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La problématique des champions

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    (Musique)
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    Shane Battier :
    Je ne me souviens pas d'un moment
  • 0:04 - 0:06
    où je ne tenais pas
    de ballon dans mes mains.
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    Adam Grant : Voici Shane Battier.
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    Enfant, c'était un athlète d'exception.
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    SB : Ma première passion
    était le base-ball.
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    Je voulais devenir lanceur
    dans les Ligues Majeures,
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    Puis une drôle de chose arriva.
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    Quand j'étais en 6e, je mesurais 1m82
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    en 5e, je mesurais 1m94,
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    puis en 4e, je mesurais 2m07,
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    c'est là que j'ai changé
    et que je me suis mis au basket-ball.
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    AG: Shane était Joueur de l'année
    au championnat national du lycée,
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    et de nouveau à l'université.
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    Il était tellement bon
    que la NBA l'a recruté.
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    Mais quand il a vu les pros,
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    il s'est rendu compte
    du nouveau niveau de difficulté.
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    Tout le monde autour de lui
    était plus doué.
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    Il n'avait pas la capacité physique
    brute pour être une star.
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    Les entraîneurs et les joueurs
    le mettaient à l'écart.
  • 0:51 - 0:54
    SB: Les gens voyaient mes limites
    et disaient : « Battier n'est pas sportif,
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    il ne joue pas en équipe
    et ne sait pas dribbler. »
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    AG : Nous sommes tous passés par là.
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    où nos coéquipiers ont
    plus de talent que nous.
  • 1:03 - 1:05
    Mais Shane a trouvé une façon
    de surmonter cela.
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    Il est devenu un contributeur clé
    pour deux équipes du championnat de la NBA
  • 1:09 - 1:11
    et je veux savoir comment ça se passe.
  • 1:11 - 1:14
    Comment améliorer son équipe
    sans être la plus grande star ?
  • 1:15 - 1:21
    (Musique)
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    Je suis Adam Grant et vous écoutez
    WorkLife, mon podcast avec TED.
  • 1:26 - 1:28
    Je suis un psychologue organisationnel.
  • 1:28 - 1:30
    J'étudie le monde du travail
    pour le rendre plus agréable
  • 1:30 - 1:34
    et dans cette émission,
    je vais vous faire découvrir
  • 1:34 - 1:37
    quelque chose que j'aimerais
    que chacun sache sur le travail.
  • 1:38 - 1:41
    Merci à JPMorgan Chase
    qui sponsorise cet épisode.
  • 1:42 - 1:44
    Aujourd'hui, l'humilité,
  • 1:44 - 1:46
    l'ingrédient secret des grandes équipes.
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    Quand il faut créer une équipe,
  • 1:49 - 1:51
    la plupart cherchent le talent.
  • 1:51 - 1:53
    J'entends ça dans tous les secteurs.
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    « Nous ne voulons que
    les meilleurs joueurs. »
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    Mais qu'arrive-t-il quand on a
    toute une équipe de stars ?
  • 2:03 - 2:04
    La réponse est assez claire :
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    peu importe où vous travailliez,
    avoir une équipe de stars
  • 2:08 - 2:09
    peut mener à la catastrophe.
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    En fait, dans une équipe
    de dix personnes,
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    mieux vaut avoir six stars que huit.
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    Ça se voit à Wall Street.
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    Une équipe de bons analystes fait
    des recommandations financières
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    moins bonnes que celle qui mélange
    les analystes bons et moyens.
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    C'est pareil avec le football.
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    Les équipes avec trop de bons joueurs
  • 2:28 - 2:31
    sont moins enclines à être qualifiées
    pour la Coupe du Monde.
  • 2:31 - 2:34
    Dans une étude de la NBA,
    sur une décennie,
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    les équipes avec 3 joueurs stars
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    gagnaient plus souvent
    que celles avec 4 ou 5 stars.
  • 2:39 - 2:42
    Les équipes-stars jouaient plutôt solo,
    manquaient plus de tirs
  • 2:42 - 2:44
    et attrapaient moins de rebonds.
  • 2:44 - 2:46
    Il y avait trop peu de coordination.
  • 2:46 - 2:48
    Ils voulaient tous être les mâles alphas.
  • 2:49 - 2:52
    Michael Lewis : Je crois que ce qu'il
    se passe, c'est que la définition de star
  • 2:53 - 2:55
    est essentiellement basée
    sur les statistiques utilisées
  • 2:55 - 2:57
    pour mesurer la performance
    sur le terrain
  • 2:57 - 3:01
    donc une star passe la plupart de
    son temps à maximiser ces statistiques.
  • 3:01 - 3:03
    AG : Voici Michael Lewis.
  • 3:03 - 3:05
    Vous connaissez peut-être ses livres,
  • 3:05 - 3:07
    comme « Moneyball » ou « The Blind Side ».
  • 3:07 - 3:11
    Il a beaucoup écrit au sujet de
    notre vision erronée du talent.
  • 3:11 - 3:15
    ML : On accorde parfois trop d'importance
    à certaines choses que les stars font.
  • 3:15 - 3:19
    Prenez un tireur, quelqu'un
    qui marque beaucoup de points,
  • 3:19 - 3:22
    il reçoit le titre de star
    parce qu'il marque ces points,
  • 3:22 - 3:24
    mais il les marque peut-être d'une façon
  • 3:24 - 3:27
    qui nuit à l'équipe,
    avec plein de tirs ratés,
  • 3:27 - 3:30
    et de faibles statistiques de réussite.
  • 3:30 - 3:33
    À chaque séance sur le terrain,
    une seule personne peut marquer.
  • 3:33 - 3:36
    Si une star est une machine à buts,
  • 3:36 - 3:40
    c'est inefficace d'en avoir
    cinq sur le terrain
  • 3:40 - 3:43
    qui ne pensent qu'à ça,
    alors qu'il y a autre chose à faire.
  • 3:44 - 3:46
    AG : C'était le problème
    des Heat de Miami.
  • 3:46 - 3:51
    En 2010, ils ont voulu créer une équipe
    de rêve en prenant deux joueurs stars
  • 3:51 - 3:53
    LeBron James et Chris Bosh.
  • 3:53 - 3:56
    Mais ils avaient déjà une star :
    Dwayne Wade.
  • 3:56 - 3:58
    Leur première conférence
    de presse était folle
  • 3:58 - 4:01
    avec des feux d'artifice et
    des milliers de gens.
  • 4:01 - 4:04
    LeBron prévoyait de gagner des
    championnats des années durant.
  • 4:04 - 4:06
    LeBron James :
    Ce sera facile. Je veux dire...
  • 4:06 - 4:09
    Annonceur : Et nous savons que
    vous êtes venus tous les trois
  • 4:09 - 4:10
    pour gagner les championnats.
  • 4:10 - 4:12
    LeBron, dites-nous en plus.
  • 4:12 - 4:15
    LJ : Pas deux, pas trois, pas quatre,
  • 4:15 - 4:19
    pas cinq, pas six, pas sept.
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    AG : Mais les parties serrées furent rudes
  • 4:21 - 4:23
    durant les saisons normales.
  • 4:23 - 4:27
    Ils avaient trois joueurs habitués
    à tenter le panier gagnant.
  • 4:27 - 4:29
    ML : Les joueurs de basket
    font d'autres choses
  • 4:29 - 4:32
    qui sont très utiles, mais qui
    ne suscitent pas autant d'attention,
  • 4:32 - 4:36
    et qu'un joueur star n'estime pas
    digne de sa performance,
  • 4:36 - 4:39
    qui doivent être accomplies
    par les autres.
  • 4:40 - 4:42
    AG : Beaucoup de stars,
    c'est beaucoup d'egos
  • 4:42 - 4:45
    et c'est synonyme de querelles.
  • 4:45 - 4:48
    L'humilité vous permettra
    de surmonter ce problème.
  • 4:48 - 4:51
    Et l'humilité, c'est avoir
    conscience de ses qualités
  • 4:52 - 4:53
    comme de ses défauts.
  • 4:53 - 4:56
    Des études montrent que
    l'humilité dans une équipe
  • 4:56 - 4:58
    permet aux joueurs de mieux
    utiliser leurs atouts.
  • 4:58 - 5:00
    Au lieu de voler la vedette,
  • 5:00 - 5:02
    ils participent pour aider
    l'équipe à gagner.
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    On surestime les stars
    et on sous-estime les joueurs clés.
  • 5:06 - 5:08
    Les joueurs clés,
    non considérés comme stars,
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    peuvent parfois être extrêmement utiles,
  • 5:12 - 5:14
    mais ne captent pas l'attention
    comme le font les stars.
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    AG : Chez les Heat de Miami,
  • 5:16 - 5:19
    après l'échec des trois stars
    au championnat de première année,
  • 5:19 - 5:21
    ils n'ont pas ajouté une autre star.
  • 5:21 - 5:22
    Ils ont choisi Shane Battier.
  • 5:23 - 5:27
    Michael a écrit un long article sur Shane
    dans le « New York Times Magazine »,
  • 5:27 - 5:29
    il l'a surnommé
    « Shane la star sans statistiques »
  • 5:29 - 5:33
    parce que Shane ne marquait pas beaucoup
    et n'attrapait pas trop de rebonds,
  • 5:33 - 5:35
    mais sur le terrain,
  • 5:35 - 5:38
    chacune de ses équipes avait
    plus de chances de gagner.
  • 5:38 - 5:41
    ML : En gros, Shane avait un double effet.
  • 5:41 - 5:45
    Sur ses coéquipiers : il rendait
    tout le monde plus efficace.
  • 5:45 - 5:47
    Quand il était sur le terrain,
  • 5:47 - 5:50
    les tirs de l'équipe avaient
    tendance à être meilleurs
  • 5:50 - 5:52
    que quand il n'y était pas.
  • 5:52 - 5:54
    Et sur le plan défensif,
  • 5:54 - 5:58
    il rendait l'autre équipe
    légèrement moins efficace.
  • 5:58 - 6:00
    SB : Je voulais que
    mes entraîneurs s'inquiètent
  • 6:00 - 6:03
    chaque seconde où
    je n'étais pas sur le terrain,
  • 6:03 - 6:07
    qu'ils pensent : « Comment allons-nous
    gagner ce match avec Shane sur le banc ? »
  • 6:07 - 6:10
    et « Je dois le faire
    jouer plus souvent. »
  • 6:11 - 6:14
    Et ces choses sont possibles
    quand on fait tout ce que
  • 6:14 - 6:16
    les autres ne veulent pas faire.
  • 6:16 - 6:20
    Pour moi, c'étaient les moments excitants
    du jeu : plonger sur un ballon perdu,
  • 6:20 - 6:23
    prendre des passages en force,
    revenir en défense,
  • 6:23 - 6:27
    être le plus enthousiaste,
    être le plus ouvert,
  • 6:27 - 6:29
    être un bon coéquipier.
  • 6:29 - 6:33
    Les choses qui demandent le plus
    de conscience et d'énergie.
  • 6:33 - 6:35
    J'essaie d'être la crème de la crème
  • 6:35 - 6:38
    parce que je n'étais pas le plus
    athlétique ou le meilleur
  • 6:38 - 6:40
    mais je pouvais contrôler ça
  • 6:40 - 6:42
    pour rester sur le terrain.
  • 6:42 - 6:45
    AG : Shane comblait
    les lacunes de l'équipe
  • 6:45 - 6:46
    puis les rôles ont changé.
  • 6:47 - 6:49
    LeBron était clairement
    le leader sur le terrain.
  • 6:49 - 6:52
    Wade et Bosh ont pris des rôles de soutien
  • 6:52 - 6:54
    et les victoires se sont succédé.
  • 6:55 - 6:57
    Shane ne devait pas être
    le meilleur de son équipe,
  • 6:57 - 7:00
    ou même le troisième meilleur,
    pour être important.
  • 7:00 - 7:04
    ML : Il n'était pas assez athlétique
    pour arrêter Kobe Bryant
  • 7:04 - 7:06
    dans son lancer.
  • 7:06 - 7:08
    En tant que défenseur,
    il ne pouvait l'arrêter.
  • 7:08 - 7:12
    Mais il était assez malin sur le terrain
  • 7:12 - 7:15
    pour forcer Kobe Bryant à aller
    à des endroits du terrain
  • 7:15 - 7:17
    où il était moins efficace comme lanceur.
  • 7:17 - 7:20
    Du coup, Kobe Bryant marquait peut-être,
    mais il devait tenter plus de tirs
  • 7:20 - 7:21
    pour marquer ses buts.
  • 7:21 - 7:25
    Il faisait donc toutes ces choses,
    subtiles, mais très utiles,
  • 7:25 - 7:28
    qu'aucune star ne se donnait
    la peine de faire
  • 7:28 - 7:31
    et rien de tout ça n'a été
    considéré conventionnellement.
  • 7:31 - 7:38
    SB : Il faut comprendre le rôle de chacun
  • 7:38 - 7:40
    et les équipes gagnantes au basket
  • 7:40 - 7:43
    sont celles où chacun remplit
    un rôle bien précis
  • 7:44 - 7:45
    au maximum de ses capacités.
  • 7:45 - 7:50
    Donc mon rôle n'est pas d'être
    le meilleur ailier de la ligue.
  • 7:50 - 7:54
    Mon rôle en tant qu'ailier
    est d'être le meilleur ailier
  • 7:54 - 7:56
    pour cette équipe.
  • 7:57 - 7:59
    AG : Humilité ne signifie pas
    faible estime de soi.
  • 8:00 - 8:03
    Une des racines latines de ce mot
    signifie « de la terre ».
  • 8:03 - 8:04
    C'est être enraciné.
  • 8:04 - 8:08
    Donc l'humilité, ce n'est pas juste
    de faire le sale boulot.
  • 8:08 - 8:11
    C'est de réaliser qu'il faut tout faire
    pour les besoins de l'équipe.
  • 8:12 - 8:14
    Pensez à quelqu'un dont
    vous admirez l'humilité.
  • 8:14 - 8:18
    Un coéquipier, un leader, un modèle.
    Comment le montre-t-il ?
  • 8:19 - 8:22
    Les recherches démontrent que l'humilité
    se traduit par trois actions clés
  • 8:22 - 8:25
    que l'on retrouve toutes chez Shane.
  • 8:25 - 8:29
    Un : reconnaître vos défauts
    et vos limites.
  • 8:29 - 8:34
    ML : Si Shane ne reconnaissait pas
    et ne s'adaptait pas à ses faiblesses,
  • 8:34 - 8:37
    il n'aurait pas eu une carrière
    très longue dans la NBA.
  • 8:37 - 8:39
    Et il y a tout plein de joueurs
  • 8:39 - 8:41
    qui disparaissent car
    ils n'y arrivent pas.
  • 8:41 - 8:45
    C'est certainement
    une qualité difficile à acquérir ;
  • 8:45 - 8:48
    identifier ses propres faiblesses
    sans se contenter de les identifier,
  • 8:49 - 8:52
    mais en agissant différemment
    en fonction de ce que l'on a identifié.
  • 8:52 - 8:55
    AG : Deux : reconnaître
    les forces des autres,
  • 8:55 - 8:56
    saluer leurs efforts
  • 8:56 - 8:59
    et souligner le succès de l'équipe
    au lieu des exploits personnels.
  • 8:59 - 9:03
    SB : Personne ne m'a jamais dit :
    « Shane, combien de points
  • 9:03 - 9:05
    as-tu marqués dans ta carrière ? »
  • 9:05 - 9:09
    ou « Shane, combien de tirs
    as-tu bloqués dans ta carrière ? »
  • 9:09 - 9:11
    La question qui revient souvent,
  • 9:11 - 9:13
    ou plutôt deux questions :
  • 9:13 - 9:15
    « Où conserves-tu tes bagues
    de championnat ? »
  • 9:15 - 9:19
    et « Comment choisis-tu
    celles que tu vas porter ? »
  • 9:20 - 9:24
    N'est-ce pas fantastique qu'on me pose
    ce genre de questions tout le temps ?
  • 9:24 - 9:27
    Quand vous gagnez,
    personne ne vous demande votre titre,
  • 9:27 - 9:32
    on se fiche du rôle que vous avez joué.
  • 9:32 - 9:34
    Le tout, c'est de faire
    partie de l'équipe.
  • 9:35 - 9:39
    AG : Trois : l'ouverture d'esprit
    pour apprendre des autres.
  • 9:39 - 9:41
    L'envie d'apprendre de Shane
    a déteint sur son équipe.
  • 9:42 - 9:44
    SB : Une fois, on affrontait Kevin Durant
  • 9:44 - 9:47
    et j'ai dit : « LeBron, rends-moi service,
  • 9:47 - 9:51
    quand Kevin Durant va l'attraper
    sur le pivot gauche,
  • 9:51 - 9:54
    oblige-le à lancer par-dessus
    son épaule gauche. »
  • 9:54 - 9:56
    LeBron répond : « OK, je le ferai. »
  • 9:56 - 9:59
    LeBron a fait lancer Kevin Durant
    par-dessus son épaule gauche
  • 9:59 - 10:00
    et il a manqué ses trois lancers.
  • 10:01 - 10:04
    Après la partie, que nous avons gagnée,
  • 10:04 - 10:07
    LeBron me dit :
    « Shane, tu avais raison,
  • 10:07 - 10:09
    le faire lancer par-dessus
    l'épaule gauche. »
  • 10:09 - 10:11
    Je n'ai pas osé lui dire
    que ce n'était que trois lancers,
  • 10:11 - 10:14
    mais c'était le meilleur jeu statistique.
  • 10:14 - 10:17
    Après ça, parfois, il disait : « Batman,
  • 10:17 - 10:19
    tu sais quoi de ce gars ? »
  • 10:19 - 10:21
    LeBron James sait déjà beaucoup de choses,
  • 10:21 - 10:23
    il est le meilleur joueur du monde.
  • 10:23 - 10:27
    Mais j'aime à penser qu'il s'est un peu
    amélioré avec mes calculs mystérieux.
  • 10:28 - 10:31
    AG : C'est comme ça que
    Shane améliorait ses équipes.
  • 10:31 - 10:34
    Il rendait les joueurs meilleurs
    autour de lui,
  • 10:34 - 10:37
    pas juste comme joueurs,
    mais aussi comme coéquipiers.
  • 10:38 - 10:40
    Je pense que ce qu'il se passe
    dans ces cas-là
  • 10:41 - 10:42
    est lié à une émotion.
  • 10:42 - 10:44
    Ça s'appelle l'élévation morale.
  • 10:44 - 10:46
    Vous ne connaissez peut-être pas,
  • 10:46 - 10:48
    mais ça suscite de l'intérêt
    en sciences sociales.
  • 10:48 - 10:51
    Sara Algoe : L'élévation morale
    est le sentiment
  • 10:51 - 10:54
    que vous sentez lorsque vous constatez
    la bonté morale de quelqu'un d'autre.
  • 10:57 - 10:58
    AG : Voici Sara Algoe,
  • 10:58 - 11:01
    l'une des premières psychologues
    à étudier l'élévation morale.
  • 11:01 - 11:05
    SA : L'élévation arrive généralement
    quand vous ne vous y attendez pas,
  • 11:05 - 11:08
    dans ces genres de moments inattendus.
  • 11:08 - 11:12
    Si on prend du recul,
    des exemples typiques seraient
  • 11:12 - 11:15
    ceux auxquels les gens pensent
    en termes de héros :
  • 11:15 - 11:18
    cette personne qui sauve quelqu'un
    d'un immeuble en flammes.
  • 11:18 - 11:21
    Mais ce sont aussi des choses
    de tous les jours que les gens font.
  • 11:21 - 11:24
    AG : C'est le collègue qui reste tard
    pour aider l'équipe,
  • 11:24 - 11:27
    le patron qui se déplace pour réparer
    la photocopieuse en panne,
  • 11:28 - 11:30
    la cliente qui vous ajoute
    à son réseau
  • 11:30 - 11:32
    pour vous aider à trouver
    un nouvel emploi.
  • 11:32 - 11:36
    SA : Chez beaucoup de gens,
    ça peut déclencher la pensée
  • 11:36 - 11:39
    « Ça, c'est vraiment génial. »
  • 11:39 - 11:41
    Même si c'est un tout petit geste,
  • 11:42 - 11:44
    ça peut quand même être très émouvant.
  • 11:44 - 11:48
    Beaucoup de gens disent ressentir
    une chaleur dans leur poitrine.
  • 11:48 - 11:51
    Et ce que nous voyons dans nos données,
  • 11:51 - 11:54
    c'est que les gens qui ressentent
    l'élévation morale
  • 11:54 - 11:59
    en assistant aux gestes nobles des autres,
    finissent par vouloir être vertueux.
  • 12:00 - 12:04
    AG : C'est prouvé que, dans les équipes,
    l'humilité peut être contagieuse.
  • 12:04 - 12:06
    Sigal Barsade : La contagion
    émotionnelle se définit
  • 12:06 - 12:11
    par ce moment où nous sommes littéralement
    contaminés par l'émotion des autres.
  • 12:11 - 12:13
    AG : Voici ma collègue Sigal Barsade.
  • 12:13 - 12:16
    C'est une experte de la contagion
    et de la culture.
  • 12:16 - 12:21
    SB : La contagion émotionnelle
    a commencé à m'intéresser
  • 12:21 - 12:25
    il y a plusieurs années, alors que
    je travaillais avec une collègue,
  • 12:25 - 12:28
    appelons-la Meg,
  • 12:28 - 12:32
    on n'interagissait même pas,
    on travaillait juste dans le même endroit.
  • 12:32 - 12:35
    Je la savais négative,
    mais je n'y pensais pas trop.
  • 12:35 - 12:37
    Puis elle est partie en vacances
    pour une semaine.
  • 12:38 - 12:39
    Et ça a été fantastique.
  • 12:39 - 12:42
    Comme si, soudainement,
    l'équipe, moi, tout le monde,
  • 12:42 - 12:46
    avec une meilleure posture,
    on était plus détendus et joyeux.
  • 12:47 - 12:49
    Puis elle est revenue
  • 12:49 - 12:51
    et tout est redevenu comme avant
  • 12:51 - 12:53
    et j'ai pensé : « Mon Dieu,
  • 12:53 - 12:57
    c'est étonnant à quel point cette
    personne, avec qui je n'interagis pas,
  • 12:57 - 13:00
    peut avoir une telle influence
    non seulement sur mon humeur,
  • 13:00 - 13:02
    mais aussi sur celle de tout le monde. »
  • 13:02 - 13:04
    AG : Tout type d'émotion
    peut être contagieux.
  • 13:04 - 13:08
    Ça peut affecter la culture de l'équipe
    et aussi sa performance.
  • 13:08 - 13:10
    SB : La contagion est positive
    et négative,
  • 13:10 - 13:15
    son fonctionnement commence
    avec le mimétisme comportemental,
  • 13:15 - 13:17
    ça veut dire qu'on imite, littéralement,
  • 13:17 - 13:21
    l'expression non verbale et faciale
    des gens autour de nous.
  • 13:21 - 13:24
    C'est en lien avec l'attention,
    avec les gens que l'on observe.
  • 13:24 - 13:27
    AG : Et celui qu'on observe
    dans une équipe, c'est le leader.
  • 13:30 - 13:32
    Il ne s'agit pas que d'attitude positive.
  • 13:32 - 13:35
    Les émotions négatives
    ont aussi leur place.
  • 13:35 - 13:38
    Selon une étude, les discours furieux
    d'entraîneurs de basket
  • 13:38 - 13:41
    motiveraient les équipes à gagner.
  • 13:41 - 13:42
    Mais il y a un hic.
  • 13:42 - 13:45
    Cela n'aidait que si le coach
    n'était pas trop furieux
  • 13:45 - 13:47
    et n'était pas quelqu'un d'irritable.
  • 13:47 - 13:49
    Si vous êtes constamment en colère,
  • 13:49 - 13:51
    l'équipe perd son estime pour vous
  • 13:51 - 13:53
    et vous ignore.
  • 13:53 - 13:56
    SB : La contagion émotionnelle
    a quelque chose d'insidieux :
  • 13:56 - 14:00
    c'est le fait que,
    dans la plupart de nos études,
  • 14:00 - 14:03
    nous avons découvert que les gens
    n'en sont pas conscients.
  • 14:04 - 14:06
    AG : Les grands leaders, eux,
    en sont conscients
  • 14:06 - 14:09
    et un coach que j'admire
    a une méthode puissante
  • 14:09 - 14:11
    de répandre l'humilité dans une équipe.
  • 14:11 - 14:13
    Nous en parlerons après la pause.
  • 14:16 - 14:19
    Voici une annonce un peu différente.
  • 14:19 - 14:23
    J'ai joué un rôle personnel quant à la
    sélection des sponsors du podcast,
  • 14:23 - 14:26
    car ils ont tous une culture propre
    bien intéressante.
  • 14:26 - 14:29
    Aujourd'hui, nous allons dans
    les bureaux de JPMorgan Chase
  • 14:29 - 14:31
    pour voir une chose qui
    a piqué ma curiosité.
  • 14:33 - 14:35
    (Musique)
  • 14:35 - 14:37
    Je ne supporte pas les réunions.
  • 14:37 - 14:39
    Elles sont souvent une perte
    de temps énorme.
  • 14:39 - 14:41
    Gordon Smith a vite compris cela.
  • 14:41 - 14:44
    Gordon Smith : C'est dur de
    se motiver à aller à une réunion.
  • 14:44 - 14:47
    AG : Tôt dans sa carrière, il allait
    à ces réunions barbantes et...
  • 14:47 - 14:50
    GS : J'essayais de trouver
    un sens à ce bazar.
  • 14:50 - 14:52
    AG : Puis il commençait à rêver.
  • 14:52 - 14:55
    GS : Mon sujet de flânerie préféré était
    la partie de squash plus tard,
  • 14:55 - 14:57
    ce qui, bien sûr, n'était pas
    très productif.
  • 14:57 - 15:00
    AG : Maintenant, il travaille
    chez JPMorgan Chase.
  • 15:00 - 15:03
    GS : Je suis coprésident
    et directeur des opérations
  • 15:03 - 15:04
    chez JPMorgan Chase.
  • 15:04 - 15:06
    AG : Mais Gordon a aussi
    un titre non-officiel.
  • 15:06 - 15:08
    On vous appelle le héros des réunions.
  • 15:09 - 15:11
    GS : Je ne savais pas.
  • 15:11 - 15:13
    AG : On l'a entendu quelques fois.
  • 15:13 - 15:17
    Gordon a révolutionné
    les réunions chez JPMorgan Chase.
  • 15:17 - 15:21
    GS : Tout le monde va à des réunions
    et s'en moque,
  • 15:21 - 15:23
    donc pourquoi ne pas changer ça ?
  • 15:23 - 15:27
    Une réunion est un lieu de travail
    où les décisions ont des conséquences.
  • 15:27 - 15:29
    AG : Donc ça sert vraiment à
    quelque chose, les réunions ?
  • 15:29 - 15:32
    GS : J'espère que oui,
    sinon n'en faites pas.
  • 15:32 - 15:35
    AG : La solution la plus simple est
    de réduire le temps de réunion.
  • 15:35 - 15:38
    GS : Je veille à faire
    des réunions de 15 minutes.
  • 15:38 - 15:40
    La plupart des gens font
    des réunions d'une heure,
  • 15:40 - 15:42
    mais ils n'ont pas besoin d'une heure,
  • 15:42 - 15:47
    on peut faire beaucoup plus de choses
    sur un temps de réunion plus court.
  • 15:47 - 15:50
    AG : Vous ne voulez pas
    animer mes réunions ?
  • 15:50 - 15:53
    GS : J'essaie juste de sauver
    les gens qui subissent
  • 15:53 - 15:54
    ce que j'ai pu subir moi-même.
  • 15:54 - 15:56
    On n'est pas obligés d'endurer ça.
  • 15:57 - 15:58
    AG : Règle numéro un.
  • 15:58 - 16:00
    Avant même de prévoir une réunion,
  • 16:00 - 16:02
    demandez-vous...
  • 16:02 - 16:04
    GS : Est-il nécessaire d'avoir
    cette réunion ?
  • 16:04 - 16:07
    AG : Prévoir des réunions par habitude,
    c'est du passé.
  • 16:07 - 16:09
    Règle numéro deux.
  • 16:09 - 16:11
    GS : Il faut être ponctuel.
  • 16:11 - 16:12
    AG : C'est valable pour tout le monde.
  • 16:12 - 16:14
    Car si le patron est en retard...
  • 16:14 - 16:17
    GS : Ça a un impact
    sur toute l'entreprise.
  • 16:17 - 16:20
    Des centaines, des milliers
    d'heures sont perdues
  • 16:20 - 16:23
    car les gens attendent que
    quelque chose commence.
  • 16:24 - 16:27
    AG : Règle numéro trois,
    une liste courte d'invités.
  • 16:27 - 16:29
    GS : Les bonnes personnes sont-elles là ?
  • 16:29 - 16:31
    Y a-t-il 20, 30, 40 personnes ?
  • 16:31 - 16:33
    C'est une conférence, pas une réunion.
  • 16:34 - 16:36
    AG : Pour finir, s'il y a
    des documents à lire,
  • 16:36 - 16:38
    chacun doit les lire au préalable.
  • 16:38 - 16:41
    GS : Et quand la réunion commence,
    tout le monde a lu les documents,
  • 16:41 - 16:43
    ils peuvent poser leurs questions,
  • 16:43 - 16:46
    d'un point de vue discipliné et réfléchi.
  • 16:46 - 16:50
    AG : Les techniques de Gordon
    se propagent chez JPMorgan Chase.
  • 16:50 - 16:53
    GS : Je pense que les gens veulent
    gagner plus de temps,
  • 16:53 - 16:56
    pour faire du travail de qualité,
  • 16:56 - 16:58
    donc ça fonctionne plutôt bien.
  • 16:58 - 17:00
    AG : Et juste au cas où,
  • 17:00 - 17:03
    Gordon a une technique ultime cachée.
  • 17:03 - 17:06
    S'il entend dire que vos réunions
    sont inefficaces,
  • 17:06 - 17:08
    il pointera le bout de son nez
    sans prévenir.
  • 17:08 - 17:10
    GS : Je leur dis que je viens
    pour écouter.
  • 17:10 - 17:12
    AG : Mais pas plus de 15 minutes.
  • 17:14 - 17:17
    JPMorgan Chase cherche des personnes
    diplômées de tous horizons
  • 17:17 - 17:20
    afin de créer une nouvelle vague
    de produits et de solutions.
  • 17:21 - 17:24
    Ils aident des milliers de personnes
    et d'entreprises
  • 17:24 - 17:26
    à atteindre leurs buts
    financiers chaque jour,
  • 17:26 - 17:28
    et vous pouvez faire partie
    de leur équipe.
  • 17:28 - 17:31
    Si vous êtes passionnés, curieux
    et prêts à changer les choses,
  • 17:31 - 17:36
    allez voir les offres d'emploi
    sur JPMorganChase.com/careers.
  • 17:41 - 17:45
    Un chef d'équipe humble propagera
    mieux l'humilité en équipe.
  • 17:46 - 17:49
    Le chef aide beaucoup
    à former des cultures
  • 17:49 - 17:51
    et l'un d'entre eux que j'observe
    depuis un moment
  • 17:51 - 17:52
    sait tout de l'humilité.
  • 17:52 - 17:54
    Brad Stevens : J'étais gamin en Indiana,
  • 17:54 - 17:58
    puis je suis devenu un mari
    et un père de 40 ans
  • 17:58 - 18:01
    et je coache en plus de ça.
  • 18:01 - 18:02
    AG : Voici Brad Stevens.
  • 18:02 - 18:05
    Je l'ai découvert en 2010 à la télé
    pendant March Madness,
  • 18:06 - 18:08
    la folle compétition de basket à la fac.
  • 18:08 - 18:11
    Il entraînait Butler University,
    une petite école en Indiana
  • 18:11 - 18:13
    au budget de recrutement assez restreint.
  • 18:13 - 18:17
    Toutefois, ils ont réussi à aller
    jusqu'au Championnat NCAA.
  • 18:17 - 18:20
    Présentateur : Arrière du panier,
    rebond, Hayward !
  • 18:20 - 18:25
    Et Butler gagne ! Butler est qualifié
    pour le match du championnat national !
  • 18:25 - 18:29
    AG : Je n'y croyais pas.
    Et ils l'ont refait à la saison suivante.
  • 18:29 - 18:32
    C'est la plus petite école qualifiée
    pour les finales deux fois d'affilée.
  • 18:32 - 18:35
    Brad établit des records à la NCAA.
  • 18:35 - 18:37
    C'est le plus jeune coach
    ayant fait deux Final Four,
  • 18:37 - 18:41
    il a gagné plus de matchs durant
    ses 4 premières années que n'importe qui.
  • 18:41 - 18:44
    Puis à seulement 36 ans,
  • 18:44 - 18:47
    il est devenu l'entraîneur-chef
    des Celtics de Boston.
  • 18:47 - 18:52
    Et Brad dit que l'humilité a joué un rôle
    très important dans le succès de l'équipe.
  • 18:52 - 18:54
    BS : C'est facile de se laisser emporter
  • 18:54 - 18:56
    et de croire, quand on a 14 ou 15 ans,
  • 18:56 - 18:58
    qu'on est presque la
    huitième merveille du monde.
  • 18:58 - 19:01
    Mais l'adversité peut handicaper,
    et l'humilité...
  • 19:01 - 19:04
    Si tu n'en as pas, le succès
    peut aussi t'handicaper à sa façon.
  • 19:05 - 19:08
    AG : Le programme Butler a mis l'accent
    sur l'humilité depuis longtemps.
  • 19:08 - 19:10
    C'est le cœur même de leur éthique.
  • 19:11 - 19:12
    Ils appellent ça la méthode Butler.
  • 19:12 - 19:14
    (Musique)
  • 19:14 - 19:20
    BS : C'est un engagement envers
    quelque chose de plus grand que toi.
  • 19:20 - 19:22
    AG : La méthode Butler
    date des années 1920.
  • 19:22 - 19:25
    Des principes que
    les entraîneurs et joueurs
  • 19:25 - 19:27
    doivent appliquer chaque jour :
  • 19:27 - 19:30
    humilité, passion, unité,
  • 19:30 - 19:32
    dévouement et gratitude.
  • 19:33 - 19:37
    Le but est de s'assurer que les joueurs
    ne sacrifient pas leurs équipes
  • 19:37 - 19:38
    dans le but de devenir une star.
  • 19:38 - 19:41
    BS : Quand tu es motivé par
    des choses plus grandes que toi,
  • 19:41 - 19:43
    il y a de meilleures chances de réussite.
  • 19:43 - 19:47
    C'est difficile à décrire,
    mais tu peux le ressentir pleinement.
  • 19:50 - 19:53
    AG : J'ai été voir la méthode Butler
    en direct, à Indianapolis.
  • 19:54 - 19:57
    C'est un Jeudi, début du mois d'octobre,
    la première semaine de la saison.
  • 19:57 - 20:00
    Il est 6h, je suis
    à l'entraînement de l'équipe.
  • 20:00 - 20:03
    Les joueurs portent des t-shirts disant
    « L'équipe avant soi-même ».
  • 20:03 - 20:06
    La méthode Butler est
    consignée clairement.
  • 20:06 - 20:08
    L'équipe se rassemble,
  • 20:08 - 20:09
    et le nouveau coach,
  • 20:09 - 20:11
    ancien joueur de Butler, LaVall Jordan,
  • 20:11 - 20:12
    unit l'équipe avec un chant.
  • 20:12 - 20:14
    LaVall Jordan : Allez, on y va.
  • 20:14 - 20:16
    1, 2, 3, pour toujours,
    on se bat ensemble,
  • 20:16 - 20:18
    on sera des champions.
  • 20:18 - 20:22
    AG : Avant de devenir coach,
    LaVall jouait pour Butler,
  • 20:22 - 20:25
    mais il a appris l'humilité bien avant ça.
  • 20:25 - 20:28
    LJ : Mon grand-père me disait toujours
  • 20:28 - 20:30
    le monde ne tourne pas
    autour de LaVall Jordan.
  • 20:31 - 20:34
    Mon père disait que je n'étais
    pas encore assez bon.
  • 20:34 - 20:37
    Mon arrière-grand-mère Totsy disait :
    « Tu n'es pas mieux que les autres,
  • 20:37 - 20:40
    mais tu es aussi bon que les autres. »
  • 20:40 - 20:43
    AG : LaVall et Brad Stevens étaient
    coachs assistants chez Butler.
  • 20:44 - 20:46
    Tous deux disent que
    le recrutement prélude
  • 20:46 - 20:48
    à la culture de l'humilité.
  • 20:48 - 20:52
    Ce n'est pas que le talent ne compte pas,
    mais plutôt qu'il ne suffit pas.
  • 20:53 - 20:56
    Je me demande jusqu'où ils iront
    pour repousser les egos surdimensionnés.
  • 20:57 - 21:01
    BS : L'idée de base, que je trouve folle,
  • 21:01 - 21:02
    c'est que vous pensez tous
  • 21:03 - 21:06
    que la personnalité et la culture
    peuvent remplacer le talent.
  • 21:06 - 21:07
    LJ : Ouais.
  • 21:07 - 21:08
    AG : Est-ce bien juste ?
  • 21:08 - 21:11
    LJ : Tu te dois d'avoir
    assez de talent, non ?
  • 21:11 - 21:12
    AG : Je n'y arriverais pas.
  • 21:12 - 21:14
    Ouais, ouais.
  • 21:14 - 21:16
    Il y a plein de types bien
    qui ne savent pas jouer.
  • 21:16 - 21:18
    Je ne sais pas si c'est...
  • 21:18 - 21:20
    AG : Hey, vous ne m'avez
    même pas vu sur le terrain.
  • 21:20 - 21:23
    LJ : Je n'ai pas dit
    que tu ne savais pas jouer,
  • 21:23 - 21:26
    mais tu dois être doué et
    tu dois avoir cette culture aussi.
  • 21:27 - 21:33
    Et le truc, c'est de ne pas sacrifier
    ta culture pour ton talent.
  • 21:33 - 21:35
    AG : D'accord, alors une question.
  • 21:35 - 21:40
    Si vous repériez le nouveau LeBron James,
    mais qu'il n'était pas du genre Butler,
  • 21:40 - 21:41
    vous feriez quoi ?
  • 21:41 - 21:46
    LJ : Je trouverais un gars aussi doué
    que possible, qui est du genre Butler.
  • 21:46 - 21:47
    AG : Vraiment ?
  • 21:47 - 21:51
    LJ : On rassemblerait un
    maximum d'informations,
  • 21:51 - 21:55
    si tu entends des choses,
    tu fais tes propres recherches,
  • 21:55 - 21:58
    et s'il y a des signes avant-coureurs,
    tu passes à l'action.
  • 21:58 - 22:01
    AG : Et donc, comment
    Butler analyse les personnalités ?
  • 22:01 - 22:03
    Bon, personne ne veut
    révéler leurs secrets,
  • 22:04 - 22:05
    mais en regardant l'entraînement,
  • 22:05 - 22:08
    j'ai entendu une de leurs questions
    de recrutement préférées.
  • 22:08 - 22:11
    Les scouts Butler aiment
    demander aux joueurs de lycée
  • 22:11 - 22:14
    s'ils préfèrent que leur équipe gagne
  • 22:14 - 22:15
    mais en ayant marqué eux-mêmes 5 points,
  • 22:16 - 22:19
    ou que leur équipe perde, mais
    en ayant marqué eux-mêmes 20 points.
  • 22:20 - 22:22
    Quand j'ai rencontré
    les joueurs de Butler,
  • 22:22 - 22:25
    leur réponse à la question
    était assez claire.
  • 22:25 - 22:26
    Kelan Martin : Kelan Martin,
  • 22:26 - 22:28
    troisième année de l'équipe
    masculine de Butler.
  • 22:29 - 22:32
    AG : Kelan est une star,
    avec la NBA en vue.
  • 22:32 - 22:36
    KM : Je place toujours l'équipe avant moi,
    car sans eux, je ne suis rien.
  • 22:36 - 22:38
    Jerald Butler : C'est un
    très bon coéquipier.
  • 22:38 - 22:41
    AG : Voici Jerald Butler,
    première année.
  • 22:41 - 22:46
    JB : J'essaie juste de trouver mon rôle,
    j'apprends de Kelan et des autres aînés.
  • 22:46 - 22:48
    J'espère pouvoir faire quelque chose
    de bien pour nous aider
  • 22:49 - 22:50
    à gagner le championnat national.
  • 22:50 - 22:52
    AG : La culture de l'humilité,
  • 22:52 - 22:55
    ce n'est pas seulement réunir
    des joueurs humbles.
  • 22:55 - 22:59
    Il faut en faire le cœur même des
    entraînements, rôles et routines.
  • 22:59 - 23:02
    Quand Brad Stevens est devenu
    entraîneur-chef,
  • 23:02 - 23:06
    il a vu l'opportunité de bâtir
    l'humilité au cœur de l'équipe.
  • 23:06 - 23:09
    Ça a commencé quand cinq élèves
    de dernière année sont venus le voir.
  • 23:09 - 23:11
    BS : Ma mission la plus intimidante,
  • 23:11 - 23:13
    c'était de choisir un capitaine.
  • 23:13 - 23:16
    Chacun de ces cinq gars sont
    des personnes agréables
  • 23:16 - 23:18
    et ce qui m'a fait réfléchir
  • 23:18 - 23:23
    sur la notion de capitaine et pourquoi
    on divise les gens dans une équipe,
  • 23:23 - 23:24
    ce que je ne fais plus
  • 23:24 - 23:28
    car je pense que chacun devrait
    prendre ses responsabilités.
  • 23:28 - 23:30
    Mais la première année, je les ai réunis
  • 23:30 - 23:33
    et j'ai dit : « On a 12 gars dans l'équipe
  • 23:33 - 23:34
    mais vous cinq êtes capitaines. »
  • 23:34 - 23:37
    40% de l'équipe était des capitaines.
  • 23:37 - 23:41
    Ce que je ne voulais pas faire, c'était
    de en mettre un en situation de faiblesse.
  • 23:41 - 23:44
    AG : L'année suivante, Brad n'a
    même pas nommé de capitaine.
  • 23:44 - 23:47
    Il a dit aux joueurs
    qu'ils étaient tous capitaines.
  • 23:47 - 23:48
    Et c'est resté la tradition.
  • 23:48 - 23:51
    Je ne peux pas m'empêcher
    de poser la question aux joueurs.
  • 23:51 - 23:53
    Ce n'est pas bizarre sans capitaine ?
  • 23:55 - 23:58
    JB : On est tous capitaine dans l'équipe.
    AG : C'est-à-dire ?
  • 23:58 - 24:00
    JB : C'est la méthode Butler.
    Tout le monde est leader.
  • 24:00 - 24:04
    KM : Tout le monde, pas seulement
    les dernières années.
  • 24:04 - 24:08
    Ils veulent que tout le monde
    communique et qu'on se parle.
  • 24:08 - 24:11
    AG : Faire partie d'une équipe où tous
    sont capitaines doit être génial,
  • 24:11 - 24:13
    si vous gagnez.
  • 24:13 - 24:15
    Mais le vrai challenge,
  • 24:15 - 24:17
    c'est de voir la réaction
    de l'équipe si vous perdez.
  • 24:17 - 24:21
    C'est tentant de pointer les autres
    du doigt, en cas de défaite.
  • 24:21 - 24:25
    L'humilité, c'est aussi prendre
    ses responsabilités personnellement,
  • 24:25 - 24:27
    et les capitaines renforcent
    cette idée en l'appliquant.
  • 24:28 - 24:31
    Quand ton patron admet ses défauts
    au lieu d'accuser les autres,
  • 24:31 - 24:34
    on se sent un peu plus capable
    d'avouer ses propres erreurs.
  • 24:35 - 24:38
    Jerald m'a expliqué comment les
    Butler se remettent d'une défaite.
  • 24:38 - 24:42
    JB : Les coaches nous appellent
    et prennent leurs responsabilités,
  • 24:42 - 24:45
    genre « C'était notre erreur
    de coacher comme ça. »
  • 24:45 - 24:48
    Ils reconnaissent leurs erreurs,
    et j'apprécie vraiment.
  • 24:48 - 24:50
    La plupart disent :
    « Les joueurs n'étaient pas motivés, »
  • 24:50 - 24:54
    alors qu'eux disent : « On a tous fait
    des erreurs, pas seulement les joueurs. »
  • 24:54 - 24:56
    et je respecte ça.
  • 24:56 - 25:00
    AG : C'est une valeur que Brad Stevens
    a apportée aux Butler.
  • 25:00 - 25:02
    BS : On ne s'améliore pas
    sans responsabilité.
  • 25:02 - 25:06
    Si je ne peux pas me regarder en face
    et me dire : « Je dois travailler ça »,
  • 25:06 - 25:07
    je ne peux pas m'améliorer.
  • 25:07 - 25:09
    Être un bon coéquipier ne suffit pas.
  • 25:09 - 25:12
    Être altruiste dans la quête
    vers le championnat non plus.
  • 25:12 - 25:16
    C'est se dire : « Je dois bien bosser
    pour mon équipe »
  • 25:16 - 25:22
    et je pense que c'est
    le trait de personnalité unique
  • 25:22 - 25:25
    d'une équipe qui optimise son efficacité.
  • 25:28 - 25:29
    AG : L'humilité est une vertu,
  • 25:30 - 25:33
    mais si on n'est pas prudent,
    ça peut saper notre crédibilité.
  • 25:33 - 25:36
    Pour le basket, ce n'est pas
    vraiment un problème.
  • 25:36 - 25:39
    On peut jouer un match humblement
    et tout en brillant sur le terrain
  • 25:39 - 25:41
    car les gens voient
    à quel point on est doué.
  • 25:41 - 25:44
    Mais c'est peut-être plus
    compliqué en tant que coach.
  • 25:45 - 25:47
    Vos compétences sont moins visibles,
  • 25:47 - 25:51
    vous faites beaucoup d'efforts
    là où personne ne regarde.
  • 25:51 - 25:55
    Contrairement aux joueurs, il n'y a pas
    de possibilité de suivre vos performances.
  • 25:55 - 25:58
    Beaucoup de personnes voient la confiance
    en soi comme une compétence.
  • 25:58 - 26:00
    Si on parle tout le temps
    de nos défauts
  • 26:00 - 26:02
    et qu'on flatte les autres,
  • 26:02 - 26:05
    les gens vont commencer à se
    poser des questions sur nous.
  • 26:06 - 26:08
    J'ai vu des gens rater leur chance
  • 26:08 - 26:11
    car ils se dénigraient trop.
  • 26:11 - 26:14
    Mais il est possible d'être
    humble et confiant.
  • 26:14 - 26:17
    J'ai rencontré quelqu'un
    qui l'était parfaitement,
  • 26:17 - 26:19
    lors d'un discours que j'ai tenu.
  • 26:21 - 26:24
    Michele Hansen : Il y a quelques années,
    j'ai postulé pour une entreprise
  • 26:24 - 26:28
    et je voulais vraiment y travailler,
    c'était une bonne entreprise,
  • 26:28 - 26:32
    mais ça avait l'air d'être
    assez compliqué.
  • 26:32 - 26:33
    AG : Voici Michele Hansen.
  • 26:33 - 26:36
    MH : Et dans le formulaire,
  • 26:36 - 26:37
    il y avait ce genre de questions,
  • 26:37 - 26:41
    « Savez-vous faire un plan de financement ?
    Êtes-vous membre de nos services ? »
  • 26:41 - 26:43
    et je n'arrêtais pas de répondre non.
  • 26:43 - 26:47
    Et je pensais : « Mes chances d'obtenir
    ce boulot sont super basses,
  • 26:47 - 26:48
    j'ai besoin d'un miracle
  • 26:48 - 26:51
    pour leur montrer que je peux le faire. »
  • 26:51 - 26:54
    Et au lieu de faire une lettre
    de motivation traditionnelle
  • 26:54 - 26:56
    avec la liste de toutes mes compétences
  • 26:56 - 26:58
    soi-disant parfaites pour le poste,
  • 26:58 - 27:02
    j'ai fini par écrire
    une lettre de motivation
  • 27:02 - 27:08
    disant que je n'étais pas celle
    qu'ils envisageaient pour ce poste.
  • 27:08 - 27:11
    Et j'ai juste écrit de façon honnête.
  • 27:12 - 27:14
    AG : Imaginez que vous postulez
  • 27:14 - 27:16
    et qu'on vous demande
    votre plus grand défaut.
  • 27:16 - 27:19
    Si votre réflexe est de répondre
    par un atout déguisé en défaut,
  • 27:19 - 27:23
    « Je travaille trop », « Je suis trop
    gentil », détrompez-vous.
  • 27:23 - 27:25
    C'est prouvé, les recruteurs
  • 27:25 - 27:27
    seraient plus enclins à vous embaucher
  • 27:27 - 27:29
    si vous reconnaissez un véritable défaut,
  • 27:29 - 27:34
    du genre « Je procrastine » ou
    « J'ai tendance à dramatiser ».
  • 27:34 - 27:37
    Et c'est ce que Michele a fait.
  • 27:37 - 27:38
    MH : Et ça a marché !
  • 27:38 - 27:42
    J'ai fini par travailler pour eux
    pendant presque trois ans,
  • 27:42 - 27:44
    et j'ai adoré travailler là-bas.
  • 27:44 - 27:49
    AG : Bien sûr, ne vous concentrez
    pas seulement sur vos défauts.
  • 27:49 - 27:51
    Vous devez vous montrer confiant
  • 27:51 - 27:54
    et Michele a fait preuve
    d'une confiance un peu différente,
  • 27:54 - 27:56
    en montrant qu'elle pouvait apprendre.
  • 27:56 - 27:59
    MH : J'ai la lettre sous les yeux
    si vous voulez que je la lise.
  • 28:00 - 28:02
    Voilà ce que j'ai écrit.
  • 28:02 - 28:04
    « Madame, Monsieur,
  • 28:04 - 28:06
    je ne suis sûrement pas
    la candidate envisagée
  • 28:06 - 28:09
    pour le poste de chef de produit
    chez Supernova.
  • 28:09 - 28:12
    Je n'ai pas dix ans d'expérience
    comme chef de produit,
  • 28:12 - 28:14
    je ne suis pas certifiée
    en plan de financement.
  • 28:14 - 28:16
    Mais il n'y a rien
    que je ne puisse apprendre.
  • 28:16 - 28:19
    Je peux me charger de projets importants,
  • 28:19 - 28:21
    mais aussi de tâches plus ordinaires.
  • 28:21 - 28:23
    Je suis entreprenante, efficace,
  • 28:23 - 28:26
    et je sais que je serais
    un très bon bras droit
  • 28:26 - 28:27
    pour le cofondateur de ce projet.
  • 28:28 - 28:30
    J'aime innover, partir de zéro
  • 28:30 - 28:34
    et chacun de mes anciens patrons
    pourront vous le confirmer. »
  • 28:34 - 28:38
    AG : Bien sûr, n'exprimez pas
    votre humilité de la mauvaise façon.
  • 28:38 - 28:39
    Ça s'appelle l'humilité-vantarde.
  • 28:39 - 28:41
    Et ça donne ça :
  • 28:41 - 28:44
    « Je travaille si vite que je m'ennuie
    le reste de la journée. »
  • 28:44 - 28:46
    « Je suis fatiguée des gens
    qui me prennent comme modèle. »
  • 28:46 - 28:52
    « J'ai obtenu un stage dans la boîte
    de mes rêves et un voyage à Paris financé.
  • 28:52 - 28:55
    C'est tellement difficile
    de choisir entre les deux. »
  • 28:57 - 28:58
    AG : Quand on le dit,
  • 28:58 - 29:01
    ça peut passer pour de l'humilité,
  • 29:01 - 29:03
    mais quand on entend quelqu'un dire ça,
  • 29:03 - 29:04
    ce n'est pas très bien perçu.
  • 29:04 - 29:08
    Il est évident que les gens
    vous apprécieront moins
  • 29:08 - 29:10
    et vous penseront moins qualifié.
  • 29:10 - 29:12
    Alors autant se vanter tout simplement,
  • 29:13 - 29:15
    mais si vous étiez si géniaux,
  • 29:15 - 29:17
    vous n'auriez pas besoin de vous vanter.
  • 29:18 - 29:20
    Les gens n'aiment pas
    la vantardise dans une équipe.
  • 29:21 - 29:23
    Quand on travaille en groupe,
  • 29:23 - 29:26
    faire preuve d'humilité montre
    que vous êtes là pour le groupe,
  • 29:26 - 29:28
    et non pas pour impressionner.
  • 29:28 - 29:31
    Reconnaître ses faiblesses, c'est gagner
    le respect de vos coéquipiers.
  • 29:32 - 29:34
    Ça aide aussi à garder
    une équipe de qualité.
  • 29:34 - 29:38
    Face au succès, il est dur
    de ne pas prendre la grosse tête.
  • 29:39 - 29:42
    Dans la NBA, ce qui aide
    les équipes à se surpasser
  • 29:42 - 29:44
    peut aussi les mener à leur perte.
  • 29:44 - 29:46
    Il faut être habile.
  • 29:46 - 29:48
    Le succès peut les rendre trop confiants
  • 29:48 - 29:50
    dans leur jeu et leurs routines,
  • 29:50 - 29:52
    ce qui les rend plus prévisibles
    chez leurs adversaires.
  • 29:52 - 29:55
    L'humilité nous empêche d'être nonchalant.
  • 29:55 - 29:57
    Ça nous empêche d'être complaisant
  • 29:57 - 29:59
    et nous force à apprendre.
  • 30:00 - 30:03
    Bien sûr, ça aide si les stars
    d'une équipe sont modestes.
  • 30:03 - 30:06
    Je suis retourné voir Michael Lewis
    pour lui en parler.
  • 30:08 - 30:11
    Vous passez beaucoup de temps
    autour de personnes qui ont réussi,
  • 30:11 - 30:14
    pas seulement des sportifs,
    mais aussi des gens de Wall Street
  • 30:14 - 30:16
    et autres environnements à succès.
  • 30:16 - 30:21
    Quelle est la méthode pour rester modeste
    dans ce genre d'environnement ?
  • 30:21 - 30:27
    ML : Je passe beaucoup de temps
    avec des personnes accomplies,
  • 30:27 - 30:30
    et pourtant je ne passe pas beaucoup
    de temps à voir de l'humilité.
  • 30:30 - 30:34
    Oui, ils ont réussi, mais ils ne sont pas
    humbles pour autant.
  • 30:34 - 30:37
    Et la plupart du temps,
    c'est de la modestie stratégique.
  • 30:37 - 30:40
    Il y a beaucoup d'humilité bidon.
  • 30:41 - 30:44
    Tout le monde sait que
    c'est plus attirant de paraître humble
  • 30:44 - 30:45
    au lieu d'être arrogant.
  • 30:45 - 30:47
    Même les gens arrogants
  • 30:47 - 30:50
    arrivent à se fabriquer une sorte
    de fausse humilité.
  • 30:50 - 30:52
    Et ça, je le vois beaucoup.
  • 30:52 - 30:55
    Comment vraiment rester humble ?
  • 30:56 - 31:00
    La réponse est simple, pour moi,
    c'est de garder des gens dans votre vie
  • 31:00 - 31:01
    qui vous connaissent.
  • 31:01 - 31:04
    Si je devais nommer une chose,
  • 31:04 - 31:09
    qui permet aux gens que je connais
    de rester modestes,
  • 31:09 - 31:11
    des gens qui ont vraiment réussi,
  • 31:11 - 31:13
    c'est d'être entouré d'amis d'enfance,
  • 31:13 - 31:17
    de personnes qui les connaissent
    en dehors de leur vie professionnelle,
  • 31:17 - 31:21
    qui peuvent leur rappeler qu'ils sont
    des êtres humains, comme tout le monde.
  • 31:22 - 31:25
    Lorsque les gens sont absorbés
    dans l'arène de leur ambition,
  • 31:25 - 31:27
    et qu'ils réussissent avec brio,
  • 31:27 - 31:32
    il est tentant pour eux de laisser
    l'arène leur dicter qui ils sont.
  • 31:32 - 31:33
    « Tu es une superstar. »
  • 31:33 - 31:36
    Le truc, c'est de vivre hors de l'arène,
  • 31:36 - 31:39
    reconnaître que tu la visites
    pour des raisons professionnelles.
  • 31:39 - 31:41
    (Musique)
  • 31:41 - 31:45
    AG : J'ai toujours vu l'humilité comme
    une vertu qu'on affiche en cas de succès.
  • 31:45 - 31:47
    Vous aussi pensez peut-être ça,
  • 31:47 - 31:51
    et c'est pourquoi les gens adorent
    donner des conseils sur l'humilité.
  • 31:51 - 31:53
    Mais j'ai commencé à voir
    la chose d'un autre œil.
  • 31:54 - 31:56
    On doit la cultiver avant même de réussir.
  • 31:56 - 31:59
    L'humilité affecte notre potentiel
  • 31:59 - 32:01
    et notre endurance.
  • 32:02 - 32:05
    Dans la meilleure des équipes,
    l'humilité n'est pas une faiblesse,
  • 32:05 - 32:08
    c'est un statut et une preuve de force.
  • 32:11 - 32:18
    (Musique)
  • 32:18 - 32:21
    Je suis Adam Grant, l'animateur
    de l'émission WorkLife.
  • 32:21 - 32:23
    Elle est produite par TED
  • 32:23 - 32:25
    avec Transmitter Media
    et Pineapple Street Media.
  • 32:25 - 32:29
    Et dans notre équipe : Colin Helms,
    Gretta Cohn, Dan O'Donnell,
  • 32:29 - 32:31
    Angela Cheng et Janet Lee.
  • 32:31 - 32:34
    Cet épisode était produit
    par Gabrielle Lewis.
  • 32:34 - 32:37
    Notre émission est mixée par
    David Herman avec l'aide de Dan Dzula.
  • 32:37 - 32:40
    Musique originale de Hahnsdale Hsu.
  • 32:40 - 32:45
    Nous remercions nos sponsors :
    JPMorgan Chase, Accenture,
  • 32:45 - 32:47
    Bonobos et Warby Parker.
  • 32:47 - 32:49
    Dans le prochain épisode de WorkLife :
  • 32:49 - 32:52
    comprendre votre personnalité
    et éventuellement la changer.
  • 32:52 - 32:56
    Susan Cain : Je suis introvertie.
    Dur d'en parler dans les dîners.
  • 32:56 - 32:58
    AG : Ça doit être aussi dur
    d'aller à des dîners.
  • 32:58 - 32:59
    (Rires)
  • 33:00 - 33:01
    À écouter dans la prochaine émission.
  • 33:01 - 33:04
    Merci d'avoir écouté,
    et si vous avez aimé,
  • 33:04 - 33:07
    nous vous serions reconnaissants
    pour toute note ou commentaire.
  • 33:07 - 33:09
    Ça nous donnera plus de visibilité.
  • 33:09 - 33:10
    À la semaine prochaine.
Title:
La problématique des champions
Speaker:
WorkLife avec Adam Grant
Description:

Les Bulldogs de Butler ont pour habitude de surprendre les fans de basketball à l'université, de par leur talent et leur capacité à gagner face à de meilleures équipes. Quelle est leur technique ? Adam Grant retrouve l'équipe et nous explique pourquoi l'idée de champion est surfaite et comment les autres rôles de l'équipe sont sous-estimés. Il va aussi nous parler d'humilité et comment celle-ci va de pair avec la confiance en soi. Les invités sont Michael Lewis, auteur de "Moneyball", et Brad Stevens, coach des Celtics de Boston.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
33:14
eric vautier approved French subtitles for The problem with all-stars
eric vautier edited French subtitles for The problem with all-stars
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Mélissa Chan-Cheape accepted French subtitles for The problem with all-stars
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Rebecca Payet-Hoareau edited French subtitles for The problem with all-stars
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