Pourquoi la curiosité est la clé de la science et de la médecine
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0:01 - 0:02Science.
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0:03 - 0:06Le mot que nombre d'entre nous relient
à de malheureux moments d'ennui -
0:06 - 0:09en cours de biologie
ou de physique au lycée. -
0:09 - 0:12Je vous garantis que ce que vous faisiez
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0:12 - 0:14avait peu à voir avec la science.
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0:14 - 0:17C'était le « quoi » de la science.
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0:17 - 0:19C'était l'histoire de ce que d'autres
avaient découvert. -
0:21 - 0:23En tant que scientifique,
ce qui m'intéresse, -
0:23 - 0:25c'est le « comment » de la science.
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0:25 - 0:29Car la science est un savoir en cours.
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0:29 - 0:33Nous observons une chose,
en devinons une explication -
0:33 - 0:35puis faisons une prédiction testable
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0:35 - 0:37avec une expérience ou une observation.
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0:37 - 0:38Voici quelques exemples.
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0:38 - 0:42Les gens ont d'abord remarqué que la Terre
était en-dessous, le ciel au-dessus -
0:42 - 0:46et que le Soleil et la Lune
semblaient tourner autour. -
0:47 - 0:48Leur conjecture
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0:48 - 0:51était que la Terre devait être
au centre de l'univers. -
0:52 - 0:55La prévision : tout va tourner
autour de la Terre. -
0:56 - 0:58Ce fut testé pour la première fois
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0:58 - 1:01quand Galilée a mis la main
sur l'un des premiers télescopes -
1:01 - 1:03et, en regardant le ciel,
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1:03 - 1:07il a découvert une planète, Jupiter,
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1:07 - 1:11avec 4 lunes tournant autour.
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1:12 - 1:16Il a ensuite utilisé ces lunes
pour suivre le chemin de Jupiter -
1:16 - 1:20et a découvert que Jupiter
ne tournait pas autour de la Terre -
1:20 - 1:22mais autour du Soleil.
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1:23 - 1:25Le test de la prédiction a échoué.
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1:26 - 1:28Cela a mené à l'abandon de la théorie
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1:29 - 1:31disant que la Terre
était le centre de l'univers. -
1:31 - 1:32Un autre exemple :
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1:32 - 1:35Sir Isaac Newton a remarqué
que les choses tombaient par terre. -
1:35 - 1:38La conjecture était la gravité,
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1:39 - 1:42la prévision que tout devrait
tomber par terre. -
1:42 - 1:45Bien sûr, tout ne tombe pas par terre.
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1:46 - 1:48Avons-nous rejeté la gravité ?
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1:49 - 1:51Non, nous avons revu la théorie
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1:51 - 1:53et dit que la gravité
attirait les choses vers la Terre, -
1:53 - 1:58sauf s'il y avait une force égale
et opposée dans l'autre direction. -
1:58 - 2:00Nous avons appris
quelque chose de nouveau. -
2:01 - 2:04Nous avons porté plus d'attention
aux oiseaux et à leurs ailes. -
2:04 - 2:07Réfléchissez à toutes les découvertes
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2:07 - 2:09qui sont issues de cette façon de penser.
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2:10 - 2:15Les échecs aux tests, les exceptions,
les cas particuliers -
2:15 - 2:19nous apprennent ce que nous ignorons
et nous mènent à une chose nouvelle. -
2:20 - 2:23C'est ainsi que la science avance.
C'est ainsi que la science apprend. -
2:24 - 2:26Parfois dans les médias,
et plus en plus rarement, -
2:26 - 2:29mais parfois même des scientifiques diront
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2:29 - 2:31qu'une chose ou une autre
a été scientifiquement prouvée. -
2:32 - 2:36J'espère que vous comprenez
que la science ne prouve jamais rien -
2:36 - 2:38de façon définitive.
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2:40 - 2:43On peut espérer que la science
reste assez curieuse -
2:43 - 2:45pour chercher
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2:45 - 2:47et assez humble pour le reconnaître
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2:47 - 2:48quand nous avons découvert
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2:48 - 2:50le prochain cas particulier,
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2:50 - 2:52la prochaine exception
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2:52 - 2:54qui, comme les lunes de Jupiter,
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2:54 - 2:56nous apprend ce que nous ignorons.
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2:57 - 3:00Nous allons changer de sujet un instant.
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3:00 - 3:02Le caducée, ou le symbole de la médecine,
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3:02 - 3:04a différents sens
pour différentes personnes -
3:04 - 3:06mais notre discours public sur la médecine
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3:06 - 3:09la transforme en problème d'ingénierie.
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3:09 - 3:11Les couloirs du Congrès
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3:11 - 3:13et les comités
des compagnies d'assurance -
3:13 - 3:16cherchent comment la financer.
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3:16 - 3:17Les éthiciens et épidémiologistes
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3:17 - 3:20cherchent comment distribuer
au mieux les médicaments. -
3:20 - 3:23Les hôpitaux et les médecins sont obsédés
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3:23 - 3:25par leurs protocoles et listes,
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3:25 - 3:28cherchant comment appliquer
au mieux la médecine. -
3:28 - 3:30Ce ne sont que des bonnes choses.
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3:31 - 3:34Cependant, ils supposent tous,
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3:34 - 3:36à un certain point,
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3:36 - 3:38que le manuel de la médecine est achevé.
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3:39 - 3:42Nous mesurons la qualité
de nos soins de santé -
3:42 - 3:44selon leurs rapidité d'accès.
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3:44 - 3:46Dans ce climat, cela ne me surprend pas
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3:46 - 3:49que nombre d'institutions
proposant des soins de santé -
3:49 - 3:52commencent à ressembler à un garage.
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3:52 - 3:54(Rires)
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3:54 - 3:58Le seul problème est que,
quand j'ai reçu mon diplôme de médecine, -
3:58 - 4:00je n'ai pas eu un de ces gadgets
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4:00 - 4:03que le mécanicien
doit mettre dans votre voiture -
4:03 - 4:05pour trouver ce qui ne va pas,
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4:05 - 4:07car le manuel de médecine
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4:07 - 4:09n'est pas fermé.
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4:09 - 4:11La médecine, c'est de la science.
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4:12 - 4:14La médecine est un savoir en cours.
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4:15 - 4:17Nous faisons une observation,
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4:17 - 4:19nous conjecturons une explication
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4:19 - 4:21puis nous faisons une prévision testable.
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4:21 - 4:25En médecine, le banc d'essai
pour la plupart des prédictions, -
4:25 - 4:27ce sont les populations.
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4:27 - 4:30Vous vous souvenez peut-être
de ces jours ennuyeux en cours de biologie -
4:30 - 4:32que les populations sont souvent réparties
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4:32 - 4:34autour d'une moyenne
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4:34 - 4:36comme une courbe gaussienne ou normale.
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4:36 - 4:37De ce fait, en médecine,
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4:37 - 4:40après avoir fait une prévision
issue d'une conjecture, -
4:40 - 4:42nous la testons sur la population.
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4:43 - 4:46Cela signifie qu'en médecine,
ce que nous savons, -
4:46 - 4:49notre connaissance et notre savoir-faire,
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4:49 - 4:51viennent des populations
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4:51 - 4:54mais ne s'étendent
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4:54 - 4:55que jusqu'au prochain cas particulier,
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4:55 - 4:57la prochaine exception
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4:57 - 4:58qui, comme les lunes de Jupiter,
-
4:58 - 5:01nous apprendra ce que nous ignorons.
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5:02 - 5:03Je suis un chirurgien
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5:03 - 5:06qui prend soin des patients
ayant un sarcome. -
5:06 - 5:08Le sarcome est une forme
très rare de cancer. -
5:09 - 5:11C'est le cancer de la chair et des os.
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5:11 - 5:16Chacun de mes patients
est un cas particulier, -
5:16 - 5:17une exception.
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5:18 - 5:21Je n'ai jamais effectué de chirurgie
sur un patient atteint de sarcome -
5:21 - 5:25qui ait été guidée par un essai clinique
randomisé et contrôlé, -
5:26 - 5:27ce qui, en médecine, est considéré
-
5:27 - 5:30être la meilleure preuve
basée sur la population. -
5:30 - 5:33Les gens parlent de sortir
des sentiers battus, -
5:33 - 5:35mais pour les sarcomes,
il n'y a même pas de sentier. -
5:35 - 5:39En plongeant dans l'incertitude,
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5:39 - 5:41les inconnues, les exceptions,
les cas particuliers -
5:41 - 5:43qui entourent les sarcomes,
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5:43 - 5:48il nous faut avoir accès à deux
des valeurs les plus importantes -
5:48 - 5:49en science :
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5:49 - 5:51l'humilité et la curiosité.
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5:52 - 5:54Car si je suis humble et curieux,
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5:54 - 5:57quand un patient me pose une question
-
5:57 - 5:58et que j'ignore la réponse,
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5:59 - 6:00je demande à un collègue
-
6:00 - 6:03qui pourrait avoir un patient
similaire bien que distinct. -
6:03 - 6:06Nous établirons même
des collaborations internationales. -
6:06 - 6:09Ces patients commenceront à se parler
dans des espaces de discussion, -
6:09 - 6:10des groupes de soutien.
-
6:11 - 6:14C'est à travers ce genre
de communication humblement curieuse -
6:14 - 6:18que nous commençons
à apprendre de nouvelles choses. -
6:19 - 6:21En exemple, voici un de mes patients
-
6:21 - 6:23ayant un cancer près de son genou.
-
6:23 - 6:26Grâce à une communication
humblement curieuse -
6:26 - 6:28lors de collaborations internationales,
-
6:28 - 6:31nous avons appris que nous pouvions
transformer la cheville -
6:31 - 6:33pour qu'elle serve de genou
-
6:33 - 6:35quand nous devons
ôter le genou avec le cancer. -
6:35 - 6:38Il peut alors porter une prothèse,
courir, sauter et jouer. -
6:38 - 6:41Cette opportunité lui a été offerte
-
6:41 - 6:44grâce à des collaborations
internationales. -
6:44 - 6:46Cela était souhaitable pour lui
-
6:46 - 6:49car il avait contacté
d'autres patients ayant vécu cela. -
6:50 - 6:54En médecine, les exceptions
et cas particuliers -
6:54 - 6:58nous apprenent ce que nous ignorons
et nous offrent de nouvelles logiques. -
6:59 - 7:01Une chose importante :
-
7:01 - 7:05en médecine, toutes les nouvelles logiques
auxquelles les exceptions nous mènent -
7:05 - 7:08ne s'appliquent pas seulement
aux exceptions et cas particuliers. -
7:09 - 7:12Des patients atteints de sarcome,
nous n'apprenons pas seulement -
7:12 - 7:14à gérer les patients atteints de sarcome.
-
7:15 - 7:17Parfois, les cas particuliers
-
7:17 - 7:19et les exceptions
-
7:19 - 7:22nous apprennent des choses
importantes pour le grand public. -
7:23 - 7:25Comme un arbre en dehors d'une forêt,
-
7:25 - 7:29les cas particuliers et exceptions
attirent notre attention -
7:29 - 7:34et nous permettent de mieux comprendre
ce qu'un arbre peut être. -
7:34 - 7:36On dit que l'arbre cache la forêt,
-
7:36 - 7:39mais la forêt cache aussi l'arbre.
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7:41 - 7:43Cet arbre isolé
-
7:43 - 7:46rend ces relations
qui définissent un arbre, -
7:46 - 7:50les relations entre le tronc,
les racines et les branches -
7:50 - 7:51bien plus apparentes.
-
7:51 - 7:53Même si cet arbre est tordu
-
7:53 - 7:56ou qu'il a des relations
très inhabituelles -
7:56 - 7:58entre le tronc, les racines
et les branches, -
7:58 - 8:01il attire néanmoins notre attention
-
8:01 - 8:03et nous permet de faire des observations
-
8:03 - 8:05que nous pouvons tester sur la population.
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8:06 - 8:08Comme je l'ai dit,
les sarcomes sont rares. -
8:08 - 8:11Ils représentent environ 1% des cancers.
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8:11 - 8:15Vous savez probablement que le cancer
est considéré être une maladie génétique. -
8:16 - 8:18Cela signifie que le cancer est causé
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8:18 - 8:21par l'activation des oncogènes
-
8:21 - 8:24et la désactivation des gènes
suppresseurs de tumeur. -
8:24 - 8:27On peut penser que les oncogènes,
les gènes suppresseurs de tumeur, -
8:27 - 8:31sont connus grâce aux cancers communs
comme le cancer du sein, de la prostate -
8:31 - 8:32ou du poumon,
-
8:32 - 8:34mais c'est faux.
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8:34 - 8:37Nous avons découvert ces gènes
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8:37 - 8:38pour la première fois
-
8:38 - 8:42dans ce petit 1% de cancers
appelés sarcomes. -
8:43 - 8:45En 1966, Peyton Rous a reçu le Prix Nobel
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8:45 - 8:47pour s'être rendu compte que les poulets
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8:47 - 8:51avaient une forme
de sarcome transmissible. -
8:51 - 8:5430 ans plus tard, Harold Varmus
et Mike Bishop ont découvert -
8:54 - 8:57quel était cet élément transmissible.
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8:57 - 8:58C'était un virus
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8:58 - 9:00avec un gène :
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9:00 - 9:01l'oncogène SRC.
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9:02 - 9:06Je ne vous dirai pas que le SRC
est l'oncogène le plus important. -
9:06 - 9:07Je ne vous dirai pas
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9:07 - 9:10que le SRC est l'oncogène le plus souvent
activé dans tous les cancers. -
9:10 - 9:13Mais c'était le premier oncogène.
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9:14 - 9:16L'exception, le cas particulier
-
9:16 - 9:19qui a attiré notre attention
et nous a menés -
9:20 - 9:24à l'apprentissage de choses importantes
pour le reste de la biologie. -
9:25 - 9:29TP53 est le plus important
gène suppresseur de tumeur. -
9:29 - 9:32C'est le gène le plus souvent désactivé
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9:32 - 9:34dans presque tous les types de cancer.
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9:34 - 9:37Toutefois, il n'a pas été découvert
dans les cancers communs -
9:37 - 9:39mais quand les docteurs Li et Fraumeni
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9:39 - 9:41ont observé des familles
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9:41 - 9:43et ont réalisé que ces familles
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9:43 - 9:45étaient atteintes de trop de sarcomes.
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9:46 - 9:48Comme je l'ai dit, le sarcome est rare.
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9:48 - 9:51Il est diagnostiqué 1 fois sur 1 million,
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9:51 - 9:53si cela arrive deux fois dans une famille,
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9:53 - 9:55c'est une probabilité trop importante.
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9:57 - 9:59Le fait qu'ils soient rares
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9:59 - 10:01attire notre attention
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10:02 - 10:04et nous mène à de nouveaux raisonnements.
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10:05 - 10:07Beaucoup d'entre vous diraient,
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10:07 - 10:08avec raison,
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10:09 - 10:10que c'est génial
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10:10 - 10:13mais que je ne parle pas
des ailes des oiseaux, -
10:13 - 10:16des lunes flottant
autour d'une planète Jupiter, -
10:17 - 10:18mais d'une personne.
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10:18 - 10:21Cette exception pourrait mener
à des avancées scientifiques, -
10:21 - 10:23mais c'est une personne.
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10:24 - 10:26Tout ce que je peux dire
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10:26 - 10:28est que je ne le sais que trop bien.
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10:30 - 10:33Je discute avec ces patients
ayant des maladies rares et mortelles. -
10:34 - 10:36J'écris sur ces conversations.
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10:36 - 10:38Ces conversations sont très tendues,
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10:38 - 10:40pleines de phrases horribles
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10:40 - 10:43comme « J'ai une mauvaire nouvelle »
ou « On ne peut rien faire de plus ». -
10:44 - 10:47Parfois, ces conversations
se réduisent à un seul mot : -
10:48 - 10:49« terminal ».
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10:53 - 10:56Le silence peut aussi être inconfortable.
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10:57 - 11:00En médecine, l'emplacement des blancs
-
11:00 - 11:02peut être tout aussi important
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11:02 - 11:04que les mots utilisés
lors de ces conversations. -
11:05 - 11:07Quelles sont les inconnues ?
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11:07 - 11:09Quelles expériences sont réalisées ?
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11:10 - 11:11Effectuez cet exercice avec moi.
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11:11 - 11:15Sur l'écran, vous voyez :
« no where » signifiant « nulle part ». -
11:15 - 11:16Remarquez où est l'espace.
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11:17 - 11:20Si nous déplaçons l'espace d'un cran,
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11:21 - 11:22« no where »
-
11:22 - 11:25devient « now here »
soit « ici, maintenant ». -
11:25 - 11:27On obtient exactement le sens opposé
-
11:27 - 11:29simplement en déplaçant
l'espace d'un cran. -
11:32 - 11:33Je n'oublierai jamais la nuit
-
11:33 - 11:36où je suis entré
dans la chambre d'un patient. -
11:36 - 11:38J'avais beaucoup opéré ce jour-là
-
11:38 - 11:40mais je voulais quand même venir le voir.
-
11:40 - 11:43C'était un garçon diagnostiqué
avec un cancer des os peu auparavant. -
11:44 - 11:47Lui et sa mère avaient rencontré
les chimiothérapeutes -
11:47 - 11:48plus tôt ce jour-là.
-
11:48 - 11:51Il avait été admis à l'hôpital
pour commencer la chimiothérapie. -
11:51 - 11:53Je suis allé le voir vers minuit.
-
11:53 - 11:56Il dormait, mais j'ai trouvé sa mère,
-
11:56 - 11:57lisant à la lampe de poche
-
11:57 - 11:59à côté de son lit.
-
11:59 - 12:01Elle est sortie dans le couloir
pour discuter avec moi. -
12:02 - 12:04Il s'est avéré que ce qu'elle lisait
-
12:04 - 12:07était le protocole
que les chimiothérapeutes -
12:07 - 12:08lui avaient donné ce jour-là.
-
12:08 - 12:09Elle l'avait mémorisé.
-
12:11 - 12:15Elle a dit : « Dr. Jones, vous m'avez dit
-
12:15 - 12:17que nous ne gagnons pas toujours
-
12:17 - 12:18avec ce type de cancer
-
12:20 - 12:23mais j'ai étudié ce protocole
et je pense pouvoir le faire. -
12:24 - 12:28Je pense pouvoir me conformer
à ces traitements très difficiles. -
12:28 - 12:31Je vais démissionner.
Je vais retourner chez mes parents. -
12:31 - 12:33Je vais protéger mon bébé. »
-
12:35 - 12:37Je ne lui ai pas dit.
-
12:38 - 12:41Je n'ai pas corrigé son raisonnement.
-
12:42 - 12:44Elle faisait confiance à un protocole
-
12:44 - 12:47qui, même en s'y conformant,
-
12:47 - 12:50ne sauverait pas forcément son fils.
-
12:52 - 12:53Je ne lui ai pas dit.
-
12:54 - 12:56Je n'ai pas rempli ce blanc.
-
12:57 - 12:59Mais un an et demi plus tard,
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12:59 - 13:02son fils est néanmoins décédé du cancer.
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13:03 - 13:05Aurais-je dû lui dire ?
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13:05 - 13:08Nombre d'entre vous
pourraient dire : « Et alors ? -
13:08 - 13:09Je n'ai pas de sarcome.
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13:09 - 13:11Personne dans ma famille n'a de sarcome.
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13:11 - 13:12Tout cela c'est bien joli,
-
13:12 - 13:15mais ça n'importe
probablement pas dans ma vie. » -
13:15 - 13:16Vous pourriez avoir raison.
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13:16 - 13:19Le sarcome n'importe
peut-être pas beaucoup dans votre vie. -
13:21 - 13:23Mais l'emplacement
des blancs en médecine -
13:23 - 13:25compte dans votre vie.
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13:27 - 13:29Il y a un petit secret
que je ne vous ai pas dit. -
13:29 - 13:30Je vous ai dit qu'en médecine,
-
13:30 - 13:33nous testions les prédictions
dans les populations -
13:33 - 13:35mais je ne vous ai pas dit,
-
13:35 - 13:37et souvent la médecine
ne vous le dit pas, -
13:37 - 13:40que chaque fois qu'un individu
-
13:40 - 13:42rencontre la médecine,
-
13:42 - 13:46même si cet individu est fermement
ancré dans le grand public, -
13:47 - 13:50ni l'individu ni le médecin ne sait
-
13:50 - 13:52où l'individu se trouve
dans la population. -
13:53 - 13:56Par conséquent, chaque rencontre
avec la médecine -
13:56 - 13:57est une expérience.
-
13:58 - 14:00Vous serez le sujet
-
14:00 - 14:02dans une expérience.
-
14:03 - 14:07Et le résultat pour vous sera
un résultat meilleur ou pire. -
14:08 - 14:10Tant que la médecine fonctionne bien,
-
14:10 - 14:13un service rapide nous convient,
-
14:13 - 14:17des conversations bravaches,
débordantes de confiance. -
14:18 - 14:19Mais quand ça ne se passe pas bien,
-
14:19 - 14:21parfois, nous voulons autre chose.
-
14:23 - 14:26Un de mes collègues a enlevé
une tumeur d'un membre d'une patiente. -
14:27 - 14:29Cette tumeur l'inquiétait.
-
14:29 - 14:32Lors de nos conférences médicales,
il a parlé de son inquiétude -
14:32 - 14:33que ce type de tumeur
-
14:33 - 14:36avait beaucoup de risques
de revenir dans le même membre. -
14:37 - 14:39Mais ses conversations avec la patiente
-
14:39 - 14:41étaient exactement ce qu'un patient veut :
-
14:41 - 14:42débordantes de confiance.
-
14:42 - 14:45Il a dit : « J'ai tout eu, c'est bon. »
-
14:45 - 14:47Elle et son mari étaient ravis.
-
14:47 - 14:51Elle est sortie, a fait la fête
autour d'un dîner, a ouvert du champagne. -
14:52 - 14:54Mais quelques semaines plus tard,
-
14:54 - 14:57elle a remarqué un autre nodule
dans la même zone. -
14:57 - 15:02Il s'est avéré qu'il n'avait pas tout eu,
ce n'était pas bon du tout. -
15:02 - 15:04Mais ce qu'il s'est passé à ce point
m'a vraiment fasciné. -
15:05 - 15:07Il est venu me voir et a dit :
-
15:07 - 15:10« Accepterais-tu de prendre soin
de cette patiente pour moi ? » -
15:10 - 15:14J'ai dit : « Pourquoi ? Tu sais aussi bien
que moi ce qu'il faut faire. -
15:14 - 15:15Tu n'as rien fait de mal. »
-
15:15 - 15:20Il a dit : « S'il te plaît,
prends soin d'elle pour moi. » -
15:21 - 15:23Il était embarrassé --
-
15:23 - 15:24pas par ce qu'il avait fait,
-
15:25 - 15:27mais par la conversation qu'il avait eue,
-
15:28 - 15:29par l'excès de confiance.
-
15:31 - 15:33J'ai effectué une chirurgie
bien plus invasive -
15:33 - 15:36et ai eu une conversation bien différente
avec la patiente ensuite. -
15:36 - 15:39J'ai dit : « J'ai probablement tout eu
-
15:39 - 15:41et c'est probablement bon,
-
15:41 - 15:44mais ce que nous faisons
est une expérience. -
15:45 - 15:47Voici ce que vous allez surveiller.
-
15:47 - 15:49Voici ce que je vais surveiller.
-
15:49 - 15:51Nous allons travailler ensemble
-
15:51 - 15:53pour savoir si cette chirurgie
va fonctionner -
15:53 - 15:55et vous débarrasser du cancer. »
-
15:55 - 15:57Je peux vous garantir qu'elle et son mari
-
15:57 - 16:00n'ont pas ouvert de bouteille
de champagne après m'avoir parlé. -
16:02 - 16:04Mais elle était alors une scientifique,
-
16:04 - 16:08plus seulement le sujet d'une expérience.
-
16:10 - 16:12Je vous encourage
-
16:12 - 16:15à chercher l'humilité et la curiosité
-
16:15 - 16:16chez vos médecins.
-
16:17 - 16:20Chaque année,
près de 20 milliards de fois, -
16:20 - 16:24quelqu'un entre
dans le bureau d'un médecin -
16:24 - 16:26et cette personne devient un patient.
-
16:27 - 16:31Vous ou quelqu'un que vous aimez
serez ce patient d'ici peu. -
16:32 - 16:34Comment parlerez-vous à vos médecins ?
-
16:35 - 16:36Que leur direz-vous ?
-
16:37 - 16:38Que vous diront-ils ?
-
16:41 - 16:43Ils ne peuvent pas vous dire
-
16:43 - 16:44ce qu'ils ignorent,
-
16:46 - 16:49mais ils peuvent vous dire
quand ils ne savent pas, -
16:50 - 16:52si seulement vous demandez.
-
16:52 - 16:55S'il vous plaît, joignez-vous
à la conversation. -
16:56 - 16:57Merci.
-
16:57 - 17:00(Applaudissements)
- Title:
- Pourquoi la curiosité est la clé de la science et de la médecine
- Speaker:
- Kevin Jones
- Description:
-
La science est une processus d'apprentissage qui implique des expérimentations, des échecs et des révisions -- et la science de la médecine n'est pas une exception. Le chercheur sur le cancer Kevin B. Jones fait face aux vastes inconnues de la chirurgie et des soins médicaux avec une réponse simple : l'honnêteté. Dans cette présentation réfléchie sur la nature du savoir, il montre comment la science est meilleure lorsque les scientifiques admettent humblement ce qu'ils ne comprennent pas encore.
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 17:13
eric vautier approved French subtitles for Why curiosity is the key to science and medicine | ||
eric vautier edited French subtitles for Why curiosity is the key to science and medicine | ||
Claire Ghyselen accepted French subtitles for Why curiosity is the key to science and medicine | ||
Claire Ghyselen edited French subtitles for Why curiosity is the key to science and medicine | ||
Morgane Quilfen edited French subtitles for Why curiosity is the key to science and medicine | ||
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