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Le potentiel des traitements embryonnaires pour combattre le cancer | Hashem Al-Ghaili | TEDxCluj

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    Il y a de cela 50 ans,
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    l'humanité déclarait la guerre au cancer.
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    Au début de cette guerre,
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    la chimiothérapie était
    le traitement principal contre le cancer.
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    Aujourd'hui, presque 50 ans plus tard,
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    la chimiothérapie reste
    le traitement principal contre le cancer.
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    Que se passe-t-il ?
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    On a investi des milliards de dollars
    dans la recherche contre le cancer,
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    mais on ne voit toujours pas de résultats.
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    La chimiothérapie,
    la radiothérapie et la chirurgie
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    restent nos traitements principaux
    malgré les milliards de dollars dépensés
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    et malgré toutes ces années
    qui se sont écoulées.
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    Que se passe-t-il avec la recherche
    contre le cancer ?
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    Se pourrait-il qu'on ne veuille pas
    traiter le cancer ?
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    Cela serait absurde.
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    Notre approche de la recherche
    contre le cancer serait-elle erronée ?
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    Heureusement, le nombre
    de survivants du cancer progresse.
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    Mais on n'a pas encore gagné
    la guerre contre le cancer.
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    Les scientifiques travaillent actuellement
    sur la deuxième génération de traitement.
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    Ceux qui vont remplacer la chimiothérapie,
    la radiothérapie et la chirurgie.
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    En fait, deux de ces traitements
    ont été approuvés l'an passé.
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    L'un est appelé immunothérapie,
  • 1:49 - 1:52
    et l'autre thérapie génique.
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    Voilà comment fonctionne
    l'immunothérapie :
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    on prend des cellules immunitaires
    d'un patient cancéreux ;
  • 1:58 - 2:00
    ce sont les cellules T.
  • 2:01 - 2:02
    On les envoie au labo
  • 2:02 - 2:06
    où elles sont génétiquement modifiées
    pour combattre le cancer.
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    Puis on les injecte au patient.
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    Le patient est guéri du cancer
    après trois mois.
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    C'est très excitant, mais beaucoup de gens
    et de scientifiques croient
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    que l'immunothérapie
    est le futur du traitement du cancer.
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    Je ne partage pas cet avis.
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    Il y a trois problèmes,
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    ou plutôt quatre problèmes
    avec ce traitement.
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    Le premier problème est que jusqu'ici,
    il n'agit que contre un type de cancer :
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    la leucémie lymphoblastique.
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    Pourtant, on doit traiter
    beaucoup de types de cancer :
  • 2:39 - 2:43
    cancer du sein, cancer du cerveau,
    cancer de la peau
  • 2:43 - 2:44
    et la liste continue.
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    Le deuxième problème de ce traitement
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    est qu'il n'agit que sur les patients
    de moins de 25 ans.
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    Pourtant, on sait qu'un cancer
    peut survenir à tout âge.
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    Le troisième problème,
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    avec les deux traitements
    approuvés l'an passé
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    est qu'ils sont extrêmement chers.
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    L'immunothérapie coûte 475 000 $.
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    Il ne s'agit pas du numéro de téléphone
    de votre mutuelle.
  • 3:16 - 3:19
    En fait, cela correspond
    au coût du traitement d'un patient
  • 3:19 - 3:22
    contre un seul type de cancer.
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    Comment justifier les coûts si élevés
    des traitements contre le cancer ?
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    Pourquoi faut-il vendre un organe
    pour en soigner un autre ?
  • 3:32 - 3:35
    Notre futur s'annonce catastrophique
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    à moins qu'on agisse.
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    On a donc plutôt besoin
    d'un traitement efficace contre le cancer,
  • 3:44 - 3:46
    qui agisse à long terme
  • 3:46 - 3:49
    et qui soit disponible à tout moment.
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    L'autre problème de ces traitements,
  • 3:52 - 3:57
    c'est que quand ils seront
    abordables financièrement
  • 3:57 - 3:59
    ils ne seront plus efficaces.
  • 3:59 - 4:01
    Il faudra plusieurs années
  • 4:01 - 4:05
    avant qu'une personne de la classe moyenne
    ne puisse suivre une immunothérapie.
  • 4:05 - 4:07
    Et d'ici là, elle ne sera plus efficace,
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    car demain les cellules cancéreuses
  • 4:10 - 4:13
    ne répondront plus
    au même traitement qu'actuellement.
  • 4:13 - 4:17
    On a besoin de quelque chose
    qui agisse aussi sur le long terme.
  • 4:18 - 4:25
    Si je vous disais
    qu'au lieu de gaspiller 475 000 $
  • 4:25 - 4:29
    pour traiter un seul patient
    contre un seul type de cancer
  • 4:29 - 4:34
    on pouvait, pour le même coût,
    prévenir presque tous les types de cancer
  • 4:35 - 4:37
    chez 15 patients.
  • 4:39 - 4:43
    Le corps humain dispose
    d'un mécanisme de défense naturel
  • 4:43 - 4:45
    qui nous protège des cancers.
  • 4:45 - 4:48
    Il agit dans votre corps en ce moment.
  • 4:48 - 4:51
    C'est le mécanisme de réparation de l'ADN.
  • 4:51 - 4:53
    Quand l'ADN fait une copie de lui-même,
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    il existe des risques d'erreur
    qu'on appelle mutations.
  • 4:58 - 5:00
    Ces mutations peuvent être accélérées
  • 5:00 - 5:04
    quand on s'expose
    aux produits chimiques, aux radiations,
  • 5:04 - 5:06
    quand on adopte
    des modes de vie malsains,
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    et parfois l'histoire familiale
    et la génétique jouent aussi un rôle.
  • 5:11 - 5:14
    Toutefois, il existe des protéines
  • 5:14 - 5:18
    qui sont chargées de réparer ces mutations
    dès qu'elles apparaissent.
  • 5:19 - 5:23
    C'est ce qu'il se passe dans vos cellules
    en ce moment.
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    Et s'il existait un moyen
    d'améliorer la capacité de la cellule
  • 5:29 - 5:33
    à réparer l'ADN
    avec une efficacité maximale ?
  • 5:33 - 5:35
    En fait, c'est possible.
  • 5:35 - 5:40
    On connaît les protéines impliquées
    dans le mécanisme de réparation de l'ADN,
  • 5:40 - 5:42
    et on sait comment les contrôler
  • 5:42 - 5:46
    avec une technique de modification du gène
    appelée CRISPR,
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    dont vous avez dû
    entendre parler aux infos.
  • 5:50 - 5:53
    CRISPR est la technique
    de modification du gène la plus précise
  • 5:53 - 5:55
    connue à ce jour.
  • 5:55 - 5:58
    Son efficacité a été prouvée.
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    On peut utiliser cette technique
    pour améliorer la capacité de la cellule
  • 6:01 - 6:06
    à réparer son ADN
    à tout moment, à tout prix.
  • 6:08 - 6:10
    Mais il y a un problème.
  • 6:10 - 6:12
    Pour vous protéger
    de tous les types de cancers,
  • 6:13 - 6:14
    on doit s'assurer
  • 6:14 - 6:16
    que votre corps entier
    est génétiquement modifié,
  • 6:16 - 6:21
    que chaque cellule est programmée
    pour résister aux cancers.
  • 6:21 - 6:24
    Mais on ne peut pas le faire
    sur des adultes,
  • 6:24 - 6:27
    puisque le corps humain contient
    37 000 milliards de cellules,
  • 6:27 - 6:30
    et c'est impossible à modifier.
  • 6:30 - 6:34
    En fait, il n'existe aucune technologie
    ou technique de livraison génique
  • 6:34 - 6:39
    qui puisse livrer des gènes
    à ce nombre énorme de cellules.
  • 6:39 - 6:45
    Qu'en serait-il si l'on pouvait le faire
    avec des embryons humains à la place ?
  • 6:45 - 6:46
    Pourquoi ?
  • 6:46 - 6:49
    Parce que les embryons humains
    n'ont que huit cellules
  • 6:49 - 6:52
    le troisième jour après la fécondation.
  • 6:52 - 6:54
    Et l'on peut y parvenir,
  • 6:54 - 6:59
    en fait, on peut modifier huit cellules
    dans les embryons humains.
  • 6:59 - 7:02
    En fait, on le fait déjà actuellement.
  • 7:02 - 7:04
    Jetez un coup d’œil
    à ces résultats remarquables.
  • 7:04 - 7:07
    Des scientifiques modifient génétiquement
    des embryons humains
  • 7:07 - 7:09
    Ils parviennent à corriger une mutation
  • 7:09 - 7:14
    responsable d'un état cardiaque grave
    dans les embryons humains.
  • 7:14 - 7:19
    Ils parviennent aussi à traiter
    un état responsable d'un trouble sanguin.
  • 7:20 - 7:22
    Le plus extraordinaire,
  • 7:22 - 7:26
    c'est qu'ils rendent ces embryons humains
    résistants au VIH.
  • 7:27 - 7:28
    Donc techniquement parlant,
  • 7:28 - 7:33
    si on laissait ces embryons se développer
    chez des adultes,
  • 7:34 - 7:39
    les risques d'infection par le VIH
  • 7:39 - 7:42
    seraient si faibles
    que cela pourrait ne jamais se produire.
  • 7:42 - 7:46
    Donc si on peut le faire avec ces maladies
    en modifiant des embryons humains,
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    on peut aussi le faire avec le cancer.
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    C'est que l'on appelle
    traitement du cancer embryonnaire,
  • 7:54 - 7:58
    et je pense que cela pourrait être
    la solution ultime contre le cancer.
  • 7:59 - 8:02
    Ce qui est fantastique dans le traitement
    du cancer embryonnaire,
  • 8:02 - 8:06
    c'est qu'il suffit de modifier
    huit cellules dans des embryons humains.
  • 8:07 - 8:09
    Ces embryons deviendront
    des humains adultes
  • 8:09 - 8:13
    avec 37 000 milliards de cellules
    génétiquement modifiées.
  • 8:14 - 8:18
    Il suffit de le faire une fois
    avec une seule génération.
  • 8:18 - 8:22
    Car les générations futures
    auront par défaut
  • 8:22 - 8:25
    cette modification génétique par héritage.
  • 8:26 - 8:28
    Donc ils la transmettront
    à la génération suivante.
  • 8:30 - 8:33
    Ce qui rend aussi ce traitement génial,
    c'est qu'il est rentable.
  • 8:34 - 8:36
    On réalise déjà une partie du traitement.
  • 8:36 - 8:38
    C'est la fécondation in-vitro :
  • 8:39 - 8:41
    on prélève du sperme, des ovules
    on les fusionne au labo,
  • 8:41 - 8:44
    on crée des embryons, et on les implante.
  • 8:44 - 8:48
    Cette procédure concerne les gens
    qui ne peuvent pas procréer.
  • 8:48 - 8:52
    On applique à peu près la même procédure,
  • 8:53 - 8:55
    avec toutefois une étape en plus :
  • 8:55 - 8:57
    la modification génétique.
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    On modifie l'embryon humain
    avant l'implantation.
  • 9:02 - 9:09
    Le prix n'est pas très élevé,
    par rapport à 475 000 $.
  • 9:09 - 9:13
    La fécondation in vitro
    ne coûte pas plus de 15 000 $.
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    En fait, elle peut coûter moins cher
    dans certains pays.
  • 9:16 - 9:20
    Concernant la modification génétique
    des embryons humains,
  • 9:20 - 9:22
    elle ne coûte pas plus de 10 000 $.
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    En fait, on peut acheter
    un kit CRISPR pour 1 500 $,
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    et l'utiliser pour modifier
    au moins 100 embryons.
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    Pensez aux possibilités qui s'ouvrent.
  • 9:35 - 9:41
    Oui, peut-être qu'on doit se reposer
    sur la fécondation in-vitro au début,
  • 9:41 - 9:44
    mais finalement, on trouvera une façon
  • 9:44 - 9:49
    de modifier les embryons
    immédiatement, dans le corps.
  • 9:51 - 9:52
    Il y a plusieurs façons
  • 9:52 - 9:56
    d'améliorer les embryons humains
    pour combattre le cancer.
  • 9:56 - 10:00
    On peut ajuster
    les processus moléculaires.
  • 10:01 - 10:03
    On dispose de nombreuses connaissances
  • 10:03 - 10:05
    sur les molécules
    qui sont impliquées dans le cancer,
  • 10:06 - 10:09
    et l'on pourrait les manipuler
    bien avant la naissance.
  • 10:10 - 10:13
    On pourrait aussi manipuler
    les cellules humaines.
  • 10:14 - 10:19
    Au lieu de faire l'immunothérapie après,
    on pourrait la faire avant la naissance.
  • 10:19 - 10:21
    Ce qui est encore plus fascinant,
  • 10:22 - 10:25
    c'est que l'on pourrait adopter
    certains traits d'autres créatures.
  • 10:25 - 10:30
    Vous connaissez sûrement le tardigrade,
    l'animal le plus résistant sur terre.
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    Tardigrades :
  • 10:32 - 10:36
    ils peuvent survivre au rayonnement
    cosmique, au vide de l'espace,
  • 10:36 - 10:38
    à un rayonnement extrême ;
  • 10:38 - 10:45
    ils peuvent se transformer en verre
    dans des situations de déshydratation.
  • 10:46 - 10:49
    Mais ce qui est fascinant,
    c'est qu'ils peuvent survivre
  • 10:49 - 10:51
    à des rayons extrêmes pouvant causer
    des cancers chez l'homme.
  • 10:52 - 10:55
    Les scientifiques en ont étudié la cause.
  • 10:55 - 10:58
    Pourquoi sont-ils protégés
    contre les radiations ?
  • 10:58 - 11:01
    Ils ont trouvé un gène responsable.
  • 11:01 - 11:05
    Ils ont pris ce gène
    et l'ont ajouté aux cellules humaines.
  • 11:05 - 11:09
    Cela donne une cellule humaine
    mais avec un gène d'une autre créature.
  • 11:10 - 11:14
    Ils ont pris ces cellules modifiées
    et les ont exposées aux rayons UV,
  • 11:14 - 11:16
    que s'est-il passé ?
  • 11:16 - 11:20
    Les cellules immunisées
    résistaient aux UV.
  • 11:20 - 11:22
    Elles ont renforcé leur résistance de 40%.
  • 11:23 - 11:24
    On peut donc acquérir ce trait.
  • 11:24 - 11:27
    On peut l'ajouter aux embryons humains,
  • 11:28 - 11:33
    ce qui serait vraiment utile
    contre le cancer.
  • 11:33 - 11:36
    De nombreuses autres créatures
    possèdent une force extraordinaire
  • 11:36 - 11:39
    que l'on pourrait aussi ajouter
    au génome humain.
  • 11:40 - 11:43
    Imaginons un futur
  • 11:43 - 11:48
    où le cancer a été éradiqué
    et n'existe plus.
  • 11:48 - 11:53
    Savez-vous combien on dépense par an
    pour le traitement du cancer ?
  • 11:53 - 11:59
    En 2015, cela représentait
    107 milliards de dollars dans le monde.
  • 12:00 - 12:06
    D'ici 2020, cette somme devrait atteindre
    les 150 milliards de dollars.
  • 12:06 - 12:09
    Et ce n'est que pour traiter le cancer.
  • 12:09 - 12:13
    On dépense aussi des milliards de dollars
    dans la recherche contre le cancer.
  • 12:15 - 12:18
    On investit énormément d'argent
    dans cette recherche,
  • 12:18 - 12:22
    au détriment d'autres maladies
    qui sont toutes aussi importantes :
  • 12:22 - 12:27
    Alzheimer, SEP, insuffisance cardiaque,
    traumatismes médullaires,
  • 12:27 - 12:29
    et la liste continue.
  • 12:29 - 12:34
    Des gens meurent aussi de ces maladies.
    Ce sont aussi des maladies incurables.
  • 12:34 - 12:38
    Si on investit toutes nos ressources
  • 12:38 - 12:40
    dans la recherche contre le cancer,
  • 12:40 - 12:43
    alors on ne se dirige pas
    dans la bonne direction.
  • 12:44 - 12:47
    Imaginez un monde
  • 12:47 - 12:52
    où l'on ne dépense plus un centime
    dans la recherche contre le cancer.
  • 12:52 - 12:54
    Le cancer a été éradiqué.
  • 12:54 - 12:57
    Chacun naît avec un mécanisme intégré
  • 12:57 - 12:59
    qui le protège du cancer.
  • 13:00 - 13:04
    On peut maintenant utiliser cet argent
    pour étudier d'autres maladies
  • 13:04 - 13:06
    et en apprendre sur leur génétique.
  • 13:06 - 13:11
    Puis dans quelques années,
    on utilisera ces informations
  • 13:12 - 13:15
    pour appliquer la même technique
    et les traiter.
  • 13:15 - 13:19
    Ce sera une porte ouverte non seulement
    pour le traitement du cancer
  • 13:19 - 13:22
    mais aussi pour ceux des autres maladies.
  • 13:22 - 13:26
    Si on a le savoir et la technologie
  • 13:26 - 13:31
    pour faire une chose aussi formidable,
    alors qu'est-ce qui nous retient ?
  • 13:32 - 13:35
    Il y a un certain nombre de défis
    que l'on doit surmonter
  • 13:35 - 13:38
    avant que cela ne devienne réalité.
  • 13:38 - 13:41
    Le premier concerne la bioéthique.
  • 13:42 - 13:45
    Comme je l'ai dit, on travaille
    avec des embryons.
  • 13:46 - 13:48
    La plupart des pays
  • 13:48 - 13:50
    interdisent la recherche
    sur les embryons humains
  • 13:51 - 13:52
    au-delà de 14 jours.
  • 13:53 - 13:57
    Passé ce délai,
    les embryons humains sont détruits.
  • 13:57 - 13:59
    On doit arrêter les recherches.
  • 13:59 - 14:04
    Comment peut-on comprendre
    le potentiel de ce traitement
  • 14:04 - 14:08
    si l'on n'assouplit pas les règles ?
  • 14:09 - 14:11
    Le problème avec la bioéthique
  • 14:11 - 14:16
    c'est que les règles qui ont été établies
    contre la recherche ne changent pas.
  • 14:16 - 14:19
    La science et la technologie
    continuent d'évoluer,
  • 14:19 - 14:23
    mais les règles qui ont été établies
    il y a 50 ans ne changent pas ;
  • 14:23 - 14:25
    on ne les réexamine pas.
  • 14:25 - 14:27
    C'est un grave problème.
  • 14:27 - 14:29
    C'est pour cela que je crois
  • 14:29 - 14:33
    que la règle des 14 jours
    pour la thérapie embryonnaire
  • 14:33 - 14:34
    devrait être réexaminée,
  • 14:34 - 14:36
    on devrait en discuter davantage,
  • 14:36 - 14:38
    et on devrait être plus souple
  • 14:38 - 14:41
    de façon à comprendre
    le potentiel du traitement embryonnaire.
  • 14:42 - 14:45
    On débloquera le potentiel illimité
    d'un tel traitement
  • 14:45 - 14:48
    si l'on assouplit les règles.
  • 14:49 - 14:52
    Le deuxième défi concerne
    l'intérêt financier.
  • 14:54 - 14:57
    Il est clair que le cancer
    est une source stable de revenus.
  • 14:57 - 15:00
    C'est un problème,
    et aussi longtemps qu'il existera,
  • 15:00 - 15:04
    certains continueront à en tirer profit.
  • 15:05 - 15:08
    Ce sont eux qui mettent de l'argent
    dans la recherche contre le cancer.
  • 15:08 - 15:12
    Alors pourquoi mettraient-ils de l'argent
    dans le domaine de recherche
  • 15:12 - 15:15
    qui pourrait éradiquer le cancer
    une bonne fois pour toutes ?
  • 15:16 - 15:19
    C'est un gros problème.
    L'intérêt financier.
  • 15:19 - 15:21
    Si on éradiquait le cancer,
  • 15:21 - 15:24
    cela réduirait à néant
    les nombreux intérêts financiers
  • 15:24 - 15:28
    des sociétés et des individus
    qui profitent de cette situation.
  • 15:29 - 15:32
    Par chance, une partie des fonds
    consacrés à la recherche contre le cancer
  • 15:32 - 15:35
    proviennent aussi du financement public :
    les gouvernements.
  • 15:35 - 15:37
    D'où tirent-ils leurs fonds ?
  • 15:37 - 15:40
    De vous, les contribuables.
  • 15:40 - 15:43
    Une partie de votre argent va
    à la recherche contre le cancer.
  • 15:43 - 15:45
    Et on contrôle cela.
  • 15:46 - 15:51
    Si l'on investissait dans de nouveaux
    domaines de recherche contre le cancer,
  • 15:52 - 15:54
    on tiendrait peut-être quelque chose,
  • 15:54 - 16:00
    au lieu de ne se concentrer
    que sur les mêmes domaines.
  • 16:00 - 16:04
    Comme je l'ai dit, pendant presque 50 ans,
    aucun progrès remarquable n'a été observé.
  • 16:06 - 16:10
    Le dernier défi concerne
    la sensibilisation du public.
  • 16:11 - 16:17
    Le problème avec la société moderne
    est que l'on garde l'esprit fermé.
  • 16:17 - 16:21
    On manque de tolérance quand surgit
    une nouvelle révolution technologique.
  • 16:22 - 16:24
    On ne l'accepte pas -
  • 16:24 - 16:27
    même si l'on n'en sait pas grand-chose,
  • 16:27 - 16:30
    même si l'on ne s'est pas informé.
  • 16:30 - 16:32
    C'est un gros problème.
  • 16:32 - 16:38
    Sur les forums en ligne,
    on constate la montée de l'ignorance,
  • 16:39 - 16:40
    des commentaires,
  • 16:41 - 16:46
    des gens opposés au savoir scientifique,
    au progrès technologique
  • 16:46 - 16:48
    simplement parce qu'ils
    ne le comprennent pas,
  • 16:48 - 16:52
    parce qu'ils ne s'informent pas,
  • 16:52 - 16:57
    ou peut-être qu'on les informe mal.
  • 16:58 - 16:59
    C'est très important
  • 16:59 - 17:03
    de garder l'esprit ouvert
    sur la technologie et la science.
  • 17:03 - 17:09
    Informez-vous sur ces options disponibles
    avant de dire oui ou non.
  • 17:09 - 17:13
    Il est de votre responsabilité,
    puisque désormais vous êtes informés,
  • 17:13 - 17:16
    de poursuivre cette discussion
    avec ceux qui ne sont pas informés.
  • 17:17 - 17:19
    Plus de gens seront informés.
  • 17:19 - 17:23
    On peut inciter les décideurs
    à dépasser la règle des 14 jours
  • 17:23 - 17:26
    afin que les scientifiques
    puissent étudier les embryons,
  • 17:26 - 17:30
    on peut débloquer le potentiel
    des traitements embryonnaires,
  • 17:31 - 17:33
    et on peut vaincre le cancer.
  • 17:35 - 17:39
    Les applications de la science
    sont infinies,
  • 17:40 - 17:42
    et les possibilités sont illimitées.
  • 17:42 - 17:44
    C'est à nous de choisir, maintenant.
  • 17:45 - 17:51
    Rester l'ami du cancer en se complaisant
    dans l'ignorance et l'arrogance,
  • 17:51 - 17:54
    ou vaincre notre ennemi
    une bonne fois pour toutes
  • 17:55 - 17:58
    en adoptant l'altruisme
    et la pensée rationnelle.
  • 17:59 - 18:00
    Merci.
  • 18:00 - 18:03
    (Applaudissements)
Title:
Le potentiel des traitements embryonnaires pour combattre le cancer | Hashem Al-Ghaili | TEDxCluj
Description:

Le traitement du cancer embryonnaire peut traiter tous les types de cancer et est abordable. Pouvez-vous imaginer cela ?

Hashem Al-Ghaili est un communiquant scientifique né au Yémen. Il gère sa page Facebook, suivie par plus de 25 millions de fans. Diplômé de l'université Jacobs de Brême, il est titulaire d'un master en biotechnologie moléculaire. Selon Tubular labs, sa page Facebook connaît l'une des croissances les plus élevées en Allemagne et génère également le nombre de vues le plus élevé.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
18:13

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