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Le Journal du Mois - Septembre 2014 [Médecins Sans Frontières]

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    (Musique très rythmée)
    [Médecins sans Frontières]
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    (Musique aquatique - new age)
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    (Présidente internationale de MSF, en anglais avec ST français) Six mois après du début
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    de la pire épidémie d'Ebola de l'histoire,
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    le monde est en train de perdre la bataille pour la contenir,
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    les dirigeants mondiaux n'arrivant pas à affronter cette menace transnationale.
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    (Commentatrice) Début septembre, devant les Etats Membres des Nations Unies,
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    la présidente internationale de MSF faisait le constat de l'échec
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    de la stratégie actuelle de lutte contre Ebola.
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    Aucun acteur, y compris MSF, ne parvient à faire face à l'explosion du nombre de cas,
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    à l'infection de dizaines de travailleurs médicaux,
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    à l'effondrement du système de santé des pays touchés.
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    (Présidente MSF, doublée par la présentatrice) La plupart des Etats Membres présents ici aujourd'hui
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    ont beaucoup investi dans la réponse aux menaces biologiques.
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    Vous avez une responsabilité politique et humanitaire d'utiliser immédiatement ces capacités
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    dans les pays touchés par Ebola.
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    (Commentatrice) Sur le terrain, les équipes MSF sont débordées.
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    Depuis le début de l'épidémie, elles ont pris en charge plus de 1000 cas confirmés d'Ebola
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    dans cinq centres de traitement.
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    Chaque nouvelle structure, comme ici à Monrovia, la capitale du Libéria,
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    voit ses lits se remplir à toute vitesse.
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    (Lindis Hurum, doublée) Dans toutes les zones, tous les districts de la ville,
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    des gens tombent malades et meurent chaque jour.
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    Ils demandent de l'aide, ils ne savent pas quoi faire,
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    parce que s'ils appellent le service d'aide, personne ne viendra les prendre en charge.
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    Le système est complètement débordé et les malades sont trop nombreux.
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    La réponse est beaucoup trop faible.
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    (Commentatrice) Les médecins sans frontières constatent que les mesures coercitives
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    qui sont mises en place, telles que les quarantaines forcées,
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    ne font qu'augmenter la panique et le risque de débordements.
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    La suspension des vols internationaux est tout aussi contre-productive.
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    Elle complique l'intervention des humanitaires e fragilise des pays en crise.
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    Pour juguler l'épidémie, l'urgence n'est pas de punir ou d'isoler les pays touchés
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    mais d'augmenter le nombre de centres de traitement,
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    de déployer plus de personnel qualifié et de laboratoires mobiles
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    pour enfin reprendre le contrôle sur une épidémie inédite. (2:25)
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    Nous sommes évidemment très contents
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    de la libération de Chantal
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    ça faisait plus d'un an,
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    depuis le 11 juillet 2013 exactement,
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    qu'on était sans nouvelle.
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    Evidemment c'est un énorme soulagement
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    pour tous les collègues MSF
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    et pour l'équipe de la cellule de crise
    qui était mobilisée
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    avec des gros moyens
    depuis plus d'un an.
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    Chantal va relativement bien,
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    "bien" comme on peut aller "bien"
    après 14 mois de captivité.
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    Elle est fatiguée, elle a maigrie,
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    les derniers jours de sa captivité
    ont été éprouvants.
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    Elle a réussi à s'échapper en profitant de manoeuvres militaires
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    Trois des membres de l'équipe
    qui étaient à Kamongo
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    en juillet 2013, sont toujours disparus
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    Nous pensons à nos trois collègues,
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    on maintient le dispositif de cellule de crise,
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    pour des recherches actives,
    des contacts,
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    et on espère très prochainement que nos 3 collègues
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    pourront suivre les pas de Chantal
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    et retrouver la liberté.
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    Impossible de fuir
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    pendant les bombardements.
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    Impossible de rentrer chez soi
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    maintenant que les armes se sont tues.
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    Pour beaucoup d'habitants de la bande de Gaza
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    le retour au calme est relatif.
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    Toujours entassés dans des écoles
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    ou à plusieurs familles par appartement,
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    ils doivent parfois vivre sans eau courante,
    ni électricité
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    Après cette guerre,
    je crois qu'il n'y a plus d'espoir.
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    Quel espoir peut-on avoir après ces destructions?
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    Tous les bâtiments ont été détruits.
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    On dit que Gaza aura besoin de 20 ans
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    pour se reconstruire,
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    pour remettre toutes ses infrastructures debout.
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    Tout est détruit ici.
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    L'offensive israelienne "Bordure protectrice"
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    a fait plus de 2000 morts,
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    mais aussi des milliers de blessés.
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    Le retour au calme ne concerne pas
    les structures hospitalières.
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    Les blessés les plus graves
    vont avoir besoin de dizaines d'opérations,
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    les autres sont suivis pour des changements
    de pansements
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    et de la physiothérapie.
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    Les séquelles psychologiques,
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    particulièrement celles des enfants,
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    devront elles aussi être prises en charge.
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    Voilà le camp de Lietchuor fin août.
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    Un lac d'où émergent les cases des réfugiés.
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    Un terrain plat, un sol argileux où l'eau stagne.
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    Les conditions étaient réunies
    pour que ce camp,
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    qui abrite 36 000 réfugiés,
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    devienne invivable pendant la saison des pluies.
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    Seul espace encore sec,
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    une route qui traverse le camp.
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    Ceux qui peuvent vivre dans le camp
    ont trouvé de l'espace
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    le long de la route,
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    et se sont installés là.
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    D'autres qui ne peuvent pas rester,
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    sont hébergés parmi les communautés locales.
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    Face à cette situation,
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    l'agence éthiopienne en charge des réfugiés
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    et les Nations unies ont décidé de fermer ce camp.
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    Mais pas une proposition de relogement
    n'est pour l'heure satisfaisante.
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    Si le gouvernement à la possibilité
    de trouver une autre zone
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    proche du camp Lietchuor,
    ou ailleurs,
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    au moins pendant la saison des pluies
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    pour pouvoir y reloger tous les réfugiés,
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    ce serait un grand soulagement.
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    A la fois pour ces populations,
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    mais aussi pour le gouvernement
    et les ONGs
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    qui fournissent de l'eau, des soins
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    et d'autres services aux réfugiés.
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    En attendant, les équipes MSF
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    continuent leurs activités.
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    A Lietchuor, elles sont parvenues
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    à garder les patients au sec en surélevant
    les tentes de l'hôpital
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    et du centre de santé.
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    Mais les pluies,
    et les mauvaises conditions d'hygiène,
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    font peser un gros risque sur la santé de la population.
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    Infections respiratoires et paludisme
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    sont les premières causes de consultations.
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    Et une épidémie d'hépatite E a été déclarée.
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    Les médecins qui travaillent dans les camps
    de réfugiés, le savent,
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    les épidémies se déclenchent rapidement
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    dans ce genre de contexte.
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    Pour les éviter,
    il faut généraliser une pratique
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    qui reste encore exceptionnelle:
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    organiser des campagnes de vaccination
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    en urgence.
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    Les réfugiés, partout dans le monde,
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    doivent avoir accès aux nouveaux vaccins,
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    car tous sont vulnérables.
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    Nous remarquons qu'en général,
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    leur calendrier de vaccinations
    n'est pas à jour,
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    A cause de leurs déplacements.
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    Donc ils doivent vraiment avoir accès
    à tous les vaccins nécessaires.
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    Les enfants, particulièrement fragiles,
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    peuvent mourir d'une simple infection respiratoire.
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    Pourtant il existe un vaccin,
    le PCV,
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    qui les protège
    contre l'une des principales bactéries
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    responsable de la pneumonie.
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    En juillet dernier,
    en Ouganda,
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    10 000 enfants de moins de 2 ans
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    ont reçu un vaccin PCV.
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    Les bénéficiaires: les réfugiés,
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    mais aussi les communautés locales
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    affectées par ces arrivées massives.
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    Soudan du Sud en 2013,
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    Ouganda aujourd'hui,
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    et bientôt Ethiopie,
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    MSF a décidé de généraliser ses campagnes de vaccination
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    lors de déplacements de population,
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    pour protéger les plus vulnérables,
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    des maladies évitables.
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    Mais pour y arriver, il faut que
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    les obstacles qui existent aujourd'hui,
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    parmi lesquels le prix très élevé du vaccin PCV,
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    soient levés.
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    Turquie, Liban, Jordanie, Iraq,
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    l'impact de la guerre
    se fait ressentir
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    au delà du territoire de la Syrie.
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    Les réfugiés portent en eux des blessures
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    physiques ou psychiques.
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    De l'autre côté des postes frontière,
    les équipes MSF
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    prennent en charge ces personnes.
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    Ramda est une ville jordanienne
    située à 5 km de la Syrie.
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    Dans le service de chirurgie
    soutenu par MSF
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    Roukiya une jeune Syrienne de 14 ans
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    Une roquette est tombée près de là où
    elle se trouvait
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    Ma mère et ma voisine
    sont mortes sur le coup,
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    moi j'ai été blessée
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    et j'ai senti que je n'avais plus de jambes.
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    J'ai perdu connaissance.
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    Au chevet de Roukiya,
    le docteur Alouache
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    un Irakien qui a fuit son pays
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    au début des années 90
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    pendant la guerre du Golfe.
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    Quand j'étais réfugié, je me souviens
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    que je ne pouvais pas offrir
    de l'aide médicale
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    aux miens.
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    MSF est venu me voir et m'a demandé
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    d'ouvrir une clinique.
  • 9:51 - 9:53
    J'étais transporté de joie.
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    J'ai pensé que c'était pour moi l'occasion
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    de rentre un peu ce que j'avais reçu.
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    Pour rendre aux 3 millions
    de personnes réfugiées
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    un visage et une voix,
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    MSF a lancé le projet:
  • 10:03 - 10:04
    "Au-delà de la guerre".
  • 10:04 - 10:06
    Une journée avec les Médecins sans Frontières
  • 10:06 - 10:09
    en Iraq, au Liban et en Jordanie,
  • 10:09 - 10:10
    pour raconter leur travail
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    et rencontrer leurs patients.
  • 10:13 - 10:24
    [Musique]
Title:
Le Journal du Mois - Septembre 2014 [Médecins Sans Frontières]
Description:

Les titres de ce mois :

Ebola - La coalition mondiale de l'inaction
RDC - Une membre de MSF libérée
Gaza - Dans les décombres
Ethiopie - Un camp transformé en lac
Pneumonie - L'urgence de vacciner
Syrie - Au delà de la guerre

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l'une des sections MSF francophones :
• MSF Belgique : http://www.msf.be
• MSF France : http://www.msf.fr
• MSF Luxembourg : http://www.msf.lu
• MSF Suisse : http://www.msf.ch

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