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Title:
Pour qui vous prenez-vous ? Répondez et gagnez en confiance en vous | Chrisa T.S. | TEDxDrapanosWomen
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Description:
« Pour qui vous prenez-vous ? » Quelle impression vous fait cette question ? Vous pousse-t-elle à vous lancer dans un cheminement de découverte de soi ou vous sentez-vous insultée ? La plupart des gens se sentent insultés par cette question. Toutefois, pour Chrisa T. S., coach en transformation, poète et joueuse de lyra, c’est la question la plus puissante à se poser.
En partageant son histoire personnelle, et l'anéantissement de son souhait d'apprendre la lyra crétoise à cause de la perception de la communauté locale sur ce qu'une femme devrait être, elle nous emmène dans un voyage à la rencontre de notre enfant intérieur. Le résultat de ce voyage influencera inévitablement notre confiance en nous, notre estime de soi, renforcera l'amour que nous avons pour nous-mêmes et ravivera notre enthousiasme pour une vie pleine de joie et de sens.
Ancienne conseillère en stratégie politique, elle possède une grande expérience de travail avec des personnes très performantes et soumises à des pressions extrêmes. Elle aide également les femmes à faire face aux problèmes de confiance en soi et à la gestion du stress. Chaque jeudi, Chrisa anime sa propre émission vidéo sur YouTube : « The Chrisa Group Show », abordant des sujets d'actualité liés au développement personnel. En outre, elle contribue régulièrement à ThriveGlobal.com, où elle écrit sur la vie et les affaires d'un point de vue gréco-crétois. Le soir, vous trouverez généralement Chrisa à la maison avec une tasse de tisane à base de plantes de Crète, qui écrit sur son blog sur la vie, l’amour et tout le reste.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus: http: //ted. com/tedx
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Rappelez-vous ces moments
quand, enfant, vous faisiez un dessin
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et que vous le montriez
à vos parents ou vos éducateurs,
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en quête d'appréciation ou d'approbation ?
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Je n'ai jamais reçu cela de ma mère.
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À chaque fois que
je lui montrais mon dessin :
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« Regarde mon dessin, Maman !
qu'est-ce que tu en penses ? Tu aimes ? »,
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elle regardait mon dessin,
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me regardait
et répondait par une question :
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« Qu'est-ce que toi, tu en penses ?
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Est-ce que ça te plaît ?
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Ce que je pense importe peu.
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Ce qui importe,
c'est ce que toi, tu en penses. »
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À cette époque, cela me mettait en colère
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car je ressentais ça
comme une mise à l'épreuve.
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Mais aujourd'hui, je la comprends.
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Elle essayait de m'aider
à construire ma confiance en moi,
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à répondre aux questions comme :
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« Qu'est-ce que je pense ?
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Qu'est-ce que j'aime ?
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Est-ce que je m'aime ?
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Qui suis-je ? »
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On m'a posé la question :
« Pour qui tu te prends ? »
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fréquemment dans ma vie.
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Des gens avec de bonnes
et de moins bonnes intentions.
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Et je me sentais à chaque fois
complétement terrifiée.
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Une partie de moi était vraiment effrayée.
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Quand j'ai enfin fait face à cette peur,
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j'ai vu une petite fille apeurée
essayant de comprendre les choses.
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Puis j'ai tenté de communiquer
avec cette petite fille.
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J'ai découvert que parler
à cette petite fille en moi,
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me faisait gagner confiance en moi.
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Le chemin était parsemé d'embûches
mais il valait largement le coup.
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Cela commence à la fac.
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Un soir, nous faisions la fête
sur la plage avec mes amis.
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On chantait et jouait
de la musique autour d'un feu.
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Une amie jouait de la mandoline.
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Elle jouait avec une telle grâce,
j'étais émerveillée.
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Elle m'invita à la rejoindre,
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mais je ne jouais d'aucun
instrument de musique à l'époque.
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Ce soir-là, je me suis promis
d'apprendre à jouer la lyra,
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un instrument de musique crétois.
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À l'instant où je l'ai annoncé,
quelque chose d'étrange s'est produit :
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la moitié de mes camarades
ont cessé de me parler
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et l'autre moitié m'évitait poliment.
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Quand j'ai confronté l'un d'eux, il dit :
« C'est à cause de ton histoire de lyra. »
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Je lui ai répondu : « Oui, et alors ?
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- Eh bien, c'est interdit
car tu es une femme.
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La lyra est un instrument de musique
traditionnellement joué par les hommes. »
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Il ignorait le fait que
ces statues en argile,
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trouvées à Palekastro, en Crète,
et datant de 1350 avant Jésus Christ,
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représentent des femmes qui dansent sur
la musique d'une lyre jouée par une femme.
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Il oubliait complètement
des gens comme Lavrendia Bernidaki,
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la première femme dans les années 40
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à avoir enregistré un album
en tant que chanteuse.
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Mais elle était aussi la première femme
dont on a entendu parler
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qui a joué tous les instruments de musique
largement joués en Crète :
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le luth, le violon,
la lyra et la mandoline.
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Pourtant, les hommes comme les femmes
avaient la même réaction.
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Quelqu'un m'a même pointée du doigt
publiquement en disant :
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« Pour qui tu te prends
pour jouer la lyra ? »
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J'étais dévastée, le cœur brisé et seule.
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Mais vous savez quoi ?
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Une partie de moi était vraiment excitée
d'apprendre à jouer la lyra,
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alors j'ai persévéré, j'ai acheté
l'instrument et cherché un professeur.
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Apparemment, les professeurs de musique,
en particulier les professeurs de lyra,
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n'enseignaient pas leur art aux femmes.
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Alors je me suis dit que j'allais devoir
apprendre par moi-même.
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C'est ce que j'ai fait.
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Comme pour la plupart des choses,
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on apprécie mieux la musique
quand on la partage.
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Il y avait un groupe d'hommes
et de femmes entre 70, 80 ans
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du village de Melambes, à Réthymnon,
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qui se réunissait chaque semaine
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pour jouer, chanter, danser, manger
et partager des histoires.
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À une occasion, j'ai timidement
mentionné que je jouais aussi la lyra.
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Ils étaient si contents
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qu'une jeune femme joue de cet instrument,
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qu'ils m'ont invitée toutes les semaines
pour jouer de la musique avec eux.
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J'étais ravie.
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J'avais enfin trouvé ma tribu,
et je m'amusais tellement.
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(Rires)
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Il y a eu un incident, cependant,
que je n'oublierai jamais.
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C'était l'une de ces réunions
hebdomadaires où on m'a demandé de jouer.
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Soudain, un homme qui rejoignait
le groupe pour la première fois
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se leva et cria :
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« Va-t-elle jouer la lyra ? Une femme ?
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Pour qui se prend-elle ? »
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(Rires)
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Mon cœur battait à la chamade,
j'étais sur le point d'éclater en sanglots
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quand le plus âgé du groupe a tourné
gentiment ma tête vers lui et dit :
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« Chrisa, répète après moi :
¶
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Je suis qui je suis, qui je suis,
qui je suis. Je suis Popeye le marin ! »
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(Rires)
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Dès que j'ai eu fini cette phrase,
nous avons tous ri.
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C'est ainsi que j'ai été baptisée
avec le surnom « kapetanaki »,
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qui signifie approximativement
« petit capitaine »
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mais avec une pointe de rébellion.
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J'ai gardé cette attitude
de « petit capitaine »
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en militant pour les droits
humains et civils des femmes.
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Vous êtes-vous jamais demandé
¶
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pourquoi tant de femmes et d'hommes
payent les mêmes frais scolaires
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mais reçoivent rarement un salaire égal ?
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À part l'inégalité de salaire,
vous êtes-vous demandé
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pourquoi il n'y a pas davantage de femmes
PDG, politiciennes, ingénieurs
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ou joueuses de lyra dans mon cas ?
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Qui est responsable de cette situation ?
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[Qui est responsable ?]
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Après plusieurs années de pratique
en tant qu’hypnothérapeute,
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durant lesquelles je traitais des femmes
pour résoudre leur manque de confiance,
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j'ai réalisé une chose :
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la plupart des femmes
pensent ne pas être assez.
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Assez intelligentes, assez minces,
assez belles,
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assez qualifiées, assez instruites.
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Je dis : « Assez !
Maintenant, ça suffit ! »
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De nombreuses études démontrent
que par rapport aux hommes,
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les femmes ne se considèrent pas
aussi prêtes pour une promotion.
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Elles pensent moins bien réussir des tests
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et sous-estiment généralement
leurs aptitudes.
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Alors qu'en réalité, leur performance
ne diffère ni en qualité, ni en quantité.
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Nous échouons à briser ce plafond de verre
à cause de notre manque de confiance.
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La réponse à ma question « Qui est
responsable », c'est nous, les femmes,
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et surtout les choses qu'on se serine
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et celles qu'on pense
être vraies à notre sujet.
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Nous sommes toutes
responsables de notre vie,
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la personne qui définit qui nous sommes
et la personne que nous pensons être,
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c'est uniquement nous.
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Peu importe ce que les autres
disent ou pensent de nous.
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Ce qui importe le plus, c'est ce que
nous croyons être vrai pour nous.
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Évaluez vos propres dessins !
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Ne cherchez pas l'appréciation ou
l'approbation d'autrui pour vos créations.
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La perception que nous avons
de cette question en dit long
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en matière de confiance en soi.
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Est-ce une question qui déclenche
une découverte de soi ?
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« Tu te prends pour qui ? »
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Ou est-ce une insulte :
« Tu te prends pour qui ? »
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« Pour qui tu te prends
pour poursuivre tes rêves ? »
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« Pour qui tu te prends
pour t'exprimer ? »
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« Pour qui tu te prends
pour défier l'autorité ? »
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« Pour qui tu te prends pour dénoncer
ton agresseur après toutes ces années ? »
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« Pour qui tu te prends pour garder
la tête haute après un échec ? »
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Quand on vous demande :
« Pour qui vous prenez-vous ? »,
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quelle est votre réaction ?
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Très probablement de la peur.
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On nous balance souvent cette question
comme une accusation.
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Mais je la vois comme la question
la plus puissante à nous poser.
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Socrate, le philosophe grec, a dit :
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(Grec) « Une vie sans examen
ne vaut pas la peine d'être vécue. »
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« Une vie sans examen
ne vaut pas la peine d'être vécue. »
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C'était mon point de départ
pour formuler l'idée
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que pour avoir une vie digne d'être vécue
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et répondre avec conviction à la question
de savoir pour qui on se prend,
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nous devons examiner nos vies
en commençant par notre enfance
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et bien materner notre enfant intérieur.
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Alors, c'est quoi, l'enfant intérieur ?
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[Enfant intérieur]
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Il fait partie de notre identité
affectée durant l'enfance,
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qui peut avoir des réactions immatures
aux situations adultes de tous les jours,
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comme ne pas exprimer son opinion,
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ne pas pouvoir changer
une habitude agaçante,
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ne pas demander ce qu'on veut,
ne pas fixer de limites,
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ne pas postuler à un poste,
ni demander une promotion,
-
ne pas négocier son salaire ou sa valeur.
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Vous demandez-vous
si vous avez un enfant intérieur ?
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La réponse est oui, vous en avez un
parce que vous étiez enfant un jour.
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Pourquoi devons-nous soigner l'enfant
intérieur pour avoir confiance en soi ?
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Parce que pendant les premières années
de développement dans la vie d'un enfant,
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il y a certains événements
qui déclenchent des émotions
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qu’un enfant n’est pas apte à gérer.
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A un moment de notre enfance
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certains de nos besoins primaux
sont restés insatisfaits,
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ce qui a créé une sorte de
traumatisme ou des croyances limitantes.
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Un manque d'amour,
d'acceptation, de protection.
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À ce moment-là,
l'enfant adopte la croyance :
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« C'est moi.
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Quelque chose ne va pas chez moi. »
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Et continue sa vie adulte
sur la base de cette croyance.
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Je ne suis pas assez.
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Je n'y arrive pas.
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Je ne suis pas à la hauteur.
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L'idée est d'écouter avec compassion
ce que dit cet enfant intérieur,
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et en tant que parent
aimant et bienveillant,
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lui procurer les bonnes réponses :
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« Tu y arrives.
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Tu suffis.
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Tu es à la hauteur. »
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Je vais partager avec vous la technique
que j'applique avec mes clientes
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pour les aider à réviser
ces croyances erronées
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et les aider à prendre de l'assurance.
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Tout le monde peut le faire,
les femmes comme les hommes.
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Mais aujourd'hui,
je dédie cette pratique aux femmes.
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Statistiquement moins confiantes,
les femmes peuvent vraiment en bénéficier
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parce qu'il est temps de rencontrer
la personne que nous sommes vraiment.
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Il y a trois étapes.
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Vous aurez besoin de votre imagination,
d'un stylo et d'une feuille de papier.
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Étape numéro un :
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trouvez un endroit tranquille
et confortable chez vous
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où vous pouvez rester sans être dérangée,
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prenez votre cahier
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et autorisez-vous à revenir
à un moment de votre enfance
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où quelque chose vous a fait mal.
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La chose importante ici,
c'est d'observer et de noter
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tous les détails comme un observateur.
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Soyez témoins de la scène de loin.
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Étape numéro deux :
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vous allez créer une connexion
avec cet enfant intérieur
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que vous avez vu dans la première scène.
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Approchez-la
et dites-lui que vous êtes une amie.
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Dites-lui que vous avez vu ce qu'il s'est
passé et que ce n'est pas de sa faute.
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Dites-lui : « Je t'aime et je t'apprécie.
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Je prendrai soin de toi.
Tout va bien se passer. »
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[Tout va bien se passer]
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À l'étape numéro trois,
vous allez faire vos adieux.
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Mais avant cela, vous allez lui demander :
« De quoi as-tu besoin maintenant ? »
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Attendez la réponse puis écrivez-la.
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Parlez-lui avec la sagesse
que vous avez aujourd'hui
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et partagez avec elle un message
qui l'aidera pendant qu'elle grandit.
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Faites-lui des promesses,
exprimez de l'amour et de la gratitude.
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« Je reviendrai. Je t'aime.
Je te remercie. »
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Vous pouvez répéter ce processus pour
autant d'événements que vous le souhaitez.
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Et chaque fois que vous avez besoin
de plus de confiance ou de courage,
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répétez :
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« Je suis assez. Je suis aimable.
Je suis en sécurité. Je peux y arriver. »
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C'est ce que j'ai fait quand
J'ai décidé d'apprendre la lyra
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malgré la désapprobation de la société.
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C'est ce que je viens de faire
juste avant de monter sur cette scène.
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Aujourd'hui, je suis heureuse de dire
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que de plus en plus de femmes
jouent de la lyra en Crète,
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et que de nombreux professeurs de musique
ne discriminent plus en fonction du genre.
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[Xenia Pandelaki]
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[Katerina Petraki]
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[Kelly Thomas]
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La perception de la société
a profondément changé.
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[Giota Silli]
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[Georgia Androulaki-Chnari]
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[Georgia Dagaki]
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[Ioanna Zouli]
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[Elena Karatzi]
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C'est ce qui arrive quand les femmes
vivent de façon authentique,
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sachant avec certitude
qui elles sont vraiment.
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On pourrait certes se demander,
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quoi d'autre devient possible
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si vous vous autorisez à définir
qui vous êtes et passez à l'action ?
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Cette pratique m'a aidée
à trouver l'assurance
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pour créer une vie digne d'être vécue,
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le courage de me présenter
et dire ma vérité,
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et la compassion d'accepter
ma lumière et mes ombres.
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Je vous invite à accueillir votre
enfant intérieur et à examiner votre vie,
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parce que c'est à travers ses yeux,
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ces yeux qui regardent le monde
avec curiosité et émerveillement,
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que vous définirez qui vous êtes vraiment.
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Et c'est très important
car la façon dont vous vous définirez
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aura un impact sur
votre réussite au travail,
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la qualité de vos relations,
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et même à quel point vous êtes heureuse
et accomplie dans votre vie.
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Arrêtez de voir petit,
laissez votre lumière rayonner
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pour vous révéler au monde
avec amour, créativité et grâce.
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Je vous repose ma question
mais prenez votre temps pour répondre.
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Pour qui vous prenez-vous ?
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Merci.
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(Applaudissements)