La problématique des champions
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0:00 - 0:02(Musique)
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0:02 - 0:04Shane Battier :
Je ne me souviens pas d'un moment -
0:04 - 0:06où je ne tenais pas
de ballon dans mes mains. -
0:06 - 0:08Adam Grant : Voici Shane Battier.
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0:08 - 0:10Enfant, c'était un athlète d'exception.
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0:10 - 0:12SB : Ma première passion
était le base-ball. -
0:12 - 0:14Je voulais devenir lanceur
dans les Ligues Majeures, -
0:15 - 0:16Puis une drôle de chose arriva.
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0:16 - 0:19Quand j'étais en 6e, je mesurais 1m82
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0:19 - 0:22en 5e, je mesurais 1m94,
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0:22 - 0:24puis en 4e, je mesurais 2m07,
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0:25 - 0:28c'est là que j'ai changé
et que je me suis mis au basket-ball. -
0:29 - 0:32AG: Shane était Joueur de l'année
au championnat national du lycée, -
0:32 - 0:34et de nouveau à l'université.
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0:34 - 0:36Il était tellement bon
que la NBA l'a recruté. -
0:37 - 0:38Mais quand il a vu les pros,
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0:38 - 0:41il s'est rendu compte
du nouveau niveau de difficulté. -
0:41 - 0:44Tout le monde autour de lui
était plus doué. -
0:44 - 0:48Il n'avait pas la capacité physique
brute pour être une star. -
0:48 - 0:51Les entraîneurs et les joueurs
le mettaient à l'écart. -
0:51 - 0:54SB: Les gens voyaient mes limites
et disaient : « Battier n'est pas sportif, -
0:54 - 0:57il ne joue pas en équipe
et ne sait pas dribbler. » -
0:58 - 1:00AG : Nous sommes tous passés par là.
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1:00 - 1:02où nos coéquipiers ont
plus de talent que nous. -
1:03 - 1:05Mais Shane a trouvé une façon
de surmonter cela. -
1:05 - 1:09Il est devenu un contributeur clé
pour deux équipes du championnat de la NBA -
1:09 - 1:11et je veux savoir comment ça se passe.
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1:11 - 1:14Comment améliorer son équipe
sans être la plus grande star ? -
1:15 - 1:21(Musique)
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1:21 - 1:25Je suis Adam Grant et vous écoutez
WorkLife, mon podcast avec TED. -
1:26 - 1:28Je suis un psychologue organisationnel.
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1:28 - 1:30J'étudie le monde du travail
pour le rendre plus agréable -
1:30 - 1:34et dans cette émission,
je vais vous faire découvrir -
1:34 - 1:37quelque chose que j'aimerais
que chacun sache sur le travail. -
1:38 - 1:41Merci à JPMorgan Chase
qui sponsorise cet épisode. -
1:42 - 1:44Aujourd'hui, l'humilité,
-
1:44 - 1:46l'ingrédient secret des grandes équipes.
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1:47 - 1:49Quand il faut créer une équipe,
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1:49 - 1:51la plupart cherchent le talent.
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1:51 - 1:53J'entends ça dans tous les secteurs.
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1:53 - 1:55« Nous ne voulons que
les meilleurs joueurs. » -
1:56 - 1:59Mais qu'arrive-t-il quand on a
toute une équipe de stars ? -
2:03 - 2:04La réponse est assez claire :
-
2:04 - 2:08peu importe où vous travailliez,
avoir une équipe de stars -
2:08 - 2:09peut mener à la catastrophe.
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2:10 - 2:13En fait, dans une équipe
de dix personnes, -
2:13 - 2:15mieux vaut avoir six stars que huit.
-
2:15 - 2:17Ça se voit à Wall Street.
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2:17 - 2:21Une équipe de bons analystes fait
des recommandations financières -
2:21 - 2:24moins bonnes que celle qui mélange
les analystes bons et moyens. -
2:24 - 2:26C'est pareil avec le football.
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2:26 - 2:28Les équipes avec trop de bons joueurs
-
2:28 - 2:31sont moins enclines à être qualifiées
pour la Coupe du Monde. -
2:31 - 2:34Dans une étude de la NBA,
sur une décennie, -
2:34 - 2:36les équipes avec 3 joueurs stars
-
2:36 - 2:38gagnaient plus souvent
que celles avec 4 ou 5 stars. -
2:39 - 2:42Les équipes-stars jouaient plutôt solo,
manquaient plus de tirs -
2:42 - 2:44et attrapaient moins de rebonds.
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2:44 - 2:46Il y avait trop peu de coordination.
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2:46 - 2:48Ils voulaient tous être les mâles alphas.
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2:49 - 2:52Michael Lewis : Je crois que ce qu'il
se passe, c'est que la définition de star -
2:53 - 2:55est essentiellement basée
sur les statistiques utilisées -
2:55 - 2:57pour mesurer la performance
sur le terrain -
2:57 - 3:01donc une star passe la plupart de
son temps à maximiser ces statistiques. -
3:01 - 3:03AG : Voici Michael Lewis.
-
3:03 - 3:05Vous connaissez peut-être ses livres,
-
3:05 - 3:07comme « Moneyball » ou « The Blind Side ».
-
3:07 - 3:11Il a beaucoup écrit au sujet de
notre vision erronée du talent. -
3:11 - 3:15ML : On accorde parfois trop d'importance
à certaines choses que les stars font. -
3:15 - 3:19Prenez un tireur, quelqu'un
qui marque beaucoup de points, -
3:19 - 3:22il reçoit le titre de star
parce qu'il marque ces points, -
3:22 - 3:24mais il les marque peut-être d'une façon
-
3:24 - 3:27qui nuit à l'équipe,
avec plein de tirs ratés, -
3:27 - 3:30et de faibles statistiques de réussite.
-
3:30 - 3:33À chaque séance sur le terrain,
une seule personne peut marquer. -
3:33 - 3:36Si une star est une machine à buts,
-
3:36 - 3:40c'est inefficace d'en avoir
cinq sur le terrain -
3:40 - 3:43qui ne pensent qu'à ça,
alors qu'il y a autre chose à faire. -
3:44 - 3:46AG : C'était le problème
des Heat de Miami. -
3:46 - 3:51En 2010, ils ont voulu créer une équipe
de rêve en prenant deux joueurs stars -
3:51 - 3:53LeBron James et Chris Bosh.
-
3:53 - 3:56Mais ils avaient déjà une star :
Dwayne Wade. -
3:56 - 3:58Leur première conférence
de presse était folle -
3:58 - 4:01avec des feux d'artifice et
des milliers de gens. -
4:01 - 4:04LeBron prévoyait de gagner des
championnats des années durant. -
4:04 - 4:06LeBron James :
Ce sera facile. Je veux dire... -
4:06 - 4:09Annonceur : Et nous savons que
vous êtes venus tous les trois -
4:09 - 4:10pour gagner les championnats.
-
4:10 - 4:12LeBron, dites-nous en plus.
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4:12 - 4:15LJ : Pas deux, pas trois, pas quatre,
-
4:15 - 4:19pas cinq, pas six, pas sept.
-
4:19 - 4:21AG : Mais les parties serrées furent rudes
-
4:21 - 4:23durant les saisons normales.
-
4:23 - 4:27Ils avaient trois joueurs habitués
à tenter le panier gagnant. -
4:27 - 4:29ML : Les joueurs de basket
font d'autres choses -
4:29 - 4:32qui sont très utiles, mais qui
ne suscitent pas autant d'attention, -
4:32 - 4:36et qu'un joueur star n'estime pas
digne de sa performance, -
4:36 - 4:39qui doivent être accomplies
par les autres. -
4:40 - 4:42AG : Beaucoup de stars,
c'est beaucoup d'egos -
4:42 - 4:45et c'est synonyme de querelles.
-
4:45 - 4:48L'humilité vous permettra
de surmonter ce problème. -
4:48 - 4:51Et l'humilité, c'est avoir
conscience de ses qualités -
4:52 - 4:53comme de ses défauts.
-
4:53 - 4:56Des études montrent que
l'humilité dans une équipe -
4:56 - 4:58permet aux joueurs de mieux
utiliser leurs atouts. -
4:58 - 5:00Au lieu de voler la vedette,
-
5:00 - 5:02ils participent pour aider
l'équipe à gagner. -
5:02 - 5:05On surestime les stars
et on sous-estime les joueurs clés. -
5:06 - 5:08Les joueurs clés,
non considérés comme stars, -
5:08 - 5:12peuvent parfois être extrêmement utiles,
-
5:12 - 5:14mais ne captent pas l'attention
comme le font les stars. -
5:14 - 5:16AG : Chez les Heat de Miami,
-
5:16 - 5:19après l'échec des trois stars
au championnat de première année, -
5:19 - 5:21ils n'ont pas ajouté une autre star.
-
5:21 - 5:22Ils ont choisi Shane Battier.
-
5:23 - 5:27Michael a écrit un long article sur Shane
dans le « New York Times Magazine », -
5:27 - 5:29il l'a surnommé
« Shane la star sans statistiques » -
5:29 - 5:33parce que Shane ne marquait pas beaucoup
et n'attrapait pas trop de rebonds, -
5:33 - 5:35mais sur le terrain,
-
5:35 - 5:38chacune de ses équipes avait
plus de chances de gagner. -
5:38 - 5:41ML : En gros, Shane avait un double effet.
-
5:41 - 5:45Sur ses coéquipiers : il rendait
tout le monde plus efficace. -
5:45 - 5:47Quand il était sur le terrain,
-
5:47 - 5:50les tirs de l'équipe avaient
tendance à être meilleurs -
5:50 - 5:52que quand il n'y était pas.
-
5:52 - 5:54Et sur le plan défensif,
-
5:54 - 5:58il rendait l'autre équipe
légèrement moins efficace. -
5:58 - 6:00SB : Je voulais que
mes entraîneurs s'inquiètent -
6:00 - 6:03chaque seconde où
je n'étais pas sur le terrain, -
6:03 - 6:07qu'ils pensent : « Comment allons-nous
gagner ce match avec Shane sur le banc ? » -
6:07 - 6:10et « Je dois le faire
jouer plus souvent. » -
6:11 - 6:14Et ces choses sont possibles
quand on fait tout ce que -
6:14 - 6:16les autres ne veulent pas faire.
-
6:16 - 6:20Pour moi, c'étaient les moments excitants
du jeu : plonger sur un ballon perdu, -
6:20 - 6:23prendre des passages en force,
revenir en défense, -
6:23 - 6:27être le plus enthousiaste,
être le plus ouvert, -
6:27 - 6:29être un bon coéquipier.
-
6:29 - 6:33Les choses qui demandent le plus
de conscience et d'énergie. -
6:33 - 6:35J'essaie d'être la crème de la crème
-
6:35 - 6:38parce que je n'étais pas le plus
athlétique ou le meilleur -
6:38 - 6:40mais je pouvais contrôler ça
-
6:40 - 6:42pour rester sur le terrain.
-
6:42 - 6:45AG : Shane comblait
les lacunes de l'équipe -
6:45 - 6:46puis les rôles ont changé.
-
6:47 - 6:49LeBron était clairement
le leader sur le terrain. -
6:49 - 6:52Wade et Bosh ont pris des rôles de soutien
-
6:52 - 6:54et les victoires se sont succédé.
-
6:55 - 6:57Shane ne devait pas être
le meilleur de son équipe, -
6:57 - 7:00ou même le troisième meilleur,
pour être important. -
7:00 - 7:04ML : Il n'était pas assez athlétique
pour arrêter Kobe Bryant -
7:04 - 7:06dans son lancer.
-
7:06 - 7:08En tant que défenseur,
il ne pouvait l'arrêter. -
7:08 - 7:12Mais il était assez malin sur le terrain
-
7:12 - 7:15pour forcer Kobe Bryant à aller
à des endroits du terrain -
7:15 - 7:17où il était moins efficace comme lanceur.
-
7:17 - 7:20Du coup, Kobe Bryant marquait peut-être,
mais il devait tenter plus de tirs -
7:20 - 7:21pour marquer ses buts.
-
7:21 - 7:25Il faisait donc toutes ces choses,
subtiles, mais très utiles, -
7:25 - 7:28qu'aucune star ne se donnait
la peine de faire -
7:28 - 7:31et rien de tout ça n'a été
considéré conventionnellement. -
7:31 - 7:38SB : Il faut comprendre le rôle de chacun
-
7:38 - 7:40et les équipes gagnantes au basket
-
7:40 - 7:43sont celles où chacun remplit
un rôle bien précis -
7:44 - 7:45au maximum de ses capacités.
-
7:45 - 7:50Donc mon rôle n'est pas d'être
le meilleur ailier de la ligue. -
7:50 - 7:54Mon rôle en tant qu'ailier
est d'être le meilleur ailier -
7:54 - 7:56pour cette équipe.
-
7:57 - 7:59AG : Humilité ne signifie pas
faible estime de soi. -
8:00 - 8:03Une des racines latines de ce mot
signifie « de la terre ». -
8:03 - 8:04C'est être enraciné.
-
8:04 - 8:08Donc l'humilité, ce n'est pas juste
de faire le sale boulot. -
8:08 - 8:11C'est de réaliser qu'il faut tout faire
pour les besoins de l'équipe. -
8:12 - 8:14Pensez à quelqu'un dont
vous admirez l'humilité. -
8:14 - 8:18Un coéquipier, un leader, un modèle.
Comment le montre-t-il ? -
8:19 - 8:22Les recherches démontrent que l'humilité
se traduit par trois actions clés -
8:22 - 8:25que l'on retrouve toutes chez Shane.
-
8:25 - 8:29Un : reconnaître vos défauts
et vos limites. -
8:29 - 8:34ML : Si Shane ne reconnaissait pas
et ne s'adaptait pas à ses faiblesses, -
8:34 - 8:37il n'aurait pas eu une carrière
très longue dans la NBA. -
8:37 - 8:39Et il y a tout plein de joueurs
-
8:39 - 8:41qui disparaissent car
ils n'y arrivent pas. -
8:41 - 8:45C'est certainement
une qualité difficile à acquérir ; -
8:45 - 8:48identifier ses propres faiblesses
sans se contenter de les identifier, -
8:49 - 8:52mais en agissant différemment
en fonction de ce que l'on a identifié. -
8:52 - 8:55AG : Deux : reconnaître
les forces des autres, -
8:55 - 8:56saluer leurs efforts
-
8:56 - 8:59et souligner le succès de l'équipe
au lieu des exploits personnels. -
8:59 - 9:03SB : Personne ne m'a jamais dit :
« Shane, combien de points -
9:03 - 9:05as-tu marqués dans ta carrière ? »
-
9:05 - 9:09ou « Shane, combien de tirs
as-tu bloqués dans ta carrière ? » -
9:09 - 9:11La question qui revient souvent,
-
9:11 - 9:13ou plutôt deux questions :
-
9:13 - 9:15« Où conserves-tu tes bagues
de championnat ? » -
9:15 - 9:19et « Comment choisis-tu
celles que tu vas porter ? » -
9:20 - 9:24N'est-ce pas fantastique qu'on me pose
ce genre de questions tout le temps ? -
9:24 - 9:27Quand vous gagnez,
personne ne vous demande votre titre, -
9:27 - 9:32on se fiche du rôle que vous avez joué.
-
9:32 - 9:34Le tout, c'est de faire
partie de l'équipe. -
9:35 - 9:39AG : Trois : l'ouverture d'esprit
pour apprendre des autres. -
9:39 - 9:41L'envie d'apprendre de Shane
a déteint sur son équipe. -
9:42 - 9:44SB : Une fois, on affrontait Kevin Durant
-
9:44 - 9:47et j'ai dit : « LeBron, rends-moi service,
-
9:47 - 9:51quand Kevin Durant va l'attraper
sur le pivot gauche, -
9:51 - 9:54oblige-le à lancer par-dessus
son épaule gauche. » -
9:54 - 9:56LeBron répond : « OK, je le ferai. »
-
9:56 - 9:59LeBron a fait lancer Kevin Durant
par-dessus son épaule gauche -
9:59 - 10:00et il a manqué ses trois lancers.
-
10:01 - 10:04Après la partie, que nous avons gagnée,
-
10:04 - 10:07LeBron me dit :
« Shane, tu avais raison, -
10:07 - 10:09le faire lancer par-dessus
l'épaule gauche. » -
10:09 - 10:11Je n'ai pas osé lui dire
que ce n'était que trois lancers, -
10:11 - 10:14mais c'était le meilleur jeu statistique.
-
10:14 - 10:17Après ça, parfois, il disait : « Batman,
-
10:17 - 10:19tu sais quoi de ce gars ? »
-
10:19 - 10:21LeBron James sait déjà beaucoup de choses,
-
10:21 - 10:23il est le meilleur joueur du monde.
-
10:23 - 10:27Mais j'aime à penser qu'il s'est un peu
amélioré avec mes calculs mystérieux. -
10:28 - 10:31AG : C'est comme ça que
Shane améliorait ses équipes. -
10:31 - 10:34Il rendait les joueurs meilleurs
autour de lui, -
10:34 - 10:37pas juste comme joueurs,
mais aussi comme coéquipiers. -
10:38 - 10:40Je pense que ce qu'il se passe
dans ces cas-là -
10:41 - 10:42est lié à une émotion.
-
10:42 - 10:44Ça s'appelle l'élévation morale.
-
10:44 - 10:46Vous ne connaissez peut-être pas,
-
10:46 - 10:48mais ça suscite de l'intérêt
en sciences sociales. -
10:48 - 10:51Sara Algoe : L'élévation morale
est le sentiment -
10:51 - 10:54que vous sentez lorsque vous constatez
la bonté morale de quelqu'un d'autre. -
10:57 - 10:58AG : Voici Sara Algoe,
-
10:58 - 11:01l'une des premières psychologues
à étudier l'élévation morale. -
11:01 - 11:05SA : L'élévation arrive généralement
quand vous ne vous y attendez pas, -
11:05 - 11:08dans ces genres de moments inattendus.
-
11:08 - 11:12Si on prend du recul,
des exemples typiques seraient -
11:12 - 11:15ceux auxquels les gens pensent
en termes de héros : -
11:15 - 11:18cette personne qui sauve quelqu'un
d'un immeuble en flammes. -
11:18 - 11:21Mais ce sont aussi des choses
de tous les jours que les gens font. -
11:21 - 11:24AG : C'est le collègue qui reste tard
pour aider l'équipe, -
11:24 - 11:27le patron qui se déplace pour réparer
la photocopieuse en panne, -
11:28 - 11:30la cliente qui vous ajoute
à son réseau -
11:30 - 11:32pour vous aider à trouver
un nouvel emploi. -
11:32 - 11:36SA : Chez beaucoup de gens,
ça peut déclencher la pensée -
11:36 - 11:39« Ça, c'est vraiment génial. »
-
11:39 - 11:41Même si c'est un tout petit geste,
-
11:42 - 11:44ça peut quand même être très émouvant.
-
11:44 - 11:48Beaucoup de gens disent ressentir
une chaleur dans leur poitrine. -
11:48 - 11:51Et ce que nous voyons dans nos données,
-
11:51 - 11:54c'est que les gens qui ressentent
l'élévation morale -
11:54 - 11:59en assistant aux gestes nobles des autres,
finissent par vouloir être vertueux. -
12:00 - 12:04AG : C'est prouvé que, dans les équipes,
l'humilité peut être contagieuse. -
12:04 - 12:06Sigal Barsade : La contagion
émotionnelle se définit -
12:06 - 12:11par ce moment où nous sommes littéralement
contaminés par l'émotion des autres. -
12:11 - 12:13AG : Voici ma collègue Sigal Barsade.
-
12:13 - 12:16C'est une experte de la contagion
et de la culture. -
12:16 - 12:21SB : La contagion émotionnelle
a commencé à m'intéresser -
12:21 - 12:25il y a plusieurs années, alors que
je travaillais avec une collègue, -
12:25 - 12:28appelons-la Meg,
-
12:28 - 12:32on n'interagissait même pas,
on travaillait juste dans le même endroit. -
12:32 - 12:35Je la savais négative,
mais je n'y pensais pas trop. -
12:35 - 12:37Puis elle est partie en vacances
pour une semaine. -
12:38 - 12:39Et ça a été fantastique.
-
12:39 - 12:42Comme si, soudainement,
l'équipe, moi, tout le monde, -
12:42 - 12:46avec une meilleure posture,
on était plus détendus et joyeux. -
12:47 - 12:49Puis elle est revenue
-
12:49 - 12:51et tout est redevenu comme avant
-
12:51 - 12:53et j'ai pensé : « Mon Dieu,
-
12:53 - 12:57c'est étonnant à quel point cette
personne, avec qui je n'interagis pas, -
12:57 - 13:00peut avoir une telle influence
non seulement sur mon humeur, -
13:00 - 13:02mais aussi sur celle de tout le monde. »
-
13:02 - 13:04AG : Tout type d'émotion
peut être contagieux. -
13:04 - 13:08Ça peut affecter la culture de l'équipe
et aussi sa performance. -
13:08 - 13:10SB : La contagion est positive
et négative, -
13:10 - 13:15son fonctionnement commence
avec le mimétisme comportemental, -
13:15 - 13:17ça veut dire qu'on imite, littéralement,
-
13:17 - 13:21l'expression non verbale et faciale
des gens autour de nous. -
13:21 - 13:24C'est en lien avec l'attention,
avec les gens que l'on observe. -
13:24 - 13:27AG : Et celui qu'on observe
dans une équipe, c'est le leader. -
13:30 - 13:32Il ne s'agit pas que d'attitude positive.
-
13:32 - 13:35Les émotions négatives
ont aussi leur place. -
13:35 - 13:38Selon une étude, les discours furieux
d'entraîneurs de basket -
13:38 - 13:41motiveraient les équipes à gagner.
-
13:41 - 13:42Mais il y a un hic.
-
13:42 - 13:45Cela n'aidait que si le coach
n'était pas trop furieux -
13:45 - 13:47et n'était pas quelqu'un d'irritable.
-
13:47 - 13:49Si vous êtes constamment en colère,
-
13:49 - 13:51l'équipe perd son estime pour vous
-
13:51 - 13:53et vous ignore.
-
13:53 - 13:56SB : La contagion émotionnelle
a quelque chose d'insidieux : -
13:56 - 14:00c'est le fait que,
dans la plupart de nos études, -
14:00 - 14:03nous avons découvert que les gens
n'en sont pas conscients. -
14:04 - 14:06AG : Les grands leaders, eux,
en sont conscients -
14:06 - 14:09et un coach que j'admire
a une méthode puissante -
14:09 - 14:11de répandre l'humilité dans une équipe.
-
14:11 - 14:13Nous en parlerons après la pause.
-
14:16 - 14:19Voici une annonce un peu différente.
-
14:19 - 14:23J'ai joué un rôle personnel quant à la
sélection des sponsors du podcast, -
14:23 - 14:26car ils ont tous une culture propre
bien intéressante. -
14:26 - 14:29Aujourd'hui, nous allons dans
les bureaux de JPMorgan Chase -
14:29 - 14:31pour voir une chose qui
a piqué ma curiosité. -
14:33 - 14:35(Musique)
-
14:35 - 14:37Je ne supporte pas les réunions.
-
14:37 - 14:39Elles sont souvent une perte
de temps énorme. -
14:39 - 14:41Gordon Smith a vite compris cela.
-
14:41 - 14:44Gordon Smith : C'est dur de
se motiver à aller à une réunion. -
14:44 - 14:47AG : Tôt dans sa carrière, il allait
à ces réunions barbantes et... -
14:47 - 14:50GS : J'essayais de trouver
un sens à ce bazar. -
14:50 - 14:52AG : Puis il commençait à rêver.
-
14:52 - 14:55GS : Mon sujet de flânerie préféré était
la partie de squash plus tard, -
14:55 - 14:57ce qui, bien sûr, n'était pas
très productif. -
14:57 - 15:00AG : Maintenant, il travaille
chez JPMorgan Chase. -
15:00 - 15:03GS : Je suis coprésident
et directeur des opérations -
15:03 - 15:04chez JPMorgan Chase.
-
15:04 - 15:06AG : Mais Gordon a aussi
un titre non-officiel. -
15:06 - 15:08On vous appelle le héros des réunions.
-
15:09 - 15:11GS : Je ne savais pas.
-
15:11 - 15:13AG : On l'a entendu quelques fois.
-
15:13 - 15:17Gordon a révolutionné
les réunions chez JPMorgan Chase. -
15:17 - 15:21GS : Tout le monde va à des réunions
et s'en moque, -
15:21 - 15:23donc pourquoi ne pas changer ça ?
-
15:23 - 15:27Une réunion est un lieu de travail
où les décisions ont des conséquences. -
15:27 - 15:29AG : Donc ça sert vraiment à
quelque chose, les réunions ? -
15:29 - 15:32GS : J'espère que oui,
sinon n'en faites pas. -
15:32 - 15:35AG : La solution la plus simple est
de réduire le temps de réunion. -
15:35 - 15:38GS : Je veille à faire
des réunions de 15 minutes. -
15:38 - 15:40La plupart des gens font
des réunions d'une heure, -
15:40 - 15:42mais ils n'ont pas besoin d'une heure,
-
15:42 - 15:47on peut faire beaucoup plus de choses
sur un temps de réunion plus court. -
15:47 - 15:50AG : Vous ne voulez pas
animer mes réunions ? -
15:50 - 15:53GS : J'essaie juste de sauver
les gens qui subissent -
15:53 - 15:54ce que j'ai pu subir moi-même.
-
15:54 - 15:56On n'est pas obligés d'endurer ça.
-
15:57 - 15:58AG : Règle numéro un.
-
15:58 - 16:00Avant même de prévoir une réunion,
-
16:00 - 16:02demandez-vous...
-
16:02 - 16:04GS : Est-il nécessaire d'avoir
cette réunion ? -
16:04 - 16:07AG : Prévoir des réunions par habitude,
c'est du passé. -
16:07 - 16:09Règle numéro deux.
-
16:09 - 16:11GS : Il faut être ponctuel.
-
16:11 - 16:12AG : C'est valable pour tout le monde.
-
16:12 - 16:14Car si le patron est en retard...
-
16:14 - 16:17GS : Ça a un impact
sur toute l'entreprise. -
16:17 - 16:20Des centaines, des milliers
d'heures sont perdues -
16:20 - 16:23car les gens attendent que
quelque chose commence. -
16:24 - 16:27AG : Règle numéro trois,
une liste courte d'invités. -
16:27 - 16:29GS : Les bonnes personnes sont-elles là ?
-
16:29 - 16:31Y a-t-il 20, 30, 40 personnes ?
-
16:31 - 16:33C'est une conférence, pas une réunion.
-
16:34 - 16:36AG : Pour finir, s'il y a
des documents à lire, -
16:36 - 16:38chacun doit les lire au préalable.
-
16:38 - 16:41GS : Et quand la réunion commence,
tout le monde a lu les documents, -
16:41 - 16:43ils peuvent poser leurs questions,
-
16:43 - 16:46d'un point de vue discipliné et réfléchi.
-
16:46 - 16:50AG : Les techniques de Gordon
se propagent chez JPMorgan Chase. -
16:50 - 16:53GS : Je pense que les gens veulent
gagner plus de temps, -
16:53 - 16:56pour faire du travail de qualité,
-
16:56 - 16:58donc ça fonctionne plutôt bien.
-
16:58 - 17:00AG : Et juste au cas où,
-
17:00 - 17:03Gordon a une technique ultime cachée.
-
17:03 - 17:06S'il entend dire que vos réunions
sont inefficaces, -
17:06 - 17:08il pointera le bout de son nez
sans prévenir. -
17:08 - 17:10GS : Je leur dis que je viens
pour écouter. -
17:10 - 17:12AG : Mais pas plus de 15 minutes.
-
17:14 - 17:17JPMorgan Chase cherche des personnes
diplômées de tous horizons -
17:17 - 17:20afin de créer une nouvelle vague
de produits et de solutions. -
17:21 - 17:24Ils aident des milliers de personnes
et d'entreprises -
17:24 - 17:26à atteindre leurs buts
financiers chaque jour, -
17:26 - 17:28et vous pouvez faire partie
de leur équipe. -
17:28 - 17:31Si vous êtes passionnés, curieux
et prêts à changer les choses, -
17:31 - 17:36allez voir les offres d'emploi
sur JPMorganChase.com/careers. -
17:41 - 17:45Un chef d'équipe humble propagera
mieux l'humilité en équipe. -
17:46 - 17:49Le chef aide beaucoup
à former des cultures -
17:49 - 17:51et l'un d'entre eux que j'observe
depuis un moment -
17:51 - 17:52sait tout de l'humilité.
-
17:52 - 17:54Brad Stevens : J'étais gamin en Indiana,
-
17:54 - 17:58puis je suis devenu un mari
et un père de 40 ans -
17:58 - 18:01et je coache en plus de ça.
-
18:01 - 18:02AG : Voici Brad Stevens.
-
18:02 - 18:05Je l'ai découvert en 2010 à la télé
pendant March Madness, -
18:06 - 18:08la folle compétition de basket à la fac.
-
18:08 - 18:11Il entraînait Butler University,
une petite école en Indiana -
18:11 - 18:13au budget de recrutement assez restreint.
-
18:13 - 18:17Toutefois, ils ont réussi à aller
jusqu'au Championnat NCAA. -
18:17 - 18:20Présentateur : Arrière du panier,
rebond, Hayward ! -
18:20 - 18:25Et Butler gagne ! Butler est qualifié
pour le match du championnat national ! -
18:25 - 18:29AG : Je n'y croyais pas.
Et ils l'ont refait à la saison suivante. -
18:29 - 18:32C'est la plus petite école qualifiée
pour les finales deux fois d'affilée. -
18:32 - 18:35Brad établit des records à la NCAA.
-
18:35 - 18:37C'est le plus jeune coach
ayant fait deux Final Four, -
18:37 - 18:41il a gagné plus de matchs durant
ses 4 premières années que n'importe qui. -
18:41 - 18:44Puis à seulement 36 ans,
-
18:44 - 18:47il est devenu l'entraîneur-chef
des Celtics de Boston. -
18:47 - 18:52Et Brad dit que l'humilité a joué un rôle
très important dans le succès de l'équipe. -
18:52 - 18:54BS : C'est facile de se laisser emporter
-
18:54 - 18:56et de croire, quand on a 14 ou 15 ans,
-
18:56 - 18:58qu'on est presque la
huitième merveille du monde. -
18:58 - 19:01Mais l'adversité peut handicaper,
et l'humilité... -
19:01 - 19:04Si tu n'en as pas, le succès
peut aussi t'handicaper à sa façon. -
19:05 - 19:08AG : Le programme Butler a mis l'accent
sur l'humilité depuis longtemps. -
19:08 - 19:10C'est le cœur même de leur éthique.
-
19:11 - 19:12Ils appellent ça la méthode Butler.
-
19:12 - 19:14(Musique)
-
19:14 - 19:20BS : C'est un engagement envers
quelque chose de plus grand que toi. -
19:20 - 19:22AG : La méthode Butler
date des années 1920. -
19:22 - 19:25Des principes que
les entraîneurs et joueurs -
19:25 - 19:27doivent appliquer chaque jour :
-
19:27 - 19:30humilité, passion, unité,
-
19:30 - 19:32dévouement et gratitude.
-
19:33 - 19:37Le but est de s'assurer que les joueurs
ne sacrifient pas leurs équipes -
19:37 - 19:38dans le but de devenir une star.
-
19:38 - 19:41BS : Quand tu es motivé par
des choses plus grandes que toi, -
19:41 - 19:43il y a de meilleures chances de réussite.
-
19:43 - 19:47C'est difficile à décrire,
mais tu peux le ressentir pleinement. -
19:50 - 19:53AG : J'ai été voir la méthode Butler
en direct, à Indianapolis. -
19:54 - 19:57C'est un Jeudi, début du mois d'octobre,
la première semaine de la saison. -
19:57 - 20:00Il est 6h, je suis
à l'entraînement de l'équipe. -
20:00 - 20:03Les joueurs portent des t-shirts disant
« L'équipe avant soi-même ». -
20:03 - 20:06La méthode Butler est
consignée clairement. -
20:06 - 20:08L'équipe se rassemble,
-
20:08 - 20:09et le nouveau coach,
-
20:09 - 20:11ancien joueur de Butler, LaVall Jordan,
-
20:11 - 20:12unit l'équipe avec un chant.
-
20:12 - 20:14LaVall Jordan : Allez, on y va.
-
20:14 - 20:161, 2, 3, pour toujours,
on se bat ensemble, -
20:16 - 20:18on sera des champions.
-
20:18 - 20:22AG : Avant de devenir coach,
LaVall jouait pour Butler, -
20:22 - 20:25mais il a appris l'humilité bien avant ça.
-
20:25 - 20:28LJ : Mon grand-père me disait toujours
-
20:28 - 20:30le monde ne tourne pas
autour de LaVall Jordan. -
20:31 - 20:34Mon père disait que je n'étais
pas encore assez bon. -
20:34 - 20:37Mon arrière-grand-mère Totsy disait :
« Tu n'es pas mieux que les autres, -
20:37 - 20:40mais tu es aussi bon que les autres. »
-
20:40 - 20:43AG : LaVall et Brad Stevens étaient
coachs assistants chez Butler. -
20:44 - 20:46Tous deux disent que
le recrutement prélude -
20:46 - 20:48à la culture de l'humilité.
-
20:48 - 20:52Ce n'est pas que le talent ne compte pas,
mais plutôt qu'il ne suffit pas. -
20:53 - 20:56Je me demande jusqu'où ils iront
pour repousser les egos surdimensionnés. -
20:57 - 21:01BS : L'idée de base, que je trouve folle,
-
21:01 - 21:02c'est que vous pensez tous
-
21:03 - 21:06que la personnalité et la culture
peuvent remplacer le talent. -
21:06 - 21:07LJ : Ouais.
-
21:07 - 21:08AG : Est-ce bien juste ?
-
21:08 - 21:11LJ : Tu te dois d'avoir
assez de talent, non ? -
21:11 - 21:12AG : Je n'y arriverais pas.
-
21:12 - 21:14Ouais, ouais.
-
21:14 - 21:16Il y a plein de types bien
qui ne savent pas jouer. -
21:16 - 21:18Je ne sais pas si c'est...
-
21:18 - 21:20AG : Hey, vous ne m'avez
même pas vu sur le terrain. -
21:20 - 21:23LJ : Je n'ai pas dit
que tu ne savais pas jouer, -
21:23 - 21:26mais tu dois être doué et
tu dois avoir cette culture aussi. -
21:27 - 21:33Et le truc, c'est de ne pas sacrifier
ta culture pour ton talent. -
21:33 - 21:35AG : D'accord, alors une question.
-
21:35 - 21:40Si vous repériez le nouveau LeBron James,
mais qu'il n'était pas du genre Butler, -
21:40 - 21:41vous feriez quoi ?
-
21:41 - 21:46LJ : Je trouverais un gars aussi doué
que possible, qui est du genre Butler. -
21:46 - 21:47AG : Vraiment ?
-
21:47 - 21:51LJ : On rassemblerait un
maximum d'informations, -
21:51 - 21:55si tu entends des choses,
tu fais tes propres recherches, -
21:55 - 21:58et s'il y a des signes avant-coureurs,
tu passes à l'action. -
21:58 - 22:01AG : Et donc, comment
Butler analyse les personnalités ? -
22:01 - 22:03Bon, personne ne veut
révéler leurs secrets, -
22:04 - 22:05mais en regardant l'entraînement,
-
22:05 - 22:08j'ai entendu une de leurs questions
de recrutement préférées. -
22:08 - 22:11Les scouts Butler aiment
demander aux joueurs de lycée -
22:11 - 22:14s'ils préfèrent que leur équipe gagne
-
22:14 - 22:15mais en ayant marqué eux-mêmes 5 points,
-
22:16 - 22:19ou que leur équipe perde, mais
en ayant marqué eux-mêmes 20 points. -
22:20 - 22:22Quand j'ai rencontré
les joueurs de Butler, -
22:22 - 22:25leur réponse à la question
était assez claire. -
22:25 - 22:26Kelan Martin : Kelan Martin,
-
22:26 - 22:28troisième année de l'équipe
masculine de Butler. -
22:29 - 22:32AG : Kelan est une star,
avec la NBA en vue. -
22:32 - 22:36KM : Je place toujours l'équipe avant moi,
car sans eux, je ne suis rien. -
22:36 - 22:38Jerald Butler : C'est un
très bon coéquipier. -
22:38 - 22:41AG : Voici Jerald Butler,
première année. -
22:41 - 22:46JB : J'essaie juste de trouver mon rôle,
j'apprends de Kelan et des autres aînés. -
22:46 - 22:48J'espère pouvoir faire quelque chose
de bien pour nous aider -
22:49 - 22:50à gagner le championnat national.
-
22:50 - 22:52AG : La culture de l'humilité,
-
22:52 - 22:55ce n'est pas seulement réunir
des joueurs humbles. -
22:55 - 22:59Il faut en faire le cœur même des
entraînements, rôles et routines. -
22:59 - 23:02Quand Brad Stevens est devenu
entraîneur-chef, -
23:02 - 23:06il a vu l'opportunité de bâtir
l'humilité au cœur de l'équipe. -
23:06 - 23:09Ça a commencé quand cinq élèves
de dernière année sont venus le voir. -
23:09 - 23:11BS : Ma mission la plus intimidante,
-
23:11 - 23:13c'était de choisir un capitaine.
-
23:13 - 23:16Chacun de ces cinq gars sont
des personnes agréables -
23:16 - 23:18et ce qui m'a fait réfléchir
-
23:18 - 23:23sur la notion de capitaine et pourquoi
on divise les gens dans une équipe, -
23:23 - 23:24ce que je ne fais plus
-
23:24 - 23:28car je pense que chacun devrait
prendre ses responsabilités. -
23:28 - 23:30Mais la première année, je les ai réunis
-
23:30 - 23:33et j'ai dit : « On a 12 gars dans l'équipe
-
23:33 - 23:34mais vous cinq êtes capitaines. »
-
23:34 - 23:3740% de l'équipe était des capitaines.
-
23:37 - 23:41Ce que je ne voulais pas faire, c'était
de en mettre un en situation de faiblesse. -
23:41 - 23:44AG : L'année suivante, Brad n'a
même pas nommé de capitaine. -
23:44 - 23:47Il a dit aux joueurs
qu'ils étaient tous capitaines. -
23:47 - 23:48Et c'est resté la tradition.
-
23:48 - 23:51Je ne peux pas m'empêcher
de poser la question aux joueurs. -
23:51 - 23:53Ce n'est pas bizarre sans capitaine ?
-
23:55 - 23:58JB : On est tous capitaine dans l'équipe.
AG : C'est-à-dire ? -
23:58 - 24:00JB : C'est la méthode Butler.
Tout le monde est leader. -
24:00 - 24:04KM : Tout le monde, pas seulement
les dernières années. -
24:04 - 24:08Ils veulent que tout le monde
communique et qu'on se parle. -
24:08 - 24:11AG : Faire partie d'une équipe où tous
sont capitaines doit être génial, -
24:11 - 24:13si vous gagnez.
-
24:13 - 24:15Mais le vrai challenge,
-
24:15 - 24:17c'est de voir la réaction
de l'équipe si vous perdez. -
24:17 - 24:21C'est tentant de pointer les autres
du doigt, en cas de défaite. -
24:21 - 24:25L'humilité, c'est aussi prendre
ses responsabilités personnellement, -
24:25 - 24:27et les capitaines renforcent
cette idée en l'appliquant. -
24:28 - 24:31Quand ton patron admet ses défauts
au lieu d'accuser les autres, -
24:31 - 24:34on se sent un peu plus capable
d'avouer ses propres erreurs. -
24:35 - 24:38Jerald m'a expliqué comment les
Butler se remettent d'une défaite. -
24:38 - 24:42JB : Les coaches nous appellent
et prennent leurs responsabilités, -
24:42 - 24:45genre « C'était notre erreur
de coacher comme ça. » -
24:45 - 24:48Ils reconnaissent leurs erreurs,
et j'apprécie vraiment. -
24:48 - 24:50La plupart disent :
« Les joueurs n'étaient pas motivés, » -
24:50 - 24:54alors qu'eux disent : « On a tous fait
des erreurs, pas seulement les joueurs. » -
24:54 - 24:56et je respecte ça.
-
24:56 - 25:00AG : C'est une valeur que Brad Stevens
a apportée aux Butler. -
25:00 - 25:02BS : On ne s'améliore pas
sans responsabilité. -
25:02 - 25:06Si je ne peux pas me regarder en face
et me dire : « Je dois travailler ça », -
25:06 - 25:07je ne peux pas m'améliorer.
-
25:07 - 25:09Être un bon coéquipier ne suffit pas.
-
25:09 - 25:12Être altruiste dans la quête
vers le championnat non plus. -
25:12 - 25:16C'est se dire : « Je dois bien bosser
pour mon équipe » -
25:16 - 25:22et je pense que c'est
le trait de personnalité unique -
25:22 - 25:25d'une équipe qui optimise son efficacité.
-
25:28 - 25:29AG : L'humilité est une vertu,
-
25:30 - 25:33mais si on n'est pas prudent,
ça peut saper notre crédibilité. -
25:33 - 25:36Pour le basket, ce n'est pas
vraiment un problème. -
25:36 - 25:39On peut jouer un match humblement
et tout en brillant sur le terrain -
25:39 - 25:41car les gens voient
à quel point on est doué. -
25:41 - 25:44Mais c'est peut-être plus
compliqué en tant que coach. -
25:45 - 25:47Vos compétences sont moins visibles,
-
25:47 - 25:51vous faites beaucoup d'efforts
là où personne ne regarde. -
25:51 - 25:55Contrairement aux joueurs, il n'y a pas
de possibilité de suivre vos performances. -
25:55 - 25:58Beaucoup de personnes voient la confiance
en soi comme une compétence. -
25:58 - 26:00Si on parle tout le temps
de nos défauts -
26:00 - 26:02et qu'on flatte les autres,
-
26:02 - 26:05les gens vont commencer à se
poser des questions sur nous. -
26:06 - 26:08J'ai vu des gens rater leur chance
-
26:08 - 26:11car ils se dénigraient trop.
-
26:11 - 26:14Mais il est possible d'être
humble et confiant. -
26:14 - 26:17J'ai rencontré quelqu'un
qui l'était parfaitement, -
26:17 - 26:19lors d'un discours que j'ai tenu.
-
26:21 - 26:24Michele Hansen : Il y a quelques années,
j'ai postulé pour une entreprise -
26:24 - 26:28et je voulais vraiment y travailler,
c'était une bonne entreprise, -
26:28 - 26:32mais ça avait l'air d'être
assez compliqué. -
26:32 - 26:33AG : Voici Michele Hansen.
-
26:33 - 26:36MH : Et dans le formulaire,
-
26:36 - 26:37il y avait ce genre de questions,
-
26:37 - 26:41« Savez-vous faire un plan de financement ?
Êtes-vous membre de nos services ? » -
26:41 - 26:43et je n'arrêtais pas de répondre non.
-
26:43 - 26:47Et je pensais : « Mes chances d'obtenir
ce boulot sont super basses, -
26:47 - 26:48j'ai besoin d'un miracle
-
26:48 - 26:51pour leur montrer que je peux le faire. »
-
26:51 - 26:54Et au lieu de faire une lettre
de motivation traditionnelle -
26:54 - 26:56avec la liste de toutes mes compétences
-
26:56 - 26:58soi-disant parfaites pour le poste,
-
26:58 - 27:02j'ai fini par écrire
une lettre de motivation -
27:02 - 27:08disant que je n'étais pas celle
qu'ils envisageaient pour ce poste. -
27:08 - 27:11Et j'ai juste écrit de façon honnête.
-
27:12 - 27:14AG : Imaginez que vous postulez
-
27:14 - 27:16et qu'on vous demande
votre plus grand défaut. -
27:16 - 27:19Si votre réflexe est de répondre
par un atout déguisé en défaut, -
27:19 - 27:23« Je travaille trop », « Je suis trop
gentil », détrompez-vous. -
27:23 - 27:25C'est prouvé, les recruteurs
-
27:25 - 27:27seraient plus enclins à vous embaucher
-
27:27 - 27:29si vous reconnaissez un véritable défaut,
-
27:29 - 27:34du genre « Je procrastine » ou
« J'ai tendance à dramatiser ». -
27:34 - 27:37Et c'est ce que Michele a fait.
-
27:37 - 27:38MH : Et ça a marché !
-
27:38 - 27:42J'ai fini par travailler pour eux
pendant presque trois ans, -
27:42 - 27:44et j'ai adoré travailler là-bas.
-
27:44 - 27:49AG : Bien sûr, ne vous concentrez
pas seulement sur vos défauts. -
27:49 - 27:51Vous devez vous montrer confiant
-
27:51 - 27:54et Michele a fait preuve
d'une confiance un peu différente, -
27:54 - 27:56en montrant qu'elle pouvait apprendre.
-
27:56 - 27:59MH : J'ai la lettre sous les yeux
si vous voulez que je la lise. -
28:00 - 28:02Voilà ce que j'ai écrit.
-
28:02 - 28:04« Madame, Monsieur,
-
28:04 - 28:06je ne suis sûrement pas
la candidate envisagée -
28:06 - 28:09pour le poste de chef de produit
chez Supernova. -
28:09 - 28:12Je n'ai pas dix ans d'expérience
comme chef de produit, -
28:12 - 28:14je ne suis pas certifiée
en plan de financement. -
28:14 - 28:16Mais il n'y a rien
que je ne puisse apprendre. -
28:16 - 28:19Je peux me charger de projets importants,
-
28:19 - 28:21mais aussi de tâches plus ordinaires.
-
28:21 - 28:23Je suis entreprenante, efficace,
-
28:23 - 28:26et je sais que je serais
un très bon bras droit -
28:26 - 28:27pour le cofondateur de ce projet.
-
28:28 - 28:30J'aime innover, partir de zéro
-
28:30 - 28:34et chacun de mes anciens patrons
pourront vous le confirmer. » -
28:34 - 28:38AG : Bien sûr, n'exprimez pas
votre humilité de la mauvaise façon. -
28:38 - 28:39Ça s'appelle l'humilité-vantarde.
-
28:39 - 28:41Et ça donne ça :
-
28:41 - 28:44« Je travaille si vite que je m'ennuie
le reste de la journée. » -
28:44 - 28:46« Je suis fatiguée des gens
qui me prennent comme modèle. » -
28:46 - 28:52« J'ai obtenu un stage dans la boîte
de mes rêves et un voyage à Paris financé. -
28:52 - 28:55C'est tellement difficile
de choisir entre les deux. » -
28:57 - 28:58AG : Quand on le dit,
-
28:58 - 29:01ça peut passer pour de l'humilité,
-
29:01 - 29:03mais quand on entend quelqu'un dire ça,
-
29:03 - 29:04ce n'est pas très bien perçu.
-
29:04 - 29:08Il est évident que les gens
vous apprécieront moins -
29:08 - 29:10et vous penseront moins qualifié.
-
29:10 - 29:12Alors autant se vanter tout simplement,
-
29:13 - 29:15mais si vous étiez si géniaux,
-
29:15 - 29:17vous n'auriez pas besoin de vous vanter.
-
29:18 - 29:20Les gens n'aiment pas
la vantardise dans une équipe. -
29:21 - 29:23Quand on travaille en groupe,
-
29:23 - 29:26faire preuve d'humilité montre
que vous êtes là pour le groupe, -
29:26 - 29:28et non pas pour impressionner.
-
29:28 - 29:31Reconnaître ses faiblesses, c'est gagner
le respect de vos coéquipiers. -
29:32 - 29:34Ça aide aussi à garder
une équipe de qualité. -
29:34 - 29:38Face au succès, il est dur
de ne pas prendre la grosse tête. -
29:39 - 29:42Dans la NBA, ce qui aide
les équipes à se surpasser -
29:42 - 29:44peut aussi les mener à leur perte.
-
29:44 - 29:46Il faut être habile.
-
29:46 - 29:48Le succès peut les rendre trop confiants
-
29:48 - 29:50dans leur jeu et leurs routines,
-
29:50 - 29:52ce qui les rend plus prévisibles
chez leurs adversaires. -
29:52 - 29:55L'humilité nous empêche d'être nonchalant.
-
29:55 - 29:57Ça nous empêche d'être complaisant
-
29:57 - 29:59et nous force à apprendre.
-
30:00 - 30:03Bien sûr, ça aide si les stars
d'une équipe sont modestes. -
30:03 - 30:06Je suis retourné voir Michael Lewis
pour lui en parler. -
30:08 - 30:11Vous passez beaucoup de temps
autour de personnes qui ont réussi, -
30:11 - 30:14pas seulement des sportifs,
mais aussi des gens de Wall Street -
30:14 - 30:16et autres environnements à succès.
-
30:16 - 30:21Quelle est la méthode pour rester modeste
dans ce genre d'environnement ? -
30:21 - 30:27ML : Je passe beaucoup de temps
avec des personnes accomplies, -
30:27 - 30:30et pourtant je ne passe pas beaucoup
de temps à voir de l'humilité. -
30:30 - 30:34Oui, ils ont réussi, mais ils ne sont pas
humbles pour autant. -
30:34 - 30:37Et la plupart du temps,
c'est de la modestie stratégique. -
30:37 - 30:40Il y a beaucoup d'humilité bidon.
-
30:41 - 30:44Tout le monde sait que
c'est plus attirant de paraître humble -
30:44 - 30:45au lieu d'être arrogant.
-
30:45 - 30:47Même les gens arrogants
-
30:47 - 30:50arrivent à se fabriquer une sorte
de fausse humilité. -
30:50 - 30:52Et ça, je le vois beaucoup.
-
30:52 - 30:55Comment vraiment rester humble ?
-
30:56 - 31:00La réponse est simple, pour moi,
c'est de garder des gens dans votre vie -
31:00 - 31:01qui vous connaissent.
-
31:01 - 31:04Si je devais nommer une chose,
-
31:04 - 31:09qui permet aux gens que je connais
de rester modestes, -
31:09 - 31:11des gens qui ont vraiment réussi,
-
31:11 - 31:13c'est d'être entouré d'amis d'enfance,
-
31:13 - 31:17de personnes qui les connaissent
en dehors de leur vie professionnelle, -
31:17 - 31:21qui peuvent leur rappeler qu'ils sont
des êtres humains, comme tout le monde. -
31:22 - 31:25Lorsque les gens sont absorbés
dans l'arène de leur ambition, -
31:25 - 31:27et qu'ils réussissent avec brio,
-
31:27 - 31:32il est tentant pour eux de laisser
l'arène leur dicter qui ils sont. -
31:32 - 31:33« Tu es une superstar. »
-
31:33 - 31:36Le truc, c'est de vivre hors de l'arène,
-
31:36 - 31:39reconnaître que tu la visites
pour des raisons professionnelles. -
31:39 - 31:41(Musique)
-
31:41 - 31:45AG : J'ai toujours vu l'humilité comme
une vertu qu'on affiche en cas de succès. -
31:45 - 31:47Vous aussi pensez peut-être ça,
-
31:47 - 31:51et c'est pourquoi les gens adorent
donner des conseils sur l'humilité. -
31:51 - 31:53Mais j'ai commencé à voir
la chose d'un autre œil. -
31:54 - 31:56On doit la cultiver avant même de réussir.
-
31:56 - 31:59L'humilité affecte notre potentiel
-
31:59 - 32:01et notre endurance.
-
32:02 - 32:05Dans la meilleure des équipes,
l'humilité n'est pas une faiblesse, -
32:05 - 32:08c'est un statut et une preuve de force.
-
32:11 - 32:18(Musique)
-
32:18 - 32:21Je suis Adam Grant, l'animateur
de l'émission WorkLife. -
32:21 - 32:23Elle est produite par TED
-
32:23 - 32:25avec Transmitter Media
et Pineapple Street Media. -
32:25 - 32:29Et dans notre équipe : Colin Helms,
Gretta Cohn, Dan O'Donnell, -
32:29 - 32:31Angela Cheng et Janet Lee.
-
32:31 - 32:34Cet épisode était produit
par Gabrielle Lewis. -
32:34 - 32:37Notre émission est mixée par
David Herman avec l'aide de Dan Dzula. -
32:37 - 32:40Musique originale de Hahnsdale Hsu.
-
32:40 - 32:45Nous remercions nos sponsors :
JPMorgan Chase, Accenture, -
32:45 - 32:47Bonobos et Warby Parker.
-
32:47 - 32:49Dans le prochain épisode de WorkLife :
-
32:49 - 32:52comprendre votre personnalité
et éventuellement la changer. -
32:52 - 32:56Susan Cain : Je suis introvertie.
Dur d'en parler dans les dîners. -
32:56 - 32:58AG : Ça doit être aussi dur
d'aller à des dîners. -
32:58 - 32:59(Rires)
-
33:00 - 33:01À écouter dans la prochaine émission.
-
33:01 - 33:04Merci d'avoir écouté,
et si vous avez aimé, -
33:04 - 33:07nous vous serions reconnaissants
pour toute note ou commentaire. -
33:07 - 33:09Ça nous donnera plus de visibilité.
-
33:09 - 33:10À la semaine prochaine.
- Title:
- La problématique des champions
- Speaker:
- WorkLife avec Adam Grant
- Description:
-
Les Bulldogs de Butler ont pour habitude de surprendre les fans de basketball à l'université, de par leur talent et leur capacité à gagner face à de meilleures équipes. Quelle est leur technique ? Adam Grant retrouve l'équipe et nous explique pourquoi l'idée de champion est surfaite et comment les autres rôles de l'équipe sont sous-estimés. Il va aussi nous parler d'humilité et comment celle-ci va de pair avec la confiance en soi. Les invités sont Michael Lewis, auteur de "Moneyball", et Brad Stevens, coach des Celtics de Boston.
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 33:14
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