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Sortez de votre placard: : Ash Beckham à TEDxBoulder

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    Je vais vous parler ce soir
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    de sortir du placard.
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    Et pas dans le sens
    où on l'entend habituellement,
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    pas que du placard gay.
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    Je crois que nous avons tous nos placards.
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    Votre placard, c’est peut-être
    de dire à quelqu'un
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    que vous l’aimez pour la première fois,
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    ou que vous êtes enceinte,
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    ou que vous avez un cancer,
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    ou n’importe quelle autre
    conversation difficile
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    que nous avons tout au long de nos vie.
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    Un placard, en fait,
    c'est une conversation difficile.
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    Et bien que nos sujets
    puissent énormément varier,
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    l’expérience d’être
    dans le placard et d’en sortir
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    est universelle.
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    C’est effrayant, on déteste ça,
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    et pourtant on doit le faire.
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    Il y a plusieurs années,
    je travaillais au South Side Walnut Café,
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    (Rires)
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    un resto en ville,
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    et pendant cette période,
  • 1:01 - 1:05
    j'ai traversé plusieurs degrés
    d'intensité du militantisme lesbien.
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    (Rires)
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    Ne pas raser mes aisselles,
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    citer des paroles d'Ain DiFranco
    comme l'Évangile,
  • 1:11 - 1:14
    et selon l'ampleur de mes shorts,
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    et de ma tête rasée récente,
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    on me posait souvent la question,
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    en général, ça venait d'un enfant.
  • 1:20 - 1:24
    « Heu, tu es un garçon ou une fille ? »
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    Et là, il y avait
    un silence gêné à la table.
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    Alors, je serrais
    un peu plus les mâchoires,
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    je tenais ma cafetière
    d'un air un peu plus vengeur.
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    Le père feuilletait son journal
    avec embarras,
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    et la mère jetait
    un regard glacial à son enfant.
  • 1:39 - 1:40
    Je ne disais rien
  • 1:40 - 1:42
    mais je bouillais intérieurement.
  • 1:42 - 1:44
    Et ça en est arrivé au point
    qu’à chaque fois
  • 1:44 - 1:45
    que j'arrivais à une table
    où il y avait un enfant
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    entre 3 et 10 ans,
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    j'étais prête à me battre.
  • 1:48 - 1:50
    (Rires)
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    Et c'était une impression affreuse.
  • 1:51 - 1:53
    Alors je me suis promis
    que la prochaine fois,
  • 1:53 - 1:55
    je dirais quelque chose.
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    J'aurais cette conversation difficile.
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    Quelques semaines plus tard,
    la situation se reproduit :
  • 2:00 - 2:03
    « Tu es un garçon ou une fille ?
  • 2:03 - 2:05
    Silence habituel.
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    Mais cette fois, je suis prête.
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    Je suis sur le point d’évoquer toute
    l'histoire du féminisme à cette table.
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    (Rrires)
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    J'ai mes citations de Betty Friedan,
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    j'ai mes citations de Gloria Steinem,
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    j’ai même prévu de réciter
    un extrait des « Monologues du vagin ».
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    Alors je prends une grande inspiration
    et je baisse les yeux
  • 2:24 - 2:25
    vers petite fille de 4 ans,
    dans sa robe rose,
  • 2:25 - 2:27
    qui me regarde fixement.
  • 2:28 - 2:30
    Pas vraiment un adversaire
    pour un duel féministe,
  • 2:30 - 2:32
    rien qu'un enfant avec une question :
  • 2:33 - 2:35
    « Tu es un garçon ou une fille ? »
  • 2:35 - 2:37
    Alors je prends
    une autre grande inspiration,
  • 2:37 - 2:38
    je m'accroupis pour être à sa hauteur
    et je lui dit :
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    « Je sais que ça porte un peu à confusion,
  • 2:41 - 2:42
    j'ai les cheveux courts, comme un garçon,
  • 2:42 - 2:43
    et je porte des habits de garçon,
  • 2:43 - 2:44
    mais je suis une fille ;
  • 2:44 - 2:46
    et tu sais parfois,
    tu aimes porter une robe rose,
  • 2:46 - 2:49
    et parfois tu préfères
    porter ton pyjama bien comfortable...
  • 2:49 - 2:51
    Moi, en fait, je suis un fille
    plutôt « pyjama ».
  • 2:52 - 2:53
    (Rires)
  • 2:53 - 2:55
    Et cette gamine me regarde
    droit dans les yeux,
  • 2:55 - 2:56
    sans ciller,
    et elle me dit :
  • 2:56 - 2:58
    « Mon pyjama préféré est violet
  • 2:58 - 3:00
    avec des poissons, je peux avoir
    une pancake, s’il vous plaît ? »
  • 3:00 - 3:02
    (Rires)
  • 3:02 - 3:04
    Et c'était tout:
  • 3:04 - 3:07
    "Ah bon, tu es une fille.
    Et ma pancake ?"
  • 3:07 - 3:09
    (Rires)
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    C’était la plus facile des conversations
    difficiles que j'ai jamais eue.
  • 3:13 - 3:15
    Pourquoi ?
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    Parce que la fille aux pancakes et moi,
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    on avait été vraies l’une avec l’autre.
  • 3:19 - 3:21
    Comme beaucoup d’entre nous,
  • 3:21 - 3:23
    j’ai vécu dans quelques placards
    dans ma vie,
  • 3:23 - 3:26
    et oui, la plupart du temps,
    mes murs étaient arc-en-ciel.
  • 3:26 - 3:28
    Mais à l’intérieur, dans le noir,
  • 3:28 - 3:30
    on ne peut pas savoir
    de quelles couleurs sont les murs.
  • 3:30 - 3:32
    On sait juste ce que ça fait
  • 3:32 - 3:33
    de vivre dans un placard.
  • 3:34 - 3:37
    Alors vraiment, mon placard
    n’est pas différent des vôtres,
  • 3:37 - 3:38
    ou des vôtres,
  • 3:39 - 3:40
    ou des vôtres.
  • 3:41 - 3:42
    Bien sûr, je pourrais
    vous donner 100 raisons
  • 3:42 - 3:43
    qui ont fait que sortir de mon placard
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    a été plus dur que pour vous
    de sortir du vôtre,
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    mais voilà le truc,
  • 3:45 - 3:46
    la difficulté n'est jamais relative,
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    quand c'est dur, c'est dur.
  • 3:49 - 3:50
    Qui peut me dire
  • 3:50 - 3:51
    qu’expliquer à quelqu’un
  • 3:51 - 3:53
    qu’on vient de faire faillite
  • 3:53 - 3:54
    est plus dur que d'avouer à quelqu’un
  • 3:54 - 3:55
    qu’on vient de le tromper ?
  • 3:55 - 3:56
    Qui peut me dire
  • 3:56 - 3:57
    que faire son coming out
  • 3:57 - 3:59
    est plus dur que
    de dire à son enfant de 5 ans
  • 3:59 - 4:00
    qu’on divorce ?
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    Il n’y a pas de plus ou moins dur,
  • 4:01 - 4:03
    c’est juste « dur ».
  • 4:04 - 4:06
    Nous devons arrêter
    de comparer nos difficultés
  • 4:06 - 4:07
    à celles des autres
  • 4:07 - 4:09
    pour se sentir mieux ou pire
    avec notre propre placard
  • 4:09 - 4:11
    et nous contenter de compatir
  • 4:11 - 4:13
    puisque c'est dur pour tout le monde.
  • 4:14 - 4:15
    À certains moments de nos vies,
  • 4:15 - 4:17
    nous vivons tous
    dans des placards,
  • 4:17 - 4:18
    et on peut avoir l’impression
    d’y être en sécurité,
  • 4:19 - 4:21
    ou du moins plus en sécurité qu’avec
  • 4:21 - 4:22
    ce qui se trouve
    de l’autre côté de la porte.
  • 4:22 - 4:23
    Mais je suis ici pour vous dire,
  • 4:24 - 4:26
    que peu importe de quoi
    vos murs sont faits,
  • 4:26 - 4:29
    un placard n’est pas un endroit où vivre.
  • 4:30 - 4:31
    (Applaudissements)
  • 4:31 - 4:32
    Merci.
  • 4:34 - 4:36
    Alors pourquoi sortir d'un placard,
  • 4:36 - 4:38
    avoir cette conversation,
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    est-il si difficile ?
  • 4:40 - 4:42
    Parce que c'est stressant.
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    On s'inquiète tant de la réaction
  • 4:44 - 4:46
    de l'autre,
    et c'est compréhensible.
  • 4:46 - 4:48
    Est-ce qu'il sera en colère ?
  • 4:48 - 4:48
    Triste ?
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    Déçu ?
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    Est-ce que je vais perdre un ami ?
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    Un parent ?
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    Un amoureux ?
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    Ces conversations génèrent du stress.
  • 4:55 - 4:56
    Alors parlons une minute du stress.
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    Le stress est une réaction
    naturelle du corps.
  • 5:00 - 5:02
    Lorsqu'on se trouve devant
    ce qu'on perçoit comme une menace,
  • 5:02 - 5:03
    (percevoir est le mot-clé)
  • 5:03 - 5:06
    notre hypothalamus sonne l'alarme
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    et l'adrénaline et le cortisol
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    commencent à se répandre
    dans nos veines.
  • 5:09 - 5:10
    On appelle ce principe
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    « le combat ou la fuite ».
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    Parfois on grogne,
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    parfois on court.
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    C'est une réaction tout à fait normale.
  • 5:17 - 5:19
    Elle remonte à une époque
  • 5:19 - 5:22
    où la menace était d'être poursuivi
    par un mammouth.
  • 5:23 - 5:24
    Le problème,
  • 5:24 - 5:26
    c'est que notre hypothalamus
    ne fait pas la différence
  • 5:26 - 5:28
    entre le fait d'être pourchassé
    par un mammouth,
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    ou de voir votre ordinateur planter,
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    ou de voir vos beaux-parents
    débarquer chez vous,
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    ou que vous soyez sur le point
    de sauter en parachute
  • 5:33 - 5:34
    ou si vous dites
    à quelqu'un que vous aimez
  • 5:34 - 5:36
    que vous avez une tumeur au cerveau.
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    La différence, c'est que
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    le mammouth vous pourchasse pendant
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    peut-être 10 minutes !
  • 5:41 - 5:43
    Éviter d'avoir
    ces conversations difficiles,
  • 5:43 - 5:44
    ça peut durer des années
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    et votre corps ne peut
    tout simplement pas le gérer.
  • 5:48 - 5:51
    L'exposition chronique
    à l'adrénaline et au cortisol
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    perturbe quasiment
    tout votre corps,
  • 5:53 - 5:55
    peut conduire à l'anxiété,
  • 5:55 - 5:57
    à la dépression, à une maladie cardiaque,
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    pour n'en citer que quelques unes.
  • 5:58 - 6:00
    Quand vous n'avez pas
    ces conversations difficiles,
  • 6:01 - 6:03
    quand vous gardez secrète
    la vérité à votre sujet,
  • 6:03 - 6:06
    au fond, vous tenez
    une grenade dans vos mains.
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    Alors, imaginez-vous,
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    il y a 20 ans.
  • 6:11 - 6:12
    Moi,
  • 6:13 - 6:15
    j’avais une queue de cheval,
  • 6:15 - 6:16
    une robe bustier,
  • 6:16 - 6:17
    et des hauts talons.
  • 6:17 - 6:20
    Je n’étais pas la lesbienne militante
  • 6:20 - 6:22
    prête à combattre n’importe quel
    môme de 4 ans entrant dans ce café.
  • 6:22 - 6:24
    (Rires)
  • 6:24 - 6:25
    J’étais tétanisée par la peur,
  • 6:26 - 6:27
    roulée en boule dans un coin
  • 6:27 - 6:29
    de mon placard où il faisait nuit noire,
  • 6:29 - 6:31
    serrant dans ma main ma grenade gay.
  • 6:32 - 6:33
    Bouger un muscle,
  • 6:33 - 6:35
    est la chose la plus terrifiante
  • 6:35 - 6:37
    que je n'ai jamais faite.
  • 6:38 - 6:39
    Ma famille,
  • 6:39 - 6:40
    mes amis,
  • 6:40 - 6:40
    de parfaits étrangers,
  • 6:40 - 6:42
    j’avais passé ma vie entière
  • 6:42 - 6:43
    à essayer de ne pas les décevoir.
  • 6:43 - 6:46
    Et là, je mettais mon monde
    sens dessus dessous.
  • 6:46 - 6:48
    Exprès.
  • 6:49 - 6:50
    Je brûlais les pages du scénario
  • 6:50 - 6:52
    que nous avions tous suivi
    depuis si longtemps,
  • 6:52 - 6:54
    mais si vous ne lancez pas cette grenade,
  • 6:54 - 6:55
    ça vous tuera.
  • 6:56 - 6:58
    Un de mes plus grand souvenir
    de lancer de grenades,
  • 6:58 - 7:00
    c'était au mariage de ma soeur.
  • 7:00 - 7:03
    (Rires)
  • 7:03 - 7:05
    C’était la première fois
    que beaucoup des personnes présentes
  • 7:05 - 7:06
    savaient que j’étais gay,
  • 7:06 - 7:08
    Alors en jouant
    mon rôle de demoiselle d’honneur,
  • 7:08 - 7:10
    dans ma robe noire, avec mes hauts talons,
  • 7:11 - 7:12
    je suis passée de table en table,
  • 7:12 - 7:14
    et j’ai finalement atterri
    à la table des amis de mes parents,
  • 7:14 - 7:16
    des gens qui me connaissait
    depuis des années.
  • 7:17 - 7:19
    Et après avoir bavardé un peu,
  • 7:19 - 7:20
    une des femmes s’est écriée :
  • 7:20 - 7:22
    « J’adore Nathan Lane ! »
    (acteur gay)
  • 7:23 - 7:25
    La longue liste des stéréotypes gay
  • 7:25 - 7:26
    avait commencée.
  • 7:26 - 7:28
    « Ash, tu es déjà allée dans The Castro ? »
    (= le Marais)
  • 7:28 - 7:30
    « Euh, oui, en fait, nous avons des amis
    à San Francisco.
  • 7:30 - 7:31
    « Nous n’y sommes jamais allés
  • 7:31 - 7:33
    mais on a entendu dire
    que c’est fa-bu-leux !!! »
  • 7:33 - 7:35
    « Ash, tu connais mon coiffeur Antonio,
  • 7:35 - 7:38
    il est vraiment doué et
    il n’a jamais parlé d'une petite amie. »
  • 7:38 - 7:40
    « Ash, quel est ton programme télé favori ?
  • 7:40 - 7:42
    Le nôtre c’est Will and Grace.
  • 7:42 - 7:43
    Et tu sais qui on préfère ? Jack.
    (le personnage gay).
  • 7:43 - 7:45
    Jack est notre préféré. »
  • 7:45 - 7:47
    Et alors une femme,
  • 7:47 - 7:48
    qui ne savait pas quoi dire
  • 7:48 - 7:50
    mais qui voulait absolument
    me montrer son soutien,
  • 7:50 - 7:53
    me faire savoir qu’elle était de mon côté,
  • 7:53 - 7:54
    finit par me lâcher :
  • 7:54 - 7:58
    « Parfois, mon mari
    porte des chemises roses. »
  • 7:58 - 8:01
    (Rires)
  • 8:01 - 8:02
    Et à ce moment-là, j’ai eu le choix,
  • 8:02 - 8:04
    comme tous les lanceurs de grenade.
  • 8:05 - 8:06
    Je pouvais retourner voir ma petite-amie,
  • 8:06 - 8:08
    à ma table pro-gay,
  • 8:08 - 8:10
    et me moquer de leurs réactions.
  • 8:10 - 8:12
    Leur reprocher leur naïveté
  • 8:12 - 8:13
    et leur incapacité
  • 8:13 - 8:14
    à sauter à travers les cerceaux
    homo-politiquement correct
  • 8:14 - 8:15
    que j’avais amené avec moi
  • 8:15 - 8:16
    ou,
  • 8:17 - 8:18
    je pouvais faire preuve de compréhension,
  • 8:18 - 8:19
    et me rendre compte que c’était peut-être
  • 8:19 - 8:21
    l’une des choses les plus difficiles
    qu’ils aient jamais faite.
  • 8:22 - 8:23
    Qu'entamer
  • 8:23 - 8:25
    et poursuivre cette conversation,
  • 8:25 - 8:28
    c’était pour eux sortir de leurs placards.
  • 8:28 - 8:29
    Bien sûr, il aurait été facile
  • 8:29 - 8:31
    de souligner qu’ils étaient
    un peu « limite ».
  • 8:31 - 8:32
    Mais c’était beaucoup plus difficile
  • 8:32 - 8:33
    de les rejoindre sur leur terrain,
  • 8:33 - 8:34
    et de reconnaitre le fait
  • 8:34 - 8:35
    qu’ils étaient en train d’essayer.
  • 8:35 - 8:38
    et que peut-on demander
    de plus à quelqu'un
  • 8:38 - 8:39
    que d'essayer.
  • 8:40 - 8:42
    Si vous devez être vrai avec quelqu’un,
  • 8:42 - 8:44
    vous devez être prêts
  • 8:44 - 8:45
    à ce qu’il soit vrai avec vous en retour.
  • 8:46 - 8:49
    Donc, les conversations difficiles
    ne sont toujours pas mon fort.
  • 8:49 - 8:51
    Demandez à n’importe quelle personne
    avec laquelle je suis sortie.
  • 8:51 - 8:53
    Mais je m’améliore,
  • 8:53 - 8:54
    Je m'en tiens à ce que j’aime appeler
  • 8:55 - 8:56
    « les trois règles
    de la fille aux pancakes. »
  • 8:56 - 8:57
    Maintenant si vous voulez bien,
  • 8:58 - 9:00
    mettez vos lentilles gay-arc-en-ciel,
  • 9:00 - 9:01
    ceci dit,
  • 9:01 - 9:03
    en sachant ce que ça coûte
    de sortir de n’importe quel placard,
  • 9:03 - 9:04
    ça revient au même.
  • 9:05 - 9:06
    Règle n°1 :
  • 9:07 - 9:08
    soyez vrai(e).
  • 9:08 - 9:09
    Enlevez l’armure. Soyez vous-même.
  • 9:09 - 9:10
    Cette gamine dans le café
  • 9:10 - 9:11
    n’avait pas d’armure,
  • 9:11 - 9:13
    mais j’étais prête au combat.
  • 9:13 - 9:15
    Stupide hypothalamus !
  • 9:16 - 9:18
    Si vous voulez que
    quelqu’un soit vrai avec vous,
  • 9:18 - 9:21
    il doit savoir que vous êtes
    fait de chair et de sang.
  • 9:21 - 9:22
    Règle n°2 :
  • 9:22 - 9:23
    soyez direct,
  • 9:23 - 9:24
    Dites ce que vous avez à dire,
    arrachez le sparadrap.
  • 9:24 - 9:25
    Si vous savez que vous êtes gay,
  • 9:25 - 9:26
    dites-le,
  • 9:27 - 9:29
    Si vous dites à vos parents que
    vous êtes peut-être gay,
  • 9:29 - 9:30
    ils se raccrocheront
    à l’espoir que ça va changer.
  • 9:30 - 9:31
    Ne leur donnez pas
  • 9:31 - 9:33
    de faux espoirs.
  • 9:33 - 9:35
    (Rires)
  • 9:35 - 9:36
    Et règle n°3,
  • 9:36 - 9:38
    la plus importante de toutes :
  • 9:38 - 9:42
    (Rires)
  • 9:42 - 9:44
    Ne vous excusez pas.
  • 9:46 - 9:48
    Vous dites votre vérité.
  • 9:48 - 9:51
    Ne vous excusez jamais pour ça.
  • 9:52 - 9:54
    Certaines personnes pourraient
    être blessées en cours de route,
  • 9:54 - 9:55
    Alors bien sûr,
  • 9:55 - 9:57
    excusez-vous si
    vous avez fait quelque chose.
  • 9:57 - 10:00
    Mais ne vous excusez jamais
    pour qui vous êtes.
  • 10:01 - 10:03
    Alors oui, certaines personnes,
    pourraient être déçues,
  • 10:03 - 10:04
    Mais ça les regarde, eux,
  • 10:05 - 10:06
    pas vous.
  • 10:06 - 10:08
    Ce sont leurs attentes
    quant à qui vous êtes,
  • 10:08 - 10:09
    pas les vôtres.
  • 10:09 - 10:10
    C'est leur histoire,
  • 10:10 - 10:12
    pas la vôtre.
  • 10:13 - 10:15
    La seule histoire qui compte,
  • 10:15 - 10:17
    c’est celle que vous avez envie d'écrire
  • 10:17 - 10:19
    Alors la prochaine fois
    que vous vous trouverez
  • 10:19 - 10:21
    dans un placard où il fait nuit noire
  • 10:21 - 10:22
    dégoupillez votre grenade,
  • 10:22 - 10:24
    on a tous connu ça.
  • 10:24 - 10:26
    Et vous pourriez vous sentir très seul,
  • 10:26 - 10:27
    mais vous ne l’êtes pas.
  • 10:28 - 10:29
    Et on sait que c’est dur,
  • 10:29 - 10:31
    mais on a besoin de vous
    là dehors,
  • 10:32 - 10:34
    peu importe de quoi vos murs sont faits,
  • 10:34 - 10:36
    Parce que je vous le garantis,
  • 10:36 - 10:37
    il y en a d’autres
    qui regardent par le trou de serrure
  • 10:37 - 10:38
    de leur placard,
  • 10:38 - 10:39
    attendant la prochaine âme courageuse
  • 10:39 - 10:40
    qui fera sauter la porte
  • 10:40 - 10:42
    alors SOYEZ cette personne,
  • 10:43 - 10:45
    et montrez au monde que
    nous sommes plus grands que nos placards
  • 10:45 - 10:47
    et qu’un placard n’est pas un endroit
  • 10:47 - 10:50
    pour vivre pour de vrai...
  • 10:51 - 10:53
    Merci Boulder, bonne soirée.
  • 10:53 - 10:57
    (Applaudissements)
Title:
Sortez de votre placard: : Ash Beckham à TEDxBoulder
Description:

Ash Beckham évoque le fait de « sortir du placard » et
nous explique qu'en vérité, nous avons tous nos placards : ceux-ci ne se limitent pas à une orientation sexuelle, mais viennent de nos peurs ancestrales que nos corps sont programmés pour combattre. Le stress généré face à des conversations difficiles nous pousse à nous taire, ce qui revient finalement se détruire à petit feu.

Ash nous donne ses 3 règles essentielles pour sortir de nos placards et vivre vraiment.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
10:57
  • - Merci de regarder http://www.youtube.com/watch?v=yvNQoD32Qqo et d'appliquer pour votre prochaine tâche.
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