Il faut apprendre à flemmarder | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity
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0:09 - 0:10Comment allez-vous ?
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0:11 - 0:12(Public : Bien !)
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0:12 - 0:14Ne m'interrompez pas beaucoup
car il y a une horloge -
0:14 - 0:17qui tourne en dix minutes
et si je dépasse, -
0:17 - 0:18des tireurs d'élite dans chaque coin
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0:18 - 0:19me tireront dessus.
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0:19 - 0:20Pas cool.
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0:20 - 0:22Alors coopérez, s'il vous plaît.
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0:22 - 0:24Je suis Sofia Niño de Rivera
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0:25 - 0:27et je suis ici pour vous parler
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0:27 - 0:29de ce que j'ai eu
le plus de mal à apprendre -
0:29 - 0:31quand, il y a six ans, j'ai décidé
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0:31 - 0:33de quitter mon emploi,
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0:33 - 0:35de vendre ma voiture
et de devenir comédienne. -
0:35 - 0:37Ce qui m'a demandé le plus de travail,
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0:37 - 0:40c'est d'apprendre à avoir du temps libre.
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0:40 - 0:42Je vais vous expliquer pourquoi.
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0:42 - 0:43Petite fille,
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0:43 - 0:46je jouais à l'adulte
comme le font tous les enfants, -
0:46 - 0:49j'avais une maisonnette,
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0:49 - 0:51je jouais à la maîtresse,
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0:51 - 0:52je jouais à la secrétaire
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0:52 - 0:55et tous mes jeux avaient
quelque chose en commun. -
0:55 - 0:57J'imaginais que j'étais une adulte,
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0:57 - 0:59mais j'étais tout le temps grincheuse,
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0:59 - 1:00stressée et pressée.
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1:00 - 1:01C'étaient mes jeux.
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1:02 - 1:04Car je pensais que la vie adulte
ressemblait à ça -
1:04 - 1:05et bon... c'est vrai, non ?
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1:06 - 1:06(Rires)
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1:06 - 1:08Et puis,
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1:08 - 1:09quand je jouais dans ma maisonnette,
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1:09 - 1:13j'étais la mère qui grondait ses enfants
et les punissait, -
1:13 - 1:15la maîtresse qui grondait ses élèves
et les punissait, -
1:15 - 1:18la secrétaire qui...
couchait avec son chef, non ? -
1:18 - 1:19Des trucs comme ça.
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1:19 - 1:20(Rires)
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1:21 - 1:23Puis je me suis rendu compte
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1:23 - 1:25que dès tout petits, on nous apprend
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1:26 - 1:27que ce qui compte dans la vie –
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1:27 - 1:30c'est l'éducation que nous recevons –
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1:30 - 1:31c'est de travailler,
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1:31 - 1:33de gagner de l'argent, d'avoir une famille
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1:33 - 1:34et de se maintenir.
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1:35 - 1:36Pas de s'amuser,
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1:36 - 1:38ni de ne rien faire d'autre,
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1:38 - 1:40c'est cela être adulte.
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1:41 - 1:42Et ainsi,
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1:43 - 1:44j'étais très pressée de devenir adulte,
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1:44 - 1:46je voulais commencer à travailler
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1:46 - 1:49car je voyais mon père
partir de la maison très tôt, -
1:49 - 1:51rentrer très fatigué, dormir très bien
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1:51 - 1:53parce qu'il n'avait plus d'énergie
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1:54 - 1:56et je voulais savoir
ce que c'était de faire ça. -
1:56 - 1:58Je me suis donc mise à travailler,
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1:58 - 2:00dès mon premier semestre à l'université
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2:00 - 2:02sans compter mes autres boulots :
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2:02 - 2:04laver la voiture
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2:04 - 2:05et porter le sac de ma mère,
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2:05 - 2:07ce pour quoi on me payait 20 centimes.
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2:07 - 2:10Je n'ai pas d'enfants
pour qu'ils portent les sacs, -
2:10 - 2:13j'ai grandi en entendant :
« Ma fille, passe-moi ça », -
2:13 - 2:13tout le temps.
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2:13 - 2:15Ne le faites pas.
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2:16 - 2:17Et ainsi,
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2:17 - 2:20j'ai travaillé comme rédactrice créative
ou « copy trainee », -
2:20 - 2:23dans une agence de publicité,
en fait dans plusieurs. -
2:23 - 2:24« Copy trainee » veut dire
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2:24 - 2:25rédiger et écrire
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2:25 - 2:27en gagnant 25 euros par mois
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2:27 - 2:28et que personne
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2:29 - 2:31ne vous embête pendant six ans.
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2:31 - 2:32Tout simplement.
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2:32 - 2:34J'ai commencé à travailler là,
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2:34 - 2:36j'étais très heureuse d'être une adulte,
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2:36 - 2:37je ne faisais plus semblant.
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2:37 - 2:39J'allais à un vrai bureau,
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2:39 - 2:40avec de vrais gens,
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2:40 - 2:42des secrétaires
qui couchaient avec leurs chefs -
2:42 - 2:43et tout ça...
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2:43 - 2:44(Rires)
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2:44 - 2:45Je me sentais formidable.
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2:45 - 2:48Mais ensuite, tout s'est effondré
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2:48 - 2:49car j'ai compris que ma créativité,
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2:49 - 2:51ce qui m'importait le plus
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2:51 - 2:52dans mon travail dans la publicité,
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2:52 - 2:54était vraiment limitée
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2:55 - 2:55par
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2:56 - 2:57des instructions qui disaient :
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2:57 - 3:00« Tu dois penser comme ça,
créer comme ceci -
3:00 - 3:02et je déciderai si ton idée
en vaut la peine ou non. » -
3:02 - 3:04J'ai travaillé pour des marques
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3:04 - 3:06pour vendre des produits
que je n'allais pas acheter -
3:06 - 3:08avec des idées dont je ne suis pas fière.
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3:08 - 3:10En fait, je vivais
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3:10 - 3:13dans une fausse liberté.
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3:14 - 3:16Tous les employés de bureau comprendront
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3:16 - 3:17ce type de liberté.
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3:18 - 3:20Quand il y a un pont,
par exemple, il se dit : -
3:20 - 3:22« Je ne vais pas travailler lundi,
-
3:22 - 3:23je suis libre. »
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3:23 - 3:24Non, il ne l'est pas.
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3:25 - 3:26(Rires)
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3:27 - 3:29Quand il dira qu'il sera en vacances.
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3:29 - 3:30Autrement dit,
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3:30 - 3:32la vie nous dit tout le temps,
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3:32 - 3:33surtout dans une vie d'employé de bureau,
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3:33 - 3:35elle nous dit quand flemmarder.
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3:35 - 3:38Quand il est admis de pouvoir flemmarder.
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3:38 - 3:40Quand on peut partir en vacances,
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3:40 - 3:41regarder la télévision,
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3:41 - 3:43seulement le samedi
et le dimanche car en semaine, -
3:43 - 3:45à part la nuit,
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3:45 - 3:48impossible de regarder la télévision
à 11 heures, quelle paresse, non ? -
3:48 - 3:50Eh oui, c'est la vérité.
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3:50 - 3:51Mais...
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3:51 - 3:52(Rires)
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3:53 - 3:54En fait, je me suis rendu compte
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3:55 - 3:57que je n'étais pas libre,
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3:57 - 3:58que je ne maîtrisais pas mon temps
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3:59 - 4:01que je vivais pendant le temps libre
que j'avais plus tard. -
4:02 - 4:04À ce point,
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4:04 - 4:05j'ai décidé
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4:05 - 4:07de quitter mon travail,
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4:07 - 4:08de vendre ma voiture
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4:08 - 4:09et de devenir comédienne.
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4:09 - 4:11Pourquoi comédienne ?
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4:11 - 4:12Car, pour moi, la comédie
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4:12 - 4:14est le meilleur moyen
de communiquer avec les gens. -
4:14 - 4:17Ce fut le cas toute ma vie.
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4:17 - 4:19Les seuls professeurs que je reconnais
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4:19 - 4:21ou dont je me souviens de l'école
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4:21 - 4:23sont ceux qui m'ont fait rire.
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4:23 - 4:26Tous les gens dans ma vie me font rire,
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4:26 - 4:28même mes amants, tous me font rire.
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4:29 - 4:30(Rires)
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4:30 - 4:32Pour moi, la comédie est donc
très importante -
4:32 - 4:34et ainsi j'ai décidé que ma vie
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4:34 - 4:35serait consacrée à parler aux gens
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4:35 - 4:36à travers la comédie.
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4:36 - 4:39Dans un pays où nous avons
le meilleur humour au monde. -
4:39 - 4:41Pour commencer, nous rions de la mort.
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4:41 - 4:43Quel pays fait ça ?
Ces cinglés de Mexicains. -
4:44 - 4:45Et c'est incroyable.
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4:45 - 4:47J'ai donc décidé de le faire.
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4:47 - 4:49Et ce qui a été le plus difficile,
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4:49 - 4:50ce n'était pas
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4:50 - 4:52de tout abandonner pour ce projet.
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4:52 - 4:54Ni de me produire
dans des théâtres ou des bars -
4:54 - 4:56où personne ne venait me voir.
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4:56 - 4:58Ils allaient voir autre chose
quand j'étais sur scène. -
4:58 - 4:59On ne me payait pas.
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4:59 - 5:01Mon premier salaire de comédienne était
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5:01 - 5:03dans un petit chapeau que j'ai mis :
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5:03 - 5:05c'était de l'encens,
une balle de caoutchouc -
5:05 - 5:06et des bonbons.
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5:06 - 5:09C'était aussi ma faute d'avoir joué
à la Condesa, maudits hippies. -
5:10 - 5:11C'est comme ça.
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5:11 - 5:12(Rires)
-
5:16 - 5:17Et puis,
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5:18 - 5:20je me suis rendu compte
que ce n'était pas le plus difficile. -
5:21 - 5:24Ni soudain de penser
que j'avais déjà échoué -
5:24 - 5:27car personne ne riait
à chaque fois que je montais sur scène. -
5:27 - 5:28Ce n'était pas ça.
-
5:28 - 5:30Le plus difficile pour moi,
c'était d'avoir du temps libre. -
5:31 - 5:32Car il se trouve que
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5:32 - 5:34les personnes dans ma vie,
-
5:34 - 5:36tant au travail qu'à la maison,
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5:36 - 5:38étaient maîtres de mon temps
et je ne savais pas -
5:38 - 5:39comment avoir du temps libre.
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5:39 - 5:41Le lundi, je pouvais
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5:41 - 5:42aller au cinéma à 13h,
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5:42 - 5:44mais je ne l'ai pas fait,
je me sentais coupable -
5:44 - 5:46car la vie et la société me disaient
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5:46 - 5:47qu'il ne fallait pas le faire.
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5:47 - 5:50Il faut aller au travail, au bureau,
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5:50 - 5:52gagner un salaire,
être quelqu'un dans la société -
5:52 - 5:55pour qu'on te valorise
et qu'on pense que tu réussisses. -
5:56 - 5:57Et donc,
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5:58 - 6:00j'ai dû apprendre à flemmarder,
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6:00 - 6:01en gros.
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6:01 - 6:02C'est vrai !
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6:02 - 6:04J'ai dû apprendre à profiter de mon temps.
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6:05 - 6:06Tout était très séparé pour moi.
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6:06 - 6:08Je pensais que mon temps
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6:08 - 6:09et mon travail
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6:09 - 6:11étaient deux choses distinctes.
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6:11 - 6:14Que mes loisirs étaient différents
de ma façon de travailler. -
6:14 - 6:16Au contraire, la comédie parle de la vie.
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6:16 - 6:18J'ai dû vivre pour continuer à écrire.
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6:19 - 6:22Puis, j'ai réalisé que
ce qui effrayait le plus les gens -
6:22 - 6:25quand je disais que j'étais comédienne,
ils le demandaient en premier : -
6:25 - 6:27« Et tu vis de ça ? »
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6:27 - 6:29C'est ce qu'on me demandait en premier.
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6:29 - 6:31Car l'argent est toujours un obstacle.
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6:31 - 6:33Mais la question ne se pose pas
pour un autre métier. -
6:33 - 6:36On ne demande pas à un avocat :
« Et tu vis de ça ? » -
6:36 - 6:38parce qu'on suppose
qu'ils taxent assez, non ? -
6:38 - 6:39(Rires)
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6:39 - 6:42On ne demande pas à un médecin :
« Et tu vis de ça ? » -
6:42 - 6:45car il prend 70 euros pour dire :
« C'est le stress. » -
6:45 - 6:46(Rires)
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6:47 - 6:49Mais quand on parle d'une comédienne,
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6:49 - 6:51on demande de quoi elle vit
car les gens ont très peur -
6:51 - 6:53de ne pas pouvoir faire ce qu'ils aiment
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6:53 - 6:55et d'en tirer profit.
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6:55 - 6:57Je ne vous dirai pas combien je gagne,
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6:57 - 6:58je ne suis pas payée ici,
-
6:58 - 6:59mais je ne le dirai pas.
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6:59 - 7:01Je gagne plus en une heure
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7:01 - 7:03que ce que je gagnais
en un mois dans la publicité. -
7:04 - 7:05Et puis j'ai compris
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7:06 - 7:08que ce qui effrayait le plus les gens...
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7:09 - 7:10Ils demandaient :
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7:10 - 7:12« Tu fais quoi toute la journée ? »
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7:12 - 7:13Je voulais leur mentir
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7:13 - 7:14car je me sentais coupable :
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7:14 - 7:16« Rien, je n'ai rien fait, rien du tout.
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7:16 - 7:20J'étais en pyjama, j'ai pris un bain,
je n'ai rien fait, connard ». -
7:20 - 7:22Car les gens réagissent du type :
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7:22 - 7:25« Hum tu ne vas pas bien hein ?
Non, non, non. » -
7:25 - 7:26(Rires)
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7:26 - 7:29Nous devons changer
le concept de ne rien faire, -
7:29 - 7:30du temps libre.
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7:30 - 7:32Le temps n'est ni libre ni esclave,
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7:32 - 7:34arrêtez de dire
que vous avez du « temps libre ». -
7:34 - 7:36Nous avons le temps.
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7:37 - 7:38Rien de plus.
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7:38 - 7:39Il ne doit pas être libre
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7:39 - 7:41de l'esclavage que l'on vit en permanence
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7:41 - 7:43et maintenant je peux faire ce que j'aime.
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7:43 - 7:45Nous devons apprendre
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7:45 - 7:47à maîtriser notre propre temps.
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7:47 - 7:49Ce n'est pas le travail qui doit le faire,
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7:49 - 7:51ni les parents ou les amoureux.
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7:51 - 7:53Si vraiment les entreprises
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7:53 - 7:55faisaient ce même effort,
-
7:56 - 7:57en leur sein,
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7:57 - 7:58de dire aux salariés :
-
7:58 - 8:01« Tu dois travailler
et aussi avoir des loisirs », -
8:01 - 8:03le monde du travail
serait totalement différent. -
8:03 - 8:06Je ne vous dis pas
de démissionner, de devenir comédiens, -
8:06 - 8:08car la plupart ne serait pas drôle,
-
8:08 - 8:09mais si on pouvait
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8:10 - 8:12commencer à avoir
des gens heureux au travail, -
8:12 - 8:15qui n'aient pas à rentrer
chez eux pour dire : -
8:15 - 8:16« Je vais lire maintenant.
-
8:16 - 8:19Je vais faire quelque chose
que j'aime maintenant. » -
8:19 - 8:21Que la vie n'est pas divisée en deux.
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8:21 - 8:23Que le temps soit complet.
-
8:23 - 8:26Un jour, j'ai fait un atelier
de stand-up dans une entreprise, -
8:26 - 8:28la plus bureaucratique
que j'aie jamais connue, -
8:28 - 8:31à des gens qui font de la programmation
-
8:31 - 8:34et d'autres choses super ennuyeuses
que je n'ai pas comprises. -
8:34 - 8:36C'était les personnes
-
8:36 - 8:39les moins drôles du monde, pour résumer.
-
8:39 - 8:40Et donc,
-
8:40 - 8:42j'ai fait l'atelier de stand-up
-
8:42 - 8:43et ce qui m'a le plus frappée,
-
8:43 - 8:45c'est qu'ils ne se connaissaient pas
-
8:45 - 8:46mais se voyaient tous les jours.
-
8:46 - 8:49Ils ne savaient pas
que l'un d'eux était veuf, -
8:49 - 8:50qu'il avait deux filles,
-
8:50 - 8:53qu'il fallait emmener
à l'école tous les jours, -
8:53 - 8:54gérer ces difficultés et travailler.
-
8:54 - 8:57Ils ne savaient pas
qu'un autre avait un fils ado -
8:57 - 9:00qui lui rendait la vie impossible,
comme tous les ados. -
9:00 - 9:01Ils ne le savaient pas.
-
9:01 - 9:03Car, dans les entreprises,
-
9:03 - 9:04on vit comme des robots.
-
9:04 - 9:06Je ne veux pas
que tout le monde démissionne, -
9:06 - 9:09devienne peintre, écrivain...
-
9:09 - 9:12car nous avons besoin d'avocats,
de docteurs et des gens pas drôles. -
9:12 - 9:13Nous en avons besoin.
-
9:13 - 9:14(Rires)
-
9:15 - 9:18Mais nous avons besoin de gens heureux.
-
9:19 - 9:21Des gens ainsi...
-
9:21 - 9:24Merci d'avoir essayé
de lancer des applaudissements. -
9:24 - 9:25(Rires)
-
9:25 - 9:27(Applaudissements)
-
9:35 - 9:36Nous avons besoin que chacun de vous,
-
9:36 - 9:38s'il est dans une entreprise,
-
9:39 - 9:40puisse dire à son chef
-
9:41 - 9:42ou que vous soyez le patron :
-
9:42 - 9:43« C'est mercredi,
-
9:43 - 9:45je n'en peux plus,
je ne peux pas réfléchir, -
9:45 - 9:48j'ai six réunions qui m'attendent,
je ne peux pas. -
9:48 - 9:49J'arrive sous peu,
-
9:49 - 9:51je vais flemmarder. »
-
9:51 - 9:52(Rires)
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9:52 - 9:54Pourquoi dans les bureaux de Google,
-
9:54 - 9:56y a-t-il des hamacs
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9:56 - 9:57et des tables de ping pong ?
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9:58 - 9:59Les employés de Google, sans blague,
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9:59 - 10:01ils ont absolument tout là-bas.
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10:01 - 10:02(Rires)
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10:03 - 10:03Pourquoi ?
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10:03 - 10:06Car sachez que les gens heureux
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10:06 - 10:07et qui occupent leur temps
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10:08 - 10:10en mélangeant travail et loisirs
-
10:10 - 10:12sont beaucoup plus productifs.
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10:12 - 10:13Je n'avais jamais autant travaillé
-
10:13 - 10:15avant de devenir comédienne.
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10:15 - 10:18J'étais abrutie à l'agence.
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10:19 - 10:20C'est la vérité.
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10:21 - 10:22Ce que je veux dire, c'est :
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10:23 - 10:25il faut apprendre à flemmarder,
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10:25 - 10:27de manière productive,
-
10:27 - 10:30afin de travailler pour son esprit.
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10:30 - 10:31Merci beaucoup.
-
10:31 - 10:33(Applaudissements)
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10:33 - 10:34Merci.
- Title:
- Il faut apprendre à flemmarder | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity
- Description:
-
Dans cette intervention amusante, Sofia Niño de Rivera explique sa perception du temps et du fameux « temps libre », elle nous partage l'exemple de son expérience quand elle a décidé de devenir comédienne et comment ce concept, parfois mal compris, influence la productivité de différentes professions.
Pionnière dans le genre du stand-up au Mexique, elle s'est produite sur des scènes du monde entier à New York, à Los Angeles et au Costa Rica, et a parcouru plusieurs régions du Mexique. Elle a terminé deuxième du concours Ladies of Laughter à New York et a représenté le Mexique au festival de comédie de Cabo San Lucas. Sa performance a été diffusée sur la chaîne Comedy Central. Elle a participé à de conventions et à d'événements de plusieurs entreprises, elle a fait des publicités en ligne, elle présente actuellement son spectacle dans différents théâtres de Mexico, donne des ateliers de stand-up et a participé à la première série comique de Netflix au Mexique.
Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED. En savoir plus sur http://ted.com/tedx
- Video Language:
- Spanish
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 10:43
eric vautier approved French subtitles for Hay que aprender a echar la hueva | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity | ||
eric vautier edited French subtitles for Hay que aprender a echar la hueva | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity | ||
Florent Haffner accepted French subtitles for Hay que aprender a echar la hueva | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity | ||
Florent Haffner edited French subtitles for Hay que aprender a echar la hueva | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity | ||
Florent Haffner edited French subtitles for Hay que aprender a echar la hueva | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity | ||
Jules Daunay edited French subtitles for Hay que aprender a echar la hueva | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity | ||
Jules Daunay edited French subtitles for Hay que aprender a echar la hueva | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity | ||
Jules Daunay edited French subtitles for Hay que aprender a echar la hueva | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity |