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Il faut apprendre à flemmarder | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity

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    Comment allez-vous ?
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    (Public : Bien !)
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    Ne m'interrompez pas beaucoup
    car il y a une horloge
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    qui tourne en dix minutes
    et si je dépasse,
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    des tireurs d'élite dans chaque coin
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    me tireront dessus.
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    Pas cool.
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    Alors coopérez, s'il vous plaît.
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    Je suis Sofia Niño de Rivera
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    et je suis ici pour vous parler
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    de ce que j'ai eu
    le plus de mal à apprendre
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    quand, il y a six ans, j'ai décidé
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    de quitter mon emploi,
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    de vendre ma voiture
    et de devenir comédienne.
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    Ce qui m'a demandé le plus de travail,
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    c'est d'apprendre à avoir du temps libre.
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    Je vais vous expliquer pourquoi.
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    Petite fille,
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    je jouais à l'adulte
    comme le font tous les enfants,
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    j'avais une maisonnette,
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    je jouais à la maîtresse,
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    je jouais à la secrétaire
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    et tous mes jeux avaient
    quelque chose en commun.
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    J'imaginais que j'étais une adulte,
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    mais j'étais tout le temps grincheuse,
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    stressée et pressée.
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    C'étaient mes jeux.
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    Car je pensais que la vie adulte
    ressemblait à ça
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    et bon... c'est vrai, non ?
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    (Rires)
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    Et puis,
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    quand je jouais dans ma maisonnette,
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    j'étais la mère qui grondait ses enfants
    et les punissait,
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    la maîtresse qui grondait ses élèves
    et les punissait,
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    la secrétaire qui...
    couchait avec son chef, non ?
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    Des trucs comme ça.
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    (Rires)
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    Puis je me suis rendu compte
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    que dès tout petits, on nous apprend
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    que ce qui compte dans la vie –
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    c'est l'éducation que nous recevons –
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    c'est de travailler,
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    de gagner de l'argent, d'avoir une famille
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    et de se maintenir.
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    Pas de s'amuser,
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    ni de ne rien faire d'autre,
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    c'est cela être adulte.
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    Et ainsi,
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    j'étais très pressée de devenir adulte,
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    je voulais commencer à travailler
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    car je voyais mon père
    partir de la maison très tôt,
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    rentrer très fatigué, dormir très bien
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    parce qu'il n'avait plus d'énergie
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    et je voulais savoir
    ce que c'était de faire ça.
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    Je me suis donc mise à travailler,
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    dès mon premier semestre à l'université
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    sans compter mes autres boulots :
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    laver la voiture
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    et porter le sac de ma mère,
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    ce pour quoi on me payait 20 centimes.
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    Je n'ai pas d'enfants
    pour qu'ils portent les sacs,
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    j'ai grandi en entendant :
    « Ma fille, passe-moi ça »,
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    tout le temps.
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    Ne le faites pas.
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    Et ainsi,
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    j'ai travaillé comme rédactrice créative
    ou « copy trainee »,
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    dans une agence de publicité,
    en fait dans plusieurs.
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    « Copy trainee » veut dire
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    rédiger et écrire
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    en gagnant 25 euros par mois
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    et que personne
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    ne vous embête pendant six ans.
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    Tout simplement.
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    J'ai commencé à travailler là,
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    j'étais très heureuse d'être une adulte,
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    je ne faisais plus semblant.
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    J'allais à un vrai bureau,
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    avec de vrais gens,
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    des secrétaires
    qui couchaient avec leurs chefs
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    et tout ça...
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    (Rires)
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    Je me sentais formidable.
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    Mais ensuite, tout s'est effondré
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    car j'ai compris que ma créativité,
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    ce qui m'importait le plus
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    dans mon travail dans la publicité,
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    était vraiment limitée
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    par
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    des instructions qui disaient :
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    « Tu dois penser comme ça,
    créer comme ceci
  • 3:00 - 3:02
    et je déciderai si ton idée
    en vaut la peine ou non. »
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    J'ai travaillé pour des marques
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    pour vendre des produits
    que je n'allais pas acheter
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    avec des idées dont je ne suis pas fière.
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    En fait, je vivais
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    dans une fausse liberté.
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    Tous les employés de bureau comprendront
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    ce type de liberté.
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    Quand il y a un pont,
    par exemple, il se dit :
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    « Je ne vais pas travailler lundi,
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    je suis libre. »
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    Non, il ne l'est pas.
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    (Rires)
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    Quand il dira qu'il sera en vacances.
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    Autrement dit,
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    la vie nous dit tout le temps,
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    surtout dans une vie d'employé de bureau,
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    elle nous dit quand flemmarder.
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    Quand il est admis de pouvoir flemmarder.
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    Quand on peut partir en vacances,
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    regarder la télévision,
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    seulement le samedi
    et le dimanche car en semaine,
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    à part la nuit,
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    impossible de regarder la télévision
    à 11 heures, quelle paresse, non ?
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    Eh oui, c'est la vérité.
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    Mais...
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    (Rires)
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    En fait, je me suis rendu compte
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    que je n'étais pas libre,
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    que je ne maîtrisais pas mon temps
  • 3:59 - 4:01
    que je vivais pendant le temps libre
    que j'avais plus tard.
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    À ce point,
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    j'ai décidé
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    de quitter mon travail,
  • 4:07 - 4:08
    de vendre ma voiture
  • 4:08 - 4:09
    et de devenir comédienne.
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    Pourquoi comédienne ?
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    Car, pour moi, la comédie
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    est le meilleur moyen
    de communiquer avec les gens.
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    Ce fut le cas toute ma vie.
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    Les seuls professeurs que je reconnais
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    ou dont je me souviens de l'école
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    sont ceux qui m'ont fait rire.
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    Tous les gens dans ma vie me font rire,
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    même mes amants, tous me font rire.
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    (Rires)
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    Pour moi, la comédie est donc
    très importante
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    et ainsi j'ai décidé que ma vie
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    serait consacrée à parler aux gens
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    à travers la comédie.
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    Dans un pays où nous avons
    le meilleur humour au monde.
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    Pour commencer, nous rions de la mort.
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    Quel pays fait ça ?
    Ces cinglés de Mexicains.
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    Et c'est incroyable.
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    J'ai donc décidé de le faire.
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    Et ce qui a été le plus difficile,
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    ce n'était pas
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    de tout abandonner pour ce projet.
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    Ni de me produire
    dans des théâtres ou des bars
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    où personne ne venait me voir.
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    Ils allaient voir autre chose
    quand j'étais sur scène.
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    On ne me payait pas.
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    Mon premier salaire de comédienne était
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    dans un petit chapeau que j'ai mis :
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    c'était de l'encens,
    une balle de caoutchouc
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    et des bonbons.
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    C'était aussi ma faute d'avoir joué
    à la Condesa, maudits hippies.
  • 5:10 - 5:11
    C'est comme ça.
  • 5:11 - 5:12
    (Rires)
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    Et puis,
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    je me suis rendu compte
    que ce n'était pas le plus difficile.
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    Ni soudain de penser
    que j'avais déjà échoué
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    car personne ne riait
    à chaque fois que je montais sur scène.
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    Ce n'était pas ça.
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    Le plus difficile pour moi,
    c'était d'avoir du temps libre.
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    Car il se trouve que
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    les personnes dans ma vie,
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    tant au travail qu'à la maison,
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    étaient maîtres de mon temps
    et je ne savais pas
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    comment avoir du temps libre.
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    Le lundi, je pouvais
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    aller au cinéma à 13h,
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    mais je ne l'ai pas fait,
    je me sentais coupable
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    car la vie et la société me disaient
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    qu'il ne fallait pas le faire.
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    Il faut aller au travail, au bureau,
  • 5:50 - 5:52
    gagner un salaire,
    être quelqu'un dans la société
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    pour qu'on te valorise
    et qu'on pense que tu réussisses.
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    Et donc,
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    j'ai dû apprendre à flemmarder,
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    en gros.
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    C'est vrai !
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    J'ai dû apprendre à profiter de mon temps.
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    Tout était très séparé pour moi.
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    Je pensais que mon temps
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    et mon travail
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    étaient deux choses distinctes.
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    Que mes loisirs étaient différents
    de ma façon de travailler.
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    Au contraire, la comédie parle de la vie.
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    J'ai dû vivre pour continuer à écrire.
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    Puis, j'ai réalisé que
    ce qui effrayait le plus les gens
  • 6:22 - 6:25
    quand je disais que j'étais comédienne,
    ils le demandaient en premier :
  • 6:25 - 6:27
    « Et tu vis de ça ? »
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    C'est ce qu'on me demandait en premier.
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    Car l'argent est toujours un obstacle.
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    Mais la question ne se pose pas
    pour un autre métier.
  • 6:33 - 6:36
    On ne demande pas à un avocat :
    « Et tu vis de ça ? »
  • 6:36 - 6:38
    parce qu'on suppose
    qu'ils taxent assez, non ?
  • 6:38 - 6:39
    (Rires)
  • 6:39 - 6:42
    On ne demande pas à un médecin :
    « Et tu vis de ça ? »
  • 6:42 - 6:45
    car il prend 70 euros pour dire :
    « C'est le stress. »
  • 6:45 - 6:46
    (Rires)
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    Mais quand on parle d'une comédienne,
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    on demande de quoi elle vit
    car les gens ont très peur
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    de ne pas pouvoir faire ce qu'ils aiment
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    et d'en tirer profit.
  • 6:55 - 6:57
    Je ne vous dirai pas combien je gagne,
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    je ne suis pas payée ici,
  • 6:58 - 6:59
    mais je ne le dirai pas.
  • 6:59 - 7:01
    Je gagne plus en une heure
  • 7:01 - 7:03
    que ce que je gagnais
    en un mois dans la publicité.
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    Et puis j'ai compris
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    que ce qui effrayait le plus les gens...
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    Ils demandaient :
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    « Tu fais quoi toute la journée ? »
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    Je voulais leur mentir
  • 7:13 - 7:14
    car je me sentais coupable :
  • 7:14 - 7:16
    « Rien, je n'ai rien fait, rien du tout.
  • 7:16 - 7:20
    J'étais en pyjama, j'ai pris un bain,
    je n'ai rien fait, connard ».
  • 7:20 - 7:22
    Car les gens réagissent du type :
  • 7:22 - 7:25
    « Hum tu ne vas pas bien hein ?
    Non, non, non. »
  • 7:25 - 7:26
    (Rires)
  • 7:26 - 7:29
    Nous devons changer
    le concept de ne rien faire,
  • 7:29 - 7:30
    du temps libre.
  • 7:30 - 7:32
    Le temps n'est ni libre ni esclave,
  • 7:32 - 7:34
    arrêtez de dire
    que vous avez du « temps libre ».
  • 7:34 - 7:36
    Nous avons le temps.
  • 7:37 - 7:38
    Rien de plus.
  • 7:38 - 7:39
    Il ne doit pas être libre
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    de l'esclavage que l'on vit en permanence
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    et maintenant je peux faire ce que j'aime.
  • 7:43 - 7:45
    Nous devons apprendre
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    à maîtriser notre propre temps.
  • 7:47 - 7:49
    Ce n'est pas le travail qui doit le faire,
  • 7:49 - 7:51
    ni les parents ou les amoureux.
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    Si vraiment les entreprises
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    faisaient ce même effort,
  • 7:56 - 7:57
    en leur sein,
  • 7:57 - 7:58
    de dire aux salariés :
  • 7:58 - 8:01
    « Tu dois travailler
    et aussi avoir des loisirs »,
  • 8:01 - 8:03
    le monde du travail
    serait totalement différent.
  • 8:03 - 8:06
    Je ne vous dis pas
    de démissionner, de devenir comédiens,
  • 8:06 - 8:08
    car la plupart ne serait pas drôle,
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    mais si on pouvait
  • 8:10 - 8:12
    commencer à avoir
    des gens heureux au travail,
  • 8:12 - 8:15
    qui n'aient pas à rentrer
    chez eux pour dire :
  • 8:15 - 8:16
    « Je vais lire maintenant.
  • 8:16 - 8:19
    Je vais faire quelque chose
    que j'aime maintenant. »
  • 8:19 - 8:21
    Que la vie n'est pas divisée en deux.
  • 8:21 - 8:23
    Que le temps soit complet.
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    Un jour, j'ai fait un atelier
    de stand-up dans une entreprise,
  • 8:26 - 8:28
    la plus bureaucratique
    que j'aie jamais connue,
  • 8:28 - 8:31
    à des gens qui font de la programmation
  • 8:31 - 8:34
    et d'autres choses super ennuyeuses
    que je n'ai pas comprises.
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    C'était les personnes
  • 8:36 - 8:39
    les moins drôles du monde, pour résumer.
  • 8:39 - 8:40
    Et donc,
  • 8:40 - 8:42
    j'ai fait l'atelier de stand-up
  • 8:42 - 8:43
    et ce qui m'a le plus frappée,
  • 8:43 - 8:45
    c'est qu'ils ne se connaissaient pas
  • 8:45 - 8:46
    mais se voyaient tous les jours.
  • 8:46 - 8:49
    Ils ne savaient pas
    que l'un d'eux était veuf,
  • 8:49 - 8:50
    qu'il avait deux filles,
  • 8:50 - 8:53
    qu'il fallait emmener
    à l'école tous les jours,
  • 8:53 - 8:54
    gérer ces difficultés et travailler.
  • 8:54 - 8:57
    Ils ne savaient pas
    qu'un autre avait un fils ado
  • 8:57 - 9:00
    qui lui rendait la vie impossible,
    comme tous les ados.
  • 9:00 - 9:01
    Ils ne le savaient pas.
  • 9:01 - 9:03
    Car, dans les entreprises,
  • 9:03 - 9:04
    on vit comme des robots.
  • 9:04 - 9:06
    Je ne veux pas
    que tout le monde démissionne,
  • 9:06 - 9:09
    devienne peintre, écrivain...
  • 9:09 - 9:12
    car nous avons besoin d'avocats,
    de docteurs et des gens pas drôles.
  • 9:12 - 9:13
    Nous en avons besoin.
  • 9:13 - 9:14
    (Rires)
  • 9:15 - 9:18
    Mais nous avons besoin de gens heureux.
  • 9:19 - 9:21
    Des gens ainsi...
  • 9:21 - 9:24
    Merci d'avoir essayé
    de lancer des applaudissements.
  • 9:24 - 9:25
    (Rires)
  • 9:25 - 9:27
    (Applaudissements)
  • 9:35 - 9:36
    Nous avons besoin que chacun de vous,
  • 9:36 - 9:38
    s'il est dans une entreprise,
  • 9:39 - 9:40
    puisse dire à son chef
  • 9:41 - 9:42
    ou que vous soyez le patron :
  • 9:42 - 9:43
    « C'est mercredi,
  • 9:43 - 9:45
    je n'en peux plus,
    je ne peux pas réfléchir,
  • 9:45 - 9:48
    j'ai six réunions qui m'attendent,
    je ne peux pas.
  • 9:48 - 9:49
    J'arrive sous peu,
  • 9:49 - 9:51
    je vais flemmarder. »
  • 9:51 - 9:52
    (Rires)
  • 9:52 - 9:54
    Pourquoi dans les bureaux de Google,
  • 9:54 - 9:56
    y a-t-il des hamacs
  • 9:56 - 9:57
    et des tables de ping pong ?
  • 9:58 - 9:59
    Les employés de Google, sans blague,
  • 9:59 - 10:01
    ils ont absolument tout là-bas.
  • 10:01 - 10:02
    (Rires)
  • 10:03 - 10:03
    Pourquoi ?
  • 10:03 - 10:06
    Car sachez que les gens heureux
  • 10:06 - 10:07
    et qui occupent leur temps
  • 10:08 - 10:10
    en mélangeant travail et loisirs
  • 10:10 - 10:12
    sont beaucoup plus productifs.
  • 10:12 - 10:13
    Je n'avais jamais autant travaillé
  • 10:13 - 10:15
    avant de devenir comédienne.
  • 10:15 - 10:18
    J'étais abrutie à l'agence.
  • 10:19 - 10:20
    C'est la vérité.
  • 10:21 - 10:22
    Ce que je veux dire, c'est :
  • 10:23 - 10:25
    il faut apprendre à flemmarder,
  • 10:25 - 10:27
    de manière productive,
  • 10:27 - 10:30
    afin de travailler pour son esprit.
  • 10:30 - 10:31
    Merci beaucoup.
  • 10:31 - 10:33
    (Applaudissements)
  • 10:33 - 10:34
    Merci.
Title:
Il faut apprendre à flemmarder | Sofia Niño de Rivera | TEDxMexicoCity
Description:

Dans cette intervention amusante, Sofia Niño de Rivera explique sa perception du temps et du fameux « temps libre », elle nous partage l'exemple de son expérience quand elle a décidé de devenir comédienne et comment ce concept, parfois mal compris, influence la productivité de différentes professions.

Pionnière dans le genre du stand-up au Mexique, elle s'est produite sur des scènes du monde entier à New York, à Los Angeles et au Costa Rica, et a parcouru plusieurs régions du Mexique. Elle a terminé deuxième du concours Ladies of Laughter à New York et a représenté le Mexique au festival de comédie de Cabo San Lucas. Sa performance a été diffusée sur la chaîne Comedy Central. Elle a participé à de conventions et à d'événements de plusieurs entreprises, elle a fait des publicités en ligne, elle présente actuellement son spectacle dans différents théâtres de Mexico, donne des ateliers de stand-up et a participé à la première série comique de Netflix au Mexique.

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED. En savoir plus sur http://ted.com/tedx

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Video Language:
Spanish
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
10:43

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