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Comment gagner la guerre contre le cancer ? | Adam de la Zerda | TEDxStanford

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    « Nous déclarons la guerre au cancer
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    et nous la gagnerons d'ici 2015. »
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    C'est ce qu'ont déclaré
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    le Congrès américain
    et l'Institut national du cancer
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    en 2003.
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    Je ne sais pas vous,
    mais moi je n'y crois pas.
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    On n'a pas encore gagné la guerre,
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    et personne ici ne me contredira.
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    J'admets que la première raison
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    pour laquelle nous n'avons pas réussi
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    est parce qu'on se bat à l'aveuglette.
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    Je vais vous raconter
    l'histoire d'un ami à moi, Ehud.
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    On lui a diagnostiqué un cancer
    du cerveau il y a quelques années.
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    Et pas n'importe quelle forme :
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    une des formes les plus virulentes
    de cancer du cerveau.
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    Elle est tellement grave
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    que les docteurs ne lui donnaient
    que 12 mois à vivre,
  • 0:56 - 1:00
    et pendant ces 12 mois,
    il fallait trouver un traitement.
  • 1:00 - 1:01
    Il fallait trouver un remède,
  • 1:01 - 1:03
    dans le cas contraire, il allait mourir.
  • 1:04 - 1:06
    La bonne nouvelle selon eux,
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    c'est qu'il y a des tas
    de traitements différents.
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    La mauvaise,
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    c'est que pour savoir
    si ce traitement fonctionne,
  • 1:13 - 1:16
    cela leur prendra trois mois.
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    Ils ne peuvent donc pas en essayer trop.
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    Ehud subit donc
    son premier traitement,
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    et dès les premiers jours
    de ce traitement
  • 1:25 - 1:28
    je le vois et il me dit :
    « Adam, je crois que ça marche.
  • 1:28 - 1:31
    Je crois qu'on a de la chance.
    Quelque chose se passe. »
  • 1:31 - 1:33
    Je lui réponds : « Vraiment ? Pourquoi ? »
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    « Eh bien, je me sens horriblement mal,
  • 1:36 - 1:37
    c'est que ça doit fonctionner.
  • 1:37 - 1:39
    Il faut que ça marche. »
  • 1:39 - 1:43
    Trois mois plus tard, on reçoit
    la nouvelle : ça n'avait pas marché.
  • 1:44 - 1:46
    Ehud entama alors son deuxième traitement.
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    Et l'histoire se répéta.
  • 1:47 - 1:50
    « Je me sens très mal, ça doit marcher. »
  • 1:50 - 1:53
    Et trois mois plus tard,
    la mauvaise nouvelle.
  • 1:53 - 1:57
    Ehud commença un troisième,
    puis un quatrième traitement.
  • 1:57 - 2:00
    Et comme prévu, Ehud décéda.
  • 2:00 - 2:05
    Lorsque qu'un de vos proches
    traverse ce genre d'épreuve,
  • 2:05 - 2:07
    vous êtes submergé par les émotions.
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    Beaucoup de choses
    vous passent par la tête.
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    Moi c'était de la rage.
  • 2:10 - 2:15
    J'étais furieux, comment cela pouvait-il
    être la meilleure solution qu'on offrait ?
  • 2:15 - 2:17
    J'ai donc commencé à faire des recherches.
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    Il s'avère que ce n'est pas
    que le cas d'Ehud.
  • 2:21 - 2:25
    Ce n'est pas que le cas des patients
    atteints d'un cancer au cerveau.
  • 2:25 - 2:28
    Nous ne gérons pas bien
    le cancer en général.
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    J'ai trouvé des statistiques,
  • 2:31 - 2:33
    et je suis sûr que certains
    d'entre vous les connaissent.
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    Elles vont vous montrer le nombre
    de personnes décédées du cancer,
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    ici les femmes aux États-Unis,
  • 2:39 - 2:40
    depuis les années 1930.
  • 2:40 - 2:43
    Vous remarquerez que
    peu de choses ont changé.
  • 2:43 - 2:45
    C'est toujours un problème.
  • 2:45 - 2:46
    On remarque quelques changements.
  • 2:46 - 2:49
    Vous noterez une augmentation
    du cancer du poumon.
  • 2:49 - 2:50
    Merci à la cigarette.
  • 2:51 - 2:53
    Vous verrez aussi
    que le cancer de l'estomac,
  • 2:53 - 2:57
    qui était autrefois
    le cancer le plus mortel,
  • 2:57 - 2:58
    a presque été éradiqué.
  • 2:59 - 3:01
    Alors pourquoi ?
    Est-ce que quelqu'un sait ?
  • 3:01 - 3:04
    Pourquoi l'humanité n'est plus
    touchée par le cancer de l'estomac ?
  • 3:04 - 3:09
    Quelle a été l'avancée majeure
    dans la technologie médicale
  • 3:09 - 3:12
    que notre monde a connue
    qui a éliminé le cancer de l'estomac ?
  • 3:14 - 3:18
    Un nouveau médicament,
    un meilleur diagnostic ?
  • 3:18 - 3:19
    Oui c'est ça !
  • 3:19 - 3:21
    C'est l'invention du réfrigérateur,
  • 3:21 - 3:24
    et le fait que nous ne mangeons
    plus des repas avariés.
  • 3:24 - 3:26
    La meilleure chose
    qui nous soit arrivée
  • 3:26 - 3:28
    en terme de recherches contre le cancer,
  • 3:28 - 3:31
    c'est l'invention du réfrigérateur.
  • 3:31 - 3:32
    (Rires)
  • 3:32 - 3:33
    Et donc -- oui, je sais.
  • 3:33 - 3:34
    On ne s'en sort pas bien.
  • 3:34 - 3:37
    Je ne veux pas sous-estimer les progrès
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    et tout ce qui a été fait
    en terme de recherche.
  • 3:40 - 3:44
    Nous avons plus de 50 ans
    de recherche sur le cancer derrière nous
  • 3:44 - 3:47
    menant à des progrès majeurs
    qui nous ont beaucoup appris.
  • 3:47 - 3:49
    Cela étant dit,
  • 3:49 - 3:52
    nous avons encore beaucoup à accomplir.
  • 3:53 - 3:56
    Je le répète, je pense
    que la raison pour laquelle
  • 3:56 - 4:00
    nous ne nous en sortons pas bien,
    est que nous nous battons à l'aveuglette.
  • 4:00 - 4:03
    C'est là que l'imagerie
    médicale entre en jeu.
  • 4:03 - 4:04
    C'est là que moi j'entre en jeu.
  • 4:05 - 4:08
    Pour vous donner une idée
    de la meilleure imagerie
  • 4:08 - 4:10
    offerte aux patients atteints
    d'un cancer au cerveau,
  • 4:10 - 4:12
    et plus généralement à tous les patients,
  • 4:12 - 4:14
    regardez ce TEP.
  • 4:14 - 4:16
    Attendez. Voilà.
  • 4:16 - 4:18
    C'est un TEP/TDM,
  • 4:18 - 4:20
    ce que vous allez y voir,
  • 4:20 - 4:24
    c'est que le TDM va vous
    montrer où sont les os,
  • 4:24 - 4:26
    et le TEP va vous montrer
    où sont les tumeurs.
  • 4:26 - 4:29
    Ce que vous pouvez voir ici,
  • 4:29 - 4:31
    c'est une molécule de glucose
  • 4:31 - 4:33
    à laquelle on a mis une étiquette
  • 4:33 - 4:35
    et elle nous fait signe
    depuis l'intérieur :
  • 4:35 - 4:36
    « Coucou, je suis là. »
  • 4:36 - 4:40
    Ces molécules sont injectées
    dans les patients par milliards
  • 4:40 - 4:42
    et se répandent dans tout le corps
  • 4:42 - 4:44
    recherchant des cellules
    en manque de sucre.
  • 4:45 - 4:47
    Vous voyez par exemple,
    ici le cœur s'éclaire,
  • 4:47 - 4:50
    car il a besoin de beaucoup de sucre.
  • 4:50 - 4:52
    La vessie aussi s'éclaire.
  • 4:52 - 4:55
    C'est parce que c'est la vessie qui évacue
  • 4:55 - 4:56
    le sucre du corps.
  • 4:57 - 4:59
    Vous voyez aussi d'autres zones sensibles,
  • 4:59 - 5:00
    qui sont en réalité les tumeurs.
  • 5:00 - 5:03
    C'est une technologie exceptionnelle.
  • 5:03 - 5:06
    Pour la première fois, on peut
    voir à l'intérieur du corps humain
  • 5:06 - 5:08
    sans avoir à prendre
    les cellules une par une
  • 5:08 - 5:10
    et à les passer au microscope,
  • 5:10 - 5:13
    mais de manière non invasive,
    ce qui nous permet de dire :
  • 5:13 - 5:15
    « Est-ce que le cancer s'est propagé ?
  • 5:15 - 5:16
    Où est-il ? »
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    Et les TEP vous montrent clairement
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    où sont ces zones sensibles,
    où est la tumeur.
  • 5:22 - 5:25
    Si miraculeux que ça puisse paraître,
  • 5:25 - 5:28
    malheureusement, ce n'est pas fantastique.
  • 5:29 - 5:31
    Vous voyez ces petites zones ici,
  • 5:32 - 5:35
    qui sait combien de cellule cancéreuses
    il y a dans une de ces tumeurs ?
  • 5:37 - 5:40
    Il y en a environ 100 millions,
  • 5:40 - 5:42
    je vais m'assurer
    que vous ayez bien assimilé ce nombre.
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    Sur chacun de ces petits points
  • 5:45 - 5:46
    que vous voyez sur l'image,
  • 5:46 - 5:50
    il doit y avoir au moins
    100 millions de cellules cancéreuses
  • 5:50 - 5:52
    pour qu'un diagnostic soit fait.
  • 5:52 - 5:54
    Donc, si vous pensez
    que c'est un grand nombre,
  • 5:54 - 5:56
    c'est que ça en est un.
  • 5:57 - 5:59
    C'est en fait un nombre énorme,
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    parce que ce dont nous avons besoin
    pour pouvoir le détecter assez tôt,
  • 6:03 - 6:06
    et pouvoir faire quelque chose,
    quelque chose de significatif,
  • 6:06 - 6:09
    c'est de tumeurs
    d'un millier de cellules,
  • 6:09 - 6:11
    et idéalement d'une poignée de cellules.
  • 6:11 - 6:13
    Nous en sommes clairement très loin.
  • 6:13 - 6:15
    En regardant ces chiffres,
  • 6:15 - 6:18
    j'avais été frappé par l'énorme différence
  • 6:18 - 6:21
    entre où nous sommes
    et où nous devrions être.
  • 6:21 - 6:24
    Je me suis alors dit : « Je suis
    un ingénieur, en début de carrière,
  • 6:24 - 6:27
    voyons si je peux faire quelque chose. »
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    J'ai alors commencé à discuter
    avec des chirurgiens, des radiologues
  • 6:30 - 6:32
    et beaucoup d'autres docteurs
  • 6:32 - 6:34
    qui traitent des cancers du cerveau
  • 6:34 - 6:37
    parce que ça me passionnait.
  • 6:37 - 6:41
    En leur parlant,
    je me souviens avoir été horrifié
  • 6:41 - 6:45
    par l'archaïsme de la médecine.
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    Nous allons faire une petite expérience.
  • 6:48 - 6:50
    Je vais vous demander
    de jouer et d'imaginer
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    que vous êtes neurochirurgiens.
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    Vous êtes dans la salle d'opération,
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    vous avez un patient devant vous,
  • 6:59 - 7:03
    et votre rôle est de vous assurer
    que cette tumeur est enlevée.
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    Vous regardez votre patient,
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    la peau et le crâne ont déjà été enlevés,
  • 7:09 - 7:10
    donc vous regardez le cerveau.
  • 7:11 - 7:12
    La seule chose que vous savez,
  • 7:12 - 7:15
    c'est qu'il y a une tumeur
    de la taille d'une balle de golf
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    dans le lobe frontal
    droit de votre patient.
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    Et c'est tout.
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    Alors vous regardez
    et malheureusement tout se ressemble,
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    car les tissus cancéreux
    et les tissus sains
  • 7:26 - 7:27
    ont le même aspect.
  • 7:27 - 7:29
    Vous y allez donc avec le pouce
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    et vous appuyez un peu sur le cerveau
  • 7:31 - 7:34
    parce que les tumeurs
    sont souvent plus rigides,
  • 7:34 - 7:36
    donc vous tâtez et dites :
  • 7:36 - 7:38
    « Il semblerait que la tumeur soit là. »
  • 7:38 - 7:41
    Vous sortez votre scalpel
    et coupez la tumeur
  • 7:41 - 7:42
    morceau par morceau,
  • 7:43 - 7:44
    et alors que vous la sortez,
  • 7:44 - 7:46
    vous arrivez au point de vous dire :
  • 7:46 - 7:49
    « J'ai fini. J'ai tout enlevé. »
  • 7:49 - 7:50
    À ce stade -
  • 7:50 - 7:52
    si tout semblait carrément fou --
  • 7:52 - 7:57
    vous êtes sur le point de prendre
    la décision la plus dure de votre vie.
  • 7:57 - 7:58
    Vous devez décider
  • 7:58 - 8:01
    d'arrêter et laisser le patient partir,
  • 8:01 - 8:04
    et prendre le risque qu'il reste
    des cellules cancéreuses
  • 8:04 - 8:06
    que vous n'avez pas vues,
  • 8:06 - 8:08
    ou de prendre une marge,
  • 8:08 - 8:11
    environ 3 cm autour de la tumeur,
  • 8:11 - 8:14
    afin d'être sûr que tout a été enlevé.
  • 8:15 - 8:19
    Ce n'est pas une décision simple,
  • 8:20 - 8:22
    et malheureusement, c'est une décision
  • 8:22 - 8:25
    que les neurochirurgiens
    doivent prendre tous les jours
  • 8:25 - 8:27
    avec leurs patients.
  • 8:27 - 8:30
    Je me souviens avoir dit
    à quelques collègues :
  • 8:30 - 8:32
    « Il doit y avoir une autre solution. »
  • 8:32 - 8:36
    Mais pas comme on le dit d'ordinaire :
  • 8:36 - 8:38
    il doit vraiment
    y avoir une autre solution.
  • 8:38 - 8:39
    C'est incroyable.
  • 8:39 - 8:41
    On a donc réfléchi à la question.
  • 8:41 - 8:44
    Vous vous souvenez de ce que j'ai dit
    sur les TEP et le sucre.
  • 8:44 - 8:47
    On s'est dit qu'au lieu d'utiliser
    des molécules de sucre,
  • 8:47 - 8:50
    essayons de prendre
    des particules d'or microscopiques
  • 8:50 - 8:54
    et essayons de les programmer
    chimiquement.
  • 8:54 - 8:56
    Elles chercheront
    les cellules cancéreuses.
  • 8:56 - 8:58
    Ensuite, on injectera ces particules d'or
  • 8:58 - 9:01
    par millards dans les patients,
  • 9:01 - 9:03
    elles parcourront tout le corps,
  • 9:03 - 9:05
    tels des agents secrets, pour ainsi dire,
  • 9:05 - 9:07
    elles iront voir toutes les cellules,
  • 9:07 - 9:09
    frapperont à leur porte et diront :
  • 9:09 - 9:12
    « Êtes-vous une cellule
    cancéreuse ou saine ? »
  • 9:12 - 9:14
    Si vous êtes saine, on ira voir ailleurs.
  • 9:14 - 9:17
    Si vous êtes cancéreuse,
    on s'accroche et on s'illumine
  • 9:17 - 9:19
    et on dit : « Regardez-moi, je suis là. »
  • 9:19 - 9:21
    Cela se fera par des clichés intéressants
  • 9:21 - 9:23
    que nous avons développés.
  • 9:23 - 9:26
    Ça fait, nous pouvons
    guider les neurochirurgiens
  • 9:26 - 9:29
    lors de l'extraction de la tumeur
    sans toucher les cellules saines.
  • 9:30 - 9:33
    Nous avons donc testé,
    eh bien ça marche !
  • 9:33 - 9:35
    Je vais vous montrer un exemple.
  • 9:35 - 9:36
    Ce que vous voyez ici,
  • 9:37 - 9:40
    c'est l'image d'un cerveau de souris.
  • 9:40 - 9:44
    La souris est sous anesthésie générale,
    elle ne ressent rien,
  • 9:44 - 9:46
    nous avons donc implanté dans son cerveau
  • 9:46 - 9:47
    une petite tumeur.
  • 9:47 - 9:50
    Elle a été prise sur un patient
  • 9:51 - 9:52
    qui en a fait don,
  • 9:53 - 9:55
    et elle grandit
    sur le cerveau de la souris,
  • 9:55 - 9:58
    nous avons demandé à un docteur
  • 9:58 - 10:01
    d'opérer la souris comme un patient
  • 10:01 - 10:03
    et d'enlever la tumeur
    morceau par morceau.
  • 10:03 - 10:05
    Pendant ce temps,
  • 10:05 - 10:08
    on prendra des clichés pour savoir
    où sont les particules d'or.
  • 10:08 - 10:10
    On commencera par injecter
  • 10:10 - 10:12
    les particules d'or dans la souris
  • 10:12 - 10:15
    et on verra sur la gauche
  • 10:15 - 10:16
    de cette image, en bas,
  • 10:16 - 10:19
    les particules d'or.
  • 10:19 - 10:21
    La bonne nouvelle,
    c'est que ces particules
  • 10:21 - 10:23
    sont arrivées jusqu'à la tumeur
  • 10:23 - 10:27
    et brillent pour nous dire :
    « On est là, voilà la tumeur. »
  • 10:27 - 10:28
    Donc on peut voir la tumeur,
  • 10:28 - 10:30
    nous ne le montrons pas encore au docteur.
  • 10:30 - 10:33
    Nous lui demandons de commencer à opérer,
  • 10:33 - 10:37
    vous allez voir que le docteur
    a pris le premier quadrant
  • 10:37 - 10:39
    et maintenant celui-ci est manquant.
  • 10:39 - 10:42
    Il a ensuite pris
    le deuxième, le troisième
  • 10:42 - 10:43
    et c'est tout.
  • 10:43 - 10:46
    À ce stade, il nous dit :
  • 10:46 - 10:48
    « C'est bon, j'ai fini. Autre chose ?
  • 10:48 - 10:50
    Est-ce que j'arrête
  • 10:50 - 10:52
    ou je prends une marge ? »
  • 10:53 - 10:54
    « Attendez, dit-on,
  • 10:54 - 10:56
    vous avez oublié deux endroits. »
  • 10:56 - 10:59
    C'est très difficile à voir projeté ici,
    mais croyez-moi,
  • 10:59 - 11:01
    c'est là, certains doivent le voir,
  • 11:01 - 11:03
    il y a deux points rouges
  • 11:03 - 11:05
    dans cette zone-là.
  • 11:05 - 11:08
    « Vous avez loupé ces endroits,
  • 11:08 - 11:10
    donc au lieu de prendre des marges,
  • 11:10 - 11:12
    enlevez seulement ces petites zones.
  • 11:12 - 11:14
    Ensuite on regardera. »
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    Alors le docteur les enleva, et admirez,
  • 11:18 - 11:20
    le cancer a complètement disparu.
  • 11:20 - 11:22
    La chose importante ici,
  • 11:22 - 11:24
    ce n'est pas que le cancer
    ait complètement disparu
  • 11:24 - 11:26
    du cerveau de cette personne
  • 11:26 - 11:27
    ou de la souris,
  • 11:28 - 11:29
    le plus important,
  • 11:29 - 11:32
    c'est que nous n'avons pas eu
    à prendre des morceaux sains
  • 11:32 - 11:33
    durant l'opération.
  • 11:33 - 11:35
    Nous pouvons donc imaginer un monde
  • 11:36 - 11:39
    où les chirurgiens, en pleine opération,
  • 11:39 - 11:43
    savent quoi enlever
    et n'ont plus à deviner.
  • 11:44 - 11:48
    Je vais vous dire pourquoi il est
    important d'enlever ces petits morceaux.
  • 11:48 - 11:51
    Ces restes de tumeur,
    même si ce n'est quelques-uns,
  • 11:51 - 11:54
    grandiront
  • 11:54 - 11:56
    et feront renaître la tumeur.
  • 11:56 - 11:58
    La raison pour laquelle 80 à 90 %
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    des chirurgies du cerveau échouent,
  • 12:00 - 12:04
    c'est ces marges oubliées,
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    ces petits bouts de tumeurs
    laissés en place.
  • 12:07 - 12:10
    Je pense que l'imagerie médicale
  • 12:10 - 12:13
    aura la capacité de voir
    dans le corps humain,
  • 12:13 - 12:17
    et surtout de voir
    chaque cellule séparément.
  • 12:17 - 12:19
    Cette capacité nous permettrait
  • 12:19 - 12:21
    de repérer des tumeurs beaucoup plus tôt,
  • 12:21 - 12:24
    bien avant d'avoir
    les cent millions de cellules,
  • 12:24 - 12:26
    afin que nous puissions les traiter.
  • 12:26 - 12:29
    Cette aptitude à voir chacune des cellules
  • 12:29 - 12:31
    permettrait de poser
    des questions pertinentes.
  • 12:31 - 12:33
    Au labo, nous en sommes
    au point de pouvoir
  • 12:33 - 12:36
    poser de vraies questions
    aux cellules cancéreuses,
  • 12:36 - 12:40
    par exemple : « Est-ce que vous répondez
    au traitement que nous vous donnons ? »
  • 12:40 - 12:43
    Sinon, nous saurons qu'il faut
    arrêter le traitement de suite,
  • 12:43 - 12:45
    et non des mois après.
  • 12:46 - 12:48
    Aussi, des patients comme Ehud,
  • 12:48 - 12:52
    sous chimiothérapie intensive,
  • 12:53 - 12:57
    ne souffriraient plus des horribles
    effets secondaires de ces médicaments,
  • 12:57 - 13:00
    alors qu'ils ne sont même pas efficaces.
  • 13:02 - 13:03
    Pour être honnête,
  • 13:03 - 13:07
    on est loin d'avoir gagné
    la guerre contre le cancer,
  • 13:07 - 13:08
    il faut être réaliste.
  • 13:08 - 13:09
    Mais je suis optimiste,
  • 13:09 - 13:14
    nous devrions gagner cette guerre grâce
    à de meilleures techniques d'imagerie
  • 13:14 - 13:16
    sans y aller à l'aveuglette.
  • 13:16 - 13:16
    Merci.
  • 13:16 - 13:19
    (Applaudissements)
Title:
Comment gagner la guerre contre le cancer ? | Adam de la Zerda | TEDxStanford
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Découvrez les dernières avancées dans la guerre contre le cancer avec le chercheur de Stanford, Adam de la Zerda, qui travaille aussi sur des techniques de pointe. En utilisant une technique d'imagerie qui illumine les particules d'or, « chercheuses de cancer », injectées dans le corps, son laboratoire espère ouvrir la voie aux chirurgiens, afin qu'ils puissent retirer tous les éléments d'une tumeur, même les plus microscopiques.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
13:19

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