Comment gagner un plaidoyer (à la Cour suprême des États-Unis ou ailleurs)
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0:01 - 0:02Il y a quatorze ans,
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0:02 - 0:05j'ai plaidé ma première affaire
devant la Cour suprême. -
0:05 - 0:07Ce n'était pas une affaire ordinaire.
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0:07 - 0:09C'était une affaire perçue par les experts
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0:09 - 0:13comme l'une des plus importantes
que la Cour Suprême ait jamais entendues. -
0:13 - 0:16L'affaire évaluait si le camp de
Guantánamo était constitutionnel, -
0:16 - 0:20et si la Convention de Genève s’appliquait
à la guerre contre la terreur. -
0:20 - 0:23Ce n'était que quelques années
après l'horrible attentat -
0:23 - 0:24du 11 septembre.
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0:24 - 0:27La Cour Suprême
avait sept juges républicains -
0:27 - 0:29et deux juges démocrates,
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0:29 - 0:33et mon client était
le chauffeur de Osama bin Laden. -
0:33 - 0:36Mon adversaire était
le procureur général des États-Unis, -
0:36 - 0:38Le meilleur avocat du barreau
des États-Unis. -
0:38 - 0:40Il avait plaidé 35 affaires.
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0:40 - 0:42Je n'avais même pas 35 ans.
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0:42 - 0:44Et pour aggraver les choses,
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0:44 - 0:47le Sénat, pour la première fois
depuis la guerre de Sécession, -
0:47 - 0:49avait tenté de retirer l'affaire
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0:49 - 0:52de la juridiction de la Cour Suprême
par un projet de loi. -
0:52 - 0:54Je sais qu'en tant qu'orateur,
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0:54 - 0:57je suis censé créer du suspense
et ne pas vous dire ce qu'il s'est passé. -
0:57 - 0:59Mais en fait, nous avons gagné.
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0:59 - 1:00Comment ?
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1:00 - 1:03Aujourd'hui, je vais parler
de comment gagner un débat. -
1:03 - 1:05à la Cour Suprême ou ailleurs.
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1:05 - 1:09Le conseil classique
est de parler avec confiance. -
1:09 - 1:11C'est comme ça qu'on persuade.
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1:12 - 1:13Je pense que c'est faux.
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1:13 - 1:16Je pense que la confiance
est l'ennemie de la persuasion. -
1:17 - 1:19La persuasion est une question d'empathie,
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1:19 - 1:21d'entrer dans la tête des gens.
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1:21 - 1:23C'est ce qui fait de TED ce que c'est.
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1:23 - 1:25C'est pourquoi vous m'écoutez.
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1:25 - 1:27Vous auriez pu le lire sur papier,
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1:27 - 1:29mais vous ne l'avez pas fait.
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1:29 - 1:31C'est pareil pour les arguments
de la Cour suprême - -
1:31 - 1:34nous préparons des exposés écrits
avec détachement, -
1:34 - 1:36mais il y a aussi un plaidoyer oral.
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1:36 - 1:39Ce n'est pas simplement un système
où les juges écrivent des questions -
1:39 - 1:41et vous écrivez des réponses.
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1:41 - 1:42Pourquoi ?
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1:42 - 1:45Parce que le débat
est une question d'interaction. -
1:45 - 1:48Je veux vous amener dans les coulisses
et vous dire ce que j'ai fait -
1:48 - 1:50et comment ces leçons
peuvent être généralisées. -
1:51 - 1:53Non seulement pour gagner
un débat à la Cour, -
1:53 - 1:56mais pour quelque chose
de bien plus profond. -
1:56 - 1:58Manifestement, il y aura des plaidoyers.
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1:58 - 2:00Mais pas n'importe lesquels.
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2:00 - 2:03Dans ma première session
de plaidoirie pour Guantánamo, -
2:03 - 2:04je suis allé à Harvard
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2:04 - 2:08où d'éminents professeurs
m'ont posé des tonnes de questions. -
2:08 - 2:12Et même si j’avais tout lu
et répété un million de fois, -
2:12 - 2:14je n'ai convaincu personne.
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2:14 - 2:16Mes arguments ne les touchaient pas.
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2:16 - 2:17J'étais désespéré.
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2:17 - 2:19J'avais fait tout mon possible,
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2:19 - 2:21lu tous les livres,
répété un million de fois, -
2:21 - 2:23mais ça tournait en rond.
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2:23 - 2:25Mais un jour,
je suis tombé sur quelqu'un - -
2:25 - 2:28c'était un professeur de théâtre,
même pas un avocat. -
2:28 - 2:30Il n'avait jamais mis les pieds
à la Cour Suprême. -
2:30 - 2:34Et un jour, il est entré dans mon bureau
avec une chemise blanche et ample, -
2:34 - 2:35et une cravate-western.
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2:35 - 2:39Il m'a regardé
avec mes bras croisés et m'a dit : -
2:39 - 2:43« Neal, Je sais ce que tu penses
que cela ne va pas marcher, -
2:43 - 2:44mais fais-moi plaisir.
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2:44 - 2:46Fais-moi ton plaidoyer. »
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2:46 - 2:47Alors j'ai pris mon bloc-notes
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2:47 - 2:49et j'ai commencé à lire mon exposé.
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2:49 - 2:51Il m'interrompt : « Tu fais quoi là ?
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2:51 - 2:53- Je te lis mon plaidoyer.
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2:53 - 2:55- Ton plaidoyer est un bloc-notes ?
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2:55 - 2:58- Non, mais c'est sur ça
que je l'ai écrit. -
2:58 - 3:00- Neal, regarde-moi
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3:00 - 3:02et fais-moi ton plaidoyer.
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3:02 - 3:03Et c'est ce que j'ai fait.
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3:03 - 3:07Instantanément, j'ai réalisé
que mon argumentation faisait écho. -
3:07 - 3:10Je me connectais à un autre être humain.
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3:10 - 3:13Et il pouvait voir mon sourire
commencer à se former -
3:13 - 3:15alors que je prononçais chaque mot.
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3:15 - 3:17Alors il m'a dit : « OK, Neal.
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3:17 - 3:20Maintenant, refais la même chose
en me tenant la main. -
3:20 - 3:22- Quoi ?
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3:22 - 3:24- Ouais, tiens-moi la main. »
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3:25 - 3:27J'étais désespéré
et donc je lui ai pris la main. -
3:27 - 3:30Et j'ai compris :
« Waouh, c'est ça, une connexion. -
3:30 - 3:33C'est comme ça qu'on persuade. »
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3:33 - 3:34Et cela m'a aidé.
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3:34 - 3:38Mais sincèrement, j'étais encore nerveux
à l'approche de la date du procès. -
3:38 - 3:40Et je savais que même si un débat
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3:40 - 3:43consiste à se mettre à la place d'autrui
et à le comprendre, -
3:43 - 3:46j'avais besoin d'une base solide.
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3:46 - 3:49Alors j'ai fait quelque chose
qui m'a sorti de ma zone de confort. -
3:49 - 3:51J'ai porté un bijou, pas n'importe lequel,
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3:51 - 3:54mais un bracelet que mon père
avait porté toute sa vie -
3:54 - 3:58jusqu'à sa mort
quelques mois avant le procès. -
3:58 - 3:59J'ai mis la cravate
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3:59 - 4:01que ma mère m'avait donnée
pour cette occasion. -
4:02 - 4:06J'ai pris mon bloc-notes
et j'y ai écrit les noms de mes enfants, -
4:06 - 4:08parce que c'est pour eux
que je faisais cela. -
4:08 - 4:12Pour eux, pour laisser notre pays
meilleur que je ne l'avais trouvé. -
4:12 - 4:14Je suis arrivé à la Cour et j'étais calme.
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4:14 - 4:17Le bracelet, la cravate,
les noms de mes enfants -
4:17 - 4:19me maintenaient concentré.
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4:19 - 4:22J'étais comme un grimpeur
au-dessus du précipice. -
4:22 - 4:25Avec une prise solide, on peut avancer.
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4:25 - 4:29Et comme plaidoyer consiste à persuader,
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4:29 - 4:31je savais que je devais
éviter toute émotion. -
4:31 - 4:33Afficher ses émotions mène à l'échec.
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4:33 - 4:36C'est comme écrire un e-mail
en gras et en majuscules. -
4:36 - 4:38Cela ne convainc personne.
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4:38 - 4:40Cela focalise l'attention sur vous,
l'orateur, -
4:40 - 4:42et pas sur celui qui écoute,
le destinataire. -
4:43 - 4:46Dans certaines situations,
la solution est d'être émotif. -
4:46 - 4:48Si vous vous disputez avec vos parents,
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4:48 - 4:50vous utilisez vos émotions et ça marche.
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4:50 - 4:51Pourquoi ?
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4:51 - 4:53Parce que vos parents vous aiment.
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4:53 - 4:55Mais les juges de la Cour suprême
ne vous aiment pas. -
4:55 - 4:57Ils n'aiment pas se voir
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4:57 - 4:59comme des gens que l'émotion convainc.
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4:59 - 5:01Et j'ai optimisé cette découverte,
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5:01 - 5:05en tendant un piège à mon adversaire
pour provoquer une réaction émotionnelle -
5:05 - 5:09afin que moi, je paraisse comme
la voix calme et robuste de la loi. -
5:09 - 5:10Et cela a marché.
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5:10 - 5:15J'étais assis dans la salle d'audience
quand j'appris que nous avions gagné. -
5:15 - 5:17Que les tribunaux de Guantánamo
allaient tomber. -
5:17 - 5:21Quand je suis sorti du Tribunal,
et il y avait une tempête médiatique. -
5:21 - 5:24Cinq cents caméras, et on me demandait :
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5:24 - 5:25« Que signifie cette décision ? »
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5:25 - 5:28En fait, la décision
est longue de 185 pages. -
5:28 - 5:31Je n'avais pas eu les temps de la lire,
personne ne l'avait fait. -
5:31 - 5:32Mais je savais ce qu'elle signifiait.
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5:32 - 5:35Et voici ce que j'ai dit
sur les marches de la Cour : -
5:35 - 5:37« Voici ce qu'il s'est passé aujourd'hui.
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5:37 - 5:39La personne la plus insignifiante -
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5:39 - 5:42cet homme, accusé d'être
le chauffeur de Ben Laden, -
5:42 - 5:44un des hommes les plus horribles au monde.
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5:44 - 5:46Et il n'a pas poursuivi n'importe qui,
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5:46 - 5:49mais la nation, en fait,
l'homme le plus puissant au monde, -
5:49 - 5:51le président des États-Unis.
-
5:51 - 5:54Et il ne le fait pas
dans un tribunal insignifiant, -
5:54 - 5:56mais dans la plus haute Cour du pays,
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5:56 - 5:58la Cour suprême des États-Unis.
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5:58 - 6:00Et il gagne.
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6:00 - 6:03C'est une chose remarquable dans ce pays.
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6:03 - 6:05Dans de nombreux pays,
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6:05 - 6:07ce chauffeur aurait été tué,
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6:07 - 6:09simplement pour avoir pensé
ester en justice. -
6:09 - 6:11Et plus vital pour moi,
son avocat aussi aurait été tué. -
6:11 - 6:14Mais c'est ce qui fait que
les États-Unis sont différents. -
6:14 - 6:16Ce qui les rend spéciaux. »
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6:16 - 6:17Grâce à cette décision,
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6:17 - 6:21les conventions de Genève s'appliquent
à la guerre contre la terreur, -
6:21 - 6:24marquant la fin des prisons fantômes
au niveau mondial. -
6:24 - 6:26la fin de torture par simulation de noyade
-
6:26 - 6:28et la fin des tribunaux militaires
de Guantánamo. -
6:28 - 6:30En construisant méthodiquement
notre plaidoyer, -
6:31 - 6:33et entrant dans la tête des juges,
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6:33 - 6:36nous avons pu littéralement
changer le monde. -
6:36 - 6:38Ça semble facile ?
-
6:38 - 6:40Vous pourriez faire beaucoup
de plaidoyers, -
6:40 - 6:42éviter les émotions,
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6:42 - 6:44et vous aussi, vous pourriez convaincre.
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6:44 - 6:46Je suis désolé de dire que
ce n'est pas si simple. -
6:46 - 6:48Mes stratégies ne sont pas infaillibles
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6:48 - 6:51et bien que j'aie gagné
plus d'affaires à la Cour suprême -
6:51 - 6:53que presque n'importe qui,
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6:53 - 6:54j'ai aussi beaucoup perdu.
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6:54 - 6:56Après l'élection de Donald Trump,
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6:57 - 7:00j'étais, en termes
de Constitution, terrifié. -
7:00 - 7:03Comprenez bien qu'il ne s'agit pas
de la gauche contre la droite, -
7:03 - 7:04ou quelque chose comme ça.
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7:04 - 7:06Je ne suis pas ici pour parler de ça.
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7:06 - 7:09Mais une semaine après le début
du mandat du nouveau président, -
7:09 - 7:12souvenez-vous de ces scènes
dans les aéroports. -
7:12 - 7:16Le président Trump avait fait campagne
sur une promesse, en disant, je cite : -
7:16 - 7:20« Moi, Donald J. Trump j'appelle
à l'arrêt total et complet -
7:20 - 7:23de l'immigration des Musulmans
aux États-Unis. » -
7:23 - 7:26Et il a dit aussi, je cite :
« Je pense que l'Islam nous déteste. » -
7:26 - 7:28Et il a tenu cette promesse
-
7:28 - 7:33en prohibant l'immigration de sept pays
à majorité musulmane. -
7:33 - 7:37Mon équipe juridique et d'autres
ont immédiatement esté en justice, -
7:37 - 7:40et avons annulé cette première
interdiction de voyager. -
7:40 - 7:41Trump l'a révisée.
-
7:41 - 7:44Nous sommes encore allés
au tribunal et l'avons annulée. -
7:44 - 7:46Il l'a encore révisée,
-
7:46 - 7:48et l'a changée,
en ajoutant la Corée du Nord, -
7:48 - 7:50car comme nous le savons tous,
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7:50 - 7:53les États-Unis ont eu un grand problème
d'immigration avec la Corée du Nord. -
7:53 - 7:57Mais cela a permis à ses avocats
d'aller à la Cour suprême et de dire : -
7:57 - 8:00« Ce n'est pas de la discrimination
à l'égard des Musulmans, -
8:00 - 8:02cela inclut d'autres personnes. »
-
8:02 - 8:05Je pensais que nous avions une réponse
pour tuer définitivement ça. -
8:05 - 8:07Je ne vous ennuierai pas avec les détails,
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8:07 - 8:09mais nous avons perdu.
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8:09 - 8:11Cinq voix contre quatre.
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8:11 - 8:12J'étais abattu.
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8:12 - 8:16Je craignais que mes pouvoirs
de persuasion aient faibli. -
8:16 - 8:18Puis, deux choses sont survenues.
-
8:18 - 8:19Premièrement,
-
8:19 - 8:21j'ai noté une partie de l'arrêt
de la Cour suprême -
8:21 - 8:23sur l'interdiction de voyager
-
8:23 - 8:26qui évoque l’internement
des Américains d’origine japonaise. -
8:26 - 8:28Ce fut un moment horrible
de notre histoire. -
8:28 - 8:33Plus de 100 000 personnes d'origine
japonaise furent internées dans des camps. -
8:33 - 8:35Ma personne préférée
qui a contesté cette pratique -
8:35 - 8:37était Gordon Hirabayashi,
-
8:37 - 8:39un étudiant de l'Université de Washington.
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8:39 - 8:41Il s'est dénoncé au FBI,
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8:41 - 8:43qui a dit : « Écoutez,
vous êtes un délinquant primaire. -
8:43 - 8:45Rentrez chez vous. »
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8:45 - 8:46Et Gordon a répondu :
-
8:46 - 8:50« Non, je suis un quaker,
je dois résister aux lois injustes. » -
8:50 - 8:52Et donc, on l'arrêté et condamné.
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8:52 - 8:55L'affaire de Gordon
est allée à la Cour suprême. -
8:55 - 8:57À nouveau,
-
8:57 - 8:59je vais tuer le suspense
qui vous tient en haleine -
8:59 - 9:01et vous divulguer ce qu'il s'est passé.
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9:01 - 9:02Gordon a perdu.
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9:03 - 9:05Mais il a perdu pour une raison simple.
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9:05 - 9:07Parce que le procureur général,
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9:07 - 9:09l'avocat le plus important
représentant la partie civile, -
9:09 - 9:11a dit à la Cour suprême
-
9:11 - 9:14que l'internement des Américains
de souche japonaise -
9:14 - 9:16était justifié
par une nécessité militaire. -
9:16 - 9:17Et ce fut le cas,
-
9:17 - 9:20même si l'équipe du procureur même
avait découvert -
9:20 - 9:24qu'il n'y avait pas besoin d'interner
les Américains d'origine japonaise -
9:24 - 9:27et que le FBI
et la communauté du renseignement -
9:27 - 9:29en étaient tout autant convaincus.
-
9:29 - 9:32D'ailleurs, ils savaient que les préjugés
raciaux en étaient la motivation. -
9:32 - 9:35Le personnel du procureur
général l'a supplié : -
9:35 - 9:38« Dites la vérité,
ne cachez pas les preuves. » -
9:38 - 9:39Mais qu'a-t-il fait ?
-
9:40 - 9:41Rien.
-
9:41 - 9:44Il est entré et a raconté l'histoire
de la « nécessité militaire ». -
9:45 - 9:49Et donc la Cour a maintenu
la condamnation de Gordon Hirabayashi. -
9:49 - 9:53Et l'année suivante, a maintenu
l'internement de Fred Korematsu. -
9:53 - 9:55Pourquoi ai-je pensé à cela ?
-
9:55 - 9:57Parce que près de 70 ans plus tard,
-
9:57 - 9:59je me suis retrouvé dans la même fonction,
-
9:59 - 10:02celle de chef du bureau
du procureur général. -
10:02 - 10:04Et j'ai pu rectifier le passé
-
10:04 - 10:08en expliquant que le gouvernement
avait déformé les faits -
10:08 - 10:11dans les affaires
d'internement des Japonais. -
10:11 - 10:14En réfléchissant à l'arrêt de la Cour
sur l'interdiction de voyager, -
10:14 - 10:16j'ai compris quelque chose.
-
10:16 - 10:17La Cour suprême, dans cet avis,
-
10:17 - 10:22a fait tout son possible
pour rejeter l'affaire de Korematsu. -
10:22 - 10:26Le ministère de la Justice
n'était plus le seul -
10:26 - 10:28à avoir affirmé
que l'internement était immoral, -
10:28 - 10:31la Cour suprême l'avait déclaré aussi.
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10:32 - 10:35C'est une leçon cruciale
sur les plaidoyers : leur timing. -
10:35 - 10:39Vous tous, lorsque vous discutez,
tenez compte de ce facteur. -
10:39 - 10:41Quand présenter vos arguments ?
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10:41 - 10:43Les bons arguments seuls ne suffisent pas.
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10:43 - 10:46Vous avez besoin d'un bon argument
au bon moment. -
10:46 - 10:50Quand est-ce que votre public -
un conjoint, un chef, un enfant - -
10:50 - 10:52sera le plus réceptif ?
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10:52 - 10:55Parfois, c'est complètement
hors de votre contrôle. -
10:55 - 10:57Un retard coûterait trop cher.
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10:58 - 11:00Et donc vous devez y aller et vous battre.
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11:00 - 11:03Et vous pourriez très bien, comme moi,
vous tromper sur le timing. -
11:03 - 11:06Nous pensions cela
sur l'interdiction de voyager. -
11:06 - 11:07Et, vous voyez,
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11:07 - 11:11la Cour suprême n'était pas prête,
si tôt dans le mandat du président Trump, -
11:11 - 11:14à rejeter son initiative,
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11:14 - 11:17tout comme elle n'était pas prête
à rejeter le projet de Roosevelt -
11:17 - 11:20d'internement des Américains
de souche japonaise. -
11:20 - 11:22Parfois, on n'a pas le choix :
il faut prendre le risque. -
11:22 - 11:25C'est pourtant si douloureux
quand on perd. -
11:25 - 11:27Et la patience s'apprend à la dure.
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11:27 - 11:29Ce qui m'amène à la seconde leçon.
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11:29 - 11:31Même si le non-lieu survient plus tard,
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11:31 - 11:35j'ai réalisé l'importance
du combat actuel, -
11:35 - 11:37parce qu'il inspire et nous apprend.
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11:38 - 11:43Je me souviens avoir lu un édito d'Ann
Coulter sur l'interdiction des Musulmans -
11:43 - 11:45où elle dit :
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11:45 - 11:48« Le plaidoyer contre Trump fut réalisé
par un Américain de première génération, -
11:48 - 11:49Neal Katyal.
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11:49 - 11:53De nombreuses personnes de dixième
génération détestent les États-Unis. -
11:53 - 11:55N'était-il pas possible
d'en trouver un pour plaider -
11:55 - 11:58que nous allons anéantir notre pays
par l'immigration massive ? » -
11:58 - 12:00Et c'est à ce moment que l'émotion,
-
12:00 - 12:03en contradiction totale
avec un bon plaidoyer, -
12:03 - 12:05est devenue importante pour moi.
-
12:05 - 12:09Il a fallu de l'émotion en dehors
du tribunal pour pouvoir y retourner. -
12:09 - 12:13La lecture des mots de Coulter
m'a mis en colère. -
12:14 - 12:15Je me rebelle contre l'idée
-
12:15 - 12:20qu'être un Américain de première
génération puisse me disqualifier. -
12:20 - 12:23Je me rebelle contre l'idée
que l’immigration massive -
12:23 - 12:25anéantira ce pays,
-
12:25 - 12:28au lieu de la reconnaître
comme les fondations -
12:28 - 12:30sur lesquelles nous avons bâti
notre nation. -
12:30 - 12:31En lisant Coulter,
-
12:31 - 12:34j'ai pensé à tant de choses de mon passé.
-
12:34 - 12:35J'ai pensé à mon père
-
12:36 - 12:38qui est arrivé d'Inde
avec huit dollars en poche -
12:38 - 12:42qui ignorait quelles toilettes utiliser :
celles pour gens de couleur ou pas ? -
12:42 - 12:45J'ai pensé à sa première offre d'emploi
dans un abattoir. -
12:46 - 12:47Ce n'est pas super pour un Hindou.
-
12:47 - 12:52J'ai pensé à notre déménagement
dans un nouveau quartier de Chicago -
12:52 - 12:54avec une autre famille indienne.
-
12:54 - 12:56Cette famille avait trouvé une croix
brûlée dans son jardin -
12:56 - 12:58parce que les racistes ne sont pas bons
-
12:58 - 13:01pour distinguer les Afro-Américains
des Hindous. -
13:01 - 13:03Et j'ai pensé à tout le courrier haineux
-
13:03 - 13:04pendant Guantánamo,
-
13:04 - 13:06qui me reprochait d'aimer les Musulmans.
-
13:06 - 13:09Les racistes ne sont pas bons ici non plus
-
13:09 - 13:11pour distinguer les Hindous des Musulmans.
-
13:11 - 13:15Ann Coulter pensait qu'être l'enfant
d'un immigrant était une faiblesse. -
13:15 - 13:19Elle avait tort, profondément tort.
-
13:19 - 13:21C'est ma force
-
13:21 - 13:24parce que je savais ce que les États-Unis
étaient censés représenter. -
13:25 - 13:27Je savais qu'aux États-Unis,
-
13:27 - 13:32moi, l'enfant d'un homme arrivé
avec huit dollars dans sa poche, -
13:32 - 13:35je pouvais me tenir devant
la Cour suprême des États-Unis -
13:35 - 13:37pour représenter un étranger haï,
-
13:37 - 13:39comme le chauffeur de Osama Ben Laden,
-
13:39 - 13:41et gagner.
-
13:41 - 13:44Et cela m'a fait réaliser
que même si j’ai perdu l'affaire, -
13:44 - 13:47j'avais raison au sujet
de l'interdiction des Musulmans. -
13:47 - 13:49Peu importe ce que le tribunal a décidé,
-
13:49 - 13:53ils ne peuvent pas changer le fait
que les immigrants renforcent ce pays. -
13:53 - 13:57En effet, à bien des égards, ce sont
les immigrants qui aiment le plus ce pays. -
13:57 - 13:59Quand j'ai lu les mots d'Ann Coulter,
-
13:59 - 14:02j'ai pensé aux mots glorieux
de notre Constitution. -
14:02 - 14:04Le premier amendement.
-
14:04 - 14:08« Le Congrès ne fera aucune loi qui touche
l'établissement d'une religion. » -
14:08 - 14:10J'ai pensé à notre devise :
-
14:10 - 14:12« E pluribus unum -
-
14:12 - 14:14l'unité née de la multitude. »
-
14:14 - 14:16Surtout, j'ai compris
-
14:16 - 14:19que la seule façon de
vraiment perdre un débat -
14:19 - 14:21est d'abandonner.
-
14:21 - 14:24J'ai donc rejoint le procès intenté
par le Congrès américain -
14:24 - 14:26contre l'ajout par le président Trump
-
14:26 - 14:29d'une question au recensement
sur la citoyenneté. -
14:29 - 14:31Une décision aux implications énormes.
-
14:31 - 14:33C'était une affaire très difficile.
-
14:33 - 14:35La plupart pensaient
que nous allions perdre. -
14:35 - 14:37Mais en fait, nous avons gagné.
-
14:37 - 14:38Cinq voix contre quatre.
-
14:38 - 14:40La Cour suprême a en gros dit
-
14:40 - 14:44que le président Trump et son Secrétaire
de cabinet ont menti. -
14:45 - 14:48Et maintenant je me suis relevé
et j'ai rejoint le combat, -
14:48 - 14:51et j’espère que chacun de vous,
à sa façon, le fera aussi. -
14:51 - 14:52Je me relève
-
14:52 - 14:56parce que je crois que les bons arguments
finissent par triompher. -
14:57 - 14:59L'arc de la justice est long,
-
14:59 - 15:00et se plie, souvent, lentement,
-
15:00 - 15:03mais il se plie tant que nous le plions.
-
15:04 - 15:08Et je réalise que la question n'est pas
tant de savoir comment gagner -
15:08 - 15:11mais bien de savoir comment
se relever quand on perd. -
15:11 - 15:13Parce qu'à long terme,
-
15:13 - 15:15les bons arguments triompheront.
-
15:15 - 15:17Si vous présentez un bon argument,
-
15:17 - 15:19il a le pouvoir de vous survivre,
-
15:19 - 15:21de se propager au-delà de vous-même,
-
15:21 - 15:24d'atteindre ces esprits futurs.
-
15:24 - 15:26Et c'est pourquoi tout cela
est si important. -
15:26 - 15:30Je ne vous dis pas comment gagner
dans le seul but de gagner des débats. -
15:30 - 15:32Ce n'est pas un jeu.
-
15:32 - 15:36Je vous dis cela parce que
même sans gagner tout de suite, -
15:36 - 15:40avec un plaidoyer juste,
l'Histoire vous donnera raison. -
15:40 - 15:43Je me souviens de ce professeur
de théâtre tout le temps. -
15:43 - 15:45Et je suis arrivé à la conclusion
-
15:45 - 15:48que la main que j'ai tenue
était la main de la justice. -
15:48 - 15:51Cette main tendue viendra pour vous.
-
15:51 - 15:56Vous avez le choix de la repousser
ou de continuer à la tenir. -
15:56 - 15:59Merci beaucoup pour votre attention.
- Title:
- Comment gagner un plaidoyer (à la Cour suprême des États-Unis ou ailleurs)
- Speaker:
- Neal Katyal
- Description:
-
Le secret pour gagner un plaidoyer n'est pas une maîtrise supérieure de la rhétorique ou l'élégance du style, nous dit Neal Katyal, avocat au barreau de la Cour suprême des États-Unis. Il faut bien plus que cela.
Sur la base de récits des affaires les plus marquantes qu'il a plaidées devant la Cour, il montre pourquoi le clé pour élaborer un plaidoyer persuasif et réussi réside dans les rapports humains, l'empathie, et la foi dans le pouvoir de nos idées. « La question n'est pas de savoir comment gagner chaque plaidoyer. C'est de savoir comment se relever quand on perd. »
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 16:12
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