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Comment rebrancher son cerveau ? | Isabelle Filliozat | TEDxVaugirardRoad

  • 0:04 - 0:07
    Le couple, c'est la tendresse,
    l'amour partagé.
  • 0:07 - 0:09
    On rêve d'avoir des enfants.
  • 0:09 - 0:12
    On s'imagine un futur
    plein de rires et de câlins.
  • 0:12 - 0:15
    Et puis un jour, on est sur le terrain.
  • 0:15 - 0:18
    Et là, ça se passe pas
    toujours exactement comme ça.
  • 0:18 - 0:24
    Dans le couple, comme avec nos enfants,
    il nous arrive de partir en vrille.
  • 0:24 - 0:27
    Parfois, nous avons
    des réactions démesurées.
  • 0:27 - 0:31
    Jamais, je n'aurais imaginé éprouver
    à l'intérieur de moi,
  • 0:31 - 0:35
    de telles impulsions de violence,
  • 0:35 - 0:40
    envers les personnes
    que j'aime le plus au monde.
  • 0:40 - 0:42
    Je suis psychothérapeute,
  • 0:42 - 0:45
    et depuis toujours,
    je cherche à comprendre
  • 0:45 - 0:47
    les motivations de nos comportements.
  • 0:47 - 0:51
    Pourquoi les adultes se comportent
    de manière si exagérée ?
  • 0:51 - 0:53
    Pourquoi les enfants ne font-ils pas
  • 0:53 - 0:56
    tout simplement
    ce que nous leur demandons ?
  • 0:56 - 0:58
    (Rires)
  • 1:01 - 1:04
    Pour répondre à ces questions, j'ai...
  • 1:04 - 1:07
    étudié les scientifiques.
  • 1:07 - 1:09
    Tout le monde aujourd'hui parle de stress.
  • 1:09 - 1:13
    C'est le professeur Hans Selye
    qui a introduit ce concept,
  • 1:13 - 1:15
    dans les années 50,
  • 1:15 - 1:18
    pour décrire la réaction
    d'adaptation de l'organisme
  • 1:18 - 1:20
    face à toute stimulation.
  • 1:20 - 1:23
    Le stress est donc
    une réaction d'adaptation.
  • 1:23 - 1:25
    Pour assurer notre survie,
  • 1:25 - 1:30
    dans notre cerveau,
    une petite glande veille : l'amygdale.
  • 1:30 - 1:33
    Depuis la nuit des temps,
    au moindre danger,
  • 1:34 - 1:37
    elle déclenche l'alarme dans l'organisme :
  • 1:37 - 1:39
    adrénaline, cortisol.
  • 1:39 - 1:44
    Notre corps est mobilisé
    pour combattre ou fuir.
  • 1:44 - 1:49
    Si je ne peux, ni combattre, ni fuir,
  • 1:49 - 1:52
    je m'immobilise, je fais le mort,
  • 1:52 - 1:55
    mon corps est insensibilisé.
  • 1:55 - 2:00
    Un danger, mais aussi une frustration,
    une contrainte,
  • 2:00 - 2:05
    déclenche le stress
    chez les petits ou chez les plus grands.
  • 2:05 - 2:09
    Mesurons que le stress
    est une réaction physique :
  • 2:09 - 2:12
    adrénaline, cortisol, dans mon corps,
  • 2:12 - 2:15
    accélération cardiaque,
    mobilisation musculaire,
  • 2:15 - 2:17
    la mâchoire avance,
  • 2:17 - 2:20
    nous avons envie de taper,
    lancer dans nos bras,
  • 2:20 - 2:23
    nos jambes ont envie de trépigner,
    de courir.
  • 2:23 - 2:27
    Nous, adultes, avons la capacité
  • 2:27 - 2:30
    de maîtriser cette réaction de stress.
  • 2:30 - 2:32
    Même si ce n'est pas toujours facile
  • 2:32 - 2:34
    quand notre conjoint ne range pas,
  • 2:34 - 2:38
    ou un petit enfant de deux ans
    ne veut pas mettre ses bottes.
  • 2:38 - 2:41
    Mais le cerveau des petits enfants
  • 2:41 - 2:46
    ne leur permet pas encore
    de pouvoir réguler ce stress.
  • 2:46 - 2:50
    Quand notre enfant déborde,
    nous entendons partout :
  • 2:50 - 2:53
    « Il faut lui poser des limites ! »
  • 2:53 - 2:56
    Et nous nous engageons
    dans le rapport de force.
  • 2:56 - 2:57
    Quitte à y perdre nos forces,
  • 2:57 - 3:00
    parce que, c'est ce qui se passe.
  • 3:01 - 3:05
    A lutter pour être le plus fort,
    tout le monde perd.
  • 3:05 - 3:11
    Parfois, nous croyons avoir réussi
    à ramener un enfant à la raison.
  • 3:11 - 3:13
    Parce qu'il s'arrête.
  • 3:13 - 3:15
    Il n'est pas devenu sage.
  • 3:15 - 3:17
    Il s'est juste... immobilisé,
  • 3:17 - 3:20
    par réflexe de stress.
  • 3:22 - 3:25
    Mettre des limites, c'est comme ...
  • 3:25 - 3:28
    mettre un couvercle,
    ... sur du lait qui bout.
  • 3:28 - 3:31
    Le lait déborde quand même.
  • 3:31 - 3:34
    Il faut tenir solidement.
  • 3:34 - 3:36
    Il va falloir nettoyer tout autour.
  • 3:36 - 3:40
    Pas question non plus
    de... juste regarder le lait déborder,
  • 3:40 - 3:41
    sans rien faire.
  • 3:41 - 3:44
    Et si j'éteignais le gaz ?
  • 3:44 - 3:48
    Je vais vous raconter comment un jour,
  • 3:48 - 3:54
    ma mère a su éteindre le gaz,
    alors que j'avais débordé.
  • 3:54 - 3:56
    J'avais 13 ans.
  • 3:56 - 3:59
    J'ai donné une gifle à ma mère.
  • 3:59 - 4:02
    Oui, j'ai donné une gifle à ma mère.
  • 4:02 - 4:05
    Ce n'était pas un geste
    vraiment volontaire.
  • 4:05 - 4:07
    Et, elle l'a compris.
  • 4:07 - 4:10
    Bien sûr, sur l'instant,
    elle m'a retourné la gifle.
  • 4:10 - 4:13
    Mais après cette réaction réflexe,
  • 4:14 - 4:15
    elle est venue me parler.
  • 4:15 - 4:17
    Me faire parler.
  • 4:17 - 4:18
    Elle savait
  • 4:18 - 4:22
    que... lorsqu'un enfant va chez le médecin
  • 4:22 - 4:25
    se faire faire une piqûre,
  • 4:25 - 4:26
    quand il rentre à la maison,
  • 4:26 - 4:30
    il n'a de cesse que de faire
    des piqûres à tout le monde.
  • 4:30 - 4:34
    Il se met du bon côté de la seringue.
  • 4:34 - 4:39
    Ma mère a cherché d'où venait cette gifle.
  • 4:39 - 4:42
    Je revenais de chez une amie,
  • 4:42 - 4:47
    et... j'ai raconté à ma mère
    la scène qui m'avait choquée.
  • 4:48 - 4:52
    Mon amie, s'était disputée
    violemment avec sa mère,
  • 4:52 - 4:56
    qui lui avait donné une gifle,
    et mon amie lui avait retourné la gifle.
  • 4:56 - 4:59
    J'étais... figée.
  • 5:01 - 5:03
    Je ne comprenais pas.
  • 5:03 - 5:06
    Je suis rentrée chez moi
    comme une automate.
  • 5:09 - 5:11
    Incapable de penser,
  • 5:11 - 5:13
    de sentir,
  • 5:13 - 5:14
    de parler,
  • 5:15 - 5:18
    de comprendre même
    ce qui se passait à l'intérieur de moi,
  • 5:18 - 5:21
    jusqu'à ce que je vois ma mère.
  • 5:22 - 5:24
    A ce moment-là,
  • 5:24 - 5:27
    retrouvant ma maman, ma sécurité,
  • 5:27 - 5:31
    c'est comme si mon corps
    avait reçu la permission
  • 5:31 - 5:35
    de sortir de l'immobilisation.
  • 5:35 - 5:36
    Et là,
  • 5:36 - 5:38
    les tensions,
  • 5:39 - 5:45
    refoulées depuis la scène des gifles
    chez mon amie,
  • 5:45 - 5:47
    revenaient à la surface.
  • 5:47 - 5:50
    Adrénaline, cortisol,
  • 5:50 - 5:52
    mon corps se réveillait.
  • 5:53 - 5:56
    Mobilisation musculaire,
    je commençais à me sentir
  • 5:56 - 5:59
    de plus en plus énervée et tendue.
  • 5:59 - 6:03
    Comme j'éprouvais cette agressivité,
  • 6:03 - 6:08
    depuis que j'avais vu ma mère,
    je lui en ai attribué la cause.
  • 6:09 - 6:12
    Je me suis embrouillée avec elle
    pour des vétilles.
  • 6:14 - 6:15
    Et là,
  • 6:16 - 6:19
    mon corps a fait quelque chose
    qui m'a stupéfiée.
  • 6:20 - 6:22
    Il a reproduit la gifle.
  • 6:23 - 6:25
    Mon cerveau,
  • 6:25 - 6:28
    n'arrivant pas à trouver les mots
    pour expliquer à ma mère,
  • 6:28 - 6:32
    a guidé mon corps
    pour qu'il montre à ma mère
  • 6:32 - 6:34
    la gifle qui m'avait fait mal.
  • 6:36 - 6:37
    Pour qu'elle m'aide.
  • 6:37 - 6:39
    Et elle m'a aidée.
  • 6:39 - 6:43
    Elle m'a aidée
    à mettre des mots sur mes émotions.
  • 6:43 - 6:46
    Elle m'a aidée à éteindre le gaz,
  • 6:46 - 6:49
    sous le lait qui bouillait
    à l'intérieur de moi.
  • 6:50 - 6:53
    Je pouvais avoir confiance en elle.
  • 6:56 - 6:58
    Une autre situation.
  • 6:58 - 6:59
    Dans la rue,
  • 7:01 - 7:02
    une mère et son enfant.
  • 7:02 - 7:05
    L'enfant marche
    dans la rue tranquillement.
  • 7:06 - 7:10
    Il y a de la circulation,
    la mère s'énerve et dit :
  • 7:10 - 7:12
    « Donne-moi la main immédiatement ! »
  • 7:13 - 7:18
    L'enfant esquive la main de sa mère
    et s'éloigne.
  • 7:19 - 7:20
    Pour l'enfant,
  • 7:20 - 7:24
    esquiver n'est pas
    une décision consciente.
  • 7:24 - 7:27
    C'est une réaction automatique de stress.
  • 7:28 - 7:31
    Notre stress stresse nos enfants,
  • 7:31 - 7:35
    et déclenche une réaction biologique
  • 7:35 - 7:41
    dans leur cerveau qui débranche
    les couches supérieures de leur cerveau.
  • 7:42 - 7:46
    Parfois, nous demandons
    à un enfant qui déborde
  • 7:48 - 7:51
    de réfléchir à son comportement,
    avec une efficacité toute relative.
  • 7:51 - 7:54
    Evidemment, puisque son cerveau
    n'est plus branché.
  • 7:54 - 8:00
    Comment faire pour re-brancher,
    re-connecter le cerveau de nos enfants ?
  • 8:00 - 8:04
    Comment faire pour désactiver
    le circuit du stress ?
  • 8:04 - 8:07
    Nous avons convoqué « Dame Ocytocine ».
  • 8:08 - 8:12
    L'ocytocine, l'hormone de l'amour,
    de la relation,
  • 8:12 - 8:19
    l'hormone qui permet de calmer ce stress.
  • 8:19 - 8:21
    Toucher un enfant.
  • 8:21 - 8:24
    Le regarder avec tendresse.
  • 8:25 - 8:28
    Communiquer chaleureusement avec lui,
  • 8:29 - 8:35
    lui permet de retrouver tout son cerveau,
    et de gérer le stress.
  • 8:35 - 8:38
    C'est ce qu'a fait ma mère avec moi.
  • 8:40 - 8:41
    « Mais,...
  • 8:41 - 8:46
    est-ce que ça ne va pas récompenser
    un comportement inacceptable ? »,
  • 8:46 - 8:48
    diraient certains.
  • 8:48 - 8:53
    La plupart d'entre nous
    avons appris à considérer
  • 8:53 - 8:55
    l'amour comme une récompense.
  • 8:57 - 9:01
    Les neurosciences ont montré
  • 9:01 - 9:04
    que manifester notre amour à nos enfants
  • 9:04 - 9:08
    déclenche une sécrétion d'ocytocine,
  • 9:08 - 9:11
    multiplie le nombre de récepteurs
    à ocytocine dans le cerveau,
  • 9:13 - 9:16
    diminue les hormones de stress,
  • 9:16 - 9:19
    augmente l'immunité,
  • 9:19 - 9:25
    et développe les circuits neuronaux
    dans le cerveau préfrontal.
  • 9:25 - 9:29
    Le cerveau préfrontal,
    celui qui permet l'empathie,
  • 9:29 - 9:32
    la maîtrise de soi,
  • 9:32 - 9:35
    celui qui permet
    la régulation émotionnelle,
  • 9:35 - 9:37
    l'anticipation,
  • 9:37 - 9:41
    la capacité de comprendre
    et d'identifier l'impact de nos actes,
  • 9:41 - 9:43
    la responsabilité,
  • 9:43 - 9:47
    c'est ce cerveau-là que nous voulons
    développer chez nos enfants.
  • 9:47 - 9:48
    Grâce
  • 9:50 - 9:54
    à un geste, un sourire,
    une marque d'attention,
  • 9:54 - 9:59
    nous préparons nos enfants au bonheur.
  • 10:01 - 10:04
    Nous les équipons littéralement
    pour faire face au stress.
  • 10:05 - 10:08
    Nous leur permettons de savoir
  • 10:10 - 10:12
    ne pas surréagir,
  • 10:12 - 10:16
    de ne pas surréagir plus tard
    quand ils auront eux-mêmes des enfants.
  • 10:16 - 10:21
    L'amour, c'est du carburant
    pour réguler le stress.
  • 10:21 - 10:23
    Concrètement,
  • 10:24 - 10:26
    j'ai envie de partager avec vous
  • 10:26 - 10:29
    une petite technique
    que nous avons mise au point,
  • 10:29 - 10:30
    mon compagnon et moi.
  • 10:31 - 10:33
    Je vous raconte la situation :
  • 10:33 - 10:35
    il est 19 heures,
  • 10:35 - 10:37
    j'ai passé la journée avec les enfants,
  • 10:37 - 10:40
    il est un peu tard,
    et il rentre
  • 10:40 - 10:45
    en ayant oublié la course
    que je lui avais demandé de faire.
  • 10:45 - 10:47
    Là, je crise.
  • 10:48 - 10:50
    Mon amoureux se sent coupable.
  • 10:50 - 10:54
    Il s'installe devant la télévision,
    ou bien part à la pharmacie.
  • 10:54 - 10:58
    C'est normal : un homme n'a pas le droit
    de faire mal à une femme.
  • 10:58 - 11:01
    Il ne veut pas combattre.
    Il fuit.
  • 11:02 - 11:05
    Mais s'il ressort pour faire la course
    que je lui ai demandée,
  • 11:05 - 11:07
    ça ne me va pas du tout.
  • 11:07 - 11:10
    Parce qu'en fait, les courses,
    la pharmacie, ce n'était qu'un prétexte.
  • 11:10 - 11:14
    Ce dont j'avais besoin,
    c'est qu'il me prenne dans les bras.
  • 11:14 - 11:16
    Pourquoi je lui ai pas demandé ?
  • 11:16 - 11:19
    Évidemment, ça ne paraît pas logique
    de lui crier dessus.
  • 11:19 - 11:20
    Mais,
  • 11:20 - 11:23
    il faut quand même voir que c'est logique.
  • 11:23 - 11:26
    Je me suis sentie démunie, impuissante,
    toute la journée.
  • 11:26 - 11:30
    Donc, il faut bien que je retrouve
    un peu de puissance,
  • 11:30 - 11:32
    et que j'aie l'air forte,
  • 11:32 - 11:34
    que je retrouve ma raison,
    au moins sur un truc.
  • 11:35 - 11:37
    Donc, je crie, j'agresse,
  • 11:38 - 11:40
    je suis sous stress.
  • 11:40 - 11:43
    C'est là qu'intervient notre technique.
  • 11:43 - 11:46
    Il arrive vers moi quand je déborde,
  • 11:46 - 11:49
    et il me prend tendrement dans ses bras.
  • 11:49 - 11:51
    Il me dit :
  • 11:52 - 11:53
    « Voilà !
  • 11:53 - 11:55
    Voilà ! »
  • 11:55 - 11:57
    Bon alors là, évidemment,
    je le repousse.
  • 11:58 - 11:59
    Parce que,
  • 12:00 - 12:01
    ce serait trop facile.
  • 12:01 - 12:03
    (Rires)
  • 12:03 - 12:04
    Et puis,
  • 12:05 - 12:06
    je ne suis pas certaine
  • 12:08 - 12:13
    qu'il continuerait à m'aimer
    si je n'étais plus forte et parfaite.
  • 12:14 - 12:17
    C'est incroyable quand on y pense.
  • 12:17 - 12:19
    Je l'agresse ou je le fuis,
    pour qu'il m'aime.
  • 12:21 - 12:23
    Je lui dis donc :
  • 12:24 - 12:26
    « Mais arrête ! Tu ne vois pas que
    j'ai autre chose à faire ?
  • 12:26 - 12:28
    Et puis, tu ne penses qu'à ça ! »
  • 12:28 - 12:29
    (Rires)
  • 12:29 - 12:32
    Je fuis,
    parce que je ne peux plus agresser.
  • 12:32 - 12:35
    Je suis encore sous stress.
  • 12:35 - 12:39
    S'il tient sept secondes,
  • 12:40 - 12:44
    l'ocytocine commence
    à inonder mon cerveau.
  • 12:45 - 12:46
    Je me sens mieux.
  • 12:46 - 12:52
    L'ocytocine déclenche des sensations
    de bien-être, de confiance,
  • 12:53 - 12:55
    d'attention à l'autre.
  • 12:55 - 13:00
    Au bout de vingt secondes,
    je me sens vraiment mieux.
  • 13:00 - 13:04
    Je me détends,
    et je pleure sur son épaule.
  • 13:04 - 13:07
    Évidemment,
    ça ne marche pas avec tout le monde.
  • 13:08 - 13:12
    Parfois, certaines personnes
    ne supportent vraiment pas les bras.
  • 13:13 - 13:15
    Ce sont celles et ceux qui,
    lorsqu'ils étaient enfants,
  • 13:15 - 13:18
    ont été beaucoup rejetés
    par leurs propres parents.
  • 13:19 - 13:22
    Ils ont moins de récepteurs à ocytocine.
  • 13:22 - 13:25
    Ils ont un circuit de stress sur-actif,
  • 13:25 - 13:28
    et une forte impulsivité.
  • 13:28 - 13:31
    Mais ça se répare, avec de l’amour.
  • 13:31 - 13:36
    L’amour, c’est aussi très efficace
    avec nos enfants.
  • 13:37 - 13:41
    L’amour, c’est aussi très efficace
    avec nos enfants.
  • 13:41 - 13:43
    Vous vous rappelez le lait ?
  • 13:44 - 13:48
    L’amour, c’est un super bouton
    pour éteindre le gaz.
  • 13:49 - 13:51
    La prochaine fois
  • 13:51 - 13:55
    que vous sentirez monter
    le rapport de force,
  • 13:56 - 14:00
    vous aurez une nouvelle idée
    à mettre en œuvre :
  • 14:01 - 14:03
    je respire,
  • 14:04 - 14:08
    je reprends contact
    avec l’amour que j’ai pour mon enfant
  • 14:08 - 14:10
    et je le prends dans les bras.
  • 14:10 - 14:13
    Au moins, je le regarde avec tendresse.
  • 14:13 - 14:16
    Il ne se calmera peut-être pas
    immédiatement.
  • 14:16 - 14:19
    Il aura peut-être besoin
    de relâcher encore un peu de tension.
  • 14:19 - 14:23
    Le plus important est
    que nous soyons en lien.
  • 14:23 - 14:24
    Quand nous sommes en lien,
  • 14:26 - 14:28
    je rebranche son cerveau.
  • 14:28 - 14:31
    Je récupère le mien,
  • 14:31 - 14:36
    et je redeviens capable, dans la rue,
    de dire calmement la consigne.
  • 14:36 - 14:38
    « Dans la rue, la main ! »
  • 14:39 - 14:43
    Et à mon compagnon,
    d’envoyer un SMS avec un seul mot :
  • 14:43 - 14:45
    « Pharmacie. »
  • 14:47 - 14:50
    Répondre par l’amour,
    en situation de crise,
  • 14:52 - 14:54
    ça demande de l’attention,
  • 14:54 - 14:55
    très vite récompensée.
  • 14:55 - 14:58
    Ça gagne un temps fou.
  • 15:01 - 15:01
    Et si
  • 15:02 - 15:06
    on remplissait le réservoir anti-stress,
  • 15:06 - 15:08
    dès le matin ?
  • 15:08 - 15:10
    Si on travaillait en amont,
  • 15:10 - 15:13
    pour qu’ils puissent mieux
    faire face à leur journée ?
  • 15:15 - 15:19
    Cinq minutes de tendresse chaque matin,
  • 15:19 - 15:21
    et si ça changeait la vie ?
  • 15:21 - 15:23
    Ça vaut le coup de tenter !
  • 15:24 - 15:25
    Merci.
  • 15:25 - 15:29
    (Applaudissements)
Title:
Comment rebrancher son cerveau ? | Isabelle Filliozat | TEDxVaugirardRoad
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Que ce soit avec nos enfants ou nos conjoints, nous sommes régulièrement confrontés à des situations où nous nous emportons et où notre cerveau semble débranché. Isabelle Filliozat est psychothérapeute. Elle nous explique comment ça se passe, et surtout, comment le rebrancher ?

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
15:35

French subtitles

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