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Construis le pays dont tu rêves | Romaric Mouftaou | TEDxAkpakpa

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    Mesdames et messieurs, bonsoir.
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    Est-ce parce que nous sommes samedi
    après-midi que le bonsoir est timide ?
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    On est des humains, on a besoin
    de la chaleur des uns des autres.
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    Mesdames et messieurs, bonsoir !
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    Public : Bonsoir !
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    Voilà ! Merci beaucoup.
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    Alors,
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    ceci,
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    on l'appelle
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    « akbara »
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    chez les Yoruba,
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    que vous retrouvez
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    tout au long de la côte
    en Afrique de l'Ouest.
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    Et ça,
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    on l'appelle
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    « gobi ».
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    Alors, vous ne verrez ni le « gobi »
    ni « l'akbara » comme ça
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    sur d'autres continents
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    à part le continent africain.
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    Et cela veut dire quoi ?
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    Cela veut dire que l'Afrique
    est riche de sa culture
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    de ses enfants
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    et de ses idées.
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    En avril dernier, j'étais habillé
    comme ceci au Nigeria,
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    quand un sage m' a interpellé :
    « Jeune homme !
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    Connais-tu la signification
    du message que tu véhicules
  • 1:40 - 1:44
    selon le côté vers lequel
    tu penches ton gobi ? »
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    Je lui dis : « Non. »
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    Il m'a dit :
  • 1:50 - 1:54
    « Lorsque le gobi est
    penché du côté droit,
  • 1:55 - 1:58
    cela veut dire que tu es marié
    mais qu'il y a encore
  • 1:58 - 2:01
    de l'espace chez toi
    pour accueillir une nouvelle femme.
  • 2:01 - 2:02
    (Rires)
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    Lorsque le gobi est penché du côté gauche,
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    cela veut dire que tu es un homme marié
  • 2:10 - 2:13
    qui n'a plus d'espace à la maison
    pour accueillir une femme. »
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    Je pense que le mien est bien orienté.
  • 2:16 - 2:17
    (Rires)
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    « Et, finalement,
    lorsque le gobi est orienté devant,
  • 2:24 - 2:27
    tu es un homme qui aime s'amuser
  • 2:27 - 2:30
    et toute femme venant vers toi
    ne doit s'attendre à aucun engagement
  • 2:30 - 2:32
    parce que toi tu t'amuses
    et tu continues ton chemin. »
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    Vous voyez combien l'Afrique est riche
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    de cultures, d'idées.
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    C'est pour parler d'idées
    que je suis ici cet après-midi,
  • 2:45 - 2:47
    pour partager avec vous
  • 2:48 - 2:50
    comment, je pense,
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    nous pouvons construire l'Afrique,
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    le pays dont nous rêvons tous.
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    Il y a 11 ans,
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    j'ai écouté le discours
    d'un célèbre Afro-Américain,
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    qui est sénateur,
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    du nom de Barack Obama,
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    qui se présentait aux élections
    présidentielles dans son pays.
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    Il disait dans son discours -
    je me souviens bien -
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    que l'une des raisons fondamentales
  • 3:24 - 3:30
    pour lesquelles il était
    en train de candidater,
  • 3:31 - 3:33
    bien qu'étant afro-américain,
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    était le fait qu'il pensait très souvent
    à quel type de pays
  • 3:39 - 3:45
    il voudrait laisser derrière
    pour ses deux filles, Sasha et Malia.
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    Aujourd'hui, quand je pense à ces propos,
  • 3:51 - 3:54
    dont je ne mesurais pas
    la portée en ce temps,
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    je me rends compte
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    que le candidat devenu président
  • 4:01 - 4:06
    a effectivement transformé son pays
    après deux mandats de quatre ans.
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    Obama a rêvé d'un pays pour ses filles.
  • 4:13 - 4:16
    Il s'est levé, il a agi.
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    Il a construit le pays dont il rêvait.
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    Et vous,
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    et moi,
  • 4:25 - 4:26
    et nous,
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    que faisons-nous ?
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    Très souvent, lorsque nous considérons
    le continent africain,
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    nous sommes souvent meurtris et découragés
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    par les réalités quotidiennes
    qui sont très dures :
  • 4:43 - 4:46
    manque d'accès à l'énergie électrique,
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    manque d'accès à l'eau potable,
  • 4:48 - 4:51
    manque d'accès aux soins
    de santé de qualité,
  • 4:51 - 4:53
    à une éducation de qualité,
  • 4:53 - 4:56
    manque ou insuffisance des infrastructures
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    et je ne [continue] pas la liste ;
    elle est longue.
  • 5:01 - 5:03
    En regardant ces réalités,
  • 5:04 - 5:06
    il est très facile de se dire :
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    « Ce n'est pas pour
    demain le développement,
  • 5:10 - 5:12
    je me concentre sur ma vie.
  • 5:12 - 5:14
    Je me bats pour moi et ma famille.
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    Le reste, on verra. »
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    Mais j'aimerais que nous réfléchissions
    à une chose :
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    si chacun de nous ici se bat pour sa vie,
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    si vous vous battez
    chaque jour pour votre vie,
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    que vous réussissez finalement,
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    et que vous laissez à vos enfants
    une bonne éducation,
  • 5:37 - 5:41
    vous laissez des biens matériels
    et financiers en héritage,
  • 5:43 - 5:46
    mais vous ne leur laissez pas
    un pays fort derrière,
  • 5:47 - 5:50
    il suffit d'une crise
  • 5:52 - 5:54
    d'une crise,
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    et tout est parti.
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    Il suffit d'une crise financière
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    et l'argent laissé en banque est perdu.
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    Il suffit d'une crise immobilière
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    et la maison que vous aviez bâtie
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    ou achetée après tant d'années de travail,
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    ou que vous aviez laissée à vos enfants,
  • 6:19 - 6:21
    Il suffit d'une crise immobilière
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    pour que cette maison disparaisse.
  • 6:25 - 6:29
    Il suffit d'une crise économique
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    pour que l'emploi ou l'entreprise
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    également
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    disparaisse.
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    Et finalement,
    il suffit d'une crise politique,
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    et la liberté d'aller et venir
  • 6:46 - 6:49
    sera également perdue.
  • 6:49 - 6:53
    Et même, vous ou vos enfants
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    pourriez courir le risque
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    d'être des prisonniers
  • 7:03 - 7:05
    ou des réfugiés
  • 7:06 - 7:08
    dans votre pays.
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    Tout ceci, parce que vous vous êtes battu
    pour vous-mêmes
  • 7:13 - 7:17
    et avez laissé l'affaire du développement
    dans la main des gouvernants,
  • 7:17 - 7:19
    disant : « Ce n'est pas mon affaire. »
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    Dans un bateau,
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    tous les individus peuvent être épanouis,
  • 7:27 - 7:31
    mais si le bateau coule,
    tout le monde coule.
  • 7:32 - 7:35
    Vous avez beau réussir individuellement,
  • 7:36 - 7:39
    si le pays coule, vous allez couler.
  • 7:40 - 7:42
    Ne serait-ce pas une aberration
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    de courir toute sa vie,
  • 7:47 - 7:50
    juste pour voir
    tout ce que vous aviez bâti
  • 7:51 - 7:52
    disparaître
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    ou que vos enfants désormais,
  • 7:55 - 7:59
    souffrent les mêmes souffrances
    que vous aviez endurées ?
  • 8:04 - 8:07
    Alors, sachez une chose :
  • 8:08 - 8:11
    si vous ne faites rien pour votre pays,
  • 8:12 - 8:14
    rien ne se passera.
  • 8:14 - 8:16
    Si vous faites quelque chose
    pour votre pays,
  • 8:17 - 8:18
    votre pays avancera.
  • 8:19 - 8:21
    Et je voudrais vous inviter
  • 8:22 - 8:23
    à prendre l'engagement
  • 8:24 - 8:28
    de construire le pays de vos rêves.
  • 8:29 - 8:32
    Pour ce faire,
    si vous avez pris cette décision,
  • 8:33 - 8:37
    permettez-moi de partager
    trois pistes avec vous.
  • 8:38 - 8:39
    Principe numéro 1 :
  • 8:40 - 8:43
    ayez l'audace de croire.
  • 8:45 - 8:48
    Aucun rêve ne peut être accompli
  • 8:48 - 8:52
    si le porteur du rêve
    ne croit pas en le rêve.
  • 8:55 - 8:58
    Avant que notre cerveau
    ne se mette en œuvre
  • 8:58 - 9:00
    pour trouver les solutions
  • 9:01 - 9:03
    aux problèmes que nous rencontrons,
  • 9:04 - 9:07
    pour pouvoir trouver le chemin
    vers le rêve,
  • 9:07 - 9:11
    il faudrait qu'en nous
    il y ait une foi inébranlable,
  • 9:12 - 9:17
    qu'il y ait une conviction,
    une abnégation, que oui, c'est possible.
  • 9:18 - 9:21
    Très souvent, j'entends les gens dire :
  • 9:21 - 9:26
    « Le développement, non,
    ce n'est pas pour maintenant.
  • 9:27 - 9:28
    Ce n'est même pas pour demain. »
  • 9:29 - 9:30
    J'entends d'autres dire :
  • 9:30 - 9:32
    « Ce n'est pas la peine. »
  • 9:34 - 9:38
    J'entends nos mères et nos pères dire :
  • 9:39 - 9:44
    « C'est peut-être votre génération,
    mais nous, c'est fini. »
  • 9:47 - 9:48
    Alors,
  • 9:49 - 9:51
    un pays n'est rien sans ses citoyens.
  • 9:53 - 9:56
    Si les citoyens ne décident pas
    de faire quelque chose,
  • 9:58 - 10:00
    le pays ne changera pas.
  • 10:02 - 10:04
    Je voudrais vous inviter
  • 10:05 - 10:07
    à croire en le rêve.
  • 10:07 - 10:09
    Beaucoup choisissent d'être cynique,
  • 10:10 - 10:13
    et d'autres vont même très loin
    en maudissant leur pays :
  • 10:13 - 10:16
    « Ce pays qui ne vaut rien,
    ce pays qui est foutu,
  • 10:16 - 10:20
    ce pays, il vaut mieux en sortir,
    tu ne peux pas réussir dans ce pays. »
  • 10:20 - 10:22
    Beaucoup disent ça.
  • 10:23 - 10:28
    Oubliant que la vie et la mort
  • 10:28 - 10:30
    sont au pouvoir de la langue,
  • 10:30 - 10:34
    et que ceux qui l'aiment
    se rassasient de ses fruits.
  • 10:35 - 10:39
    Celui qui porte un rêve
    mais qui maudit ce rêve,
  • 10:40 - 10:43
    ne pourra jamais
    espérer accomplir son rêve.
  • 10:43 - 10:46
    Les Africains qui rêvent
    de meilleurs lendemains
  • 10:46 - 10:48
    pour leur pays ou leur continent
  • 10:48 - 10:51
    mais qui sont tout le temps
    en train de maudire leur pays,
  • 10:53 - 10:55
    ne pourront pas réaliser ce rêve.
  • 11:00 - 11:01
    Prenons un exemple.
  • 11:02 - 11:03
    En avril 2019,
  • 11:05 - 11:12
    le Programme Régional de Protection
    Intégrée du Cotonnier Africain,
  • 11:13 - 11:15
    PR-PICA,
  • 11:16 - 11:20
    a tenu sa douzième réunion,
    ici à Cotonou, au Bénin.
  • 11:22 - 11:26
    C'est alors qu'on apprenait que le Bénin,
  • 11:27 - 11:30
    est passé troisième
  • 11:30 - 11:34
    dans le classement des meilleurs
    producteurs de coton en Afrique.
  • 11:36 - 11:41
    Troisième,
    derrière la Côte d'Ivoire et le Mali.
  • 11:43 - 11:47
    Et troisième, devant le Burkina,
  • 11:47 - 11:49
    qui, pendant des années, a été
  • 11:49 - 11:52
    le premier pays producteur
    de coton en Afrique.
  • 11:54 - 11:56
    Lorsque cette nouvelle
    a été rendue publique,
  • 11:56 - 11:58
    beaucoup ont dit :
  • 11:59 - 12:02
    « Ce n'est pas vrai, ce n'est pas normal,
    le Bénin ne peut pas. »
  • 12:04 - 12:07
    Beaucoup doutaient parce que pour eux,
  • 12:07 - 12:10
    le Bénin ne peut pas réaliser
    ces performances.
  • 12:11 - 12:13
    Mais lorsqu'en avril 2015,
  • 12:15 - 12:19
    le Bénin a connu un recul de 38%
    dans sa production cotonnière,
  • 12:20 - 12:22
    j'ai entendu des gens dire :
  • 12:22 - 12:25
    « C'est normal, c'est le Bénin.
  • 12:25 - 12:27
    Que peut-on espérer d'un tel pays ?
  • 12:28 - 12:31
    38% de recul, et tu es étonné ? »
  • 12:33 - 12:35
    Tous les fils et filles du continent
  • 12:36 - 12:40
    sont d'accord lorsque ça va mal
    et qu'on médit,
  • 12:40 - 12:43
    et quand ça va bien,
    ils refusent de le croire.
  • 12:45 - 12:47
    Où irons-nous
  • 12:47 - 12:49
    si nous refusons de croire en le rêve ?
  • 12:50 - 12:54
    Je voudrais lancer un défi
    à chacun ce soir :
  • 12:55 - 12:58
    prendre la décision de croire en le rêve
  • 12:58 - 13:01
    que le pays peut se développer.
  • 13:02 - 13:03
    Si vous prenez cette décision,
  • 13:06 - 13:10
    alors, je vous donne
    le principe numéro 2 :
  • 13:11 - 13:15
    la nécessité de s'impliquer et d'agir.
  • 13:18 - 13:22
    Beaucoup de gens critiquent leur pays
    et son niveau de développement :
  • 13:22 - 13:24
    « Ça ne va pas,
    le pays n'est pas développé »
  • 13:25 - 13:28
    mais ne font rien pour
    le développement du pays.
  • 13:31 - 13:33
    Beaucoup courent pour leur vie,
  • 13:35 - 13:38
    mais ne lèvent pas le petit doigt
    pour leur pays.
  • 13:39 - 13:42
    Chacun devrait se poser la question
    en allant au lit, chaque jour,
  • 13:42 - 13:44
    chaque semaine, chaque mois,
    chaque année :
  • 13:45 - 13:49
    « Qu'est-ce que j'ai fait
    pour le développement de mon pays ? »
  • 13:50 - 13:52
    Alors je vous propose
  • 13:52 - 13:54
    trois niveaux d'engagement.
  • 13:55 - 13:57
    Le pays est comme une pyramide :
  • 13:58 - 14:00
    à la base, les populations ;
  • 14:01 - 14:04
    au milieu, les leaders,
    les preneurs de décisions ;
  • 14:04 - 14:10
    au sommet, les détenteurs des pouvoirs
    exécutif, législatif et judiciaire.
  • 14:12 - 14:15
    Que pouvez-vous donc faire
    en tant que citoyen ?
  • 14:16 - 14:19
    Vous pouvez déjà commencer à la base
  • 14:19 - 14:23
    par mener des actions directes
    vis-à-vis de vos compatriotes
  • 14:23 - 14:25
    dans les quartiers et les villages,
  • 14:25 - 14:28
    dans les villes, dans les départements.
  • 14:29 - 14:34
    Des actions telles que des campagnes
    de sensibilisation sur des sujets précis.
  • 14:35 - 14:38
    Des ateliers de formation
    et de renforcement de capacités
  • 14:38 - 14:40
    dans des domaines donnés.
  • 14:40 - 14:43
    Vous pouvez choisir
  • 14:43 - 14:45
    de faire des campagnes de salubrité.
  • 14:46 - 14:48
    Vous pouvez également choisir
  • 14:50 - 14:51
    d'être des citoyens
  • 14:52 - 14:57
    qui refusent de partager
    les mauvaises informations ou les rumeurs
  • 14:57 - 14:59
    au risque d'hypothéquer
    l'avenir de votre pays
  • 14:59 - 15:04
    car des guerres et des troubles
    à l'ordre public
  • 15:04 - 15:08
    peuvent naître simplement
    à travers de faux messages
  • 15:08 - 15:10
    qui ont été partagés.
  • 15:12 - 15:16
    Vous pouvez aussi choisir d'être
    des citoyens qui s'impliquent
  • 15:16 - 15:18
    et qui amènent les autres à s'impliquer.
  • 15:19 - 15:20
    Une manière de s'impliquer, c'est d'être
  • 15:20 - 15:23
    un citoyen qui paie ses taxes
    et ses impôts.
  • 15:24 - 15:29
    C'est d'être un citoyen qui connaît
    les lois de la République,
  • 15:30 - 15:34
    et qui les met en œuvre, qui les respecte.
  • 15:35 - 15:36
    C'est d'être un citoyen
  • 15:36 - 15:40
    qui amène les autres également
    à connaître les lois de la République
  • 15:40 - 15:41
    et finalement d'être un citoyen
  • 15:43 - 15:46
    qui a un respect profond
    pour le bien public,
  • 15:46 - 15:49
    le bien qui nous appartient à tous.
  • 15:53 - 15:54
    N'oubliez pas :
  • 15:55 - 15:57
    si vous ne faites rien pour votre pays,
  • 15:59 - 16:00
    rien ne se passera.
  • 16:00 - 16:03
    Si vous faites quelque chose
    pour votre pays,
  • 16:03 - 16:04
    le pays avancera.
  • 16:05 - 16:06
    Lorsque vous avez agi
  • 16:08 - 16:10
    au premier niveau d'engagement,
  • 16:12 - 16:13
    vous pouvez aller au niveau deux :
  • 16:13 - 16:17
    essayer d'influencer les dirigeants
  • 16:17 - 16:21
    dans les différents secteurs d'activité
    et dans les régions géographiques du pays,
  • 16:21 - 16:24
    les leaders, ceux qui
    prennent les décisions.
  • 16:25 - 16:26
    Comment ?
  • 16:26 - 16:28
    En menant des campagnes de plaidoirie.
  • 16:30 - 16:33
    En essayant de faire
    la participation citoyenne
  • 16:33 - 16:38
    dans l'élaboration des politiques
    publiques ou dans les prises de décision
  • 16:39 - 16:42
    et en faisant la veille citoyenne
  • 16:42 - 16:48
    pour vous assurer que les décisions
    qui ont été prises sont appliquées.
  • 16:50 - 16:53
    Ça, c'est votre deuxième
    niveau d'engagement.
  • 16:54 - 16:58
    Si vous ne comprenez pas quelque chose,
    au lieu de vous asseoir et de critiquer,
  • 16:58 - 17:01
    saisissez vos autorités, dans le quartier,
    dans la ville.
  • 17:02 - 17:04
    Écrivez-leur, et faites le suivi.
  • 17:04 - 17:07
    Dites-leur : « Je ne comprends pas ça,
    expliquez-le-moi. »
  • 17:08 - 17:11
    C'est mieux que de rester à critiquer
  • 17:12 - 17:13
    et de ne rien voir changer.
  • 17:16 - 17:18
    Faites-le et observez.
  • 17:18 - 17:20
    Je ne parle pas de théorie,
  • 17:20 - 17:22
    je parle de faits expérimentés.
  • 17:23 - 17:26
    Là où je vis, dans mon quartier,
  • 17:26 - 17:29
    tellement de jeunes l'ont fait
    et ont partagé les témoignages avec moi.
  • 17:29 - 17:32
    Soyez des citoyens qui s'impliquent.
  • 17:32 - 17:35
    Lorsque vous avez le rêve
    qui bouillonne en vous,
  • 17:36 - 17:39
    portez ce rêve à travers des actions.
  • 17:40 - 17:42
    Et je vais terminer
  • 17:43 - 17:46
    avec le troisième niveau.
  • 17:48 - 17:52
    Si vous avez fait l'engagement à la base
    et au milieu de la pyramide
  • 17:53 - 17:55
    et que votre rêve
    n'est toujours pas accompli,
  • 17:55 - 17:56
    lancez-vous.
  • 17:59 - 18:02
    Cherchez à devenir des gouvernants
    également, au sommet,
  • 18:02 - 18:06
    des détenteurs du pouvoir exécutif,
    législatif ou judiciaire.
  • 18:06 - 18:09
    Rentrez en politique,
    faites du militantisme.
  • 18:10 - 18:11
    Au moins,
  • 18:11 - 18:17
    vous ne mourrez pas sans avoir
    un jour participé au grand combat.
  • 18:20 - 18:22
    En conclusion,
  • 18:23 - 18:24
    le troisième principe,
  • 18:24 - 18:26
    c'est de construire sur des valeurs.
  • 18:27 - 18:31
    Rien ne se fait dans la fausseté.
  • 18:31 - 18:32
    Il faut de l'intégrité,
  • 18:33 - 18:34
    il faut de l'excellence,
  • 18:35 - 18:38
    il faut de la discipline
    et de la persévérance.
  • 18:38 - 18:41
    Soyez intègre
    dans tout ce que vous faites.
  • 18:41 - 18:44
    Soyez excellent
    dans tout ce que vous faites.
  • 18:44 - 18:48
    Soyez discipliné jusqu'au bout
    et soyez persévérant.
  • 18:50 - 18:54
    L'Afrique, dans les cinquante
    prochaines années, étonnera le monde.
  • 18:55 - 18:59
    Et ça, grâce à nous, sa population.
  • 18:59 - 19:03
    Il y a quarante ans,
    l'Asie était comme l'Afrique.
  • 19:04 - 19:06
    Mais des pays comme la Corée du Sud,
  • 19:06 - 19:10
    qui était pauvre et qui est maintenant
    la onzième puissance économique
  • 19:11 - 19:13
    et Singapour, qui était pauvre
  • 19:13 - 19:16
    et qui est maintenant la deuxième économie
    la plus compétitive au monde,
  • 19:16 - 19:18
    ont étonné.
  • 19:18 - 19:21
    Le Bénin peut étonner,
    Le Togo peut étonner.
  • 19:22 - 19:28
    Le Nigeria, le Liberia, la Guinée,
    la Centrafrique, le Congo
  • 19:28 - 19:32
    mais grâce à leurs citoyens
    qui portent le rêve,
  • 19:32 - 19:35
    qui agissent et qui construisent
    sur des valeurs.
  • 19:36 - 19:38
    Les cinquante prochaines années
    nous appartiennent.
  • 19:38 - 19:40
    Si nous ne faisons rien,
    rien ne se passera.
  • 19:41 - 19:43
    Si nous faisons quelque chose,
    nos pays avanceront.
  • 19:44 - 19:45
    Je vous remercie.
  • 19:45 - 19:47
    (Applaudissements)
Title:
Construis le pays dont tu rêves | Romaric Mouftaou | TEDxAkpakpa
Description:

Etes-vous prêts à construire le pays dont vous rêvez ? Quel que soit votre vision, le changement doit commencer par vous. Dans ce discours, Romaric Mouftaou explique pourquoi et comment. Spécialiste des Politiques Publiques, il s’emploie à éduquer la jeunesse africaine, et particulièrement celle béninoise, à l’implication citoyenne et la gouvernance participative. Banquier de formation, il évolue actuellement dans le monde de la diplomatie, où il contribue à l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de développement. Son parcours professionnel révèle son intérêt pour les questions d’émergence des pays africains, notamment le Bénin.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
19:54

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