L'art de la substance et de l'absence
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0:01 - 0:03Dès que je dis "école",
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0:03 - 0:06beaucoup de souvenirs me reviennent.
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0:07 - 0:10Comme, lorsque je sortais de chaque examen
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0:10 - 0:12et que le professeur me disait : "Viens par ici.
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0:12 - 0:14Comment ça s'est passé?"
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0:14 - 0:16Je répondais avec un large sourire "C'est sûr, je l'aurai."
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0:16 - 0:18Et je ne comprenais pas pourquoi
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0:18 - 0:20d'un côté ils disent "Dis la vérité",
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0:20 - 0:22et de l'autre, ils nous détestent quand on dit la vérité.
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0:22 - 0:24Donc, ça a continué ainsi,
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0:24 - 0:27puis je ne savais pas où trouver ma voie.
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0:27 - 0:29Je me souviens donc de ces nuits,
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0:29 - 0:31quand j'allais me coucher
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0:31 - 0:34en demandant de l'aide à l'Inconnu,
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0:34 - 0:36car, pour maintes raisons,
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0:36 - 0:38je ne pouvais pas à croire au Dieu que mes parents
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0:38 - 0:41avaient accroché dans la salle à Pooja [rituel hindou],
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0:41 - 0:43mais aussi parce que la famille de mon ami
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0:43 - 0:45avait autre chose pour dieu.
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0:45 - 0:47Alors, je pensais "Pourquoi pas prier l'Inconnu
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0:47 - 0:50et demander de l'aide",
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0:50 - 0:52ensuite j'ai commencé à recevoir de l'aide de toutes parts,
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0:52 - 0:55,de tous les recoins de ma vie d'alors.
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0:56 - 0:59Mes frères ont commencé à me donner quelques tuyaux à propos du dessin et de la peinture.
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0:59 - 1:02Puis, quand j'étais en 4ème,
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1:02 - 1:05autour de 13 ans,
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1:05 - 1:07j'ai commencé à travailler à temps partiel
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1:07 - 1:10avec un artiste affichiste appelé Putu.
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1:13 - 1:15Puis, même l'école a commencé à me soutenir.
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1:15 - 1:17"Oh, il est mauvais en cours,
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1:17 - 1:20mais envoyons-le aux concours de dessins."
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1:20 - 1:23C'était plutôt bien de se débrouiller avec ce petit outil
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1:23 - 1:26que j'avais développé pour trouver ma place à l'école.
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1:27 - 1:29Et à l'une de ces compétitions,
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1:29 - 1:32j'ai gagné un petit, tout petit transistor Philips.
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1:32 - 1:34Et je n'avais pas la patience d'attendre
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1:34 - 1:36d'être arrivé à la maison.
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1:36 - 1:38Je l'ai donc allumé dans le train, assez fort.
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1:38 - 1:40Si vous voyagez dans les trains indiens,
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1:40 - 1:42vous pouvez voir des gens écouter la radio
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1:42 - 1:44même depuis leurs portables, vous savez.
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1:44 - 1:46Donc, à l'époque, je devais avoir 13 ans
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1:46 - 1:49et j'écoutais juste la radio,
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1:49 - 1:51et quelqu'un s'est assis à côté de moi,
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1:51 - 1:53comme ces trois personnes assises là.
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1:53 - 1:55Vous savez, juste à côté de moi
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1:55 - 1:58et il m'a demandé: "Où as-tu acheté la radio? Combien coûte-t-elle?"
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1:58 - 2:01J'ai répondu: "C'est le prix que j'ai reçu à un concours d'art."
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2:01 - 2:04Et il a dit: " Oh, j'enseigne dans un collège d'arts.
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2:04 - 2:06Je pense
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2:06 - 2:08que tu devrais étudier dans une école d'arts.
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2:08 - 2:10Tu n'as qu'à quitter ton école et venir."
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2:10 - 2:12En fait, pendant que je suis en train de vous dire ça
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2:12 - 2:14vous savez, enfin peut-être, vous savez,
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2:14 - 2:17que n'importe qui assis à côté de vous peut changer votre vie entière. C'est possible.
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2:17 - 2:20C'est juste que nous devons être ouverts et bien centrés.
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2:21 - 2:24C'est donc ce qui m'a fait entrer
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2:24 - 2:27au collège d'arts, après trois essais,
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2:27 - 2:30et [m'a amené] à continuer à m'informer sur ce
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2:30 - 2:33que je voulais vraiment faire avec mes projets artistiques ou avec l'art,
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2:33 - 2:35et au final je suis là en face à vous.
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2:35 - 2:37Quand je regarde en arrière, vous savez,
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2:37 - 2:39sur ce qui s'est passé entre cette époque
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2:39 - 2:42et maintenant, ici,
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2:42 - 2:44les 10, 15 dernières années,
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2:44 - 2:46je m'aperçois que la plupart de mes travaux
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2:46 - 2:49tournent autour de trois sujets,
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2:49 - 2:51mais ce n'était pas intentionel.
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2:51 - 2:53J'ai juste pensé aux empreintes (les traces) parce que je pensais
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2:53 - 2:55"Qu'est-ce qui nous constitue réellement?" -- vous savez,
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2:55 - 2:58c'est en fait le passé qui constitue une personne
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2:59 - 3:01Donc, je pensais,
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3:01 - 3:03que lorsqu'on regarde le passé,
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3:03 - 3:05la seule manière de le comprendre
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3:05 - 3:07est grâce aux empreintes (souvenirs) disponibles,
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3:07 - 3:09car on ne peut revenir dans le passé.
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3:09 - 3:11Ce peut être des ruines, de la musique,
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3:11 - 3:14ou encore une peinture, un dessin, de l'écrit...
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3:14 - 3:17Quoi que ce soit, c'est juste une sorte d'empreinte de l'époque d'où elle vient.
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3:19 - 3:21Et ça m'a fasciné,
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3:21 - 3:24à tel point que j'ai voulu explorer ce territoire.
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3:25 - 3:28Je me suis mis à travailler dans cette direction,
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3:28 - 3:32mais au lieu de travailler à propos des empreintes,
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3:32 - 3:35j'ai commencé à représenter des empreintes.
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3:35 - 3:38J'aimerais, donc, vous montrer quelques uns de mes travaux.
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3:38 - 3:41Celui-ci s'intitule "Self In Progress" [Soi en cours].
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3:41 - 3:44C'est juste une empreinte de l'être dans ce corps
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3:44 - 3:46Et, ce qui est arrivé ici, vous savez,
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3:46 - 3:48ce que j'aime le plus --
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3:48 - 3:50c'est que cette sculpture
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3:50 - 3:53n'est rien d'autre qu'une empreinte de moi-même.
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3:54 - 3:56C'est un peu comme une photographie en 3D.
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3:56 - 3:58Donc il y a [dans cette oeuvre] une part de performance,
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3:58 - 4:00une part de sculpture,
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4:00 - 4:03et une part de se sentir soi-même, au plus proche de soi-même.
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4:03 - 4:06Ce sont presque des fossiles pour le futur.
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4:06 - 4:08Puis, j'ai lentement commencé,
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4:08 - 4:11à explorer d'autres façons de saisir les empreintes.
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4:14 - 4:17Donc, c'est de ça que je parlais, vous savez, pendant le moulage,
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4:17 - 4:19c'est une expérience géniale,
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4:19 - 4:21parce que nous avons la liberté de marcher,
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4:21 - 4:24de bouger ma main, ou, vous savez, de nous déplacer dans l'espace,
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4:24 - 4:27mais à partir du moment où le moule se solidifie,
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4:27 - 4:30vous ne pouvez plus bouger d'un pouce,
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4:30 - 4:33parce que c'est du plâtre, liquide au moment où vous le versez,
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4:33 - 4:36mais dur comme de la pierre, 20 minutes après.
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4:37 - 4:41Donc, voici des interprétations d'empreintes digitales
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4:41 - 4:43parce que, consciemment ou inconsciemment,
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4:43 - 4:46quoique l'on fasse, vous savez, on laisse nos empreintes ici.
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4:46 - 4:49Alors je me suis dit, je vais capturer
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4:49 - 4:51des empreintes de pouces et de pieds
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4:51 - 4:54ou n'importe quelle empreinte que nous laissions en tant qu'humains.
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4:54 - 4:57Voici l'empreinte du feu.
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4:57 - 5:00Ceci est l'empreinte du soleil.
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5:00 - 5:02Car lorsque je capturais les empreintes, vous savez,
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5:02 - 5:05j'avais toujours à l'esprit cette pensée, vous savez :
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5:05 - 5:08" Est-ce uniquement lorsque l'objet touche la chose que ça laisse une empreinte
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5:08 - 5:10ou y a-t-il un autre moyen de la capturer?"
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5:10 - 5:12Donc ce travail n'est pas grand chose mais...
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5:12 - 5:14à cause de la distance focale de l'objectif,
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5:14 - 5:17ça montre ce qui est de l'autre côté.
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5:18 - 5:20Donc j'ai juste mis un papier sous la focale,
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5:20 - 5:22c'était un papier à gravure,
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5:22 - 5:25j'ai alors obtenu le portrait du soleil à partir de la lumière du soleil.
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5:26 - 5:28Celui-ci s'intitule "Dawn to Dawn" ["De l'aube à l'aube"]
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5:28 - 5:31Ce que j'ai fait ici, j'ai utilisé 3 mètres de papier,
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5:31 - 5:33puis une corde en coco,
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5:33 - 5:35et je l'ai faite brûler.
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5:35 - 5:37Il a donc fallu 24 heures pour obtenir cette ligne.
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5:37 - 5:39Donc, l'endroit où le feu brûle le papier
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5:39 - 5:41devient l'oeuvre.
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5:41 - 5:43Un détail.
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5:47 - 5:49Bien que nous ayons les empreintes,
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5:49 - 5:52quand nous cherchons à les comprendre,
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5:53 - 5:55la perception et le contexte
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5:55 - 5:57jouent un rôle primordial dans leur compréhension.
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5:57 - 6:00Donc, comprenons-nous réellement ce qui est,
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6:00 - 6:02ou cherchons-nous à comprendre
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6:02 - 6:04ce que nous pensons que c'est?
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6:04 - 6:06Ce qui nous amène à remettre en question la perception
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6:06 - 6:08car, bien que ce soient des empreintes,
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6:08 - 6:11quand vous cherchez à les comprendre, vous savez, vous jouez un rôle essentiel.
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6:11 - 6:13Donc, prenons un acte simple.
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6:13 - 6:16Combien d'entre vous ont vu une vache traverser la route en Inde,
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6:16 - 6:18quand vous alliez de Bangalore à Mysore?
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6:18 - 6:21Pouvez-vous lever la main?
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6:21 - 6:23Maintenant demandez vous comment
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6:23 - 6:26comment chacun peut l'interpréter.
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6:26 - 6:28Par exemple, un professeur dirait
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6:28 - 6:30simplement : "Pour rejoindre l'autre côté",
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6:30 - 6:33en parlant de la raison pour laquelle la vache traverse la route.
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6:33 - 6:36La réponse pourrait être vraiment différente si Potter la donnait.
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6:36 - 6:39Il dirait : "Pour le plus grand bien de tous."
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6:39 - 6:41Martin Luther King répondrait :
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6:41 - 6:44"J'imagine un monde dans lequel toutes le vaches seraient libres
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6:44 - 6:46de traverser la route,
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6:46 - 6:49sans que leurs raisons soient récusées."
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6:49 - 6:51(Rires)
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6:51 - 6:53Imaginons maintenant que Moise arrive, et qu'il voit
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6:53 - 6:55la même vache marcher dans la rue.
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6:55 - 6:57Il dirait certainement:
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6:57 - 7:00"Dieu est descendu des cieux,
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7:00 - 7:03et a dit à la vache:
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7:03 - 7:06"Tu traverseras la route."
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7:06 - 7:08Et la vache traversa la route,
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7:08 - 7:11et il y eut beaucoup de réjouissances en tant que vache sacrée." [L'artiste joue ici sur "Holy cow" qui est aussi une exclamation de surprise]
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7:11 - 7:13(Rires)
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7:13 - 7:15Freud dirait:
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7:15 - 7:17"Le fait que vous soyez tous intéressés
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7:17 - 7:20révèle votre insécurité sexuelle sous-jacente."
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7:20 - 7:22(Rires)
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7:22 - 7:24Si nous demandions à Einstein
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7:24 - 7:27il dirait : "Savoir si la vache traverse la route,
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7:27 - 7:29ou si la route se meut sous la vache,
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7:29 - 7:31dépend de votre cadre de référence."
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7:31 - 7:33(Rires)
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7:33 - 7:35Ou Boudha
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7:35 - 7:37dirait, s'il voyait la même vache :
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7:37 - 7:40"Poser cette question renie votre propre nature de vache."
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7:40 - 7:43(Rires)
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7:43 - 7:46Donc, ce que nous voyons
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7:46 - 7:49est souvent uniquement ce que nous pensons
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7:49 - 7:52et la plupart du temps, nous ne voyons pas ce que c'est.
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7:52 - 7:55Cela dépend de la perception de chacun.
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7:55 - 7:58Et le contexte, qu'est-ce qu'est vraiment le contexte ?
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7:58 - 8:01Vous savez, je pourrais juste vous montrer ce petit bout de papier.
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8:01 - 8:04Parce que je pense vraiment que la signification, le sens n'existe pas réellement.
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8:06 - 8:08Le sens de ce que nous créons dans ce monde n'existe pas.
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8:08 - 8:11Il est juste créé par l'esprit.
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8:11 - 8:14Si vous regardez ce bout de papier
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8:14 - 8:16ceci est la largeur,
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8:16 - 8:18et cela s'appelle la longueur,
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8:18 - 8:21C'est ce qu'on nous a appris à l'école.
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8:22 - 8:25Mais si vous la déchirez au milieu...
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8:25 - 8:27Je n'ai pas touché cette largeur,
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8:27 - 8:29pourtant tout le sens de ceci change.
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8:29 - 8:31Donc ce que nous appréhendons comme un sens
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8:31 - 8:33n'est pas toujours là.
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8:33 - 8:35C'est de l'autre côté,
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8:35 - 8:37même lorsque nous disons sombre, clair,
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8:37 - 8:39bon, mauvais, grand, petit --
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8:39 - 8:42toutes les significations n'existent pas dans la réalité.
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8:42 - 8:44C'est juste, qu'en tant qu'humain,
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8:44 - 8:47la manière dont nous avons été formés à percevoir la réalité
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8:47 - 8:49crée cette signification.
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8:49 - 8:51Donc mon travail de cette période
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8:51 - 8:53correspond surtout à --
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8:53 - 8:55vous savez, c'est un travail appelé "Light Makes Dark" ["La clarté crée l'obscurité"].
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8:55 - 8:58C'est juste une prise de vue depuis une lampe.
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8:58 - 9:01Donc la lampe ne crée pas seulement la lumière, elle crée aussi l'obscurité.
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9:01 - 9:04C'est donc un travail artistique qui cherche à explorer cette notion.
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9:05 - 9:07Celle-ci s'appelle "Limit Out" ["À bas les limites"].
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9:07 - 9:10Ça montre à quel point nos yeux, notre ouïe ou notre toucher --
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9:10 - 9:12Est-ce que l'on voit vraiment?
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9:12 - 9:14C'est le négatif exact.
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9:14 - 9:16Ça s'enfonce de quinze centimètres dans le mur,
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9:16 - 9:19mais ça semble sortir du mur.
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9:22 - 9:24Vous savez le mur est presque comme --
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9:24 - 9:26Ceci est la première peau, ça la deuxième,
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9:26 - 9:28et ça la troisième et chacune crée un sens.
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9:28 - 9:31Et nous retirons les murs de la galerie.
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9:31 - 9:33À nouveau, "Inward Out" ["Dedans dehors"].
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9:33 - 9:35C'est un moule de moi en pied.
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9:35 - 9:38Ça fait vingt centimètres de profondeur.
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9:41 - 9:44Quand je réalisais ce projet, je me suis toujours demandé, surtout depuis que je travaille avec des créateurs --
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9:44 - 9:47et maintenant, vous savez, j'en suis arrivé à remettre en question la perception --
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9:47 - 9:50quand je vois un oiseau voler dans le ciel,
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9:50 - 9:53je me demande juste:
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9:53 - 9:56y a-t-il quelque chose derrière? Existe-t-il des empreintes là-haut
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9:56 - 9:59qui sont invisibles pour nous autre humains?
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9:59 - 10:02Y a-t-il un quelconque moyen de représenter la pensée
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10:02 - 10:05en art visuel?
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10:05 - 10:07Je ne parvenais pas à trouver.
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10:08 - 10:11Mais une solution est arrivée,
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10:11 - 10:14après être resté tranquille et ne pas avoir travaillé pendant six ou sept mois,
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10:14 - 10:16dans un restaurant,
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10:16 - 10:19alors que je changeais le désodorisant pour l'air,
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10:19 - 10:21qui est une matière solide qui devient vapeur.
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10:21 - 10:23Ça s'appelle Odonil.
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10:23 - 10:26Voici l'oeuvre que j'ai faite à partir de ce matériau.
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10:27 - 10:29Le processus pour parvenir à faire cette sculpture était intéressant,
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10:29 - 10:31parce que j'ai écrit à Balsara,
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10:31 - 10:33qui produit ce désodorisant, l'Odonil,
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10:33 - 10:35en leur disant: " Cher Monsieur, je suis artiste. Voici ma série.
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10:35 - 10:37M'aideriez-vous à faire cette sculpture?"
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10:37 - 10:39Ils ne m'ont jamais répondu.
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10:39 - 10:42Puis, j'ai pensé : " Je vais me tourner vers les unités de facilitation
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10:42 - 10:44des industries plus petites et leur demander leur aide."
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10:44 - 10:47Je leur ai donc dit ; "Je voudrais démarrer une compagnie de désodorisants."
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10:48 - 10:50Ils ont répondu: " Bien sûr,
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10:50 - 10:52voici le tarif pour le rapport de projet
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10:52 - 10:54et nous vous donnerons tous les détails," ce qu'ils ont fait.
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10:54 - 10:57Je leur suis finalement revenu en leur disant:
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10:57 - 11:00" Ce n'est pas pour démarrer une compagnie, c'est juste pour faire mon travail d'artiste.
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11:00 - 11:02S'il vous plait, venez à l'exposition."
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11:02 - 11:04Et ils sont venus.
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11:04 - 11:07Ce travail se trouve à la fondation Devi Art à Dehli.
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11:07 - 11:10En Inde, personne ne parle vraiment en termes d'oeuvres d'art.
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11:10 - 11:13On parle plutôt de l'estimation de l'art.
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11:13 - 11:15Vous achetez ceci pour 3000 roupies,
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11:15 - 11:17et dans deux mois, ça en vaudra 30 000.
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11:17 - 11:19C'est ce qui se passe,
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11:19 - 11:21mais il y a tout de même quelques collectioneurs
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11:21 - 11:23qui achètent des pièces qui pourraient perdre de la valeur.
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11:23 - 11:25Anapum a acheté cette oeuvre --
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11:25 - 11:27et au final il ne possédera rien,
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11:27 - 11:29car elle s'évaporera.
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11:31 - 11:34Donc, voici la même oeuvre après quelques semaines.
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11:34 - 11:36La voici après quelques mois.
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11:36 - 11:39En fait, cela remet vraiment en questions les idées préconçues.
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11:39 - 11:42Si quelqu'un dit "Oh, je vois un visage,"
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11:42 - 11:44ce ne sera peut-être plus un visage au bout de quelques mois.
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11:44 - 11:46Et s'ils disent que c'est solide,
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11:46 - 11:49ça va s'évaporer, ce ne sera donc plus solide.
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11:49 - 11:51Et s'ils disent qu'ils ne le perçoivent pas,
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11:51 - 11:53ça n'est pas vrai non plus,
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11:53 - 11:55parce que c'est dans l'air.
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11:55 - 11:57C'est dans la même galerie ou le même musée.
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11:57 - 11:59Ils le respirent donc,
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11:59 - 12:02mais n'en sont juste pas conscients.
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12:02 - 12:04Pendant que je travaillais sur ce projet,
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12:04 - 12:06ma mère et mon père
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12:06 - 12:08le regardaient et ont dit:
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12:08 - 12:11"Pourquoi te consacres-tu tout le temps à des sujets négatifs?"
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12:11 - 12:13alors j'ai dit "Mais qu'est-ce que vous voulez dire?"
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12:13 - 12:16"L'obscurité créée par la lumière et maintenant des soi qui s'évaporent.
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12:16 - 12:19Ne penses-tu pas que tout cela reste en rapport avec la mort?", m'ont-ils demandé.
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12:19 - 12:21"Bien sûr que non. Pour moi, je pense
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12:21 - 12:23que c'est prisonnier d'une petite forme solide,
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12:23 - 12:25et qu'au moment où ça s'évapore,
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12:25 - 12:27ça fusionne avec le tout."
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12:27 - 12:29Mais elle [ma mère] dit: "Non. De toute façon, je n'aime pas ça.
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12:29 - 12:31Pourrais-tu, en tant que sculpteur,
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12:31 - 12:33faire quelque chose à partir de rien?"
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12:33 - 12:35J'ai répondu: "Non, maman. Ça n'est pas possible.
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12:35 - 12:38Car, nous pouvons créer
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12:38 - 12:40une sculpture
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12:40 - 12:42en rassemblant de la poussière,
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12:42 - 12:45ou on peut casser la sculpture et obtenir la poussière,
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12:45 - 12:48mais d'aucune manière nous ne pouvons créer la poussière dans l'univers."
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12:48 - 12:51J'ai donc fait cette oeuvre pour elle.
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12:51 - 12:53Elle s'intitule "Emerging Angel" ["L'ange qui émerge"],
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12:53 - 12:55La voici le premier jour.
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12:55 - 12:57Cela donne juste l'impression
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12:57 - 12:59que l'une devient l'autre.
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12:59 - 13:01Voici la même sculpture
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13:01 - 13:03quelques jours plus tard.
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13:05 - 13:08La voici après quinze, vingt jours.
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13:08 - 13:10À travers cette petite fente
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13:10 - 13:12entre la boite cadre en verre et le bois
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13:12 - 13:15l'air s'engouffre sous la sculpture et crée l'autre.
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13:15 - 13:17Ça m'a donné une foi plus grande.
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13:17 - 13:20Cette sculpture qui s'évapore, m'a donné une plus grande foi
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13:20 - 13:22dans le fait qu'il y ait beaucoup plus de possibilités
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13:22 - 13:24de représenter l'invisible.
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13:24 - 13:26Ce que vous voyez à présent
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13:26 - 13:29s'intitule "Shadow Foreshadow" ["L'Ombre présagée"].
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13:29 - 13:31Et je voudrais vous dire
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13:31 - 13:34que si nous ne voyons pas l'ombre et que nous ne voyons pas non plus la lumière.
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13:34 - 13:36Nous voyons tout de même la source de la lumière.
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13:36 - 13:39Nous voyons où elle percute, mais nous ne voyons pas tel que cela existe.
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13:39 - 13:42Vous savez c'est pour cela que nous voyons le ciel nocture comme sombre
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13:42 - 13:44mais il est, en tout temps, empli de lumière.
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13:44 - 13:46Lorsque ça rebondit sur la lune, nous le voyons.
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13:46 - 13:48La même chose se passe dans une chambre noire.
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13:48 - 13:51La petite particule de poussière réfléchit la lumière,
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13:51 - 13:53et nous réalisons l'existence de la lumière.
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13:53 - 13:56Donc nous ne voyons pas l'obscurité, nous ne voyons pas la lumière,
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13:56 - 13:59nous ne voyons pas la gravité, nous ne voyons pas l'électricité.
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13:59 - 14:02J'ai commencé à travailler sur ce projet
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14:02 - 14:05pour en savoir plus
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14:05 - 14:07sur comment sculpter
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14:07 - 14:10l'espace entre cet objet et là.
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14:10 - 14:13Car, en tant qu'artiste visuel, je regarde ceci et cela
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14:13 - 14:16mais comment le sculpter, vous savez?
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14:16 - 14:19Si nous sculptons cela, ça a deux points de référence.
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14:19 - 14:22La peau de ceci représente aussi cela.
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14:22 - 14:25Et la peau de cela représente aussi le sol.
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14:25 - 14:28J'ai fait ceci comme un test de
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14:28 - 14:30plâtrage d'une ombre.
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14:30 - 14:33Voici une boîte en tôle et son ombre.
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14:33 - 14:35Puis, la seconde --
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14:35 - 14:38du moment où vous amenez l'invisible dans le monde visible
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14:38 - 14:41il aura toutes les caractéristiques d'une existence visible.
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14:41 - 14:43Ça a donc généré une ombre.
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14:43 - 14:45J'ai alors pensé: "Ok, je sculpte ça."
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14:45 - 14:47Alors c'est aussi devenu un objet.
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14:47 - 14:50Ça a donc de nouveau généré la lumière. Puis, le troisième.
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14:50 - 14:52Ce que vous voyez n'est rien que l'ombre
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14:52 - 14:54d'une ombre, d'une ombre.
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14:54 - 14:57Et de nouveau, à ce point, il n'y a pas d'ombre.
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14:57 - 15:00J'ai pensé, "Oh, super, le travail est fini."
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15:01 - 15:03Vous pouvez voir le détail.
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15:07 - 15:09Ça s'intitule "Gravity" ["Gravité"]
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15:14 - 15:17Celui-ci s'intitule "Breath" ["Respiration"]. Ce sont juste deux trous dans le mur de la galerie.
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15:17 - 15:19C'est un faux mur, qui contient
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15:19 - 15:21à peu près 10 mètres cube.
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15:21 - 15:23En fait, ce trou
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15:23 - 15:26fait sortir et rentrer l'air.
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15:26 - 15:28Donc, nous pouvons voir où cela a lieu
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15:28 - 15:30mais ce qui a lieu restera de l'ordre de l'invisible.
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15:30 - 15:33Celle-ci est issue d'une exposition qui s'intitule "Invisible" à la galerie Talwar.
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15:33 - 15:35Ceci s'intitule "Kayham".
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15:35 - 15:37Un détail.
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15:40 - 15:43Et, je voudrais vous dire, vous savez,
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15:43 - 15:45nos sens sont limités,
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15:45 - 15:47nous ne pouvons pas tout appréhender, nous ne pouvons pas tout voir.
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15:47 - 15:49Nous ne sentons pas, "Je suis en train de toucher l'air",
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15:49 - 15:52si le souffle est un peu plus rapide, alors nous le sentons.
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15:53 - 15:56Donc toutes nos constructions de la réalité
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15:56 - 15:58se font à travers ces sens limités.
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15:58 - 16:00Donc mon recours a été
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16:00 - 16:02de chercher un moyen d'utiliser tout ceci uniquement
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16:02 - 16:05comme un symbole ou un signe.
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16:06 - 16:08Et pour réellement parvenir à ce point,
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16:08 - 16:10nous devons le dépasser, vous savez,
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16:10 - 16:12aller de l'autre côté du mur, comme dans la logique,
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16:12 - 16:14dans l'invisible.
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16:14 - 16:16Lorsque vous voyez quelqu'un marcher, vous voyez l'empreinte de ses pas
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16:16 - 16:19Mais si nous scindons cette empreinte de pas de l'ensemble et que nous tentons de l'analyser,
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16:19 - 16:21nous ne comprendrons pas le principal,
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16:21 - 16:24car le voyage a lieu entre ces empreintes,
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16:24 - 16:26et ces empreintes ne sont rien d'autre
que le temps qui passe. -
16:26 - 16:28Merci.
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16:28 - 16:30(Applaudissements)
- Title:
- L'art de la substance et de l'absence
- Speaker:
- Alwar Balasubramaniam
- Description:
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Les sculptures d'Alwar Balasubramaniam jouent avec le temps, la forme, l'ombre, la perspective : quatre sensations qui révèlent - ou dissimulent - ce qui existe réellement. L'artiste présente, à TEDIndia, ses installations extraordinaires.
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 16:30
eric vautier edited French subtitles for Art of substance and absence | ||
Julie Cuisinier added a translation |