-
LE ROI DES ZOMBIES
-
AIlo, ici McCarthy.
-
Ici McCarthy, allo ?
-
Toujours rien ?
-
Non, pas męme
le bulletin d'informations.
-
Oů est-on, d'aprčs toi ?
-
Aucune idée.
Voilŕ des heures qu'on tourne.
-
Probablement entre Cuba et Porto Rico.
-
- C'est mauvais ?
- Ce n'est pas bon.
-
Je savais que j'étais pas
fait pour voler.
-
Si tu avais pris le matériel,
on n'en serait pas lŕ.
-
Rejoindre la base navale
relčverait du miracle.
-
Dites, M. Bill,
-
c'est pas ici que l'amiral Wainwright
a disparu la semaine derničre ?
-
Si.
-
Attention, amiral, on arrive !
-
Essaie encore de les contacter, Mac.
-
AIlo, ici McCarthy.
-
Ici l'avion C108.
-
Pourquoi vous ne répondez pas ?
Nous sommes perdus. Perdus !
-
Pas le moindre mot.
-
- Et le carburant ?
- Pas terrible non plus.
-
Il y a des tas d'îlots dans le coin.
-
Essaye d'atterrir sur l'un d'eux.
-
C'est ce que je...
-
Un instant, j'entends quelque chose.
-
C'est du chinois pour moi,
je ne comprends rien.
-
Une station de radio ?
-
Vu la réception,
on doit survoler l'émetteur.
-
Voilŕ qui est bien !
-
Je descends jeter un il.
-
Accrochez-vous.
-
Une clairičre.
Je crois pouvoir y arriver.
-
Vous croyez ?
-
REPOSE EN PAIX
-
Repose en paix.
Si ça veut dire ce que je pense,
-
ils ne perdent pas de temps ici.
-
Un moment !
-
Un moment !
Ils peuvent pas me faire ça !
-
Laissez-moi partir !
Laissez-moi partir !
-
Laissez-moi partir !
Laissez-moi partir !
-
- Qu'y a-t-il ?
- Dieu vous garde.
-
C'est vous, M. Bill ?
Ils vous ont eu aussi ?
-
Mais qu'est-ce que tu racontes ?
-
- On n'est pas morts ?
- Certainement pas.
-
J'étais un peu foncé
pour ętre un fantôme.
-
Les fantômes n'existent pas.
-
Et ça, c'est quoi ?
-
Ce n'est pas un fantôme. Viens.
-
Je peux pas, j'ai pris racine.
-
Tu cherches
ŕ nous faire mourir de peur ?
-
Mais tu es blessé !
-
Je vais bien.
Juste un coup sur le ciboulot.
-
Oů est-ce qu'on est ?
-
Je ne sais pas.
C'est plein de marbres.
-
Un cimetičre ?
Drôle d'endroit pour un crash.
-
Allons jeter un il.
Il doit y avoir des habitants.
-
Du calme.
Tu veux réveiller les morts ?
-
Tu as entendu du bruit ?
-
C'est mon cur
qui veut se faire la malle.
-
- C'est des tambours.
- Des tambours ?
-
C'est le signal que j'attendais
pour filer.
-
Regardez.
-
- Quel endroit inhospitalier !
- Oui.
-
- C'est habité, vous croyez ?
- Dans cette bâtisse ?
-
Ils doivent dormir
sur des pierres tombales.
-
Allons vérifier.
-
Moi j'entre pas dans ce mausolée.
-
Je reste ici tant que
j'aurai pas changé d'avis.
-
Attendez, j'ai changé d'avis.
-
Sonne, Jeff.
-
M. Bill, vous avez voulu venir,
ŕ vous l'honneur.
-
On dirait le marchand de glaces.
-
Il n'y a personne.
-
C'est qui ?
-
Bienvenue dans ma modeste demeure.
-
- Merci. Nous sommes juste...
- Je sais.
-
Votre avion s'est écrasé
dans la jungle.
-
Comment le savez-vous ?
-
II se passe peu de choses ici
dont je ne sois pas au courant.
-
Momba.
-
Des invités.
Prépare la bibliothčque.
-
Fais venir les bagages
de ces messieurs.
-
Excusez-moi.
Permettez que je me présente.
-
Je suis le Dr Mikhail Sangre,
de Vienne.
-
Suivez-moi.
-
- M. Bill, fichons le camp.
- Ne sois pas stupide, Jeff. Avance.
-
Ce type n'est pas docteur.
Ça sent le roussi ici.
-
Il ressemble ŕ Svengali.
-
Pardonnez-moi, ce n'était pas prévu.
-
Les visiteurs sont rares.
-
C'est nous qui devons
nous excuser de vous déranger.
-
Pas du tout. C'est un plaisir.
-
Je suis Bill Summers
et voici M. McCarthy.
-
- Enchanté.
- Mon domestique, Jefferson.
-
Jefferson Jackson.
Ça vient de mon grand-pčre.
-
Il était président des chevaliers...
de la légion d'horreur.
-
- Vous ętes blessé.
- Ce n'est rien, juste une bosse.
-
Rien ?
-
La moindre blessure sur cette île
peut ętre fatale.
-
- Comment ça ?
- Pour le climat entre autres.
-
- Quoi d'autre ?
- Les mauvais esprits,
-
pręts ŕ s'emparer du moindre blessé.
-
- Quelle foutaise !
- Peut-ętre.
-
- Un peu de brandy ?
- Parfait.
-
Momba.
-
Mon domestique vous intrigue ?
-
C'est un de ces esprits
dont vous avez parlé.
-
Pas Momba.
-
Il reflčte l'ambiance
de cette maison, certes,
-
mais il n'est pas aussi sinistre
qu'il en a l'air.
-
Messieurs, le meilleur brandy
de toute l'Europe.
-
Je l'ai ramené personnellement.
-
Ŕ votre venue.
-
Un accident bienvenu pour moi.
-
Je crains que ce ne soit pas
un accident.
-
Vous ętes venus ici expressément ?
-
Non, pas tout ŕ fait.
-
On survolait les Bahamas
quand la tempęte a dévié notre course.
-
On a entendu votre message
et nous voilŕ.
-
Mon message ?
-
Vous vous trompez.
Il n'y a pas d'émetteur sur cette île.
-
Vos oreilles vous ont joué un tour.
-
Il n'y a aucune radio
dans le périmčtre.
-
En revanche, des bateaux
passent souvent par ici.
-
- Souvent ?
- Le prochain est dans deux semaines.
-
D'ici lŕ, vous ętes mes invités.
-
Bien obligés. Merci.
-
Bien.
Je vais vous montrer vos chambres.
-
Il n'était pas dans la bibliothčque ?
-
II voulait s'assurer
du confort de votre chambre.
-
Il se déplace vite, non ?
-
M. Summers, c'est votre chambre.
-
M. McCarthy, votre chambre est ŕ côté.
-
- M. Le docteur, vous n'oubliez rien ?
- Je ne crois pas.
-
- Non ?
- Non.
-
Et moi ?
-
- On va s'occuper de vous.
- C'est ce que je craignais.
-
Chez les domestiques.
Momba va vous conduire.
-
Momba ! Ce farfadet ?
-
Faut que je l'accompagne, seul ?
-
Si vous lui plaisez,
il ne vous fera rien.
-
Et sinon ?
-
M. Bill, je pourrais pas
rester avec vous ?
-
Non, comprenez-moi,
je ne voudrais pas ętre grossier,
-
mais ce serait un mauvais exemple
pour mes domestiques.
-
- Certainement. Ça va aller, Jeff.
- Pour qui ?
-
Momba.
-
Ne seriez-vous pas un des mystiques
chevaliers de la légion d'horreur ?
-
Non ?
-
Ils étaient tous comme vous.
-
Le dîner est ŕ 20 h.
Faites comme chez vous.
-
- Je m'occuperai de votre tęte.
- Merci, docteur.
-
- Qu'en penses-tu ?
- Je ne sais pas trop.
-
On survolait vraiment cette île
quand on a reçu le message ?
-
Je le jure sur la Bible.
Tu l'as entendu parler ŕ ce fantôme ?
-
- Męme langue ?
- Pas de doute.
-
C'était le męme charabia
et peut-ętre la męme voix.
-
Pardon, j'aurais dű frapper.
-
M. McCarthy, votre tęte
sera bientôt comme neuve.
-
Si je pouvais choisir,
je serais blanc en ce moment.
-
Samantha.
-
Ça alors ! Ça va, beaux yeux !
-
- D'oů tu viens ?
- D'Alabama.
-
D'Alabama ?
C'est chouette, ça !
-
Aprčs avoir été avec ce croque-mort,
-
quelle agréable surprise
pour la vue.
-
Tu essaies d'ętre aimable ?
-
Si je le suis pas,
j'essaie en tout cas.
-
C'est qui, Mathusalem ?
-
Tahama.
-
Je connais un musée
qui paierait cher pour l'exposer.
-
- C'est quoi un musée ?
- Oů on garde les choses mortes.
-
Ah, comme ici.
-
- Qu'est-ce qu'elle cuisine ?
- Un breuvage.
-
Un breuvage, de nos jours ?
-
Vous savez pas
que la Prohibition, c'est terminé ?
-
Goűtez.
-
Avec plaisir.
-
- C'est bon ?
- Je sais pas, mais c'est pas casher.
-
C'est quoi ?
-
De la potion magique
pour éloigner les mauvais esprits.
-
Les mauvais esprits ?
Bon sang ! Y en a par ici ?
-
Bien sűr, plein. Et ce n'est pas tout.
-
- Il y a plus de choses ?
- Plus ?
-
- Vous avez pas encore vu les zombies.
- Zombies ? C'est quoi ?
-
Des morts qui se baladent.
-
- Ah bon ? Ici ?
- Surtout ici.
-
- Pourquoi ici ?
- C'est ici qu'ils poussent le mieux.
-
Il y en a de partout ici.
-
Tapez dans vos mains
et ils viennent aussitôt.
-
C'est qui ceux-lŕ ?
-
Des zombies.
-
Vous en avez mis du temps.
-
Monsieur Bill !
Monsieur Bill !
-
- Qu'y a-t-il, Jeff ?
- Je les ai vus.
-
- Quoi ?
- Il y en a de partout.
-
- Mais quoi ?
- Des grands noirs, le visage figé.
-
Leurs yeux vous fixent
mais ne voient rien.
-
- De quoi il parle ?
- Des zombies !
-
M. Bill, partons.
C'est un vrai cimetičre ambulant, ici.
-
Une minute, Jeff.
C'est quoi, un zombie ?
-
Les zombies, ils...
M. Bill, c'est...
-
Un mort-vivant.
-
- Des morts-vivants !
- Oui, c'est ça.
-
Des morts trop paresseux
pour se coucher.
-
Votre domestique apprend vite.
-
J'aimerais bien oublier aussi vite.
-
- Sans doute une hallucination.
- C'est pas vrai.
-
Oů avez-vous vu ces... zombies ?
-
M. Bill, je les ai vus dans la cuisine.
-
Ils sont entrés
comme s'ils étaient chez eux.
-
Peut-ętre des domestiques.
-
Non, ils avaient l'air
d'avoir fui de la morgue.
-
S'il dit vrai,
-
ce serait amusant
de les voir par nous-męmes.
-
- Dans la cuisine, vous dites ?
- Oui.
-
- Nous allons vérifier ?
- Oui, c'est tellement dingue.
-
- Qu'en dis-tu, Mac ?
- Oui, ça m'est égal.
-
Les superstitions sont
trčs présentes chez les indigčnes.
-
En avant.
-
Voici notre cuisine.
-
Austčre et vieillotte,
-
mais qui suffit ŕ nos modestes besoins.
-
- Samantha.
- Oui, monsieur ?
-
Avez-vous vu des zombies par ici ?
-
Non, monsieur.
-
Et vous, Tahama ?
-
Tahama cuisine pour les vivants,
pas pour les morts.
-
Vous voyez ?
-
Tu as besoin de lunettes, Jeff.
-
J'en ai pas besoin.
Je les ai vus de mes yeux vu.
-
Samantha,
t'étais lŕ quand ils sont entrés.
-
La seule personne qui est entrée,
c'est toi, mon gros.
-
- Vous avez ręvé.
- Ręvé ?
-
Je ręverais jamais de ça
męme dans mes pires cauchemars.
-
M. Bill, ils étaient réels.
-
Il a bu de mon bouillon.
Il est peut-ętre saoul.
-
Ne l'écoutez pas, j'ai pas bu.
Vous devez me croire.
-
Tu devrais éviter ce breuvage, Jeff.
-
Ŕ présent, nous savons
qu'il n'y a aucun zombie ici.
-
- Retournons ŕ la bibliothčque.
- Je vous suis.
-
Non. Vous, vous restez ici.
-
D'autres zombies pourraient venir.
-
Ma belle, tu as menti.
-
C'est toi le menteur.
T'as vu aucun zombie.
-
- Tu les as imaginés.
- J'ai pas autant d'imagination.
-
Je les ai vus et toi aussi.
-
Tu as dit que j'avais juste ŕ faire...
-
- Arrętez !
- Ne fais pas ça.
-
C'est bien ce que je pensais.
-
Monsieur, il y a des choses
qu'il vaut mieux ne jamais faire.
-
Surtout aller répéter partout
ce qu'on vous raconte.
-
M. Sangre n'aime pas qu'on sache
qu'il y a des zombies ici ?
-
Exact.
-
Pourquoi ? II les élčve ?
-
Non, mais il les cultive
-
- Pour quoi faire ?
- Ça le regarde.
-
Et si t'es malin, ne t'en męle pas.
-
Si tu le dis.
-
Alyce,
-
tu es descendue tôt.
-
Si vous permettez.
Ma femme, Mme Sangre.
-
M. Summers et M. McCarthy, nos invités.
-
- Enchanté, Mme Sangre.
- Enchanté.
-
Mon épouse ne va pas trčs bien.
-
Elle souffre d'une étrange maladie
que j'essaie de soigner.
-
Un étrange cas,
ŕ la différence des zombies
-
que votre domestique dit avoir vus.
-
Eux, ils sont censés ętre morts,
-
mais ils continuent d'ętre actifs.
-
Elle, elle vit, mais elle marche
-
dans l'au-delŕ.
-
Pardonne-nous
de t'avoir interrompue.
-
J'ignorais que tu préférais
boire seule.
-
J'étais nerveuse,
j'ai pensé que ça me calmerait.
-
Certainement.
-
Si tu permets, voici M. Summers.
-
Et M. McCarthy.
-
MIle Barbara Winslow, ma ničce.
-
Par alliance.
-
Le docteur...
-
Mon oncle m'a parlé
de votre accident.
-
Combien de temps
tarderont les réparations ?
-
Barbara.
-
Tu leur parles de départ
alors qu'ils viennent juste d'arriver.
-
Désolée, je ne l'ai pas
demandé dans ce sens.
-
Ma ničce n'aime gučre cette île.
-
Elle ne songe qu'ŕ la quitter.
-
Quand un endroit ne me plaît pas,
je m'en vais.
-
Plus facile ŕ dire qu'ŕ faire.
-
Personne ne peut quitter cette île,
męme s'il le veut.
-
Quoi ?
-
Je parle pour moi et ma famille.
-
Voyez-vous,
je suis un réfugié autrichien.
-
J'ai dű fuir sans passeport.
-
- Nous n'avons pas le choix.
- C'est différent pour nous.
-
Naturellement. Sans cet accident,
vous ne seriez pas ici.
-
- N'est-ce pas, M. Summers ?
- Je suppose.
-
Je commence ŕ croire
que ces îles portent la poisse.
-
Je ne comprends pas.
-
Il y a une semaine, un de
nos avions a disparu dans le coin.
-
- Quelqu'un d'important ?
- Oui.
-
L'amiral Wainwright.
L'un de nos meilleurs hommes.
-
Il se dirigeait vers Panama,
en mission pour le gouvernement.
-
C'est malheureux.
-
Bien entendu,
-
j'en informerai les indigčnes
dčs demain matin.
-
S'ils apprennent quelque chose,
je vous le ferai savoir.
-
- Merci, docteur.
- Excusez-moi.
-
Je vois que ma collection
vous intéresse.
-
Oui, c'est singulier.
-
Ça me passionne.
Ils viennent du monde entier.
-
Les reliques,
les symboles de magie noire,
-
la lycanthropie, le vaudou...
-
- Ah oui ?
- Oui.
-
Vous ętes irlandais, non ?
-
Oui, ça se voit, non ?
-
Cet objet devrait vous intéresser.
-
- Pourquoi ?
- Il vient de votre pays.
-
Ce masque cérémonial était porté
par les anciens grands prętres
-
- ...pendant le rite de la transmigration.
- Transmigration ?
-
Oui, le passage de l'âme d'un mort
ŕ un corps vivant.
-
Pas facile pour les vivants, non ?
-
Probablement.
-
Mais j'en connais ŕ qui
une nouvelle âme ne ferait pas de mal.
-
Les gens ne croient plus
ŕ ces sottises.
-
Sur cette île, ils y croient.
-
J'en sais rien.
-
Le dîner est servi !
-
- Trčs intéressant, n'est-ce pas ?
- Trčs.
-
Le corps matériel a toujours besoin
d'aliments. Quel inconvénient !
-
Viens, ma chčre.
-
Qui aurait dit que je finirais
dans la cuisine ?
-
C'est pas un boulot pour
quelqu'un qui fréquente la haute.
-
Ne sois pas dupe.
-
La seule grosse pointure du coin
c'est le Dr Sangre.
-
Et je crois pas que toi et lui
deveniez potes.
-
J'en ai pas l'intention.
-
Le Dr Sangre n'est
qu'un demi-sel comparé ŕ M. Bill.
-
- Qui dit ça ?
- Moi. Tu sais pourquoi ?
-
- Je t'ai demandé quelque chose ?
- C'est un secret.
-
Je te le dis si tu le répčtes pas
ŕ âme qui vive.
-
Je le dirai pas, et moins ŕ un vivant.
-
Quoi ? Tu serais pas
acoquinée ŕ un zombie ?
-
J'ai l'air d'une veuve ?
C'est quoi le secret de M. Bill ?
-
II est en mission
pour le gouvernement.
-
Ah bon ?
-
Oui, c'est pour ça qu'on l'a
envoyé aux Bahamas.
-
Samantha.
-
Tahama.
-
Y a un problčme ?
-
II est presque minuit,
l'heure des sorcičres.
-
- Comment ça ?
- Au lit, sinon elles t'emportent.
-
Des sorcičres !
-
C'est l'heure de leur repas,
et elles aiment la viande brune.
-
Pas la peine de me le dire deux fois.
-
- Oů est le lit ?
- Vous restez ici.
-
Monsieur, j'ai un ręve qui m'attend.
-
Vous restez ici.
-
On peut pas le faire ŕ pile ou face ?
-
Ne faites pas attention
ŕ ce que vous verrez ou entendrez.
-
Faites de beaux ręves.
-
Bonne nuit, mon mignon.
-
N'oubliez pas.
-
Comment je pourrais oublier !
-
T'en fais pas, je sortirai pas d'ici
męme si je le voulais.
-
Je suis pétrifié.
-
Tant qu'y a de la lumičre,
y a de l'espoir.
-
Et j'ai besoin de tout l'espoir
que je pourrai dégoter.
-
Si seulement je savais allumer
une bougie par les deux bouts.
-
C'est mieux comme ça.
-
Si j'avais de la compagnie,
-
ou un lampadaire, je pourrais dormir.
-
L'heure du dîner des sorcičres,
et je suis dans la cuisine !
-
Mon Dieu ! Aux abris !
-
N'approchez pas.
Je suis pas un filet mignon.
-
- Bonne nuit, messieurs.
- Bonne nuit.
-
M. Bill, M. Bill, ils me persécutent !
-
- Quoi encore ?
- Les zombies essaient de m'avoir.
-
Encore ?
-
II est toujours comme ça ?
-
C'est pas de la blague, docteur.
-
Vous m'avez eu une fois,
mais c'est fini. Je les ai vus.
-
- Il semble avoir des hallucinations.
- Non, monsieur.
-
C'est les zombies, mon problčme.
-
Vous savez quoi, M. Bill ?
Ils ont voulu me manger.
-
Quelle sottise, les zombies
ne mangent pas de viande !
-
- C'est pas ce que j'ai entendu.
- Ce doit ętre le choc de l'accident.
-
Ça ira mieux aprčs une nuit de repos.
-
Oui, j'ai besoin de sommeil,
mais en bas je pourrai pas dormir.
-
Tu n'as qu'ŕ rester avec nous.
-
Voici la chose la plus agréable
que j'ai jamais entendue.
-
Pas besoin de le garder ici.
Il y a tellement de chambres.
-
- Je lui donnerai un calmant.
- Vous ne me donnerez rien.
-
Mais ça ne se fait pas.
-
Qu'il reste. Je le comprends.
-
Pardonnez-moi, j'oubliais.
C'est votre domestique.
-
Bonne nuit.
-
Bonne nuit.
-
Quelle chance pour moi !
-
- Cet endroit me rend nerveux.
- Tout ŕ fait d'accord.
-
Rester ici ne me réjouit gučre,
mais on n'y peut rien.
-
C'est ce que tu crois.
On ne peut pas quitter l'île, hein ?
-
- Moi je partirai. Męme ŕ la nage.
- Je vous suis.
-
Ce docteur nous a fichu le mauvais il.
-
Vous auriez peur de votre propre ombre.
-
Ŕ la cuisine, c'était pas des ombres.
-
M. Bill, c'est plein de zombies ici.
Pour de bon.
-
Laisse tomber.
-
Il dit peut-ętre vrai.
J'en ai entendu parler.
-
Allons, quand quelqu'un meurt,
il est mort.
-
Et si le mort ne sait pas
qu'il est mort ?
-
- Laisse tomber, va au lit.
- Oů je dors ?
-
- Dors sur le canapé.
- Ici ?
-
Qu'est-ce que c'est ?
-
Un générateur, aussi sűr
qu'il y a des trčfles en Irlande.
-
- Peut-ętre pour la lumičre.
- Tu vois de la lumičre électrique ?
-
Ils l'ont peut-ętre pas
encore installée.
-
Ce générateur ne peut servir
qu'ŕ une chose, une radio.
-
Je ne comprends pas.
Pourquoi nous ment-il et puis...
-
C'est ce qui m'intrigue.
Mais je vais te dire un truc.
-
Si on passe la nuit
et que notre radio fonctionne,
-
je ne bougerai pas tant que
je n'aurai pas contacté un bateau.
-
Ça c'est le comble !
M. Bill, M. McCarthy !
-
- Que se passe-t-il ?
- Des tas de choses.
-
Des zombies, des sorcičres,
-
et maintenant un fantôme
qui a traversé ce mur.
-
Un peu ça va, mais ensuite
ce n'est plus amusant.
-
Je vous assure,
elle a traversé le mur.
-
- C'est ton imagination. Au lit !
- Mon imagination ?
-
J'ai pas autant d'imagination. Je...
-
Mon imagination n'aurait pas laissé ça.
-
Qu'est-ce que c'est ?
-
Un pendant.
-
- Oů elle est allée ?
- Ŕ travers le mur, comme si de rien.
-
Je mens pas.
Je vais vous montrer.
-
Ŕ travers ce mur.
Me demandez pas comment.
-
Aussi solide qu'un roc.
-
Une idée de qui c'était ?
-
J'ai pas demandé.
J'étais trop occupé ŕ la regarder.
-
- Alors, tu le crois encore fou ?
- Je te le dirai demain.
-
La prochaine fois,
attrape ce que tu vois.
-
Faudra m'attraper pour ça !
-
- Personne.
- Męme les portes s'y mettent.
-
Je veux éclairer tout ceci maintenant.
-
Vous croyez que c'est nécessaire ?
-
- Tu peux rester ici, Jeff.
- Non, j'irai oů vous irez.
-
- Mais pas trop loin, j'espčre.
- Ouvre bien les yeux.
-
Allons voir en bas.
-
- Aussi silencieux qu'une tombe.
- Une tombe ?
-
- Mac.
- Oui ?
-
- On devrait se séparer.
- Pas tous les trois ?
-
- En deux ce serait mieux.
- Oů as-tu vu toutes ces choses ?
-
Z'allez pas aller
en plein nid des zombies ?
-
- Oů était-ce ?
- Dans la cuisine.
-
- J'y vais.
- Je chercherai par ici.
-
- D'accord. Viens, Jeff.
- Moi ? Non...
-
M. Mac, j'ai rien perdu moi, lŕ-dedans.
-
- Tu dois me montrer le chemin.
- Je pourrais pas vous faire un plan ?
-
Allez, Jeff, le temps presse.
-
Je sors de la poęle
pour sauter dans la friteuse.
-
- C'est pas ma nuit !
- En avant.
-
Je savais męme pas que ça existait.
-
Ah, c'est vous !
-
Vous vous faufilez toujours comme ça ?
-
Pas toujours. Mais c'est
de coutume ce soir, on dirait.
-
Je pensais vous rendre la visite.
Je peux ?
-
Quelle visite ?
-
Un peu tard
pour des recherches, non ?
-
Je devais vérifier quelque chose.
-
Je vois.
-
Quand vous avez une idée en tęte,
vous foncez, hein ?
-
Pouvez-vous me dire
oů vous voulez en venir ?
-
Non.
-
Qu'est-ce que vous cherchez,
ŕ marauder ?
-
C'est ma tante,
je suis trčs inquičte.
-
- Elle est sous hypnose ?
- Je ne sais pas. Je le pense...
-
Vous croyez que c'est moi ?
-
Je ne suis pas en position
d'accuser qui que ce soit.
-
M. Summers, je dois sortir
ma tante de cette île.
-
Elle est comme ça
depuis qu'elle est ici.
-
Si on ne fait rien,
je crains le pire pour nous.
-
Il faudra bien
que j'aie confiance en quelqu'un.
-
Mais vous aussi devrez nous aider.
-
Je ferai n'importe quoi.
Dans la mesure du possible.
-
Bien.
-
Nous pensons que le Dr Sangre
cache un émetteur radio.
-
Je m'en doutais.
-
Je ne sais pas oů il le cache
mais je sais qu'il reçoit des messages.
-
- Pourriez-vous le trouver ?
- J'essaierai.
-
Parfait.
-
On devrait regagner nos chambres.
Autre chose ?
-
Pas pour le moment.
-
Ŕ demain matin.
-
D'oů venaient ces zombies ?
-
De nulle part. Ils ont poussé
comme des champignons.
-
Avec ça, ça va ętre facile
de les retrouver.
-
C'est ce qui me fait peur.
-
- Examinons les lieux.
- Pas moi. Je bouge pas d'ici.
-
Les tropiques,
ça donne de jolies couleurs !
-
Faites pas ça, M. Mac.
J'ai le cur fragile, vous savez.
-
Vous savez quoi, M. Mac...
-
M. Mac ! M. Mac !
Regardez !
-
M. Bill, les zombies
ont attaqué M. Mac.
-
- Ça va ?
- Oui. Encore un coup sur la tęte.
-
Ce n'est rien, juste une bosse.
-
Deux coups sur la tęte en une nuit !
-
- J'ai entendu crier.
- C'était moi, et je ręvais pas.
-
On a entendu du bruit,
on est venus voir.
-
Et ?
-
Je me suis frotté ŕ l'un de vos
gorilles qui a eu le dessus.
-
J'aurais dű vous prévenir. Certains
de mes serviteurs gardent, la nuit.
-
- Ce n'était pas un zombie, plutôt ?
- C'est ridicule.
-
Il le sait bien.
C'est de notre faute.
-
On aurait dű vous écouter
et rester en haut.
-
- Enfin quelqu'un de sensé.
- Retournons nous coucher.
-
Désolé, ça ne se reproduira plus.
-
Ce n'est pas si mal ici, de jour.
-
Oui, comme s'il ne s'était
rien passé cette nuit.
-
Ne te réjouis pas trop vite.
Le pendant est réel.
-
Je commence ŕ croire qu'il
n'est pas tombé par hasard.
-
- Bonjour.
- Bonjour.
-
- Vous avez perdu ceci, cette nuit.
- Ça ? Non, c'est ŕ ma tante.
-
Je suis contente de vous voir.
Je dois vous parler.
-
- Ŕ quel sujet ?
- Cette nuit...
-
Bonjour.
Une conversation intéressante ?
-
- MIle Winslow nous parlait de l'île.
- Exact.
-
C'est gentil de sa part.
-
Avez-vous bien dormi ?
-
Aussi bien que possible
avec la tempęte et le reste.
-
Bien.
Je vous ai fait monter le déjeuner.
-
- Ça ne vous dérange pas ?
- Pas du tout.
-
Ses pendants vous plaisent ?
-
J'étais seulement...
-
Mon cadeau de mariage.
-
- Ils sont originaux.
- En effet.
-
Il n'en existe pas deux paires
semblables dans le monde.
-
Vraiment ?
-
Ce sont pratiquement les seuls biens
que nous avons pu sortir du pays.
-
Si vous le dites.
-
Ne vous gęnez pas,
faites ici ce que bon vous semble.
-
- Que ferez-vous aujourd'hui ?
- Je veux examiner l'avion.
-
Oui, on voulait évaluer
l'ampleur des dommages.
-
Je vois.
-
- Vous venez avec nous, MIle Winslow ?
- Volontiers...
-
Non, c'est impossible.
-
Ma ničce est aussi ma secrétaire.
-
Nous avons du travail.
-
- Peut-ętre une autre fois.
- Certainement. On y va, Mac ?
-
- Avec plaisir.
- Amusez-vous bien.
-
- Et n'oubliez pas le déjeuner ŕ midi.
- Merci, docteur.
-
Bill, fais-voir ce pendant.
-
C'est bien le męme.
-
L'unique paire au monde, hein ?
-
- Je ne comprends pas.
- Moi non plus.
-
S'ils ne sont ni ŕ Barbara
ni ŕ Mme Sangre, ŕ qui sont-ils ?
-
C'est l'affaire la plus étrange
que j'ai connue.
-
Essayons de quitter cette île
le plus tôt possible.
-
Allons réparer la radio.
-
Bill, regarde.
-
- Quoi ?
- Une tombe fraîchement creusée.
-
Et alors ?
Dans un cimetičre, c'est normal.
-
Oui, mais celle-ci a été
creusée aprčs la tempęte.
-
Tu crois aux zombies maintenant ?
Tu fais une sacrée paire avec Jeff.
-
Tu ne vois rien ?
Regarde la pierre tombale.
-
La mort remonte ŕ plus d'une semaine.
Quelqu'un l'a déterré.
-
Viens.
-
Je serai content
quand on partira d'ici.
-
Ça aurait pu ętre pire.
-
- Mac, viens voir.
- Quoi, elle est cassée ?
-
- Super !
- Quelqu'un l'a démontée.
-
Quel prochain tour nous réserve
cette île diabolique ?
-
J'ignore pourquoi mais quelqu'un
essaie de nous retenir ici.
-
De nous retenir, hein ?
-
Ce Dr Sangre et ses satanés zombies !
-
Qu'il n'essaie pas
sa magie noire sur moi !
-
Allons, ça ne nous avance ŕ rien.
-
- Je vais aller le trouver.
- Tu es devenu fou ?
-
Tu vas éveiller ses soupçons
et Dieu sait ce qu'il fera.
-
Sachons d'abord ce qu'il manigance.
-
Tu as raison, mais il y a
une chose que je dois faire.
-
Reste calme, j'ai dit.
-
Je trouverai ce générateur
qu'on a entendu.
-
Bonne idée. S'il y a une radio
quelque part, on pourra l'utiliser.
-
Allons-y.
-
Laisse. Il ne faut pas éveiller
ses soupçons, tu l'as dit.
-
Ŕ deux, on va se faire repérer.
-
OK. J'essaierai de savoir
ce que Barbara avait ŕ nous dire.
-
Tu te débrouilleras ?
-
Parfaitement. Ça me connaît.
-
Mon vieux était policier.
-
- Tahama.
- Oui, monsieur ?
-
- C'est pour quand ?
- Bientôt. Trčs bientôt.
-
La magie vaudou, c'est lent mais sűr.
-
L'amiral s'est évanoui.
-
Votre magie n'est pas bonne.
Ça l'a endormi.
-
Je suis Mama-Lay,
grande prętresse vaudou.
-
Je l'ai fait entrer en transe
pour qu'il parle.
-
Trop lent ! II détient d'importantes
informations. Il me les faut !
-
Nos trois invités sont peut-ętre
des agents secrets.
-
Vous devez le faire parler, Tahama.
-
- Encore une part, mon agneau ?
- J'en ai déjŕ repris.
-
Oui, six fois.
Mais tu en veux encore ?
-
Si tu insistes.
-
T'es l'homme le plus gourmand
que j'ai jamais rencontré.
-
C'est pas vrai.
-
Jamais une Hollandaise
te ferait une tarte aussi bonne.
-
Je sais pas.
-
T'es pas aussi chic que ça.
J'ai été fiancée une fois.
-
Et c'était pas un simple domestique !
-
Ah oui ?
-
- Un ex-porteur.
- Exportateur ?
-
- Exactement.
- C'est trčs bien.
-
- Quelles marchandises ?
- Des valises, dans les trains Pullman.
-
- Et qu'est-il devenu ?
- Il a été tué. Par une grue pivotante.
-
Une grue pivotante !
-
II y a des oiseaux
drôlement féroces chez vous.
-
- Il te manque ?
- Pas tellement.
-
- Je le vois de temps en temps.
- Ici ?
-
C'est ce zombie que tu as vu hier soir.
-
Ce type ?
-
Jeff.
-
Ah, c'est vous. Vous m'avez fait peur.
-
Tu n'as pas vu Mac ?
II a disparu ce matin.
-
Non. Il ne lui sera rien arrivé ?
-
Je ne sais pas.
-
Vous en faites pas pour moi.
Je suis de votre côté.
-
- On devrait le chercher.
- Oui.
-
Monte chercher mon revolver.
-
- Vous allez descendre quelqu'un ?
- Ne pose pas de questions.
-
- On se retrouve dans la bibliothčque.
- Bien.
-
Désolé, Dr Sangre,
je me suis trompé de chambre.
-
Non, c'est la chambre de M. Bill.
Pourquoi vous fouillez son sac ?
-
Jeff, je vous cherchais.
-
Moi ? Lŕ-dedans ?
-
J'ai quelque chose ŕ vous montrer.
-
- Ŕ moi ?
- Exact.
-
Désolé, mais on m'attend ailleurs.
-
Balivernes.
Ceci est beaucoup plus important.
-
Pas pour moi. C'est ŕ quel sujet ?
-
Voyons, docteur !
-
Regardez.
-
C'est par lŕ que la dame est partie.
-
Quelle dame ?
-
Le fantôme.
-
Le fantôme ?
-
Oui... Elle est passée par lŕ.
-
- Venez.
- Un instant, docteur !
-
Un instant, M. Sangre !
-
M. Bill ne va pas apprécier.
Oů vous m'emmenez ?
-
Silence.
-
Oů est-ce qu'on va ?
-
Jeff, bouge-toi. On doit...
-
Encore vous.
Que faites-vous ici ? Oů est Jeff ?
-
Comment le saurais-je, monsieur ?
-
II n'y est plus.
Rendez-moi ce revolver.
-
- Je n'ai pas de revolver.
- Mensonge !
-
On l'a pris. Oů est Jeff ?
Et qu'est-il arrivé ŕ Mac ?
-
- Je ne sais pas, monsieur.
- Dis-le-moi ou...
-
Je vous répčte
que je ne sais pas, monsieur.
-
Męme si tu le savais,
tu ne dirais rien.
-
Je le trouverai męme si
je dois fouiller toute l'île.
-
Oui, monsieur.
-
Fixez cette montre.
-
Suivez son mouvement.
-
Fixez-la.
-
Vous n'avez rien vu.
-
Vous ne savez rien.
-
Répétez aprčs moi.
-
Je n'ai rien vu.
Je ne sais rien.
-
J'ai rien vu.
Je sais rien.
-
- J'ignore męme mon nom.
- J'ignore męme mon nom.
-
- Je suis mort.
- Je suis...
-
- Je le suis ?
- Répétez.
-
- Je suis mort.
- Je suis mort.
-
Je suis mort.
Je reviens parmi les vivants.
-
Je suis un zombie.
Je suis un zombie.
-
Je suis un zombie.
-
Je suis un zombie.
Je suis un zombie.
-
Je suis un zombie.
-
- Va rejoindre ta place.
- Bien, monsieur.
-
Poussez-vous, les gars.
Je fais partie de la bande maintenant.
-
Mac ! Jeff !
-
Mac !
Oů es-tu, Mac ?
-
Jeff !
-
Non !
-
Non !
-
Non !
-
Non !
-
Non !
-
Tante Alyce, réfléchis.
Réfléchis profondément.
-
Souviens-toi.
Essaie de te rappeler.
-
Il faut que tu te sortes de lŕ.
-
Tu dois me parler. Tu dois !
-
Non.
-
- Vous aussi ętes męlée ŕ ça ?
- Non, j'essayais juste...
-
Je sais.
Dire que je soupçonnais le Dr Sangre.
-
- Mais c'était vous.
- J'essaie d'inverser le processus.
-
- En l'hypnotisant davantage ?
- C'est le seul moyen, croyez-moi.
-
Je ne crois plus personne ici.
-
- C'est moi votre prochaine victime ?
- La prochaine ?
-
Vous savez ce qui est arrivé
ŕ Jeff et ŕ Mac.
-
Mais non, je...
-
Regardez !
-
Mac !
-
Servez-lui un brandy.
-
Que s'est-il passé, Mac ?
Oů étais-tu ?
-
Ça n'a aucun effet.
Vous ętes contente ?
-
Non, je...
-
Je l'ai vu sortir de la jungle.
Il va bien ?
-
- Qu'en pensez-vous ?
- Examinons-le.
-
C'est ce que je craignais.
-
Il a attrapé une forme rare
et fatale de la fičvre de la jungle.
-
Vraiment ?
-
Elle a paralysé les fonctions
motrices de son cerveau.
-
Il faut le traiter d'urgence.
-
- Vous ętes médecin. Faites-le.
- Désolé, je ne saurais pas.
-
J'aurais dű l'imaginer.
Vous allez le laisser mourir ?
-
Pas du tout.
-
Il y a un médecin au village
qui connaît mieux la maladie.
-
- Je l'appelle tout de suite.
- Bien.
-
Cherche Momba, et envoie-le
chercher le Dr Couillie.
-
Bien.
-
Nous devrions l'allonger.
-
- M. Summers ?
- Voici le Dr Couillie.
-
- Enchanté, M. Summers.
- Enchanté.
-
Le Dr Couillie a étudié chez vous,
en Amérique.
-
Précisément. C'est le patient ?
-
Oui, faites vite, je vous en prie.
-
- Navré, je ne peux rien faire.
- Rien ?
-
- Certain ?
- Oui. Il est mort depuis ce matin.
-
La mort de votre ami
me navre profondément.
-
Ça devait arriver. Mais était-ce
nécessaire de l'enterrer aussitôt ?
-
Ça ne dépend pas de moi.
-
C'est la loi ici,
-
ŕ cause du climat,
et d'autres choses pires encore.
-
Les zombies et le culte vaudou, hein ?
-
La magie vaudou est plus réelle
que vous ne le pensez.
-
Vous avez entendu le Dr Couillie.
-
Mais c'est impossible,
mort depuis ce matin !
-
De telles choses se sont
déjŕ vues sur cette île.
-
II y a męme une rumeur
qui circule dans le village.
-
- Il aurait été ensorcelé.
- Ensorcelé. Pourquoi ?
-
Peut-ętre pour mettre son nez
oů il n'aurait pas dű.
-
Excusez-moi.
-
- Qu'y a-t-il ?
- La radio.
-
Ils veulent les informations
de l'amiral immédiatement.
-
Il faut le faire parler.
-
Nous pourrions organiser une
cérémonie.
-
Le rite de la transmigration.
-
Prépare le nécessaire.
-
Préviens Tahama.
-
- Et conduis Mme Sangre en bas.
- Mme Sangre ?
-
Dépęche-toi !
-
J'arrive.
-
Je dois partir.
-
Nourris les zombies.
-
Moi ?
Je les supporte pas, tu le sais.
-
Fais-le.
-
Et rajoute une assiette.
-
Il y a un invité.
-
Un invité ?
Un nouveau ?
-
Exact.
-
L'Irlandais, de lŕ-haut.
-
Qui l'eűt cru !
-
Un zombie blanc ŕ dîner !
-
Compagnie, halte !
Un, deux !
-
- Jeff ?
- Laissez passer le zombie.
-
- Qu'est-ce que tu fiches avec eux ?
- Pas de questions.
-
- Tu vois pas ce que je suis devenu ?
- Un zombie ?
-
Oui et me demande pas mon nom
parce que j'en sais rien.
-
J'en sais foutre rien.
-
T'es pas un zombie.
Les zombies causent pas.
-
- J'y peux rien si je suis bavard.
- Comment t'es devenu comme ça ?
-
Je peux rien dire,
sauf que je fais partie du club.
-
Et en tant que membre,
j'ai des privilčges.
-
- Quels privilčges ?
- Je suis nourri.
-
Ça change rien, alors.
-
- Femme, oů est mon repas ?
- Ici. Sers-toi.
-
Ŕ table, la compagnie !
-
Et oů est le blanc ?
-
- Quel blanc ?
- Celui qui pilotait l'avion.
-
C'est aussi une nouvelle recrue.
-
Tous ceux que je connais,
c'est les gars de mon bataillon.
-
- T'as rien de meilleur ?
- Meilleur ?
-
Pour les zombies,
c'est un repas de luxe.
-
Ętre zombie n'a pas que des avantages.
-
- Oů est le sel ?
- Mange-le tel quel et sois content.
-
Les zombies n'aiment pas le sel.
-
- T'avais pas dit...
- J'ai changé d'avis.
-
Ce sera plus ŕ mon goűt.
-
Doucement, je suis pas une morue !
-
Mange.
-
T'essaies de m'empoisonner ?
-
- Comment tu te sens ?
- Comment je devrais me sentir ?
-
Pas mort, non ?
Sinon, tu es un zombie.
-
- Et si je le sens pas ?
- T'es pas un zombie.
-
Si un zombie mange du sel
il se dessčche et meurt ŕ nouveau.
-
J'ai l'air comment ?
-
J'ai l'air de quoi ?
-
Regarde toi-męme.
-
J'ai pas l'air mort lŕ-dedans.
-
C'est ce que je voulais savoir.
T'es pas un zombie.
-
Comment tu le sais ?
-
Quand un zombie se regarde
dans la glace, il se voit pas.
-
C'est bien moi, lŕ.
-
Je suis pas un zombie, alors !
-
Si j'en suis pas un,
qu'est-ce que je fiche ici ?
-
Eh, oů tu vas ?
-
Jeff, oů étais-tu ?
Que faisais-tu lŕ-dedans ?
-
Ne me demandez pas.
Je viens juste de me réincarner.
-
- Quoi ?
- Je viens de me dézombifier.
-
C'est un fait, M. Bill.
Le reste, j'ai oublié.
-
Tu dois te souvenir.
Tu as encore vu des zombies ?
-
- On a dîné ensemble.
- L'un d'eux était blanc ?
-
Pourquoi ?
Samantha m'a posé la męme question.
-
Je pensais ŕ Mac.
Ils étaient pressés de l'enterrer.
-
De l'enterrer ? II est mort ?
-
Nom de Dieu !
-
C'était peut-ętre lui qui...
-
Continue. Qui quoi ?
-
J'ai creusé dans un cimetičre.
-
Vous m'imaginez ?
-
Quel cimetičre ?
-
Non, ça pouvait pas ętre moi.
-
Mais, Jeff, tu dois...
-
- Qu'est-ce que c'était ?
- Une femme qui hurlait.
-
- Quelle femme ?
- Barbara ? Je prends la lampe.
-
Nous y revoilŕ !
-
- Ça venait d'en bas.
- Je viens, mais j'ai pas trop envie.
-
Par ici.
-
Mme Sangre !
-
Elle a dű essayer de nous prévenir.
-
- Le tueur ne doit pas ętre loin.
- Trop prčs, vous voulez dire.
-
Regarde, Jeff.
-
Mes yeux, si vous regardez,
-
je ne serai pas responsable
de ce que vous verrez.
-
- M. Bill, c'est pas un cercueil ?
- C'est celui de Mac.
-
Il a rejoint les zombies ?
-
Je ne sais pas, mais si
le Dr Sangre pense se servir de lui...
-
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Écoute.
-
Qu'est-ce que c'est, d'aprčs toi ?
-
Je sais pas,
mais c'est pas Gene Krupa.
-
Les męmes tambours que l'autre soir.
Des tambours vaudous. Trouvons-les.
-
M. Bill, ça suffit pour aujourd'hui !
-
Qui sait ce qu'il prépare...
-
- Viens.
- J'arrive.
-
- Il faut vraiment le faire ?
- Tais-toi, Jeff.
-
J'ai rien dit.
-
C'est lŕ.
-
Impossible. Tu y es entré.
Tu te souviens comment ?
-
- Je me souviens pas.
- Essaie, on doit entrer lŕ-dedans.
-
Laissez-moi réfléchir.
-
Qui es-tu ? Parle.
-
Dis-moi qui tu es.
-
Je suis... Je suis...
-
l'amiral... l'amiral...
-
Amiral Wainwright,
quels étaient vos ordres ?
-
Aller... Aller...
-
Arrętez, arrętez !
-
Momba, tu es un imbécile.
Elle allait parler.
-
Des non-croyants.
Des étrangers sont entrés.
-
Attrapez-les !
-
Mac, arręte.
-
C'est moi, Bill Summers, ton copain.
Arręte !
-
Arričre, Mac !
-
Arričre ! Arrętez !
-
Arrętez !
-
Vous avez appelé
les gardes-côtes, amiral ?
-
Ils viendront nous chercher
demain matin.
-
- Comment va votre ami ?
- Les balles n'ont rien arrangé.
-
Il va avoir besoin
d'un bon rafistolage.
-
Aprčs ça, il sera d'attaque.
-
Au fait, comment ce fou
vous avait-il attirés sur cette île ?
-
II nous a attirés ici
grâce ŕ un faux message radio.
-
Il a massacré l'équipage et m'a torturé
pour me soutirer des informations
-
sur la zone alliée
pour son gouvernement.
-
Au début, il a échoué.
-
Il a donc décidé d'essayer
en utilisant ses trucs vaudous.
-
Ces rites et ces transmigrations
dont il parlait ?
-
Exact.
-
Il a essayé de transférer
ces informations ŕ mon cerveau
-
en utilisant l'hypnose.
La moitié de l'île était hypnotisée.
-
Il s'est d'abord servi
de Mme Sangre comme sujet.
-
Elle ne l'a pas supporté,
il s'est alors servi de Barbara.
-
Si les zombies ne s'étaient pas
révoltés, ça aurait été terrible.
-
S'il y a un truc que j'aimerais pas
ętre deux fois,
-
c'est deux fois un zombie.