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A quoi ressemble un gouvernement numérique

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    Il y a près de 30 ans,
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    mon pays faisait face au besoin
    de tout rebâtir à partir de rien.
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    Après des années d'occupation soviétique,
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    l'Estonie a regagné son indépendance
    mais nous nous sommes retrouvés sans rien.
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    Pas d'infrastructure,
    pas d'administration,
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    pas de code juridique.
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    Un chaos organisationnel.
  • 0:21 - 0:22
    Par nécessité,
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    les dirigeants étatiques de l'époque
    ont dû faire des choix audacieux.
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    Ceux que notre pays pouvait se permettre.
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    Il y a eu beaucoup
    d'expérimentation et d'incertitude,
  • 0:31 - 0:33
    mais aussi un peu de chance,
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    en particulier dans le fait
    que nous pouvions compter
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    sur de brillants visionnaires,
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    cryptographes et ingénieurs.
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    Je n'étais qu'une enfant à l'époque.
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    Aujourd'hui, on dit que nous sommes
    la société la plus numérique sur Terre.
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    Je viens d'Estonie
  • 0:49 - 0:54
    et je déclare mes impôts
    en ligne depuis 2001.
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    Nous utilisons l'identité
    et la signature numériques depuis 2002.
  • 0:58 - 1:02
    Nous votons en ligne depuis 2005.
  • 1:02 - 1:05
    Aujourd'hui, presque tout l'éventail
    des services publics
  • 1:05 - 1:07
    que vous pouvez imaginer :
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    l'éducation, la police, la justice,
    fonder une entreprise,
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    demander une prestation,
    consulter son dossier de santé
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    ou contester une contravention --
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    tout cela est fait en ligne.
  • 1:19 - 1:22
    En fait, il est plus simple de vous dire
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    quelles sont les trois choses
    que vous ne pouvez pas faire en ligne.
  • 1:25 - 1:29
    Vous devez vous présenter
    pour récupérer vos documents d'identité,
  • 1:29 - 1:31
    vous marier ou divorcer
  • 1:31 - 1:33
    ou vendre de l'immobilier.
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    C'est à peu près tout.
  • 1:36 - 1:40
    Ne vous affolez donc pas
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    quand je vous dis que, chaque année,
  • 1:42 - 1:46
    j'ai hâte de commencer
    à faire ma déclaration d'impôts.
  • 1:46 - 1:47
    (Rires)
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    Car tout ce que j'ai à faire,
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    c'est m'asseoir sur mon canapé
    avec un portable,
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    parcourir quelques pages
  • 1:53 - 1:55
    de données pré-remplies
    sur mes revenus et déductions
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    et cliquer sur « Soumettre ».
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    Après trois minutes,
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    je connais le montant
    de ma déclaration de revenus.
  • 2:01 - 2:05
    C'est une expérience assez gratifiante.
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    Sans conseiller fiscal,
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    sans collecte de reçus,
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    sans calculs.
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    Ai-je évoqué ne pas m'être rendue
    à un bureau national
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    depuis près de sept ans ?
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    L'une des caractéristiques
    de la vie moderne
  • 2:22 - 2:24
    qui n'a plus de raison d'exister,
  • 2:24 - 2:27
    si l'on considère les possibilités
    technologiques actuelles,
  • 2:27 - 2:30
    c'est le labyrinthe de la bureaucratie.
  • 2:30 - 2:33
    Nous nous en sommes presque
    complètement débarrassés en Estonie,
  • 2:33 - 2:35
    dans un effort coordonné
    par le gouvernement,
  • 2:35 - 2:37
    qui s'est également numérisé.
  • 2:37 - 2:40
    Par exemple, le travail
    des cabinets de ministres dans e-Cabinet
  • 2:40 - 2:42
    est entièrement sans papier.
  • 2:43 - 2:46
    L'idée centrale derrière ce développement
  • 2:46 - 2:49
    est la transformation du rôle de l’État
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    et la numérisation de la confiance.
  • 2:53 - 2:54
    Pensez-y.
  • 2:54 - 2:58
    Dans la plupart des pays, les gens
    ne font pas confiance à leur gouvernement.
  • 2:58 - 3:01
    Et en retour, le gouvernement
    ne leur fait pas confiance.
  • 3:01 - 3:04
    Toutes les procédures formelles,
    compliquées et sur papier
  • 3:04 - 3:07
    sont censées résoudre ce problème.
  • 3:07 - 3:09
    Mais ce n'est pas le cas.
  • 3:09 - 3:12
    Elles rendent juste
    la vie plus compliquée.
  • 3:12 - 3:15
    Je crois que l'expérience
    estonienne montre
  • 3:15 - 3:19
    que la technologie peut être le remède
    pour retrouver la confiance,
  • 3:19 - 3:25
    tout en créant un système de prestation
    efficace, centré sur l'utilisateur
  • 3:25 - 3:28
    qui répond aux besoins des citoyens.
  • 3:30 - 3:34
    Nous ne l'avons pas fait en numérisant
    la bureaucratie telle quelle.
  • 3:34 - 3:38
    Mais plutôt en s'accordant
    sur quelques principes communs forts,
  • 3:38 - 3:41
    en reconcevant les règles
    et les procédures,
  • 3:41 - 3:43
    en nous débarrassant
    des collectes de données inutiles
  • 3:43 - 3:45
    et des tâches dupliquées
  • 3:45 - 3:49
    et en devenant ouverts et transparents.
  • 3:49 - 3:50
    Laissez-moi vous donner un aperçu
  • 3:50 - 3:54
    de certains des principes clés
    de conception d'e-Estonie.
  • 3:56 - 4:01
    Tout d'abord, il est essentiel de garantir
    la vie privée et la confidentialité
  • 4:01 - 4:03
    des données et informations.
  • 4:03 - 4:07
    Cela est réalisé via
    une identité numérique forte
  • 4:07 - 4:09
    qui est délivrée par l’État
  • 4:09 - 4:11
    et compatible avec tous les services.
  • 4:11 - 4:13
    Chaque Estonien en a une.
  • 4:14 - 4:19
    Cette identité est doublée
    d'une signature numérique forte
  • 4:19 - 4:23
    qui est acceptée, utilisée
    et a une valeur juridique
  • 4:23 - 4:26
    à la fois en Estonie
    et dans l'Union européenne.
  • 4:27 - 4:32
    Quand le système peut identifier
    correctement et sûrement qui l'utilise,
  • 4:32 - 4:37
    après connexion, il offrira l'accès
    aux données personnelles du citoyen
  • 4:37 - 4:41
    et à tous les services publics
    au sein d'un seul outil
  • 4:41 - 4:45
    et lui permettra d'autoriser
    n'importe quoi en signant numériquement.
  • 4:47 - 4:50
    Un second principe,
    et le plus transformateur,
  • 4:50 - 4:53
    s'appelle « Une seule fois ».
  • 4:53 - 4:57
    Cela signifie que l’État ne peut pas
    demander la même information
  • 4:57 - 4:59
    plus d'une fois
  • 4:59 - 5:03
    et ne peut pas la conserver
    dans plus d'un endroit.
  • 5:03 - 5:04
    Par exemple,
  • 5:04 - 5:07
    si vous avez déjà fourni votre certificat
    de naissance ou de mariage
  • 5:07 - 5:09
    au registre de la population,
  • 5:09 - 5:12
    c'est le seul endroit
    où cette donnée va être détenue.
  • 5:12 - 5:17
    Et jamais plus aucune autre institution
    ne vous le demandera.
  • 5:18 - 5:21
    Une fois seulement
    est une règle formidable
  • 5:21 - 5:25
    qui définit toute la structure
    de la collecte de données dans un pays,
  • 5:25 - 5:27
    quelles informations sont collectées
  • 5:27 - 5:29
    et qui est responsable
    de leur conservation,
  • 5:29 - 5:32
    en nous assurant d'éviter
    la centralisation des données,
  • 5:32 - 5:34
    la duplication des données
  • 5:34 - 5:37
    et en garantissant qu'elles sont à jour.
  • 5:39 - 5:42
    Cette approche distribuée
    évite également le problème
  • 5:42 - 5:45
    d'un point de défaillance unique.
  • 5:45 - 5:48
    Mais puisque les données
    ne peuvent pas être répliquées
  • 5:48 - 5:50
    ou collectées plus d'une fois,
  • 5:50 - 5:53
    cela signifie que la conception
    doit garder à l'esprit
  • 5:53 - 5:57
    un accès sécurisé et robuste
    à ces informations à tout moment
  • 5:57 - 6:00
    pour que l'institution publique
    puisse offrir un service.
  • 6:01 - 6:06
    C'est le rôle de la plateforme
    d'échange de données
  • 6:06 - 6:08
    appelée « X-Road »
  • 6:08 - 6:11
    qui est utilisée depuis 2001.
  • 6:12 - 6:13
    Tout comme une autoroute,
  • 6:13 - 6:17
    elle connecte les bases de données
    et registres du secteur public,
  • 6:17 - 6:20
    les municipalités locales
    et les entreprises,
  • 6:20 - 6:25
    organisant un échange de données
    en temps réel, sécurisé et réglementé,
  • 6:25 - 6:30
    sauvegardant une trace vérifiable
    de chaque transfert.
  • 6:32 - 6:34
    Voici une capture d'écran
    d'une transmission en direct
  • 6:34 - 6:37
    montrant toutes les requêtes
    réalisées sur X-Road
  • 6:37 - 6:40
    et tous les services qu'il rend possibles.
  • 6:42 - 6:45
    Et voici une vraie représentation
    de toutes les connexions
  • 6:45 - 6:49
    entre les bases de données
    des secteurs public et privé.
  • 6:49 - 6:50
    Comme vous pouvez le voir,
  • 6:50 - 6:53
    il n'y a pas de base de données centrale.
  • 6:54 - 6:58
    La confidentialité et la vie privée
    sont absolument essentielles.
  • 6:58 - 6:59
    Mais dans un monde numérique,
  • 7:00 - 7:02
    la fiabilité et l'intégrité
    des informations
  • 7:02 - 7:05
    est cruciale pour les opérations.
  • 7:05 - 7:07
    Par exemple,
  • 7:07 - 7:09
    si quelqu'un change
    votre dossier de santé,
  • 7:09 - 7:11
    disons vos allergies,
  • 7:11 - 7:14
    sans votre médecin
    ou vous-même le sachiez,
  • 7:14 - 7:16
    un traitement pourrait être mortel.
  • 7:17 - 7:19
    C'est pourquoi,
    dans une société numérique,
  • 7:19 - 7:21
    un système comme le nôtre,
  • 7:21 - 7:23
    où il n'y a presque pas
    d'originaux papiers,
  • 7:23 - 7:27
    il n'y a presque que
    des originaux numériques,
  • 7:27 - 7:29
    l'intégrité des données,
  • 7:29 - 7:32
    les règles d'échange de données,
    les composants logiciels
  • 7:32 - 7:35
    et les historiques des événements
    sont primordiaux.
  • 7:36 - 7:41
    Nous utilisons une forme de blockchain
    que nous avons inventée en 2007,
  • 7:41 - 7:44
    bien avant que la blockchain
    ne soit à la mode,
  • 7:44 - 7:49
    pour contrôler et garantir
    l'intégrité des données en temps réel.
  • 7:49 - 7:52
    La blockchain est notre auditrice
  • 7:52 - 7:55
    et une promesse qu'aucun accès aux données
  • 7:55 - 7:58
    et aucune manipulation des données
    ne demeurent non consignés.
  • 8:02 - 8:05
    La propriété des données
    est un autre principe clé
  • 8:05 - 8:08
    dans la conception du système.
  • 8:08 - 8:09
    N'êtes-vous pas inquiets
  • 8:09 - 8:12
    que les gouvernements,
    les entreprises technologiques
  • 8:12 - 8:14
    et d'autres entreprises à travers le monde
  • 8:14 - 8:17
    affirment que les données
    collectées à votre sujet sont à eux,
  • 8:17 - 8:22
    refusent communément
    de donner accès à ces informations
  • 8:22 - 8:25
    et échouent souvent à prouver
    comment elles ont été utilisées
  • 8:25 - 8:27
    ou partagées avec des tiers ?
  • 8:28 - 8:32
    Je ne sais pas, pour moi cela semble être
    une situation plutôt inquiétante.
  • 8:34 - 8:38
    Le système estonien repose sur le principe
  • 8:38 - 8:42
    qu'un individu est propriétaire
    des données collectées à son sujet
  • 8:42 - 8:47
    et de ce fait, a le droit absolu de savoir
    quelles informations sont collectées
  • 8:47 - 8:50
    et qui y a accédé.
  • 8:50 - 8:54
    A chaque fois qu'un policier,
    un médecin ou n'importe quel agent public
  • 8:54 - 8:58
    accède à des informations personnelles
    d'un citoyen en ligne,
  • 8:58 - 9:02
    premièrement, il n'y a accès
    qu'après s'être connecté
  • 9:02 - 9:06
    et seulement aux informations
    autorisées pour son travail.
  • 9:06 - 9:10
    Deuxièmement, à chaque fois
    qu'une requête est faite,
  • 9:10 - 9:12
    cela est enregistré
    dans un historique des événements.
  • 9:15 - 9:19
    Cet historique détaillé fait partie
    des services publics de l’État
  • 9:19 - 9:21
    et permet une vraie transparence,
  • 9:21 - 9:24
    assurant qu'aucune violation
    de la vie privée
  • 9:24 - 9:27
    ne passe inaperçue aux yeux du citoyen.
  • 9:28 - 9:32
    Bien sûr, ce n'est qu'un résumé simplifié
  • 9:32 - 9:36
    de tous les principes de conception
    sur lesquels repose e-Estonie.
  • 9:38 - 9:40
    Le gouvernement s'organise
  • 9:41 - 9:45
    pour se préparer à utiliser
    l'intelligence artificielle
  • 9:46 - 9:49
    et instaurer une nouvelle génération
    de services publics --
  • 9:49 - 9:51
    des services proactifs
  • 9:51 - 9:53
    qui s'activeraient de façon fluide
  • 9:53 - 9:56
    d'après les différentes
    circonstances de vie des gens
  • 9:56 - 10:01
    comme une naissance, du chômage
    ou le lancement d'une entreprise.
  • 10:03 - 10:05
    Bien sûr,
  • 10:05 - 10:08
    administrer une société numérique
    sans copie papier
  • 10:08 - 10:09
    peut être un problème.
  • 10:10 - 10:13
    Même si nous avons confiance
    en la robustesse de nos systèmes,
  • 10:13 - 10:19
    on ne peut jamais être trop prudent
    après notre expérience en 2007,
  • 10:19 - 10:23
    lors du premier incident cyber
  • 10:23 - 10:25
    qui a bloqué des parties de notre réseau,
  • 10:25 - 10:29
    rendant impossible
    l'accès aux services durant des heures.
  • 10:30 - 10:31
    Nous avons survécu.
  • 10:31 - 10:36
    Mais cet indicent a placé la cybersécurité
    en tête des priorités,
  • 10:36 - 10:41
    à la fois en termes de consolidation
    de la plateforme et de sa sauvegarde.
  • 10:42 - 10:47
    Comment sauvegarder
    un système national dans un petit État
  • 10:47 - 10:49
    où tout est très proche ?
  • 10:50 - 10:54
    Par exemple, vous pouvez
    exporter une copie des données
  • 10:54 - 10:56
    en dehors du territoire national
  • 10:56 - 11:00
    et sur l'espace extraterritorial
    d'une ambassade.
  • 11:01 - 11:04
    Aujourd'hui, nous avons
    ces ambassades de données
  • 11:04 - 11:08
    qui détiennent les actifs numériques
    estoniens essentiels,
  • 11:08 - 11:11
    garantissant la continuité des opérations,
  • 11:11 - 11:13
    la protection de nos données
  • 11:13 - 11:16
    et surtout, notre souveraineté.
  • 11:16 - 11:20
    Même dans le cas d'une attaque
    physique sur notre territoire.
  • 11:22 - 11:24
    Certains d'entre vous pourraient penser :
  • 11:24 - 11:26
    où sont les inconvénients ?
  • 11:27 - 11:30
    Passer au numérique
  • 11:30 - 11:35
    est plus efficace administrativement
    et, soyons honnêtes, financièrement.
  • 11:35 - 11:38
    Interagir principalement
    avec des systèmes informatiques
  • 11:38 - 11:40
    peut donner l'impression
    que le facteur humain,
  • 11:40 - 11:42
    les politiciens élus,
  • 11:42 - 11:44
    et la participation
    aux processus démocratiques
  • 11:44 - 11:47
    sont de moindre importance.
  • 11:47 - 11:49
    Certaines personnes
  • 11:49 - 11:51
    se sentent menacées
    par une technologie omniprésente
  • 11:51 - 11:54
    pouvant rendre
    leurs compétences obsolètes.
  • 11:56 - 11:58
    L'un dans l'autre, malheureusement,
  • 11:58 - 12:00
    administrer un pays
    sur une plateforme numérique
  • 12:00 - 12:04
    ne nous a pas épargnés
    les luttes de pouvoir politique
  • 12:04 - 12:06
    et la polarisation au sein de la société,
  • 12:06 - 12:09
    comme nous l'avons vu
    lors des dernières élections.
  • 12:09 - 12:12
    Jusqu'à ce que des êtres humains
    soient impliqués.
  • 12:14 - 12:17
    Une dernière question.
  • 12:17 - 12:19
    Si tout cela ne dépend pas
    de mon emplacement
  • 12:19 - 12:23
    et que je peux accéder aux services
    de partout dans le monde,
  • 12:23 - 12:26
    pourquoi d'autres ne peuvent pas
    exploiter certains de ces services,
  • 12:26 - 12:29
    même s'ils ne résident pas en Estonie ?
  • 12:30 - 12:31
    Il y a cinq ans,
  • 12:32 - 12:34
    nous avons lancé
    une start-up gouvernementale,
  • 12:34 - 12:36
    le programme e-Residence,
  • 12:36 - 12:40
    auquel adhèrent actuellement
    des dizaines de milliers de personnes.
  • 12:40 - 12:46
    Ce sont des hommes et femmes d'affaires
    venus de 136 pays différents,
  • 12:46 - 12:49
    qui créent leur entreprise numériquement,
  • 12:49 - 12:51
    qui ont accès à leur banque en ligne
  • 12:52 - 12:57
    et qui dirigent leur entreprise
    virtuellement via la plateforme e-Estonie,
  • 12:57 - 13:01
    dans le cadre légal de l'Union européenne,
  • 13:01 - 13:05
    en utilisant une carte d'identité
    électronique similaire à la mienne
  • 13:05 - 13:08
    et tout cela depuis
    n'importe où dans le monde.
  • 13:10 - 13:13
    Le système estonien ne dépend pas
    de votre emplacement
  • 13:13 - 13:15
    et est centré sur l'utilisateur.
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    Il priorise l'inclusivité,
    l'ouverture et la fiabilité.
  • 13:20 - 13:24
    Il place en son cœur
    la sécurité et la transparence.
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    Et les données dans les mains
    de leur propriétaire légitime :
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    la personne à laquelle
    elles font référence.
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    Ne me croyez pas sur parole.
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    Essayez.
  • 13:34 - 13:36
    Merci.
  • 13:36 - 13:40
    (Applaudissements)
Title:
A quoi ressemble un gouvernement numérique
Speaker:
Anna Piperal
Description:

Et si vous n'aviez plus jamais à remplir des papiers ? En Estonie, c'est une réalité : les citoyens gèrent presque tous les services publics en ligne, du lancement d'une entreprise au vote depuis leur ordinateur portable, grâce à l'ambitieuse transformation numérique post-soviétique de la nation connue sous le nom d'« e-Estonie ». L'une des experts du programme, Anna Piperal, explique les principes de conception qui régissent le gouvernement numérique du pays et nous montre pourquoi le reste du monde devrait en faire de même pour éradiquer la bureaucratie dépassée et regagner la confiance de ses citoyens.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
13:53

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