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Grandir et s'enrichir à l'étranger | Rémi Anselme | TEDxUSMBAnnecy

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    Je vais partager aujourd'hui avec
    vous une expérience que j'ai vécue
  • 0:11 - 0:12
    très récemment,
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    ça fait à peu près un an maintenant.
  • 0:14 - 0:17
    J'espère vraiment que je vais arriver
    à vous intéresser avec,
  • 0:17 - 0:20
    et pourquoi pas peut-être,
  • 0:20 - 0:23
    vous convaincre un jour de vivre
    quelque chose de cette façon.
  • 0:23 - 0:26
    De quoi je souhaiterais parler ?
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    De grandir et de s'enrichir à l'étranger.
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    Vous allez penser :
    « enrichir financièrement »,
  • 0:31 - 0:34
    non, pas du tout, moi, je me suis
    enrichi professionnellement
  • 0:34 - 0:37
    et je me suis enrichi personnellement.
  • 0:40 - 0:42
    Ici, vous avez une photo de moi.
  • 0:42 - 0:44
    Je dirais trois ou quatre ans,
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    peluche panda à la main,
    prêt à partir découvrir le monde.
  • 0:48 - 0:50
    Je ne suis pas en train
    de dire qu'à cet âge-là,
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    j'avais décidé que j'allais visiter
    et voyager, absolument pas.
  • 0:53 - 0:58
    C'est juste que, quand on veut on peut,
    il faut savoir s'en donner les moyens,
  • 0:58 - 1:01
    et moi, c'est plutôt arrivé
    lorsque j'étais adolescent.
  • 1:01 - 1:04
    Adolescent, je me suis dit qu'un jour,
  • 1:04 - 1:06
    je partirais et j'irais voyager.
  • 1:06 - 1:11
    Je pense que ça vient de mon oncle,
    parti s'installer aux États-Unis à 19 ans.
  • 1:11 - 1:13
    Je pense que c'est lui qui m'a inspiré.
  • 1:14 - 1:16
    Rapidement, pour me présenter,
  • 1:16 - 1:18
    je m'appelle Rémi Anselme,
    je viens d'Annecy.
  • 1:18 - 1:21
    Je suis un vrai pur petit
    produit haut-savoyard.
  • 1:21 - 1:23
    Au point que j'ai fait
    toutes mes études à Annecy.
  • 1:23 - 1:26
    Je n'avais pas envie d'aller à Lyon,
    ni à Montpellier.
  • 1:26 - 1:28
    Très bien chez moi,
    je ne voulais pas partir.
  • 1:28 - 1:31
    Et finalement, un jour,
    l'opportunité s'est présentée,
  • 1:31 - 1:34
    et je l'ai saisie, j'ai pris mon envol,
    et je suis parti en V.I.E.
  • 1:35 - 1:37
    J'aurais pu faire un thème aujourd'hui
  • 1:37 - 1:40
    sur comment partir
    et grossir à l'étranger.
  • 1:40 - 1:40
    (Rires)
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    J'ai passé deux ans à l'étranger.
  • 1:42 - 1:46
    Si je vous parle de burgers et de ribs,
    allez-vous deviner le pays ?
  • 1:46 - 1:48
    Ou bien de sushis et de ramens ?
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    Les plats sont super bons,
  • 1:49 - 1:52
    mais quand on rentre en France
    et qu'on a pris 5 à 7 kilos,
  • 1:52 - 1:53
    c'est assez compliqué.
  • 1:53 - 1:55
    Ça met un petit coup au moral.
  • 1:55 - 1:58
    Comme a été expliqué mon parcours :
  • 1:58 - 1:59
    DUT, licence pro,
  • 1:59 - 2:03
    puis j'ai postulé au Master Achats et
    Logistique à l'international à Chambéry.
  • 2:03 - 2:05
    Je ne sais pas si vous le connaissez.
  • 2:05 - 2:08
    On m'a expliqué que
    ce n'était pas le bon parcours.
  • 2:08 - 2:10
    Pas grave, j'avais
    mon entreprise en alternance.
  • 2:10 - 2:13
    J'ai recommencé,
    j'ai refait une autre licence,
  • 2:13 - 2:16
    que j'ai réussie, et au moment
    de repostuler pour mon master,
  • 2:16 - 2:19
    l'entreprise dans laquelle je me trouvais
    m'a proposé un V.I.E.
  • 2:19 - 2:21
    V.I.E., qui signifie -
  • 2:22 - 2:23
    Pardon.
  • 2:25 - 2:26
    Départ aux États-Unis,
  • 2:27 - 2:28
    le V.I.E.,
  • 2:28 - 2:30
    18 mois à Cincinnati,
  • 2:30 - 2:33
    petite ville fortement
    industrielle dans l'Ohio.
  • 2:33 - 2:36
    L'Ohio, ce n'est pas New York,
    c'est l'Amérique profonde,
  • 2:36 - 2:37
    ce n'est pas le même genre.
  • 2:37 - 2:39
    Et après Cincinnati,
  • 2:39 - 2:42
    je suis parti au Japon, à Matsumoto.
  • 2:42 - 2:46
    C'est une ville dans les Alpes japonaises,
    très petite ville, et c'était super sympa.
  • 2:46 - 2:49
    C'était la 1e fois que je partais en Asie,
  • 2:49 - 2:50
    et j'ai vraiment adoré.
  • 2:50 - 2:53
    J'ai passé six mois super,
    c'était une vraie belle expérience.
  • 2:53 - 2:57
    Rapidement, je vais parler
    un petit peu du V.I.E.
  • 2:58 - 2:59
    Concernant le V.I.E.,
  • 3:00 - 3:04
    ça signifie : Volontariat
    International en Entreprise.
  • 3:05 - 3:07
    C'est un super tremplin pour les jeunes.
  • 3:07 - 3:08
    Je vous invite à vous informer,
  • 3:08 - 3:11
    parce que ça pourrait
    vraiment vous intéresser.
  • 3:11 - 3:14
    Ça permet une mobilité
    internationale de 6 à 24 mois
  • 3:15 - 3:16
    pour des jeunes Français
  • 3:17 - 3:20
    ou ressortissants de l'espace
    économique européen
  • 3:20 - 3:22
    entre 18 et 28 ans en début de mission.
  • 3:22 - 3:25
    Je parle de début de mission
    puisque vous allez partir,
  • 3:25 - 3:27
    on vous confie une mission, un travail.
  • 3:27 - 3:30
    Et pour cela,
    vous allez recevoir des indemnités.
  • 3:31 - 3:33
    Quelques chiffres sur le V.I.E.
  • 3:33 - 3:36
    Ce sont des chiffres qui datent
    de l'an dernier ou de 2018.
  • 3:36 - 3:39
    Il y a plus de 40 000 candidats V.I.E.
  • 3:39 - 3:41
    pour 10 000 V.I.E. en poste.
  • 3:41 - 3:45
    Donc il y a un V.I.E. sur quatre
    qui trouve son bonheur.
  • 3:45 - 3:47
    Il y a plus de 2 000
    entreprises utilisatrices
  • 3:47 - 3:49
    et 130 pays concernés.
  • 3:49 - 3:52
    Maintenant que je me suis
    rapidement présenté,
  • 3:52 - 3:54
    j'entre dans le cœur du sujet :
  • 3:54 - 3:57
    pourquoi j'ai grandi et pourquoi
    je me suis enrichi à l'étranger ?
  • 3:57 - 3:58
    Eh bien,
  • 3:58 - 4:00
    je me suis enrichi
  • 4:00 - 4:02
    professionnellement et personnellement.
  • 4:02 - 4:05
    Je vais commencer dans un premier temps
    avec l'enrichissement professionnel.
  • 4:05 - 4:07
    Je vais couper ça en deux :
  • 4:07 - 4:08
    d'un côté, les États-Unis,
  • 4:08 - 4:10
    et d'un côté, le Japon.
  • 4:11 - 4:14
    D'un premier côté, aux États-Unis,
    qu'est-ce que ça m'a apporté ?
  • 4:14 - 4:18
    Il y a vraiment une grosse différence
    entre votre expérience et vos diplômes.
  • 4:18 - 4:19
    Pourquoi ?
  • 4:19 - 4:21
    Parce qu'ils valorisent
    énormément l'expérience.
  • 4:21 - 4:23
    Je travaillais
    dans des gestions de projet,
  • 4:23 - 4:26
    avec quelqu'un qui a été
    auditeur qualité interne,
  • 4:26 - 4:29
    il avait un diplôme
    d'histoire et d'archéologie.
  • 4:29 - 4:32
    J'ai travaillé en gestion de projet
    avec quelqu'un qui était en logistique,
  • 4:32 - 4:34
    diplômé en comptabilité et photographe.
  • 4:34 - 4:36
    Il n'y a absolument aucun rapport.
  • 4:37 - 4:39
    Deuxième point qui m'a marqué,
  • 4:39 - 4:41
    c'est le droit du travail.
  • 4:41 - 4:44
    Il y est facile de changer d'entreprise,
    de trouver une autre boîte,
  • 4:44 - 4:47
    ou facile de se faire virer,
    exactement comme à la télé.
  • 4:47 - 4:50
    Vous arrivez à 8h30 et les RH
    débarquent, voient votre collègue,
  • 4:50 - 4:52
    et lui expliquent qu'il est convoqué.
  • 4:52 - 4:56
    Ça se passe dans un bureau, il revient,
    prend ses affaires et est mis à la porte.
  • 4:56 - 4:58
    Vraiment, ça demande réflexion
    car on se dit :
  • 4:58 - 5:03
    « J'avais un collègue, je dois trouver
    quelqu'un pour avancer dans le projet. »
  • 5:03 - 5:05
    Le troisième point qui m'a marqué,
  • 5:06 - 5:07
    c'est la gestion de projet.
  • 5:07 - 5:09
    Ils sont très à cheval dessus.
  • 5:09 - 5:12
    Qu'est-ce que ça coûte ?
    Qu'est-ce que ça me rapporte ?
  • 5:12 - 5:14
    En combien de temps ?
  • 5:14 - 5:15
    Et puis, productivité.
  • 5:15 - 5:18
    C'est marrant que les Américains
    nous parlent de productivité
  • 5:18 - 5:20
    car dès que la réunion est finie,
  • 5:20 - 5:24
    tout le monde va en salle de pause
    boire un soda, un café et manger un donut.
  • 5:25 - 5:26
    Et ils parlent de productivité
  • 5:26 - 5:29
    en expliquant qu'ils font
    des semaines de 40 heures
  • 5:29 - 5:31
    et ont deux semaines de congés par an.
  • 5:31 - 5:33
    Alors que nous, on a
    des semaines de 35 heures,
  • 5:33 - 5:35
    et cinq semaines de congés payés.
  • 5:35 - 5:39
    Le problème, c'est qu'on reste quand même
    plus efficace qu'eux au travail.
  • 5:39 - 5:42
    Qu'est-ce que ça m'a apporté,
    les États-Unis ?
  • 5:42 - 5:43
    Adaptabilité,
  • 5:44 - 5:46
    flexibilité au travail
    et gestion de projet.
  • 5:46 - 5:49
    Je connaissais déjà,
    mais j'ai vraiment mûri là-dedans,
  • 5:49 - 5:50
    je vais vous expliquer pourquoi.
  • 5:50 - 5:53
    Aux États-Unis, se voir confier un projet
    est vraiment valorisant.
  • 5:53 - 5:56
    Soit on veut vous tester,
    soit on a confiance en vous,
  • 5:56 - 5:58
    on sait que ça va bien se passer.
  • 5:58 - 6:01
    Depuis que je suis rentré en France,
    systématiquement,
  • 6:01 - 6:04
    quand je discute avec un collègue,
    réponse : « Je n'ai pas le temps. »
  • 6:04 - 6:05
    Et, systématiquement,
  • 6:05 - 6:08
    réponse négative du Français râleur :
  • 6:08 - 6:10
    « Trouve quelqu'un d'autre. »
  • 6:10 - 6:11
    Très bien.
  • 6:11 - 6:13
    Voilà pour les États-Unis.
  • 6:13 - 6:15
    Maintenant, différences au Japon,
  • 6:15 - 6:17
    niveau méthodes de travail, etc...
  • 6:17 - 6:19
    Les Japonais : très rigoureux.
  • 6:19 - 6:21
    Très rigoureux dans tout ce qu'ils font.
  • 6:22 - 6:24
    Les plages de travail sont assez longues.
  • 6:24 - 6:26
    Ils ne commencent pas
    forcément le travail très tôt,
  • 6:26 - 6:28
    mais vont finir très tard.
  • 6:28 - 6:32
    Ils commencent à 8h, 8h30,
    jusqu'au soir 19h30, 20h, 20h30, 21h,
  • 6:33 - 6:34
    selon la charge de travail.
  • 6:34 - 6:36
    Donc les journées sont longues.
  • 6:36 - 6:38
    Ils sont aussi rigoureux
    dans la gestion des délais.
  • 6:38 - 6:42
    Il faut vraiment respecter
    scrupuleusement les délais.
  • 6:42 - 6:43
    Ils sont
  • 6:44 - 6:47
    vachement rigoureux aussi
    par rapport à la ponctualité.
  • 6:47 - 6:51
    N'arrivez jamais en retard
    en réunion avec des Japonais
  • 6:51 - 6:52
    car ils vont être vite braqués.
  • 6:52 - 6:55
    Et enfin, ils sont passionnés
    de rangement et de nettoyage.
  • 6:55 - 6:58
    Je pense que vous avez vu
    lors de la Coupe du Monde,
  • 6:58 - 7:00
    aussi bien masculine que féminine,
  • 7:00 - 7:02
    les supporters japonais
    nettoyaient les tribunes.
  • 7:02 - 7:04
    C'est pareil là-bas.
  • 7:04 - 7:07
    Ils nettoient leur maison,
    leur voiture, l'atelier, les machines,
  • 7:07 - 7:09
    et même la direction s'y met.
  • 7:09 - 7:11
    Le matin, le directeur est là
    et passe le balai.
  • 7:11 - 7:13
    Vraiment, je me suis dit :
  • 7:13 - 7:15
    « On a vraiment beaucoup
    à apprendre d'eux. »
  • 7:16 - 7:18
    Ça y est, j'ai un bug.
  • 7:20 - 7:24
    Vraiment une très belle expérience.
  • 7:25 - 7:28
    Le Japon, c'était un contexte
    complètement différent.
  • 7:28 - 7:31
    Aux États-Unis, j'arrivais dans
    une entreprise qui fonctionnait déjà,
  • 7:31 - 7:33
    et j'avais un minimum d'anglais.
  • 7:33 - 7:34
    Au Japon, c'était différent.
  • 7:34 - 7:35
    Mise en place de la structure,
  • 7:35 - 7:37
    je ne parle pas japonais, ni eux anglais.
  • 7:37 - 7:40
    Et là, c'était un peu compliqué.
  • 7:40 - 7:42
    Qu'est-ce que je retiens du Japon ?
  • 7:42 - 7:43
    Meilleure rigueur,
  • 7:44 - 7:47
    meilleure attention aux détails,
  • 7:47 - 7:49
    aux mises en forme,
  • 7:49 - 7:51
    et une superbe expérience.
  • 7:51 - 7:53
    Dans tout ça, qu'est-ce que je retiens ?
  • 7:53 - 7:56
    Et pourquoi je dis que je me suis
    enrichi professionnellement ?
  • 7:56 - 7:59
    Je me suis rendu compte,
    depuis que je suis rentré en France,
  • 7:59 - 8:02
    que j'ai vraiment su garder
    tout ce que j'avais appris,
  • 8:02 - 8:04
    tant au niveau des connaissances
    que des compétences,
  • 8:04 - 8:06
    des savoir-faire ou des savoir-être.
  • 8:06 - 8:09
    Et j'ai vraiment réussi
    à valoriser tout ça.
  • 8:09 - 8:12
    Et je me suis rendu compte
    qu'une fois rentré en France -
  • 8:12 - 8:15
    ça fait maintenant un peu plus
    d'un an que je suis de retour à Lyon.
  • 8:15 - 8:17
    J'ai un poste de responsable qualité,
  • 8:17 - 8:20
    je retrouve les collègues
    que j'avais quittés il y a deux ans,
  • 8:20 - 8:22
    et sans me représenter,
  • 8:22 - 8:24
    j'ai une autorité naturelle qui est venue
  • 8:24 - 8:28
    puisque lorsque l'on se retrouve
    sur des gestions de projet,
  • 8:28 - 8:30
    même si je ne suis pas le pilote du projet
  • 8:30 - 8:32
    ni expert dans le domaine,
  • 8:32 - 8:34
    systématiquement, on va venir
    me poser la question,
  • 8:34 - 8:37
    pensant que je suis une encyclopédie,
  • 8:37 - 8:39
    que j'ai réponse à tout.
  • 8:39 - 8:41
    Donc, vraiment, c'était
  • 8:41 - 8:42
    une belle expérience,
  • 8:42 - 8:46
    et je vous invite à vivre quelque chose
    comme ça professionnellement,
  • 8:46 - 8:47
    c'est très enrichissant.
  • 8:48 - 8:51
    Second point : l'enrichissement personnel.
  • 8:51 - 8:54
    Enrichissement personnel -
    comme je l'ai dit, les États-Unis,
  • 8:54 - 8:55
    Cincinnati n'est pas New York.
  • 8:55 - 8:57
    Cincinnati, c'est -
  • 8:57 - 9:01
    je vais caricaturer les Américains, mais
    ils aiment bien les burgers, le fast-food,
  • 9:01 - 9:03
    les gros pick-up,
  • 9:03 - 9:04
    les santiags,
  • 9:04 - 9:05
    et les armes à feu.
  • 9:05 - 9:08
    Après 2 semaines, on se dit :
    « Qu'est-ce que je fais là ? »
  • 9:08 - 9:11
    Et on se rend compte que
    c'est simplement une culture différente
  • 9:11 - 9:12
    et on comprend.
  • 9:12 - 9:16
    On comprend qu'ils aient du mal à
    lâcher les armes à feu parce que
  • 9:16 - 9:19
    les entreprises ont un poids très très
    important dans l'économie américaine.
  • 9:19 - 9:21
    Ils vont au fast-food
  • 9:21 - 9:23
    parce qu'au supermarché,
  • 9:23 - 9:25
    quand on voit le prix
    des légumes et des fruits,
  • 9:25 - 9:29
    en cuisine, le plat ne revient pas
    forcément moins cher qu'au fast-food.
  • 9:29 - 9:31
    Donc il y a des petites différences
    comme ça.
  • 9:31 - 9:32
    Dernier point,
  • 9:32 - 9:35
    c'était que j'étais aux États-Unis
    pour les élections de Donald Trump.
  • 9:35 - 9:38
    Au bout d'un mois,
    les questions ont fusé :
  • 9:38 - 9:39
    « Que penses-tu de Donald Trump ? »
  • 9:39 - 9:42
    J'ai intelligemment esquivé le sujet.
  • 9:42 - 9:44
    Je me suis dit : « Je vais leur en parler,
  • 9:44 - 9:47
    ils sont tous pour lui,
    ils vont tous me tirer dessus. »
  • 9:47 - 9:50
    Je leur ai fait comprendre que je
    venais d'un endroit totalement différent,
  • 9:50 - 9:54
    que je n'avais pas la même culture qu'eux,
    pas le même enseignement,
  • 9:54 - 9:56
    donc je préférais
    ne pas répondre au sujet.
  • 9:56 - 9:57
    Et puis,
  • 9:58 - 10:02
    il y aussi les différences par
    rapport à la santé, l'université.
  • 10:02 - 10:05
    400 dollars chez le dentiste
    pour faire soigner une carie,
  • 10:05 - 10:07
    ou commencer son entrée
    dans la vie active
  • 10:07 - 10:10
    avec un crédit de 30 000 dollars,
    sans avoir commencé à travailler,
  • 10:10 - 10:12
    ça met quelques bâtons dans les roues.
  • 10:12 - 10:15
    Enfin, la dernière différence qui
    m'a un peu perturbé au début :
  • 10:15 - 10:18
    les Américains eux-mêmes
    et leur comportement.
  • 10:18 - 10:21
    En France, c'est difficile de se faire
    des connaissances et des relations
  • 10:21 - 10:23
    mais ensuite, ces personnes,
  • 10:23 - 10:26
    quand il y a une relation de confiance,
    ça devient des amis.
  • 10:26 - 10:28
    Aux États-Unis, pas du tout.
  • 10:28 - 10:30
    Quelqu'un va discuter avec vous
  • 10:30 - 10:33
    dans la queue du McDonald
    car vous êtes français ;
  • 10:33 - 10:36
    il va vous inviter à boire un coup ;
  • 10:36 - 10:37
    vous vous verrez le week-end,
  • 10:37 - 10:39
    il déménage à Chicago :
    plus de nouvelles.
  • 10:39 - 10:44
    Vous vous dites : « Il a disparu
    de ma vie aussi vite qu'il est arrivé. »
  • 10:44 - 10:47
    Et, franchement, personnellement,
    c'était une belle expérience.
  • 10:47 - 10:50
    Plein de nouveaux amis,
    partout dans le monde.
  • 10:50 - 10:52
    J'ai bien profité.
  • 10:52 - 10:53
    Au Japon, de même,
  • 10:53 - 10:57
    la rigueur, toutes les expériences
    que j'ai pu vivre.
  • 10:57 - 10:59
    Par exemple, au niveau de la rigueur,
  • 10:59 - 11:00
    le métro à Tokyo,
  • 11:00 - 11:02
    c'est 5 étoiles à côté de Paris.
  • 11:02 - 11:03
    Personne ne se pousse,
  • 11:03 - 11:06
    c'est propre, tout le monde
    se respecte, c'est super.
  • 11:06 - 11:08
    4h du matin, il fait nuit,
  • 11:08 - 11:10
    vous rentrez, la rue est
    totalement vide, feu rouge.
  • 11:10 - 11:12
    Vous ne traversez pas.
  • 11:12 - 11:16
    Si vous traversez,
    les Japonais vous regardent,
  • 11:16 - 11:19
    ils savent que vous êtes français
    car ça ne se fait pas.
  • 11:19 - 11:21
    Donc c'était une superbe expérience,
    à part un détail :
  • 11:21 - 11:23
    la barrière de la langue.
  • 11:23 - 11:24
    Je vais donner une anecdote,
  • 11:24 - 11:26
    qui ne m'a pas fait trop rire, à l'époque.
  • 11:26 - 11:28
    C'était au restaurant yakitori,
  • 11:29 - 11:31
    un restaurant qui fait
    des brochettes de [poulet].
  • 11:31 - 11:32
    On allait manger là-bas,
  • 11:32 - 11:33
    et c'était super.
  • 11:33 - 11:37
    Deux semaines après, on y retourne
    et le chef nous invite à manger.
  • 11:37 - 11:40
    On refuse poliment en disant
    qu'on préfère manger ailleurs.
  • 11:40 - 11:42
    Il avait traduit le menu en anglais.
  • 11:42 - 11:43
    La première fois,
  • 11:43 - 11:46
    c'était écrit en japonais,
    on a commandé les numéros.
  • 11:46 - 11:48
    Deuxième fois, on y va, super.
  • 11:48 - 11:49
    Réflexe, et grossière erreur :
  • 11:49 - 11:52
    regarder ce qu'on a mangé
    deux semaines auparavant.
  • 11:52 - 11:54
    J'étais dans mon assiette avec :
  • 11:54 - 11:55
    gosier de poulet,
  • 11:55 - 11:56
    anus de porc,
  • 11:57 - 11:58
    et salade
  • 11:58 - 12:00
    à base de sperme de poisson.
  • 12:01 - 12:02
    Et franchement,
  • 12:02 - 12:04
    je suis content
    de ne pas comprendre le japonais
  • 12:04 - 12:07
    parce que sinon jamais
    je n'aurais commandé ça.
  • 12:07 - 12:09
    (Rires)
  • 12:09 - 12:10
    Ouais, c'est...
  • 12:10 - 12:12
    C'est assez perturbant.
  • 12:13 - 12:15
    Et pour conclure ce talk, aujourd'hui,
  • 12:18 - 12:20
    j'espère que j'ai réussi
    à vous convaincre,
  • 12:22 - 12:24
    à vous avoir motivés.
  • 12:24 - 12:29
    Si dans un coin de votre tête, vous vous
    dites : « J'ai envie de voyager un jour »,
  • 12:29 - 12:31
    je vous incite à le faire.
  • 12:31 - 12:32
    Osez tenter l'expérience,
  • 12:32 - 12:34
    parce que c'est quelque chose de super.
  • 12:34 - 12:37
    Il y a un ami japonais qui m'a dit :
  • 12:37 - 12:39
    « Voyager, ça rend sans voix,
  • 12:39 - 12:41
    et ensuite, ça te transforme
    en conteur d'histoires. »
  • 12:41 - 12:45
    Quand il m'a sorti ça, je me suis dit :
    « Je n'y comprends absolument rien. »
  • 12:45 - 12:47
    Et puis, non, ça a du sens :
  • 12:47 - 12:50
    quand vous avez voyagé, vous
    avez découvert, puis vous partagez. »
  • 12:50 - 12:53
    C'est ce que je tenais à faire :
    partager mon expérience.
  • 12:53 - 12:55
    J'espère que ça vous a plu.
  • 12:55 - 12:58
    J'ai encore deux points
    que je voudrais aborder.
  • 12:59 - 12:59
    Le V.I.E.,
  • 13:00 - 13:04
    je ne sais pas si j'ai réussi à faire
    réfléchir certains d'entre vous,
  • 13:04 - 13:06
    je vous invite à aller voir sur Internet,
  • 13:06 - 13:08
    c'est vraiment un outil super,
  • 13:08 - 13:11
    c'est un véritable tremplin
    pour les jeunes dans la vie active.
  • 13:11 - 13:12
    Le dernier point,
  • 13:12 - 13:14
    c'est qu'une fois parti à l'étranger,
  • 13:14 - 13:17
    vous allez vous rendre compte
    que la France est un beau pays.
  • 13:17 - 13:19
    Quand je suis parti,
  • 13:19 - 13:20
    un de mes collègues,
  • 13:20 - 13:23
    un super collègue, très bon ami,
  • 13:23 - 13:27
    jamais quitté son chez lui,
    jamais quitté son pays,
  • 13:27 - 13:28
    toujours à critiquer la France.
  • 13:28 - 13:31
    Quand je suis parti,
    il m'a dit : « T'as raison.
  • 13:31 - 13:33
    - Pourquoi pas toi ?
    - Je ne peux pas.
  • 13:33 - 13:34
    - Ben, fais-le. »
  • 13:34 - 13:37
    Et je lui ai prouvé
    que finalement, la France,
  • 13:37 - 13:39
    c'est un très beau pays,
    on a de la chance,
  • 13:39 - 13:41
    et vous allez vous en rendre
    compte de deux façons :
  • 13:42 - 13:43
    quelques jours après votre départ,
  • 13:43 - 13:45
    ou lors de votre premier retour.
  • 13:45 - 13:46
    Merci de m'avoir écouté.
  • 13:46 - 13:48
    (Applaudissements)
Title:
Grandir et s'enrichir à l'étranger | Rémi Anselme | TEDxUSMBAnnecy
Description:

Rémi nous explique au travers de sa propre expérience les bénéfices du VIE (Volontariat International en Entreprise).

Je suis diplomé du DUT QLIO à l'IUT d'Annecy, j'ai ensuite commencé l'alternance avec mon entreprise à Lyon et mes études à Annecy (Licence pro TEQ puis licence pro Affaires Internationales à l'IAE). Je suis en suite parti en VIE 18 mois aux USA à Cincinnati et 6 mois au Japon à Matsumoto. Je suis rentré en Septembre à Lyon pour occuper un CDI dans mon entreprise.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
13:51

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