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Comment apprivoiser votre esprit vagabond

  • 0:02 - 0:05
    Considérez la déclaration suivante :
  • 0:05 - 0:08
    les êtres humains utilisent seulement
    10% de leur capacité cérébrale.
  • 0:09 - 0:12
    En tant que neuroscientifique,
    je peux vous dire
  • 0:12 - 0:14
    que si Morgan Freeman
    a prononcé cette phrase
  • 0:14 - 0:17
    avec le sérieux
    qui fait de lui un super acteur,
  • 0:17 - 0:19
    cette déclaration est complètement fausse.
  • 0:19 - 0:20
    (Rires)
  • 0:20 - 0:25
    En vérité, les êtres humains utilisent
    100% de leur capacité cérébrale.
  • 0:25 - 0:29
    Le cerveau est un organe
    hautement performant, avide d'énergie
  • 0:29 - 0:31
    qui est pleinement utilisé
  • 0:31 - 0:36
    et même s'il est utilisé
    à sa pleine capacité,
  • 0:36 - 0:38
    il souffre d'un problème
    de surcharge d'information.
  • 0:38 - 0:42
    Il y a trop dans l'environnement
    pour qu'il puisse tout traiter.
  • 0:42 - 0:45
    Pour résoudre ce problème de surcharge,
  • 0:45 - 0:47
    l'évolution a élaboré une solution,
  • 0:47 - 0:49
    qui est le système d'attention du cerveau.
  • 0:49 - 0:51
    L'attention nous permet
  • 0:51 - 0:53
    de remarquer, sélectionner et diriger
  • 0:53 - 0:56
    les ressources
    computationnelles cérébrales
  • 0:56 - 0:58
    vers un sous-ensemble
    de ce qui est disponible.
  • 0:59 - 1:01
    L'attention est la dirigeante du cerveau.
  • 1:02 - 1:05
    Où qu'aille l'attention,
    le reste du cerveau suit.
  • 1:05 - 1:07
    C'est la patronne de votre cerveau.
  • 1:08 - 1:09
    Durant les 15 dernières années,
  • 1:10 - 1:12
    j'ai étudié le système
    d'attention du cerveau.
  • 1:12 - 1:15
    Dans toutes nos études,
    une question m'a beaucoup intéressée.
  • 1:16 - 1:20
    Si l'attention est réellement
    la patronne de notre cerveau,
  • 1:20 - 1:21
    est-ce une bonne patronne ?
  • 1:21 - 1:24
    Nous guide-t-elle bien ?
  • 1:24 - 1:28
    Pour creuser cette grande question,
    je voulais savoir trois choses.
  • 1:28 - 1:32
    Un : votre attention
    contrôle-t-elle votre perception ?
  • 1:33 - 1:35
    Deux : pourquoi nous fait-elle défaut,
  • 1:35 - 1:38
    nous laissant souvent confus et distrait ?
  • 1:39 - 1:42
    Trois : pouvons-nous faire
    quoi que ce soit pour cette confusion,
  • 1:42 - 1:45
    pouvons-nous entraîner notre cerveau
    à mieux se prêter attention ?
  • 1:45 - 1:49
    Avoir une attention plus forte et stable
  • 1:49 - 1:52
    pour le travail réalisé dans notre vie.
  • 1:52 - 1:55
    Je voulais vous donner un aperçu
  • 1:55 - 1:57
    de comment nous allons considérer cela.
  • 1:57 - 1:59
    Un exemple très poignant
  • 1:59 - 2:02
    quant à comment
    notre attention est utilisée.
  • 2:03 - 2:08
    Je veux le faire avec l'exemple
    de quelqu'un que je connais assez bien.
  • 2:09 - 2:12
    Il fait partie du grand groupe
    de personnes avec qui nous travaillons,
  • 2:13 - 2:15
    pour qui l'attention
    est une question de vie ou de mort.
  • 2:16 - 2:18
    Pensez aux professionnels médicaux
  • 2:18 - 2:19
    ou aux pompiers
  • 2:19 - 2:22
    ou aux soldats ou aux marines.
  • 2:22 - 2:26
    Voici l'histoire d'un capitaine
    de la marine, capitaine Jeff Davis.
  • 2:26 - 2:29
    La scène que je vais partager avec vous,
    comme vous le voyez,
  • 2:29 - 2:32
    n'est pas sur son temps
    sur le champ de bataille.
  • 2:32 - 2:34
    Il était sur un pont en Floride.
  • 2:35 - 2:37
    Mais au lieu de regarder
    le décor autour de lui,
  • 2:37 - 2:39
    de voir la vue magnifique
  • 2:39 - 2:41
    et de remarquer
    les brises fraîches de l'océan,
  • 2:41 - 2:45
    il conduisait vite et envisageait
    de se jeter du pont.
  • 2:46 - 2:51
    Il m'a dit plus tard que cela a nécessité
    tout en en lui pour ne pas le faire.
  • 2:52 - 2:54
    Il venait de revenir d'Irak.
  • 2:54 - 2:56
    Si son corps était sur ce pont,
  • 2:56 - 2:59
    son esprit, son attention,
    était à des milliers de kilomètres.
  • 2:59 - 3:01
    Il était saisi par la souffrance.
  • 3:02 - 3:04
    Son esprit était inquiet et préoccupé,
  • 3:04 - 3:08
    il avait des souvenirs stressants
    et redoutait l'avenir.
  • 3:09 - 3:12
    Je suis très contente
    qu'il n'ait pas attenté à sa vie.
  • 3:13 - 3:16
    Car, en tant que leader,
    il savait qu'il n'était pas le seul
  • 3:16 - 3:17
    à souffrir ;
  • 3:17 - 3:20
    ses camarades marines
    souffraient probablement.
  • 3:20 - 3:25
    En 2008, nous avons établi un partenariat
    pour un projet, le premier en son genre,
  • 3:25 - 3:30
    nous permettant de tester et offrir
    un entraînement à la pleine conscience
  • 3:30 - 3:32
    au personnel militaire en service actif.
  • 3:32 - 3:35
    Avant que je ne vous parle
    de l'entraînement à la pleine conscience
  • 3:35 - 3:37
    ou des résultats de cette étude,
  • 3:37 - 3:39
    Il est important de comprendre
  • 3:39 - 3:42
    comment l'attention
    fonctionne dans le cerveau.
  • 3:42 - 3:44
    Ce que nous faisons au laboratoire
  • 3:44 - 3:46
    est que beaucoup
    de nos études sur l'attention
  • 3:46 - 3:49
    impliquent l'enregistrement
    des ondes cérébrales.
  • 3:49 - 3:52
    Durant ces enregistrements,
    les gens portent d'étranges chapeaux
  • 3:52 - 3:56
    qui ressemblent à des bonnets de bain
    et ont des électrodes intégrées.
  • 3:56 - 4:00
    Ces électrodes captent
    l'activité électrique cérébrale.
  • 4:00 - 4:03
    Et ce avec une milliseconde
    de précision temporelle.
  • 4:03 - 4:08
    Nous pouvons voir ces petites fluctuations
    de tension au cours du temps.
  • 4:09 - 4:14
    Ce faisant, nous pouvons très précisément
    tracer l'activité cérébrale.
  • 4:15 - 4:18
    Environ 170 millisecondes
  • 4:18 - 4:21
    après avoir montré à nos participants
    un visage sur l'écran,
  • 4:21 - 4:25
    nous observons une signature
    cérébrale très fiable et décelable.
  • 4:25 - 4:27
    Cela se produit
    juste sous le cuir chevelu,
  • 4:27 - 4:31
    au-dessus des régions du cerveau engagées
    dans la reconnaissance des visages.
  • 4:31 - 4:35
    Cela se produit de façon si fiable
    et sur commande,
  • 4:35 - 4:37
    c'est le détecteur cérébral de visage,
  • 4:37 - 4:40
    que nous avons même donné
    un nom à cette onde cérébrale.
  • 4:40 - 4:42
    C'est la composante N170.
  • 4:42 - 4:45
    Nous utilisons cette composante
    dans beaucoup de nos études.
  • 4:45 - 4:50
    Elle nous permet de voir l'impact
    de l'attention sur notre perception.
  • 4:51 - 4:54
    Je vais vous donner une idée
    du type d'expériences
  • 4:54 - 4:55
    que nous conduisons au labo.
  • 4:55 - 4:58
    Nous montrons aux participants
    une image comme celle-ci.
  • 4:58 - 5:02
    Vous devriez voir un visage
    et un lieu superposés.
  • 5:02 - 5:04
    Nous demandons à nos participants,
  • 5:04 - 5:08
    alors qu'ils regardent un série
    de ce genre d'images superposées,
  • 5:08 - 5:10
    de prêter attention.
  • 5:10 - 5:13
    Nous demandons à certains
    de prêter attention au visage.
  • 5:14 - 5:16
    Pour nous assurer qu'ils le fassent,
  • 5:16 - 5:18
    nous leur demandons de nous dire,
    en pressant un bouton,
  • 5:18 - 5:21
    si le visage semble être
    masculin ou féminin.
  • 5:21 - 5:22
    Pour d'autres expériences,
  • 5:22 - 5:26
    nous leur demandons ce qu'était le lieu,
    était en intérieur ou en extérieur ?
  • 5:27 - 5:29
    Ainsi, nous pouvons manipuler l'attention
  • 5:29 - 5:32
    et confirmer que les participants
    font ce que nous avons dit.
  • 5:33 - 5:36
    Nos hypothèses sur l'attention étaient :
  • 5:37 - 5:41
    si l'attention fait son travail
    et influence la perception,
  • 5:41 - 5:44
    elle agit peut-être
    comme un amplificateur.
  • 5:44 - 5:45
    Ce que je veux dire
  • 5:45 - 5:48
    est qu'en prêtant attention au visage,
  • 5:48 - 5:50
    il devient plus clair et saillant,
  • 5:50 - 5:52
    il est plus facile à utiliser.
  • 5:52 - 5:56
    Mais en prêtant attention au lieu,
    le visage est à peine visible
  • 5:56 - 5:58
    alors que nous traitons
    les informations sur le lieu.
  • 5:59 - 6:00
    Ce que nous voulions faire
  • 6:00 - 6:04
    est regarder l'onde cérébrale
    de la reconnaissance faciale, la N170,
  • 6:04 - 6:06
    et voir si elle changeait
  • 6:06 - 6:09
    selon ce à quoi nos participants
    prêtaient attention --
  • 6:09 - 6:11
    le lieu ou le visage.
  • 6:11 - 6:13
    Voici nos découvertes.
  • 6:13 - 6:15
    Quand ils prêtaient attention au visage,
  • 6:15 - 6:17
    la N170 était plus grande.
  • 6:17 - 6:21
    Quand ils prêtaient attention au lieu,
    visible en rouge, elle était plus petite.
  • 6:21 - 6:24
    L'écart que vous voyez
    entre les lignes bleue et rouge
  • 6:24 - 6:25
    est assez important.
  • 6:25 - 6:27
    Il nous dit que notre attention,
  • 6:27 - 6:29
    qui est la seule chose ayant changé,
  • 6:29 - 6:32
    puisque les images regardées
    étaient les mêmes,
  • 6:32 - 6:34
    l'attention change la perception.
  • 6:34 - 6:36
    Et elle le fait très rapidement.
  • 6:36 - 6:39
    En l'espace de 170 millisecondes
    après l'apparition du visage.
  • 6:40 - 6:43
    Dans nos études de suivi,
    nous voulions voir ce qui arriverait,
  • 6:43 - 6:45
    comment perturber ou diminuer cet effet.
  • 6:46 - 6:50
    Notre intuition était qu'en mettant
    les gens en environnement très stressant,
  • 6:50 - 6:53
    en les distrayant avec des images
    troublantes et négatives,
  • 6:53 - 6:56
    des images de souffrance et de violence --
  • 6:56 - 6:59
    le genre d'image qu'il y a,
    malheureusement, aux informations --
  • 6:59 - 7:01
    cela pourrait influencer leur attention.
  • 7:01 - 7:03
    C'est ce que nous avons découvert.
  • 7:03 - 7:06
    Si nous présentons des images stressantes
    durant cette expérience,
  • 7:06 - 7:10
    la différence d'attention s'amenuise,
    son pouvoir diminue.
  • 7:11 - 7:13
    Dans certaines de nos autres études,
  • 7:13 - 7:14
    nous voulions voir, génial --
  • 7:14 - 7:18
    ou mauvaise nouvelle que le stress
    agisse ainsi que le cerveau --
  • 7:18 - 7:22
    mais si le stress a
    ce pouvoir d'influence sur l'attention
  • 7:22 - 7:23
    via une distraction extérieure,
  • 7:23 - 7:25
    et si cela n'était pas nécessaire,
  • 7:26 - 7:27
    et si nous nous distrayons tous seuls ?
  • 7:27 - 7:29
    Pour faire cela,
  • 7:29 - 7:31
    nous devions imaginer une expérience
  • 7:31 - 7:34
    où les gens pourraient générer
    le vagabondage de leur esprit.
  • 7:34 - 7:40
    Ce sont des pensées non liées à la tâche
    que nous réalisons en même temps.
  • 7:41 - 7:45
    Le truc pour que l'esprit vagabonde
    est essentiellement d'ennuyer les gens.
  • 7:45 - 7:48
    J'espère qu'il n'y a pas trop d'esprits
    qui vagabondent actuellement.
  • 7:48 - 7:50
    Quand nous ennuyons les gens,
  • 7:50 - 7:54
    ils génèrent volontiers tous genres
    de contenu interne pour s'occuper.
  • 7:54 - 7:58
    Nous avons conçu l'une des expériences
    les plus ennuyeuses au monde.
  • 7:58 - 8:01
    Tous les participants voyaient
    une série de visages sur l'écran,
  • 8:01 - 8:03
    l'un après l'autre.
  • 8:03 - 8:05
    Ils pressaient le bouton
    quand ils voyaient un visage.
  • 8:05 - 8:06
    C'était tout.
  • 8:06 - 8:10
    Un piège était que parfois
    le visage était à l'envers
  • 8:10 - 8:11
    et cela arrivait très rarement.
  • 8:11 - 8:14
    Dans ce cas, on leur demandait
    de ne pas répondre.
  • 8:15 - 8:18
    Assez vite, nous pouvions voir
    que leur esprit vagabondait
  • 8:18 - 8:21
    car ils pressaient le bouton
    quand le visage était à l'envers.
  • 8:21 - 8:24
    Même s'il est assez simple de voir
    qu'il était à l'envers.
  • 8:24 - 8:27
    Nous voulions savoir ce qui arrivait
    quand l'esprit vagabondait.
  • 8:27 - 8:29
    Nous avons découvert que,
  • 8:29 - 8:31
    de façon similaire au stress extérieur
  • 8:31 - 8:34
    et à une distraction externe
    dans l'environnement,
  • 8:34 - 8:37
    la distraction interne,
    notre esprit qui vagabonde,
  • 8:37 - 8:39
    réduit aussi la différence d'attention.
  • 8:39 - 8:41
    Elle diminue le pouvoir de l'attention.
  • 8:42 - 8:44
    Que nous disent toutes ces études ?
  • 8:45 - 8:48
    Elles nous disent
    que l'attention est très forte
  • 8:48 - 8:50
    pour influencer notre perception.
  • 8:50 - 8:54
    Même si elle a autant de pouvoir,
    elle est aussi fragile et vulnérable.
  • 8:54 - 8:58
    Des choses comme le stress et un esprit
    vagabond diminuent son pouvoir.
  • 8:58 - 9:02
    Mais cela est vrai dans le contexte
    de ces environnements de laboratoire.
  • 9:02 - 9:03
    Qu'en est-il du monde réel ?
  • 9:03 - 9:05
    Qu'en est-il de notre quotidien ?
  • 9:05 - 9:07
    Qu'en est-il de maintenant ?
  • 9:07 - 9:09
    Où est votre attention actuellement ?
  • 9:09 - 9:10
    Pour la ramener ici,
  • 9:10 - 9:13
    j'aimerais faire un pronostic
    sur votre attention
  • 9:13 - 9:14
    pour le reste de ma présentation.
  • 9:14 - 9:16
    Ça vous dit ?
  • 9:16 - 9:17
    Voici le pronostic.
  • 9:17 - 9:20
    Vous n'aurez pas conscience
    de ce que je vais dire
  • 9:20 - 9:22
    pendant 4 des 8 minutes à venir.
  • 9:22 - 9:23
    (Rires)
  • 9:23 - 9:25
    C'est un défi alors
    prêtez attention s'il vous plaît.
  • 9:25 - 9:28
    Pourquoi dis-je cela ?
  • 9:29 - 9:32
    Je vais certainement supposer
    que vous resterez assis
  • 9:32 - 9:35
    et garderez gracieusement les yeux
    sur moi pendant que je parle.
  • 9:36 - 9:40
    Mais de plus en plus d'études suggèrent
    que notre esprit vagabonde,
  • 9:40 - 9:43
    notre esprit n'est pas
    sur la tâche effectuée
  • 9:43 - 9:45
    environ 50% de nos moments éveillés.
  • 9:46 - 9:48
    Ce peuvent être de petits voyages
    qui nous éloignent,
  • 9:48 - 9:50
    des pensées personnelles que nous avons.
  • 9:51 - 9:53
    Quand notre esprit vagabonde,
  • 9:53 - 9:55
    ce peut être problématique.
  • 9:55 - 9:57
    Il n'y aura pas
    de conséquences désastreuses
  • 9:57 - 9:59
    avec vous assis ici aujourd'hui,
  • 9:59 - 10:02
    mais imaginez un dirigeant militaire
    loupant 4 minutes d'un briefing militaire,
  • 10:02 - 10:06
    un juge loupant 4 minutes de témoignage
  • 10:06 - 10:09
    ou un chirurgien, un pompier
    loupant un moment.
  • 10:09 - 10:11
    Les conséquences dans ces cas
    peuvent être désastreuses.
  • 10:12 - 10:14
    Pourquoi faisons-nous cela
  • 10:14 - 10:16
    et notre esprit vagabonde-t-il tant ?
  • 10:16 - 10:19
    Une partie de la réponse
    est que notre esprit
  • 10:19 - 10:22
    est un exquis maître
    du voyage dans le temps.
  • 10:22 - 10:24
    Il peut facilement voyager dans le temps.
  • 10:24 - 10:28
    Si l'esprit est une métaphore
    d'un lecteur de musique, nous voyons ceci.
  • 10:28 - 10:29
    Nous pouvons revenir dans le passé
  • 10:29 - 10:32
    pour réfléchir à des événements
    qui se sont déjà produits.
  • 10:33 - 10:36
    Ou nous allons vite dans l'avenir,
    pour prévoir la prochaine chose à faire.
  • 10:37 - 10:42
    Nous utilisons ce mode mental
    de voyage dans le passé ou l'avenir
  • 10:42 - 10:43
    très fréquemment.
  • 10:43 - 10:45
    Nous y arrivons souvent
    sans en être conscient,
  • 10:45 - 10:47
    pour la plupart du temps,
  • 10:47 - 10:49
    même si nous voulons prêter attention.
  • 10:49 - 10:52
    Pensez à la dernière fois
    que vous avez lu un livre,
  • 10:52 - 10:55
    êtes arrivé en bas de la page
    en ignorant ce que disaient les mots.
  • 10:55 - 10:56
    Cela nous arrive.
  • 10:57 - 11:00
    Quand cela nous arrive,
    quand notre esprit vagabonde
  • 11:00 - 11:03
    sans que nous ayons conscience
    que notre esprit vagabonde,
  • 11:03 - 11:04
    il y a des conséquences.
  • 11:05 - 11:06
    Nous commettons des erreurs.
  • 11:06 - 11:08
    Nous loupons parfois
    des informations cruciales.
  • 11:09 - 11:11
    Nous avons du mal à prendre des décisions.
  • 11:12 - 11:16
    C'est pire quand nous sommes stressés.
  • 11:16 - 11:18
    Quand nous sommes débordés.
  • 11:19 - 11:22
    Nous ne faisons pas que réfléchir
    au passé en revenant en arrière,
  • 11:22 - 11:26
    nous finissons par être dans le passé
    à ruminer, revivre ou regretter
  • 11:26 - 11:28
    des événements s'étant déjà produits.
  • 11:29 - 11:31
    Sous l'effet du stress,
    nous faisons une avance rapide.
  • 11:31 - 11:33
    Pas pour prévoir de façon productive.
  • 11:34 - 11:36
    Nous finissons par
    dramatiser, nous inquiéter
  • 11:36 - 11:38
    pour des événements
    ne s'étant pas produits
  • 11:38 - 11:39
    et pouvant ne jamais se produire.
  • 11:39 - 11:43
    Actuellement, vous pensez peut-être
  • 11:43 - 11:45
    que l'esprit vagabonde beaucoup.
  • 11:45 - 11:48
    Souvent, cela arrive
    sans que nous en ayons conscience.
  • 11:48 - 11:50
    Sous l'effet du stress, c'est pire :
  • 11:50 - 11:52
    notre esprit vagabonde
    plus loin et plus souvent.
  • 11:52 - 11:55
    Pouvons-nous y faire quelque chose ?
  • 11:55 - 11:58
    Je suis heureuse de dire
    que la réponse est oui.
  • 11:58 - 12:00
    Via notre travail, nous apprenons
  • 12:00 - 12:05
    que l'opposé d'un esprit stressé
    et vagabond est la pleine conscience.
  • 12:05 - 12:08
    La pleine conscience,
    c'est prêter attention
  • 12:08 - 12:11
    à notre vécu dans le moment présent
    de façon consciente.
  • 12:12 - 12:15
    Sans réagir émotionnellement
    à ce qu'il se passe.
  • 12:16 - 12:18
    Il s'agit de garder ce bouton sur lecture
  • 12:18 - 12:21
    pour vivre le déroulement
    de notre vie à chaque instant.
  • 12:22 - 12:25
    La pleine conscience
    n'est pas qu'un concept.
  • 12:25 - 12:27
    C'est plus une pratique,
  • 12:27 - 12:31
    vous devez incarner cette façon d'être
    consciente pour en tirer les bénéfices.
  • 12:31 - 12:35
    Une grande partie du travail réalisé,
    c'est offrir aux gens des programmes
  • 12:35 - 12:38
    qui donnent à nos participants
    une série d'exercices
  • 12:38 - 12:39
    à faire au quotidien
  • 12:39 - 12:43
    afin de cultiver plus de moments
    de pleine conscience dans leur vie.
  • 12:44 - 12:47
    Pour beaucoup des groupes à stress élevé
    avec lesquels nous travaillons --
  • 12:47 - 12:51
    soldats, professionnels de santé --
  • 12:51 - 12:56
    pour eux, nous le savons, le vagabondage
    de l'esprit peut être désastreux.
  • 12:57 - 13:00
    Nous voulons nous assurer que
    ce que nous leur offrons est accessible,
  • 13:00 - 13:03
    avec peu de contraintes de temps
    pour optimiser la formation
  • 13:03 - 13:05
    afin qu'ils en tirent profit.
  • 13:05 - 13:09
    En faisant cela, nous pouvons
    suivre ce qu'il se passe,
  • 13:09 - 13:11
    pas que dans leur vie habituelle,
  • 13:11 - 13:14
    mais dans les circonstances
    les plus éprouvantes qu'ils connaissent.
  • 13:14 - 13:16
    Pourquoi vouloir faire cela ?
  • 13:16 - 13:19
    Nous voulons offrir cela aux étudiants
    juste avant la période d'examens.
  • 13:19 - 13:23
    Ou aux comptables
    juste avant la période d'imposition.
  • 13:23 - 13:25
    Ou aux soldats et marines
    lors de leur déploiement.
  • 13:26 - 13:27
    Pourquoi ?
  • 13:27 - 13:28
    Car ce sont des moments
  • 13:28 - 13:31
    où leur attention
    est probablement la plus vulnérable
  • 13:31 - 13:34
    du fait du stress
    et du vagabondage de l'esprit.
  • 13:34 - 13:35
    Ce sont les moments
  • 13:35 - 13:38
    où nous voulons que leur attention
    soit en pleine forme
  • 13:38 - 13:39
    afin qu'ils réussissent.
  • 13:39 - 13:41
    Durant notre recherche,
  • 13:41 - 13:44
    ils passent une série
    de tests de l'attention.
  • 13:44 - 13:47
    Nous surveillons leur attention au début
    d'un intervalle très stressant
  • 13:47 - 13:50
    puis deux mois après,
    nous la surveillons à nouveau
  • 13:50 - 13:52
    pour voir s'il y a une différence.
  • 13:52 - 13:55
    La formation de pleine conscience
    a-t-elle un intérêt ?
  • 13:55 - 13:57
    Pouvons-nous les protéger
    des erreurs d'attention
  • 13:57 - 13:59
    découlant d'un stress élevé ?
  • 14:00 - 14:02
    Voici nos découvertes.
  • 14:02 - 14:03
    Sur une période stressante,
  • 14:03 - 14:06
    malheureusement, si nous ne faisons rien,
  • 14:06 - 14:07
    l'attention décline,
  • 14:07 - 14:11
    les gens sont moins bien à la fin
    de cette période stressante qu'avant.
  • 14:11 - 14:13
    Mais avec une formation
    de pleine conscience,
  • 14:13 - 14:15
    nous pouvons les protéger de cela.
  • 14:15 - 14:18
    Ils restent stables, même si,
    comme les autres groupes,
  • 14:18 - 14:20
    ils subissaient beaucoup de stress.
  • 14:20 - 14:22
    Peut-être encore plus impressionnant,
  • 14:22 - 14:24
    si les gens suivent notre formation
  • 14:24 - 14:26
    sur disons huit semaines
  • 14:26 - 14:30
    et s'investissent dans les exercices
    quotidiens de pleine conscience
  • 14:30 - 14:34
    qui leur permet d'apprendre
    à être dans l'instant présent,
  • 14:34 - 14:38
    leur état s'améliore avec le temps,
    même sous l'effet du stress.
  • 14:38 - 14:41
    Il est important de s'en rendre compte
  • 14:41 - 14:43
    car cela nous suggère
  • 14:43 - 14:47
    que les exercices de pleine conscience
    sont comme l'activité physique :
  • 14:47 - 14:49
    il n'y a pas de bénéfice
    si l'on n'en fait pas.
  • 14:49 - 14:52
    Mais en se livrant à une pratique
    de pleine conscience,
  • 14:52 - 14:54
    plus on en fait, plus on en tire profit.
  • 14:55 - 14:59
    Je veux revenir au capitaine Jeff Davis.
  • 14:59 - 15:01
    Comme je vous l'ai dit au début,
  • 15:01 - 15:04
    ses marines étaient impliqués
    dans le premier projet
  • 15:04 - 15:07
    que nous avons réalisé offrant
    une formation sur la pleine conscience.
  • 15:08 - 15:11
    Ils ont présenté ce même schéma,
    ce qui était encourageant.
  • 15:11 - 15:13
    Ils ont suivi la formation
    de pleine conscience
  • 15:13 - 15:15
    juste avant leur déploiement en Irak.
  • 15:15 - 15:18
    A leur retour,
    le capitaine Davis nous a dit
  • 15:18 - 15:21
    qu'il sentait les bénéfices
    de ce programme.
  • 15:22 - 15:25
    Il a dit que contrairement
    à la fois précédente,
  • 15:25 - 15:28
    après ce déploiement,
    ils étaient très présents.
  • 15:29 - 15:30
    Ils étaient perspicaces.
  • 15:30 - 15:32
    Ils n'étaient pas aussi réactifs.
  • 15:32 - 15:34
    Dans certains cas,
    ils étaient plus compatissants
  • 15:35 - 15:37
    envers les gens avec lesquels
    ils collaboraient et entre eux.
  • 15:37 - 15:41
    Il a dit ressentir que la formation
    de pleine conscience offerte
  • 15:41 - 15:43
    leur avait donné un outil important
  • 15:43 - 15:47
    pour se protéger d'un trouble du stress
    post-traumatique en développement
  • 15:47 - 15:50
    et même lui permettre de devenir
    une croissance post-traumatique.
  • 15:50 - 15:52
    Cela nous a semblé très probant.
  • 15:53 - 15:56
    Le capitaine Davis et moi --
  • 15:56 - 15:58
    c'était il y a 10 ans, en 2008 --
  • 15:58 - 16:00
    avons gardé le contact toutes ces années.
  • 16:00 - 16:04
    Il a continué à pratiquer
    la pleine conscience
  • 16:04 - 16:05
    au quotidien.
  • 16:06 - 16:08
    Il a été promu major,
  • 16:08 - 16:11
    il a pris sa retraite
    du corps des marines.
  • 16:12 - 16:16
    Il a divorcé, s'est remarié,
  • 16:16 - 16:17
    a eu un enfant et un MBA.
  • 16:18 - 16:22
    A travers tous ces défis,
    ces transitions et joies dans sa vie,
  • 16:22 - 16:25
    il a maintenu sa pratique
    de pleine conscience.
  • 16:25 - 16:29
    Le destin a fait qu'il y a quelques mois,
  • 16:29 - 16:34
    le capitaine Davis souffre
    d'une crise cardiaque à l'âge de 46 ans.
  • 16:35 - 16:37
    Il a fini par m'appeler
    il y a quelques semaines.
  • 16:38 - 16:41
    Il a dit : « Je veux
    vous dire quelque chose.
  • 16:41 - 16:45
    Je sais que ces docteurs m'ayant opéré
    ont sauvé mon cœur,
  • 16:45 - 16:48
    mais la pleine conscience
    m'a sauvé la vie.
  • 16:48 - 16:51
    La présence d'esprit que j'ai eu
    d'arrêter l'ambulance
  • 16:51 - 16:55
    qui m'a emmené à l'hôpital » -- lui-même,
  • 16:55 - 17:00
    la clarté d'esprit de remarquer
    quand la peur et l'anxiété étaient là
  • 17:00 - 17:02
    mais sans les laisser le saisir --
  • 17:02 - 17:05
    « Pour moi, ce sont
    les dons de la pleine conscience ».
  • 17:05 - 17:08
    J'étais si soulagée
    d'entendre qu'il allait bien.
  • 17:08 - 17:13
    J'étais rassurée de voir qu'il avait
    transformée sa propre attention.
  • 17:13 - 17:17
    Il est passé d'un mauvais patron --
  • 17:17 - 17:20
    un système d'attention
    l'ayant presque fait sauter d'un pont --
  • 17:20 - 17:23
    à un qui est un dirigeant
    et guide merveilleux
  • 17:23 - 17:24
    et lui a sauvé la vie.
  • 17:25 - 17:29
    Je veux finir en partageant
    mon appel à l'action.
  • 17:29 - 17:30
    Le voici.
  • 17:30 - 17:33
    Prêtez attention à votre attention.
  • 17:34 - 17:35
    D'accord ?
  • 17:35 - 17:37
    Prêtez attention à votre attention
  • 17:37 - 17:39
    et incorporez la pleine conscience
  • 17:39 - 17:42
    à votre panoplie quotidienne
    d'outils bien-être
  • 17:42 - 17:46
    afin d'apprivoiser votre esprit vagabond
  • 17:46 - 17:49
    et de permettre à votre attention d'être
    un guide de confiance dans votre vie.
  • 17:50 - 17:51
    Merci.
  • 17:51 - 17:55
    (Applaudissements)
Title:
Comment apprivoiser votre esprit vagabond
Speaker:
Amishi Jha
Description:

Amishi Jha étudie comment nous prêtons attention : le processus durant lequel notre cerveau décide ce qui est important parmi le flot continu d'informations qu'il reçoit. Les distractions extérieures (comme le stress) et internes (comme le vagabondage de l'esprit) diminuent le pouvoir de notre attention, dit Jha, mais certaines techniques peuvent l'augmenter. « Prêtez attention à votre attention », dit Jha.

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English
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closed TED
Project:
TEDTalks
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18:08
Shadia Ramsahye approved French subtitles for How to tame your wandering mind
Shadia Ramsahye accepted French subtitles for How to tame your wandering mind
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Morgane Quilfen edited French subtitles for How to tame your wandering mind
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