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Requiem pour le recyclage interprété par un historien de l'environnement | Bart Elmore | TEDxOhioStateUniversity

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    Si vous avez utilisé une bouteille
    en plastique la semaine dernière
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    et vous ne l'avez pas recyclée,
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    les chances sont grandes que dans 450 ans,
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    cette bouteille en plastique
    soit toujours sur notre planète.
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    Merci à l'Agence américaine d'observation
    océanique et atmosphérique qui a découvert
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    qu'il faut 450 maudites années
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    pour qu'une bouteille en PET,
    en polyéthylène téréphtalique,
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    se décompose complètement.
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    J'imagine la scène
    qui aura lieu dans 450 ans.
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    Un pauvre type va ramasser votre bouteille
  • 0:55 - 0:58
    et se tourner vers son ami
    pour lui parler.
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    La conversation va donner
    un truc du genre :
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    « He mec ! » - l'expression
    existera toujours dans 450 ans,
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    « Je n'en crois pas mes yeux !
    Regarde-moi ça.
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    Ils ont pris une ressource
    naturelle épuisable,
  • 1:12 - 1:13
    du combustible fossile,
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    et c'est incroyable
    mais ils en ont fait un récipient
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    utilisé une seule fois.
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    Et après avoir fait usage de ce récipient,
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    ils l'ont jeté !
  • 1:25 - 1:26
    C'est complètement débile !
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    Quel genre de civilisation avancée
    peut bien faire ça ? »
  • 1:31 - 1:33
    Ils vont chercher une explication.
  • 1:34 - 1:38
    Si je devais en leur fournir
    une aujourd'hui,
  • 1:38 - 1:40
    je leur montrerais ce symbole.
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    Un symbole qui nous est familier
    depuis l'école primaire
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    et qui fait partie de notre quotidien.
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    C'est le symbole du recyclage,
    naturellement,
  • 1:50 - 1:54
    créé en 1970 par un étudiant
    appelé Gary Anderson,
  • 1:54 - 1:57
    à l'Université Southern California.
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    Le recyclage en était à ses balbutiements
  • 1:59 - 2:03
    et il cherchait un moyen
    de décrire ce système
  • 2:03 - 2:05
    qui ressemblerait à un cycle fermé.
  • 2:05 - 2:07
    Vous voyez, un système
    où tout ce qui en fait part
  • 2:07 - 2:10
    serait utilisé encore et encore.
  • 2:10 - 2:13
    Nous vivrions dans un monde sans déchet.
  • 2:13 - 2:17
    Ça a l'air super et on se sent fier
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    quand on va jeter tout ça
    dans la poubelle de recyclage.
  • 2:21 - 2:26
    Mais le problème avec cette image,
    c'est que c'est un mensonge.
  • 2:27 - 2:32
    Car aujourd'hui, à peine 30 %,
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    30 % des bouteilles en plastique PET
    utilisées dans notre pays sont recyclées.
  • 2:40 - 2:44
    Autrement dit, 70 %,
    70 % de ces bouteilles
  • 2:44 - 2:49
    finissent dans les décharges,
    dans les fleuves et dans nos océans.
  • 2:50 - 2:54
    Ceci contribue naturellement à grossir un
    problème aux proportions gargantuesques.
  • 2:54 - 2:59
    Des scientifiques ont annoncé récemment,
    et prédit qu'en 2050,
  • 2:59 - 3:04
    il y aurait davantage de plastique
    dans nos océans que de poissons en volume.
  • 3:04 - 3:06
    C'est complètement ahurissant.
  • 3:06 - 3:09
    Quand on songe à tout ce plastique
    qui flotte partout,
  • 3:09 - 3:13
    un des problèmes est que les particules
    finissent dans nos eaux potables.
  • 3:13 - 3:15
    Les microplastiques.
  • 3:15 - 3:17
    Une étude récente
  • 3:17 - 3:22
    montre que 94 % de l'eau potable
    testée dans le pays
  • 3:22 - 3:24
    contient des microplastiques.
  • 3:24 - 3:25
    Nous la buvons.
  • 3:26 - 3:31
    On ne parle donc pas uniquement
    de plastique dans l'océan.
  • 3:31 - 3:33
    On parle d'une chose
    plongée dans notre corps.
  • 3:33 - 3:35
    Nous devons nous sortir
    cette épine du pied.
  • 3:35 - 3:41
    Comment empêcher la pollution plastique
    qui nous contamine comme la peste ?
  • 3:42 - 3:47
    Pour résoudre cela, je pense que nous
    n'avons pas besoin de nouvelle technologie
  • 3:47 - 3:50
    ou même de nouveaux gadgets.
  • 3:50 - 3:54
    Ce dont nous avons cruellement besoin,
    c'est de comprendre notre passé,
  • 3:54 - 3:57
    d'avoir une meilleure compréhension
    de l'histoire.
  • 3:57 - 4:00
    Quand j'évoque les bouteilles
    en plastique,
  • 4:00 - 4:06
    aucune histoire ne me semble
    plus adéquate que celle de l'entreprise
  • 4:06 - 4:07
    Coca-Cola.
  • 4:08 - 4:12
    J'ai voyagé 10 ans environ dans le monde
    pour visiter cette entreprise,
  • 4:12 - 4:14
    au Pérou, en Inde et bien plus loin,
  • 4:14 - 4:19
    pour comprendre son empreinte écologique
    qui démarre dans ma ville natale.
  • 4:19 - 4:21
    Je suis d'accord :
  • 4:21 - 4:23
    c'est un point de départ inhabituel
  • 4:23 - 4:26
    pour chercher à résoudre
    le problème du plastique.
  • 4:26 - 4:30
    Car Coca-Cola est l'équivalent
    industriel du méchant.
  • 4:30 - 4:32
    Tout ce plastique, ces bouteilles
    qu'ils diffusent.
  • 4:32 - 4:34
    Greenpeace, parmi d'autres,
  • 4:34 - 4:41
    a affirmé que Coca-Cola sort 100 milliards
    de bouteilles plastique par an.
  • 4:41 - 4:45
    C'est l'équivalent d'un cinquième
    de la production mondiale.
  • 4:46 - 4:48
    Ils font donc partie du problème.
  • 4:49 - 4:51
    Mais en observant leur passé,
  • 4:51 - 4:55
    l'histoire de Coca-Cola,
    enfouies dans leurs archives,
  • 4:55 - 4:58
    on peut, je pense,
    trouver des solutions pour l'avenir.
  • 4:59 - 5:02
    Retournons dans le passé
  • 5:02 - 5:05
    et rendons visite à ce monsieur,
    John Pemberton,
  • 5:05 - 5:08
    l'inventeur de la formule du Coca-Cola.
  • 5:08 - 5:10
    John Pemberton était pharmacien.
  • 5:10 - 5:14
    Il est arrivé à Atlanta
    dans les années 1870,
  • 5:14 - 5:17
    voulant s'enrichir dans ce marché
    du médicament où les brevets font la loi.
  • 5:17 - 5:23
    Malheureusement, il a fait faillite
    non pas une fois, mais deux !
  • 5:23 - 5:27
    Il est ruiné à la fin des années 1870.
  • 5:27 - 5:28
    On ne dirait pas le type
  • 5:28 - 5:31
    qui va fonder la marque
    la plus lucrative au monde, n'est-ce pas ?
  • 5:31 - 5:33
    On dirait plutôt un type
    qui ne va jamais réussir.
  • 5:33 - 5:38
    Que faire quand on n'a plus de chance
    mais qu'on veut gagner sa vie ?
  • 5:39 - 5:41
    On regarde autour de soi et on se dit :
  • 5:41 - 5:44
    « OK, c'est quoi la boisson à la mode ?
  • 5:44 - 5:47
    Je vais essayer de l'imiter. »
  • 5:47 - 5:51
    C'est exactement ce que
    John Pemberton a fait.
  • 5:51 - 5:56
    Il a vu cette boisson, Vin Mariani,
    qui venait de France.
  • 5:56 - 5:59
    Le nom est celui d'un homme
    appelé Angelo Mariani.
  • 5:59 - 6:01
    Ça se vendait comme des petits pains.
  • 6:01 - 6:05
    La raison est qu'il s'agissait
    d'un vin de Bordeaux, un vin rouge,
  • 6:05 - 6:08
    auquel on a mélangé des feuilles de coca
    d'Amérique du Sud
  • 6:08 - 6:12
    infusées préalablement dans des petites
    quantités de teinture de cocaïne.
  • 6:13 - 6:17
    Les gars, on parle donc
    de vin infusé dans de la cocaïne.
  • 6:17 - 6:18
    (Rires)
  • 6:18 - 6:20
    Ça avait un effet stimulant,
  • 6:20 - 6:21
    (Rires)
  • 6:21 - 6:23
    et plutôt excitant.
  • 6:23 - 6:26
    Notre président, Ulysses S. Grant,
    en buvait.
  • 6:26 - 6:28
    « Mmm, je me sens bien. »
  • 6:28 - 6:32
    Évidemment que tu as bon, Grant,
    c'est coupé à la cocaïne.
  • 6:32 - 6:33
    (Rires)
  • 6:33 - 6:35
    Ce qui est important,
  • 6:35 - 6:37
    c'est qu'il affirme que
    c'est un bon produit.
  • 6:37 - 6:41
    C'était le Red Bull du 19e siècle
    en quelque sorte.
  • 6:41 - 6:43
    Même le pape en buvait.
  • 6:43 - 6:46
    Si vous n'êtes pas catholique,
    imaginez ceci :
  • 6:46 - 6:49
    si la communion se faisait
    avec du Vin Mariani,
  • 6:49 - 6:53
    vous vous convertiriez tous
    au catholicisme aujourd'hui.
  • 6:53 - 6:55
    John Pemberton a déjà tout tenté
  • 6:55 - 6:57
    et cherche un moyen
    de se faire de l'argent.
  • 6:57 - 7:00
    Il observe tout ce buzz
    et se dit qu'il va se lancer.
  • 7:00 - 7:03
    C'est le précurseur de
    ce qui deviendra le Coca-Cola.
  • 7:03 - 7:06
    Voici la première publicité
    sortie dans les années 1880.
  • 7:06 - 7:08
    On l'appelait le vin de coca de Pemberton.
  • 7:08 - 7:12
    Pas très original, une copie conforme
    de cette boisson, de ce Vin Mariani.
  • 7:12 - 7:15
    Du vin rouge auquel on a mélangé
    des feuilles de coca.
  • 7:15 - 7:17
    Bon, il faut du vin,
  • 7:17 - 7:21
    et des infimes doses de cocaïne aussi.
  • 7:21 - 7:23
    Il a réussi à en produire.
  • 7:23 - 7:27
    Une boisson qui se vend super bien !
    Sauf qu'il y a un tout petit problème.
  • 7:27 - 7:29
    Le problème, ce n'est pas la cocaïne.
  • 7:29 - 7:31
    Le problème, c'est l'alcool
  • 7:31 - 7:36
    car Atlanta a prohibé
    la vente d'alcool en 1885.
  • 7:36 - 7:40
    Oh flûte alors, il a cette super boisson
    et il va devoir y renoncer.
  • 7:40 - 7:41
    Qu'est-ce qu'il va faire ?
  • 7:41 - 7:43
    Vous le savez : il va créer le Coca-Cola.
  • 7:43 - 7:46
    Une version non-alcoolisée,
  • 7:46 - 7:52
    une version sobre
    de la version à base de vin.
  • 7:52 - 7:55
    C'est ce qui est devenu
    cette chose extraordinaire
  • 7:56 - 7:57
    des années plus tard.
  • 7:57 - 8:00
    Pemberton n'est pas
    à l'origine des bouteilles.
  • 8:00 - 8:02
    On le vendait avec des petites fontaines
  • 8:02 - 8:05
    et de jolis gobelets comme celui-ci.
  • 8:05 - 8:09
    Il ne verra jamais la version
    embouteillée de sa boisson
  • 8:09 - 8:12
    ou sa mondialisation car il meurt.
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    C'est une histoire triste.
  • 8:13 - 8:15
    Il rencontre enfin le succès et il meurt.
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    Son successeur est Asa Candler.
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    Le succès du Coca arrive maintenant.
  • 8:22 - 8:26
    Asa Candler est pharmacien
    et il fonde Coca-Cola en 1892.
  • 8:26 - 8:28
    C'est lui qui va créer
    cette grande marque.
  • 8:29 - 8:30
    Pour la petite histoire,
  • 8:30 - 8:35
    Asa Candler a l'air d'un professeur de
    catéchisme, puritain et accro au travail.
  • 8:35 - 8:36
    J'ai fouillé les archives
  • 8:36 - 8:39
    pour trouver la photo la plus heureuse
    d'Asa Candler.
  • 8:39 - 8:41
    Voici Asa Candler dans un bon jour.
  • 8:41 - 8:43
    Asa Candler quand il sourit.
  • 8:43 - 8:45
    Comme Pemberton,
  • 8:45 - 8:48
    ces types vivaient dans le Sud,
    pendant la reconstruction.
  • 8:48 - 8:50
    Ils n'étaient pas riches
  • 8:50 - 8:55
    et ils savaient que la seule façon de
    de diffuser leur boisson le plus possible
  • 8:55 - 8:56
    passait par des partenariats.
  • 8:56 - 9:00
    L'idée brillante d'As Candler
    fut d'embouteiller le Coca.
  • 9:00 - 9:03
    E n1899, il prend la décision
    d'embouteiller le Coca-Cola.
  • 9:03 - 9:07
    Ça allait changer Coca-Cola
    mais pas seulement, le monde aussi,
  • 9:07 - 9:09
    créant un des plus grands
    réseaux de distribution
  • 9:09 - 9:10
    à ce jour dans le monde,
  • 9:10 - 9:14
    s'étirant de l'Alabama au Zimbabwe.
  • 9:14 - 9:16
    Un système incroyable !
  • 9:16 - 9:18
    Mais pour qu'il fonctionne,
  • 9:18 - 9:24
    il fallait que de petits hommes d'affaires
    dans toutes les petites villes du pays
  • 9:24 - 9:28
    et ensuite dans le monde
    mettent un peu d'argent sur la table
  • 9:28 - 9:31
    pour construire des petites lignes
    d'embouteillage
  • 9:31 - 9:34
    dans des sous-sol de petits bâtiments
    partout dans le pays.
  • 9:34 - 9:37
    Des gens peu fortunés, je le répète.
  • 9:37 - 9:39
    Chaque sou comptait.
  • 9:39 - 9:43
    Tous les coûts, les bouteilles,
    les travailleurs, les camions.
  • 9:43 - 9:45
    Ils devaient penser à tout ça.
  • 9:45 - 9:46
    Et l'emballage,
  • 9:46 - 9:49
    pas question de gaspiller sur l'emballage.
  • 9:49 - 9:52
    Ils devaient réutiliser et réutiliser
    pour réduire les coûts.
  • 9:52 - 9:55
    Ils utilisaient donc des bouteilles
    en verre consignées,
  • 9:55 - 9:57
    dès le début du 20e siècle.
  • 9:57 - 10:00
    Pour économiser sur les coûts.
  • 10:00 - 10:03
    La clé : le fonctionnement de ce système
    de retour de bouteilles.
  • 10:03 - 10:06
    Il y avait une consigne
    sur les bouteilles.
  • 10:06 - 10:09
    Une consigne d'un ou deux cents.
  • 10:10 - 10:11
    Et le consommateur,
  • 10:11 - 10:15
    en ramenant sa bouteille au distributeur
  • 10:15 - 10:17
    récupérait un ou deux cents.
  • 10:17 - 10:18
    On vous paie !
  • 10:19 - 10:21
    Quel système incroyable.
  • 10:21 - 10:22
    Ça a marché !
  • 10:22 - 10:24
    J'ai étudié ce système dans les archives.
  • 10:24 - 10:27
    On parle de 80 %
    des embouteilleurs de Coca-Cola
  • 10:27 - 10:31
    qui utilisaient un système
    de consigne en 1929.
  • 10:31 - 10:35
    Les journaux industriels de l'époque
    disent qu'il est lucide et logique,
  • 10:35 - 10:39
    de mettre un prix sur l'emballage,
  • 10:39 - 10:42
    la seule chose à faire
    pour récupérer l'emballage.
  • 10:42 - 10:43
    Souvenez-vous
  • 10:43 - 10:46
    qu'à l'époque, on vendait
    la boisson pour cinq cents.
  • 10:46 - 10:49
    On parle d'une consigne de deux cents
    pour une boisson de cinq cents.
  • 10:49 - 10:52
    Alors, oui, je veux absolument
    qu'on me rende mes deux cents.
  • 10:52 - 10:55
    40 % de consigne, incroyable !
  • 10:55 - 11:01
    Il y a des preuves de bouteilles qui ont
    voyagé 40, 50 fois dans les années 60.
  • 11:01 - 11:05
    Des allers-retours entre l'embouteilleur
    et les consommateurs.
  • 11:05 - 11:10
    Mes amis, un vrai succès,
    ça marchait vraiment bien.
  • 11:11 - 11:13
    Que s'est-il passé alors ?
  • 11:14 - 11:17
    Dans les années 60 et 70,
  • 11:18 - 11:21
    Coca-Cola a commencé à introduire
    des récipients à usage unique,
  • 11:21 - 11:22
    celles d'aujourd'hui.
  • 11:22 - 11:25
    D'abord les canettes en acier,
    ensuite en aluminium,
  • 11:26 - 11:29
    et enfin des bouteilles plastiques
    dans les années 70.
  • 11:29 - 11:31
    En changeant vers le nouveau système,
  • 11:31 - 11:33
    ils ont compris
    que c'était l'ère de la voiture.
  • 11:33 - 11:36
    Les gens voyagent,
    ils veulent que ce soit pratique.
  • 11:36 - 11:40
    Ils veulent pouvoir rendre leur bouteille
    là où ils veulent, non ?
  • 11:40 - 11:43
    Pas besoin d'une consigne
    ou d'un système de retour.
  • 11:43 - 11:45
    Supprimons ces consignes.
  • 11:45 - 11:48
    Vous vous en doutez, on a retrouvé
    des montagnes de déchets partout,
  • 11:48 - 11:51
    dans les parcs nationaux,
    les fleuves, les océans.
  • 11:51 - 11:53
    Les gens ont vu que c'était problématique.
  • 11:53 - 11:57
    Mais Coca-Cola, un des plus grands groupes
    dans le secteur des boissons,
  • 11:57 - 11:59
    a dit de ne pas s'inquiéter
  • 11:59 - 12:02
    car il y a ce nouveau truc
    appelé recyclage
  • 12:02 - 12:04
    qui vient de sortir, dans les années 70.
  • 12:04 - 12:07
    C'est ça qui va récupérer
    tous ces déchets.
  • 12:07 - 12:08
    Fini la consigne.
  • 12:08 - 12:11
    La technologie du recyclage
    peut tout prendre.
  • 12:12 - 12:16
    Un pari audacieux, vraiment gonflé.
  • 12:16 - 12:18
    Mais ils pensaient que ce serait gagnant.
  • 12:19 - 12:24
    En tant qu'historiens,
    avec quarante ans de recul,
  • 12:24 - 12:26
    on peut vérifier si le pari était gagnant.
  • 12:27 - 12:29
    Fin des années 90,
  • 12:29 - 12:32
    le recyclage était en plein
    développement ici,
  • 12:32 - 12:35
    aux États-Unis, jusqu'à aujourd'hui.
  • 12:35 - 12:38
    C'est la réalité de
    ce qui est vraiment arrivé.
  • 12:38 - 12:41
    Non seulement le taux de recyclage
    n'a jamais été astronomique
  • 12:41 - 12:44
    mais quand on a commencé
    à imposer le système de recyclage,
  • 12:44 - 12:45
    ce taux a régressé.
  • 12:45 - 12:49
    Ces dernières années,
    on constate une stagnation,
  • 12:49 - 12:51
    avec un taux avoisinant les 30 %.
  • 12:51 - 12:54
    C'est un système en crise.
  • 12:54 - 12:57
    Vous voyez ce cercle ?
    Ce n'est pas un cercle.
  • 12:58 - 12:59
    Comment résoudre ça ?
  • 13:00 - 13:03
    On connait la réponse, en fait.
  • 13:04 - 13:07
    L'histoire nous a appris que
    si on met un prix sur l'emballage,
  • 13:07 - 13:10
    quand on lui confère une valeur,
    on en réclame le remboursement.
  • 13:10 - 13:13
    Pas besoin de se demander
    si un tel système fonctionnera,
  • 13:13 - 13:15
    il existe déjà.
  • 13:15 - 13:18
    Je pense au Michigan.
  • 13:18 - 13:20
    Le Michigan a fait un truc super.
  • 13:20 - 13:24
    Il a un système de consigne en place.
  • 13:24 - 13:27
    Les citoyens de l'État et du Maine
  • 13:27 - 13:30
    ont rendu leur consigne obligatoire
    par voie de loi
  • 13:30 - 13:34
    qui oblige à mettre un prix
    sur le récipient.
  • 13:34 - 13:36
    Dans ces États,
    si vous retournez vos récipients,
  • 13:36 - 13:37
    on vous rembourse.
  • 13:37 - 13:40
    Et regardez ça, les taux explosent.
  • 13:40 - 13:43
    80, 90 % de taux de recyclage.
  • 13:43 - 13:45
    Au Danemark ou en Allemagne,
  • 13:45 - 13:48
    et dans bien d'autres pays encore,
  • 13:48 - 13:52
    des pays qui ont pris la responsabilité
    de mettre en place ce système,
  • 13:52 - 13:54
    les taux de recyclage explosent.
  • 13:54 - 13:56
    Ça fonctionne.
  • 13:56 - 13:59
    On peut en faire un succès
    dans notre pays aussi.
  • 14:01 - 14:04
    Coca-Cola a annoncé que d'ici 2030,
  • 14:05 - 14:08
    il allait récupérer et recycler
    tous les récipients
  • 14:08 - 14:10
    qu'il diffuse dans l'environnement.
  • 14:10 - 14:12
    Tel est leur nouvel engagement.
  • 14:12 - 14:14
    Ils vont récupérer tous les récipients.
  • 14:14 - 14:17
    Ils affirment que le monde
    sera sans déchet.
  • 14:17 - 14:18
    Je ne peux qu'applaudir.
  • 14:18 - 14:21
    Il y a beaucoup de personnes
    de bonne volonté dans les entreprises
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    qui réfléchissent aux stratégies.
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    Mais le problème est qu'en 2016,
    ce n'est pas si vieux que ça,
  • 14:28 - 14:29
    un document interne a fuité
  • 14:29 - 14:32
    où il est mentionné que Coca-Cola
  • 14:32 - 14:36
    allait combattre les systèmes
    de consigne dans l'Union Européenne.
  • 14:38 - 14:40
    Les gars, pas besoin d'attendre
    que Coca-Cola se réveille.
  • 14:41 - 14:42
    (Rires)
  • 14:43 - 14:48
    Nous, citoyens de notre pays,
    pouvons faire un choix conscient
  • 14:48 - 14:50
    et en finir avec
    cette pratique inadmissible
  • 14:50 - 14:52
    de ne pas consigner les emballages
  • 14:52 - 14:55
    surtout celles en ressources limitées,
    comme le plastique.
  • 14:55 - 14:58
    Si on fait ça,
    si on apprend de notre histoire,
  • 14:59 - 15:01
    alors, nous ferons l'histoire.
  • 15:01 - 15:06
    Ce sera une histoire qui rendra
    nos descendants fiers,
  • 15:06 - 15:08
    dans 450 ans.
  • 15:09 - 15:10
    Merci.
  • 15:10 - 15:12
    (Applaudissements) (Encouragements)
Title:
Requiem pour le recyclage interprété par un historien de l'environnement | Bart Elmore | TEDxOhioStateUniversity
Description:

Il est possible de trouver une solution au problème des déchets en plastique dans l'histoire d'une des plus grandes entreprises au monde : Coca Cola. Bart Elmore étudie le passé pour comprendre comment nous pouvons mener une vie plus durable aujourd'hui sur notre planète.

Né à Atlanta, Bart est assistant en histoire de l'environnement et un membre de l'Institut Durable à l'Université de l'État du Ohio. Il a signé l'ouvrage « Citizen Coke : The Making of Coca-Cola Capitalism » (W.W. Norton, 2015) [Citoyen Coca - la Création du capitalisme coca-cola]. Cet ouvrage présente l'histoire écologique mondiale de la plus célèbre marque de soda. Entre 2016 et 2018, il a travaillé comme « Carnegie Fellow » à la Fondation New America, basée à Washington. Il est actuellement éditeur aux presses universitaires de la Virginie de l'Ouest pour une série de livres portant sur l'histoire du capitalisme et de l'environnement. Il est en train de travailler sur deux nouveaux ouvrages : « Argent des graines ; Le passé et l'avenir alimentaire de Monsanto » (W.W. Norton) et « Le pays où le soleil ne se couche jamais : le sud américain et les changements écologiques mondiaux » (UNC Press).

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus: http: //ted. com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
15:21

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