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Des interventions chirurgicales plus sûres grâce à la simulation en conditions réelles

  • 0:01 - 0:04
    Et si je vous disais
    qu'il existe une nouvelle technologie,
  • 0:05 - 0:09
    qui, lorsqu'elle est utilisée par
    les médecins et les infirmières,
  • 0:09 - 0:14
    améliore les résultats des patients
    de tous âges, enfants comme adultes ;
  • 0:15 - 0:18
    que cette technologie réduit
    douleur et souffrance,
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    qu'elle réduit le temps passé
    en salle d'opération,
  • 0:21 - 0:24
    qu'elle réduit le temps d'anesthésie,
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    qu'elle a une relation dose-effet
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    telle que plus on l'utilise,
  • 0:28 - 0:30
    plus les patients en bénéficient.
  • 0:31 - 0:34
    Étonnamment,
    elle n'a pas d'effets secondaires,
  • 0:34 - 0:37
    et elle est disponible partout
    où des soins sont prodigués.
  • 0:38 - 0:41
    Je travaille en soins intensifs
    à l'Hôpital pédiatrique de Boston,
  • 0:41 - 0:43
    et je vous assure que
    ça changerait mon travail.
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    Cette technologie permet
    l'exercice en conditions réelles.
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    Cet exercice est rendu possible
    grâce à une simulation médicale.
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    Je commence en vous présentant un cas,
  • 0:58 - 1:01
    qui me permettra de bien décrire
    le défi qui nous attend,
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    et pourquoi cette technologie
    non seulement améliorera les soins,
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    mais pourquoi elle est essentielle
    au milieu de la santé.
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    Voici un nouveau-né, une petite fille.
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    « Jour zéro de vie », comme on dit ;
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    premier jour de vie,
    à peine venue au monde.
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    Et dès qu'elle est née,
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    nous avons vite remarqué
    que son état se dégradait.
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    Son pouls augmentait,
    sa pression artérielle diminuait
  • 1:22 - 1:24
    et elle respirait très, très vite.
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    La cause est affichée ici
    sur cette radio de la poitrine.
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    C'est un « bébégramme »,
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    une radio de l'ensemble
    du corps d'un bébé ou d'un enfant.
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    Comme vous voyez en haut de cette image,
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    c'est là que devraient être
    le cœur et les poumons.
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    L'abdomen se trouve en bas sur l'image
  • 1:41 - 1:43
    et les intestins devraient se trouver là.
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    Vous pouvez voir
    une sorte de zone translucide
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    qui s'est propagée sur le côté droit
    de la poitrine de l'enfant.
  • 1:49 - 1:53
    Ce sont ses intestins --
    au mauvais endroit.
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    Cela a pour effet de
    pousser sur les poumons,
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    ce qui rend la respiration
    de ce bébé très pénible.
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    La solution à ce probléme
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    est d'opérer l'enfant immédiatement
  • 2:03 - 2:06
    pour replacer ses intestins
    dans l'abdomen,
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    laisser les poumons grandir
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    afin que le bébé respire à nouveau.
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    Mais avant qu'elle puisse être opérée,
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    on doit l'emmener aux soins intensifs,
    l'unité où je travaille
  • 2:15 - 2:17
    avec des équipes chirurgicales.
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    On se rassemble à ses côtés
  • 2:18 - 2:22
    et on la met sur une machine
    de pontage cardiopulmonaire.
  • 2:24 - 2:25
    Ensuite, on l'anesthésie,
  • 2:25 - 2:28
    on fait une petite incision dans son cou,
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    on introduit des cathéters
    dans les vaisseaux principaux du cou --
  • 2:31 - 2:35
    je précise que ces vaisseaux sanguins
    ont la taille d'un stylo,
  • 2:35 - 2:37
    la pointe d'un stylo, en fait --
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    puis nous prélevons son sang,
  • 2:39 - 2:41
    le passons dans une machine qui l'oxygène,
  • 2:41 - 2:43
    avant de le renvoyer dans son corps.
  • 2:43 - 2:45
    On lui sauve la vie,
  • 2:45 - 2:47
    et elle peut être opérée
    en toute sécurité.
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    Mais il y a un problème :
  • 2:52 - 2:53
    ces déformations --
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    appelées hernies
    diaphragmatiques congénitales -
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    ce trou dans le diaphragme
    par lequel les intestins se faufilent -
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    ces déformations sont rares.
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    Même avec les meilleurs médecins du monde,
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    il est difficile de rencontrer
    suffisamment de cas --
  • 3:11 - 3:13
    de cas naturels chez ces patients --
  • 3:13 - 3:15
    pour parfaire notre expertise à 100%.
  • 3:15 - 3:17
    Ils n'arrivent pas très souvent.
  • 3:19 - 3:22
    Donc, comment faire pour
    rendre les cas rares plus communs ?
  • 3:24 - 3:25
    Il y a un autre problème :
  • 3:26 - 3:31
    dans le système de santé où
    j'ai étudié et pratiqué pendant 20 ans,
  • 3:31 - 3:32
    les médecins sont formés
  • 3:32 - 3:35
    selon un modèle dit « d'apprentissage ».
  • 3:35 - 3:37
    On l'utilise depuis des siècles.
  • 3:37 - 3:41
    Il consiste à observer
    une opération chirurgicale une fois,
  • 3:41 - 3:43
    ou plusieurs fois,
  • 3:43 - 3:45
    puis à réaliser l'intervention vous-même,
  • 3:45 - 3:49
    pour ensuite l'enseigner
    à la génération suivante.
  • 3:50 - 3:53
    Un aspect implicite de ce modèle --
  • 3:53 - 3:55
    vous l'avez deviné --
  • 3:55 - 4:00
    c'est que nous pratiquons sur les
    mêmes patients que nous tentons de guérir.
  • 4:02 - 4:04
    C'est un véritable problème.
  • 4:07 - 4:09
    Je crois qu'il y a une meilleure méthode.
  • 4:09 - 4:14
    La médecine est sans doute
    la dernière industrie à haut risque
  • 4:14 - 4:17
    où la performance finale
    est réalisée sans entraînement.
  • 4:18 - 4:22
    Je vais vous présenter une approche
    fondée sur la simulation médicale.
  • 4:24 - 4:28
    En premier lieu, nous avons visité
    d'autres industries à haut risque
  • 4:28 - 4:31
    qui utilisent ce type de méthode
    depuis des décennies.
  • 4:31 - 4:32
    Par exemple, le secteur nucléaire.
  • 4:32 - 4:36
    Le secteur nucléaire
    se prépare régulièrement
  • 4:36 - 4:40
    à des situations qu'il espère
    ne jamais rencontrer.
  • 4:40 - 4:44
    Tout comme, nous le savons bien,
    l'aviation.
  • 4:44 - 4:47
    Aujourd'hui, nous prenons tous l'avion,
    rassurés de savoir
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    que les pilotes et l'équipage s'entraînent
    sur des simulateurs comme celui-ci,
  • 4:53 - 4:56
    préparés aux situations
    les moins souhaitables.
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    Mais si elles se produisent,
  • 4:58 - 5:00
    ils seront prêts à faire face au pire.
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    En réalité, l'industrie aérienne est allée
    jusqu'à créer des fuselages
  • 5:05 - 5:07
    de simulation,
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    en raison de l'importance de développer
    un solide esprit d'équipe.
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    Voici un simulateur
    d'exercices d'évacuation.
  • 5:14 - 5:18
    On voit encore ici que si ces événements,
    aussi rares soient-ils, se produisaient,
  • 5:18 - 5:21
    ils seraient prêts à agir sur-le-champ.
  • 5:23 - 5:28
    Je crois que le secteur sportif
    est le meilleur exemple,
  • 5:28 - 5:30
    sans doute à cause des enjeux.
  • 5:30 - 5:34
    Par exemple, au baseball,
    les joueurs s'entraînent.
  • 5:34 - 5:36
    C'est un bon modèle
    d'entraînement progressif.
  • 5:36 - 5:39
    Tout d'abord vient
    l'entraînement printanier.
  • 5:39 - 5:42
    Les joueurs vont dans un camp,
  • 5:42 - 5:44
    et s'exercent sur un simulateur.
  • 5:45 - 5:48
    Ils ne sont pas sur le vrai terrain,
    mais un terrain simulé,
  • 5:48 - 5:50
    et ils jouent le début de la saison.
  • 5:50 - 5:53
    Ensuite, ils jouent comme
    sur le terrain durant la saison,
  • 5:53 - 5:56
    et que font-ils en premier
    avant de commencer à jouer ?
  • 5:56 - 6:01
    Ils s'entraînent à frapper des balles
    dans des cages pendant des heures,
  • 6:01 - 6:04
    recevant différent types de lancers.
  • 6:04 - 6:08
    Balle après balle,
    ils assouplissent leurs muscles
  • 6:09 - 6:10
    se préparant pour le vrai match.
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    Et le plus incroyable --
  • 6:15 - 6:17
    ceux qui regardent un événement sportif,
  • 6:17 - 6:19
    verront ce phénomène se produire.
  • 6:20 - 6:23
    Le batteur entre dans la cage,
  • 6:23 - 6:25
    le lanceur se prépare à lancer.
  • 6:25 - 6:28
    Juste avant que la balle soit lancée,
  • 6:28 - 6:29
    que fait le batteur ?
  • 6:29 - 6:31
    Le batteur sort de la cage
  • 6:32 - 6:34
    et fait un coup d'essai.
  • 6:34 - 6:36
    Il ne pourrait pas faire autrement.
  • 6:37 - 6:41
    Voyons maintenant comment
    permettre ce coup d'essai
  • 6:41 - 6:42
    en médecine.
  • 6:42 - 6:46
    Nous reproduisons ce modèle
    pour les patients concernés
  • 6:46 - 6:47
    à l'Hôpital pédiatrique.
  • 6:47 - 6:50
    Voici un cas rencontré récemment.
  • 6:50 - 6:55
    Un enfant de 4 ans dont la tête a subi
    un élargissement progressif,
  • 6:55 - 6:56
    et qui, par conséquent,
  • 6:56 - 6:59
    a manqué une étape importante
    de développement neurologique.
  • 6:59 - 7:02
    La raison de problème est la suivante :
  • 7:02 - 7:04
    l'hydrocéphalie.
  • 7:05 - 7:07
    Révisons nos bases de neurochirurgie.
  • 7:07 - 7:09
    Voici le cerveau,
  • 7:09 - 7:11
    et vous pouvez voir le crâne
    entourant le cerveau.
  • 7:12 - 7:15
    Ce qui entoure le cerveau,
    entre le cerveau et le crâne,
  • 7:15 - 7:18
    c'est une matière appelée
    liquide céphalo-rachidien ou LCR,
  • 7:18 - 7:20
    qui agit comme un amortisseur.
  • 7:21 - 7:22
    Dans nos têtes,
  • 7:22 - 7:25
    votre cerveau baigne dans le LCR,
  • 7:25 - 7:27
    qui circule aussi autour du cerveau.
  • 7:27 - 7:30
    Produit dans une zone précise,
    il traverse le cerveau
  • 7:30 - 7:31
    et est ensuite ré-échangé.
  • 7:31 - 7:34
    Ce mécanisme de circulation
    intervient chez chacun de nous.
  • 7:34 - 7:36
    Hélas, chez certains enfants,
  • 7:37 - 7:39
    ce mécanisme de circulation
    subit des blocages,
  • 7:39 - 7:41
    comme un embouteillage.
  • 7:41 - 7:44
    Par conséquence, le LCR s'accumule,
  • 7:44 - 7:46
    et pousse sur le cerveau,
  • 7:47 - 7:49
    ce qui entrave son développement.
  • 7:50 - 7:53
    Les enfants manquent donc
    d'importantes étapes neurologiques.
  • 7:53 - 7:56
    C'est une maladie
    dévastatrice chez les enfants.
  • 7:57 - 8:00
    Le traitement dans ce cas
    est une opération.
  • 8:00 - 8:03
    La chirurgie classique
    consiste à prendre un bout de crâne,
  • 8:03 - 8:04
    de la boîte crânienne,
  • 8:04 - 8:07
    drainer l'excès de LCR,
    poser un drain chirurgical,
  • 8:07 - 8:10
    et enfin,
    ramener ce drain à l'intérieur du corps.
  • 8:10 - 8:11
    Une grosse intervention.
  • 8:12 - 8:16
    Mais la bonne nouvelle
    est que les progrès en neurochirurgie
  • 8:16 - 8:20
    nous ont permis de développer
    une technique peu invasive
  • 8:20 - 8:21
    pour cette intervention.
  • 8:21 - 8:26
    A travers une petite ouverture,
    on insère une caméra,
  • 8:27 - 8:30
    on l'introduit dans
    la structure profonde du cerveau,
  • 8:30 - 8:34
    elle perce un petit trou dans la membrane
    afin de drainer le LCR,
  • 8:34 - 8:36
    comme on viderait un évier.
  • 8:36 - 8:39
    La pression exercée
    sur le cerveau disparaît.
  • 8:39 - 8:40
    Son développement se poursuit,
  • 8:40 - 8:43
    et nous guérissons
    l'enfant par une simple incision.
  • 8:45 - 8:46
    Mais voici le problème :
  • 8:46 - 8:48
    l'hydrocéphalie est relativement rare.
  • 8:49 - 8:51
    Et il n'y a pas de
    bonnes méthodes d'entraînement
  • 8:51 - 8:55
    pour améliorer la pose du microscope.
  • 8:55 - 8:59
    Les chirurgiens ont été plutôt
    créatif à ce propos, même les nôtres.
  • 8:59 - 9:01
    Ils ont imaginé des modèles d'exercice.
  • 9:01 - 9:03
    Voila le modèle d'exercice actuel.
  • 9:03 - 9:05
    (Rires)
  • 9:05 - 9:07
    Je ne plaisante pas.
  • 9:07 - 9:09
    Ceci est un poivron rouge,
    pas fabriqué à Hollywood,
  • 9:09 - 9:11
    c'est un véritable poivron.
  • 9:11 - 9:14
    Les chirurgiens
    insère un microscope dans le poivron,
  • 9:14 - 9:17
    et ils font ce qu'on appelle
    une « ablation des pépins ».
  • 9:17 - 9:19
    (Rires)
  • 9:19 - 9:25
    Ils utilisent ce microscope pour retirer
    les pépins avec une petite pince.
  • 9:26 - 9:28
    Et c'est une façon de leur faire acquérir
  • 9:28 - 9:31
    les rudiments de cette intervention.
  • 9:32 - 9:35
    Ils entrent donc
    dans le modèle d'apprentissage,
  • 9:35 - 9:37
    en observant leurs collègues,
  • 9:37 - 9:40
    en faisant l'intervention
    puis en l'enseignant,
  • 9:40 - 9:42
    en attendant l'arrivée des patients.
  • 9:43 - 9:44
    Nous pouvons faire bien mieux.
  • 9:44 - 9:49
    Nous sommes en train de
    fabriquer des reproductions d'enfants
  • 9:49 - 9:53
    afin que les chirurgiens
    et leurs équipes s'entraînent
  • 9:53 - 9:55
    de la manière la plus pertinente possible.
  • 9:55 - 9:57
    Voyez plutôt.
  • 9:57 - 9:59
    Voici mon équipe
  • 9:59 - 10:03
    avec l'équipe d'ingénieurs
    du Programme de Simulation.
  • 10:03 - 10:06
    C'est une incroyable équipe.
  • 10:06 - 10:08
    Ils sont ingénieurs en mécanique ;
  • 10:08 - 10:11
    ici, ce sont des dessinateurs.
  • 10:11 - 10:16
    Ils prennent les données primaires
    reçues du scanner et de l'IRM,
  • 10:16 - 10:19
    les transforment
    en informations digitales,
  • 10:19 - 10:20
    les animent,
  • 10:20 - 10:25
    les rassemblent dans
    les composants de l'enfant lui-même,
  • 10:25 - 10:29
    analysent en surface les composants
    de l'enfant qui ont été moulés,
  • 10:29 - 10:31
    selon le type d'intervention,
  • 10:31 - 10:35
    et procèdent à l'extraction
    de ces informations digitales
  • 10:35 - 10:39
    sur une imprimante 3D de pointe,
  • 10:39 - 10:41
    qui nous permet d'imprimer les composants
  • 10:41 - 10:47
    de l'anatomie de l'enfant, au micron près.
  • 10:47 - 10:48
    Ici,
  • 10:48 - 10:51
    on imprime le crâne de cet enfant
  • 10:51 - 10:53
    dans les heures précédant l'intervention.
  • 10:55 - 10:57
    Mais nous n'aurions pas pu
    faire ce travail
  • 10:57 - 11:02
    sans nos chers amis
    de la Côte Ouest, à Hollywood.
  • 11:03 - 11:06
    Ce sont des personnes
    extrêmement talentueuses
  • 11:06 - 11:08
    qui arrivent à reproduire la réalité.
  • 11:08 - 11:13
    Ce n'était pas un grand bond pour nous.
  • 11:13 - 11:15
    Plus nous allons dans ce domaine,
  • 11:15 - 11:18
    plus il est clair pour nous
    que nous faisons du cinéma.
  • 11:19 - 11:21
    Nous réalisons des films,
  • 11:21 - 11:23
    mais nos acteurs ne sont pas acteurs.
  • 11:24 - 11:26
    Ils sont médecins et infirmiers.
  • 11:27 - 11:31
    Voici quelques photos de
    nos chers amis de Fractured FX
  • 11:31 - 11:32
    à Hollywood,
  • 11:32 - 11:36
    vainqueurs d'un Emmy-award
    pour leurs effets spéciaux.
  • 11:36 - 11:39
    Voici Justin Raleigh et son groupe --
  • 11:39 - 11:41
    ce n'est pas un de nos patients --
  • 11:41 - 11:42
    (Rires)
  • 11:42 - 11:45
    mais l'illustration
    de leur superbe travail.
  • 11:45 - 11:49
    Nous avons collaboré et
    fusionné notre expérience,
  • 11:49 - 11:51
    amenant leur groupe à
    l'Hôpital pédiatrique,
  • 11:51 - 11:54
    envoyant notre groupe à Hollywood
  • 11:54 - 11:55
    et discutant
  • 11:55 - 11:58
    du développement
    de ces types de simulateurs.
  • 11:58 - 12:03
    Je vais vous montrer une
    reproduction de cet enfant.
  • 12:07 - 12:12
    Vous remarquerez ici que chaque cheveu
    sur la tête de l'enfant est reproduit.
  • 12:12 - 12:16
    D'ailleurs, voici à nouveau
    cette reproduction --
  • 12:16 - 12:19
    mes excuses aux personnes sensibles,
  • 12:19 - 12:22
    mais c'est une reproduction
    et une simulation
  • 12:22 - 12:24
    de l'enfant qui doit être opéré.
  • 12:26 - 12:29
    Voilà la membrane
    dont nous avons parlé,
  • 12:29 - 12:31
    à l'intérieur du cerveau de cet enfant.
  • 12:32 - 12:37
    Nous allons voir d'un côté,
    le patient réel
  • 12:37 - 12:39
    et de l'autre, le simulateur.
  • 12:39 - 12:43
    Le microscope, avec sa petite camera,
    doit se frayer un chemin
  • 12:43 - 12:45
    et c'est cela que vous voyez.
  • 12:45 - 12:47
    Il doit faire un petit trou
    dans cette membrane
  • 12:47 - 12:50
    pour drainer le LCR.
  • 12:51 - 12:56
    Je ne vais pas vous demander
    de distinguer le simulateur du réel.
  • 12:57 - 12:59
    Le simulateur est à droite.
  • 13:01 - 13:04
    Les chirurgiens peuvent désormais
    créer des opportunités d'entraînement,
  • 13:05 - 13:08
    réaliser ces interventions
    autant de fois qu'ils voudront,
  • 13:08 - 13:10
    jusqu'à ce qu'ils se sentent à l'aise.
  • 13:10 - 13:14
    Ensuite seulement
    pourront-ils opérer l'enfant.
  • 13:14 - 13:15
    Ne nous arrêtons pas là.
  • 13:15 - 13:20
    Nous savons que l'important
    n'est pas la compétence seule,
  • 13:20 - 13:24
    mais la combinaison de cette compétence
    avec une équipe qui délivre ce traitement.
  • 13:24 - 13:26
    Nous nous sommes tournés
    vers la Formule 1.
  • 13:27 - 13:30
    Voici un technicien qui remplace un pneu
  • 13:30 - 13:34
    et qui répète cette action
    plusieurs fois sur cette voiture.
  • 13:34 - 13:37
    Ce geste va rapidement être intégré
  • 13:37 - 13:38
    aux exercices réalisés en équipe,
  • 13:38 - 13:43
    à l'organisation complète
    du changement de pneus
  • 13:43 - 13:46
    et du retour de la voiture sur le circuit.
  • 13:46 - 13:50
    Nous avons adapté cette méthode
    au secteur de la santé
  • 13:50 - 13:54
    et ce que vous allez voir
    est une opération simulée.
  • 13:55 - 13:57
    Nous avons pris ledit simulateur,
  • 13:57 - 14:01
    nous l'avons amené dans le bloc
    opératoire de l'Hôpital pédiatrique,
  • 14:01 - 14:04
    et ces personnes,
    ces équipes chirurgicales locales,
  • 14:04 - 14:08
    s'entraînent à réaliser l'intervention
    avant qu'elle n'ait lieu.
  • 14:08 - 14:10
    Il s'agit d'opérer deux fois
  • 14:10 - 14:11
    en une seule incision.
  • 14:11 - 14:13
    Regardez.
  • 14:13 - 14:17
    Membre de l'Équipe Chirurgicale 1 :
    Tête en bas ou vers le haut ?
  • 14:17 - 14:18
    MEC 2 : Pouvez-vous baisser à 10 ?
  • 14:18 - 14:20
    MEC 3 : Et baisser la table ?
  • 14:20 - 14:21
    MEC 4 : Table baissée.
  • 14:25 - 14:28
    MEC 3 : C'est bien la réaction
    d'un vaisseau sanguin.
  • 14:28 - 14:30
    Ciseaux, s'il vous plaît.
  • 14:30 - 14:33
    MEC 5 : Je prends les gants,
    de 8 à 8 1/2, j'arrive.
  • 14:33 - 14:35
    MEC 6 : Parfait, merci.
  • 14:36 - 14:38
    Peter Weinstock :
    C'est génial.
  • 14:38 - 14:40
    La deuxième étape est essentielle :
  • 14:40 - 14:43
    elle consiste à débriefer immédiatement
    avec ces équipes.
  • 14:43 - 14:45
    Nous avons la même technologie
  • 14:45 - 14:49
    utilisée pour les programmes
    Lean et Six Sigma.
  • 14:50 - 14:53
    Nous discutons des facteurs de réussite,
  • 14:53 - 14:54
    mais surtout,
  • 14:54 - 14:57
    des facteurs d'échec,
  • 14:57 - 14:59
    et des corrections possibles.
  • 14:59 - 15:02
    Puis, on recommence.
  • 15:02 - 15:07
    C'est une phase essentielle
    d'exercice et de réflexion.
  • 15:08 - 15:10
    Revenons à notre cas.
  • 15:11 - 15:12
    Toujours cet enfant,
  • 15:12 - 15:15
    mais je vais vous décrire les soins
    qu'il a reçus
  • 15:15 - 15:16
    à l'Hôpital pédiatrique.
  • 15:16 - 15:19
    Il est né à trois heures du matin.
  • 15:19 - 15:21
    A deux heures du matin,
  • 15:21 - 15:23
    nous avons formé l'équipe,
  • 15:23 - 15:25
    utilisé le modèle anatomique,
  • 15:25 - 15:29
    amélioré par les scanners
    et autres imageries,
  • 15:29 - 15:31
    puis nous l'avons présenté à l'équipe
  • 15:31 - 15:33
    dans un bloc de simulation.
  • 15:33 - 15:37
    C'est cette équipe qui allait réaliser
    l'intervention réelle plus tard.
  • 15:37 - 15:39
    Ils ont donc réalisé la procédure.
  • 15:40 - 15:41
    En voici un extrait.
  • 15:42 - 15:44
    Ceci n'est pas une incision réelle.
  • 15:45 - 15:48
    L'enfant n'a pas encore vu le jour.
  • 15:49 - 15:50
    Vous imaginez ?
  • 15:52 - 15:56
    Désormais, les conversations
    avec les familles
  • 15:56 - 15:59
    aux soins intensifs
    de l'Hôpital pédiatrique de Boston
  • 15:59 - 16:00
    sont totalement différentes.
  • 16:01 - 16:02
    Imaginez cette conversation :
  • 16:04 - 16:08
    non seulement nous traitons fréquemment
    cette pathologie,
  • 16:09 - 16:11
    et nous avons déjà pratiqué l'intervention
  • 16:11 - 16:13
    que va subir votre enfant,
  • 16:13 - 16:17
    mais nous l'avons déjà réalisée
    sur un modèle exact de votre enfant.
  • 16:18 - 16:20
    Nous l'avons réalisée il y a deux heures,
  • 16:21 - 16:23
    et l'avons répétée 10 fois.
  • 16:23 - 16:27
    Nous sommes donc prêts
    à passer au bloc opératoire.
  • 16:29 - 16:31
    C'est une technologie innovante
    en médecine :
  • 16:32 - 16:35
    un exercice en conditions réelles.
  • 16:35 - 16:39
    Une préparation à l'intervention réelle.
  • 16:40 - 16:41
    Merci.
  • 16:41 - 16:46
    (Applaudissements)
Title:
Des interventions chirurgicales plus sûres grâce à la simulation en conditions réelles
Speaker:
Peter Weinstock
Description:

Peter Weinstock, médecin en soins intensifs, décrit la manières dont les équipes chirurgicales utilisent un mélange d'effets spéciaux hollywoodiens et d'impressions 3D pour produire des reproductions étonnamment réelles de vrais patients. Ils peuvent ainsi s'entraîner à réaliser des interventions chirurgicales à haut risque avant l'opération sur le patient.
Il s'agit de « réaliser deux opérations en une seule incision ». Un avant-goût de la chirurgie du futur dans cette présentation avant-gardiste.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
16:58

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