresse
n'est pas nécessairement cela. -
46:22 - 46:26Alors, où est ton adresse ?
Voilà ton adresse. -
46:26 - 46:30Si vous voyez ce corps, il y a de grandes chances
que je sois dedans. (rires) -
46:30 - 46:33C'est ça ton adresse !
-
46:33 - 46:37Quand tu t'en rapproches,
et que tu continues à partir de là, -
46:37 - 46:41tu découvres une chose
dont tu ne peux pas parler. -
46:41 - 46:44Tu ne peux pas en parler.
-
46:44 - 46:49Et ça ne fera pas de toi
un invalide dans ce monde ! -
46:49 - 46:52Parfois le mental lui-même
joue à ce jeu : -
46:52 - 46:55« Si tu vas plus loin, tu vas tout perdre.
-
46:55 - 46:59Tu seras un mendiant sur le trottoir.
Personne ne te reconnaîtra. -
46:59 - 47:04Tu seras tout seul, parce que
personne ne veut épouser un Bouddha... » -
47:04 - 47:07Et plein de gens se font avoir.
-
47:07 - 47:12Mais la liberté
n'est pas limitée de la sorte. -
47:12 - 47:16Les choses extérieures
ne sont pas nos adversaires. -
47:16 - 47:20La vie entière est si magnifique
dans son expression. -
47:20 - 47:24Elle n'est pas notre ennemie par nature.
-
47:24 - 47:29De fait, nous voyons que nous tirons
une grande joie de sa perception. -
47:29 - 47:31L'ennemi est à l'intérieur,
-
47:31 - 47:34c'est notre façon de penser,
qui sévit un certain temps, -
47:34 - 47:38et principalement,
notre identité personnelle. -
47:38 - 47:47Tout se résume à cela :
une erreur d'identité... -
47:47 - 47:50qui vous laisse assujetti
au mode personnel. -
47:50 - 47:55Et le monde entier souffre
de cette personne-poison. -
47:55 - 47:58Trop de personne...
-
47:58 - 48:01et pas de présence.
-
48:03 - 48:06Bon, je dois vous laisser.
-
48:06 - 48:08Est-ce que c'est suffisant
pour le moment ? -
48:08 - 48:11[Sangha] Oui.
[Mooji] Merci. -
48:11 - 48:14[voix inaudible dans la sangha]
-
48:14 - 48:17[Mooji] Bien sûr ! Viens, viens.
-
48:17 - 48:20(silence)
-
48:29 - 48:34[Mooji] Grazie, grazie. (Merci en italien)
C'est ton anniversaire aussi ? -
48:34 - 48:37D'accord, joyeux anniversaire !
-
48:52 - 48:54[Intervenant 2 parle en italien]
-
48:54 - 49:00[M] Si, benvenuto. (Bienvenue en italien)
(rires) -
49:02 - 49:07Copyright © 2018 Mooji Media Ltd.
Tous droits réservés. -
49:07 - 49:10Aucune partie de cet enregistrement
ne peut être reproduite -
49:10 - 49:16sans l'accord exprès de Mooji Media Ltd.
- Title:
- Ta maison et toi sont une seule et même chose
- Description:
-
Satsang avec Mooji
Durant une période de visites à Monte Sahaja, Moojibaba a convié la sangha à un satsang spontané. En faisant part de son expérience avec l'Invitation, un intervenant exprime qu'il ressent le besoin d'aller plus en profondeur ou de se relâcher davantage dans l'Êtreté.
Moojibaba fait remarquer que tant que le sentiment du "je" personnel existe, cette dualité entre ce que nous sommes et l'Êtreté, perdurera. Au fur et à mesure, on s'aperçoit que même cette impression d'entrer et de sortir de l'Êtreté est perçue depuis un espace plus profond.
"C'est là toute la beauté de l'Invitation ; quand vous finissez d'écouter l'Invitation, qui êtes-vous ? Que reste-t-il ? Une personne qui a fait une expérience agréable ? C'est possible, mais ce que j'espère que vous découvrirez, c'est qu'il n'y a pas de définition qui tienne à ce que vous êtes, il n'y a aucune notion de frontière ou de limite.
Rûmi a dit : 'Celui qui m'a amené ici doit me ramener à la maison."
Qui est celui qui vous a amenés ici ? C'est cette Grâce qui vous rappelle à la maison. Où est la maison, dans quelle direction ? Vous et votre maison sont une seule et même chose."10 Septembre 2018
Monte Sahaja, PortugalVous pouvez visionner 'Une Invitation à la Liberté' en suivant le lien : https://mooji.tv/invitation et trouver davantage de ressources pour vous aider dans votre découverte du Soi.
Cette vidéo ainsi que beaucoup d'autres peut être visionnée sur Mooji.TV :
http://bit.ly/mmojitv
et
http://bit.ly/sahaja-express#Mooji #satsang #spiritualité #advaita #nondualité #éveil
- Video Language:
- English
- Duration:
- 49:19
paskaliaaa edited French subtitles for Home and You Are the Same Thing | ||
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Paula Demongeot edited French subtitles for Home and You Are the Same Thing |