Et si on vivait davantage dans un monde réel ? | Dorian DI BETTA | TEDxOrléans
-
0:14 - 0:18Bonjour à tous,
je m’appelle Dorian Di Betta, -
0:18 - 0:20mais pendant une année scolaire,
-
0:20 - 0:24je me suis fait appeler Professeur D,
« D » comme Dorian, -
0:24 - 0:28et c’est cette histoire que je vais
vous raconter cet après-midi. -
0:29 - 0:33C’est quand la dernière fois
que vous avez envoyé un SMS ? -
0:34 - 0:37(En riant) Il n'y a pas
longtemps, j’ai l’impression. -
0:38 - 0:41Et la dernière fois que vous avez envoyé
une carte postale, c’était quand ? -
0:42 - 0:46Houlà ! Peut-être vos dernières
vacances, peut-être encore avant. -
0:47 - 0:52Et la dernière fois que vous avez envoyé
un mot d’amour, c’était quand ? -
0:53 - 0:54Ouh !
-
0:54 - 0:56(Rires)
-
0:56 - 0:58Oui, peut-être jamais en fait !
-
0:59 - 1:01En fait, je vais vous parler de tout ça,
-
1:01 - 1:08de l’importance de s'écrire
pour de vrai avec un vrai stylo, -
1:08 - 1:10l’importance de faire
les choses pour de vrai, -
1:10 - 1:14dans le monde réel
et pas dans le monde digital. -
1:14 - 1:18Je vais vous montrer qu’en faisant
les choses dans le monde réel, -
1:18 - 1:21finalement, il y a vachement
plus de sensations. -
1:21 - 1:24Et qu’est-ce que vous allez retirer
de tout ça à la fin du talk ? -
1:24 - 1:28Hé bien, je pense que vous allez changer
votre vision sur les cartes postales, -
1:28 - 1:34et puis peut-être que même vous allez
en retirer de l’amour, tout simplement. -
1:36 - 1:41Toute mon histoire est
partie d’un… malentendu ! -
1:43 - 1:45Vous connaissez le « téléphone arabe » ?
-
1:46 - 1:52Le téléphone arabe, c‘est un réseau social
en fait, mais 100% réel, 0% digital. -
1:53 - 1:56Le message initial de ce téléphone arabe
venait d’une dame, Patricia, -
1:56 - 2:00que je ne connais pas, c’est une
institutrice en région parisienne. -
2:00 - 2:02Un jour, elle a dit à ses élèves :
-
2:02 - 2:06« Je cherche des images de monuments. »
-
2:07 - 2:10Un de ses élèves l’a répété à sa maman,
-
2:10 - 2:12sa maman l’a répété à mon épouse,
-
2:12 - 2:14et mon épouse me l’a répété.
-
2:14 - 2:16Et moi, au final, j’ai compris :
-
2:16 - 2:19« Je cherche quelqu’un qui voyage beaucoup
-
2:19 - 2:22et qui pourrait m’envoyer
des cartes postales du monde entier ! » -
2:23 - 2:25(En riant) En fait, c'est comme ça
que je me suis embarqué -
2:25 - 2:29dans ce que Patricia a appelé par la suite
le « Projet Cartes Postales » ! -
2:29 - 2:32Donc à chacun de mes voyages,
à peu près tous les mois, -
2:32 - 2:35j’envoyais une carte postale
à cette classe que je ne connaissais pas. -
2:35 - 2:39Et pour ajouter un peu
de mystère, je signais : -
2:39 - 2:40« Professeur D ».
-
2:42 - 2:44Alors pourquoi
je me suis lancé là-dedans ? -
2:44 - 2:47Je pense que l’explication remonte à loin.
-
2:47 - 2:48Quand j’avais 13 ans,
-
2:48 - 2:51j’ai eu une correspondante
sur l’île de la Réunion, -
2:52 - 2:55et on s’est écrit pendant quinze ans.
-
2:56 - 3:01C’était comme écrire un journal
intime qui me répondait. -
3:01 - 3:04C’était… génial !
-
3:05 - 3:08Ensuite je me suis marié.
-
3:08 - 3:10J’ai eu un travail, j’étais auditeur.
-
3:10 - 3:12J’ai fait ça pendant quatre ans.
-
3:12 - 3:16Pendant quatre ans, j’ai voyagé
dans le monde entier, à faire des audits. -
3:16 - 3:20Et à chacun de mes voyages, j’envoyais
une carte postale à Sylvie, mon épouse. -
3:21 - 3:25Et sur cette carte, hé bien,
j’écrivais un poème d’amour. -
3:25 - 3:29Et au bout du compte, ça fait plus
d’une cinquantaine de cartes postales. -
3:29 - 3:32Et Sylvie les a toutes gardées -
je vais vous montrer - -
3:32 - 3:35elles sont toutes dans une grosse
enveloppe comme ça. -
3:35 - 3:39Et croyez-moi,
Sylvie jette absolument tout ! -
3:41 - 3:44Mais voilà, à la différence
des emails ou des SMS, -
3:44 - 3:48les cartes postales, ça se garde !
-
3:49 - 3:54Est-ce que vous, vous avez déjà
reçu un mot d’amour ? -
3:56 - 4:00Un mot d’amour, vous savez,
ça ne s’oublie jamais. -
4:01 - 4:03Et ça peut changer une vie.
-
4:03 - 4:08Je pense qu’on aimerait tous
recevoir un mot d’amour. -
4:08 - 4:11Je pense même qu’on devrait tous,
-
4:11 - 4:15au moins une fois dans sa vie,
-
4:15 - 4:17écrire un mot d’amour.
-
4:18 - 4:21Alors j’ai envie de vous
lire justement une des cartes -
4:21 - 4:24que j’ai envoyées à Sylvie, mon épouse.
-
4:24 - 4:26C’est celle-ci.
-
4:26 - 4:28J’étais en Inde, à Hyderabad.
-
4:28 - 4:30C’était en novembre 2005.
-
4:31 - 4:34Alors à Hyderabad, comme dans
les grandes villes indiennes, -
4:34 - 4:37il y a du bruit tout le temps,
c’est très bruyant, -
4:37 - 4:40notamment le bruit
des klaxons, jour et nuit. -
4:41 - 4:43C’est un poème d’amour,
je vais vous le lire. -
4:43 - 4:45« Chère Sylvie,
-
4:45 - 4:49Élégante et souriante,
Comme cette contrée si différente, -
4:50 - 4:54Tu serais moins épicée,
Si Inde tu étais. -
4:55 - 4:58Charmantes pensées d’un pays extrême,
-
4:58 - 5:01Ton mari, qui t’aime. »
-
5:02 - 5:05(Applaudissements)
-
5:09 - 5:11(En riant) Merci.
-
5:11 - 5:15En fait, mes cartes postales, je ne les
envoie jamais sous enveloppe. -
5:15 - 5:19Tout le monde peut lire
mes cartes postales, le postier, etc. -
5:19 - 5:21Je me dis : « Déjà, ça peut
leur donner des idées, » -
5:22 - 5:23(Rires)
-
5:24 - 5:29et puis, « il n’y a rien de ridicule
à écrire des mots d’amour ». -
5:31 - 5:36Bon, revenons aux cartes postales que
j’ai écrites à Patricia et à ses élèves. -
5:36 - 5:40La première carte que j’ai envoyée,
c’était il y a à peu près deux ans. -
5:40 - 5:43J’étais en Suède, à Stockholm.
-
5:44 - 5:47J’avais ma carte postale,
j’avais mon stylo, -
5:47 - 5:49et là, je me suis dit :
-
5:49 - 5:51« Mais qu’est-ce que
je vais leur écrire ? » -
5:51 - 5:52Je ne les connaissais pas.
-
5:52 - 5:54Je savais que les enfants
avaient 9-10 ans, -
5:54 - 5:57Patricia, je ne la
connaissais pas non plus, -
5:57 - 5:59Il me fallait un message
qui plaise aux deux, -
5:59 - 6:01un message trans-générationnel.
-
6:01 - 6:03Alors je me suis dit :
-
6:03 - 6:06« Je vais leur parler de l’école
du pays dans lequel je suis. » -
6:07 - 6:08A mon avis, l’école,
-
6:08 - 6:13c’est un signe de bonne santé,
ou pas, d’un pays. -
6:13 - 6:17L’école, c’est un lieu, un repère,
-
6:17 - 6:21dans le sens où toute une génération
prend sa place dans la société. -
6:22 - 6:25Alors j’ai interrogé les gens, sur place.
-
6:25 - 6:28Je leur ai posé des questions
sur l’école de leur pays. -
6:28 - 6:33Et vraiment, dans le monde entier,
les gens ont toujours été super contents -
6:33 - 6:36de me parler de leur pays,
de leur culture, de leurs écoles. -
6:37 - 6:40C’est comme ça que j’ai appris,
par exemple, qu’en Suède, -
6:40 - 6:46les enfants vont en récréation dehors,
en plein hiver, jusqu’à -15°C ! -
6:47 - 6:50A la fin du projet, je me suis dit :
-
6:50 - 6:52« Je vais voir si, finalement,
-
6:52 - 6:57toutes les informations que j'ai eues
en interrogeant les gens sur place, -
6:57 - 7:01j’aurais pu les trouver tranquillement
de chez moi sur Internet. » -
7:01 - 7:03L’histoire des récrés
à -15°C, par exemple, -
7:03 - 7:05je ne l’ai pas trouvée sur internet.
-
7:05 - 7:09Je ne dis pas que ça n’y est pas,
c’est peut-être sur un blog en Suède, -
7:09 - 7:11mais en tout cas, moi,
je ne l’ai pas trouvée. -
7:11 - 7:13Il y a un autre exemple :
en République Tchèque, -
7:13 - 7:18les cours font 45 minutes,
et ensuite il y a 15 minutes de pause - -
7:18 - 7:2045 minutes, 15 minutes.
-
7:20 - 7:22Et ça a l’air d’être une idée
très intéressante. -
7:22 - 7:25Pareil, ça, je ne l’ai pas vu
sur Internet. -
7:25 - 7:32D’ailleurs Patricia utilise ce système
de pause toutes les 45 minutes, -
7:32 - 7:34plus ou moins, avec ses élèves.
-
7:36 - 7:39Vous voyez, en fait, cette carte postale,
-
7:40 - 7:43ce n’est pas qu’une simple
carte postale pour moi. -
7:43 - 7:49Pour moi, ça, c’est un outil
pédagogique extraordinaire. -
7:49 - 7:50Alors pourquoi ?
-
7:51 - 7:55Parce que la carte postale,
ça joue sur plusieurs sens, -
7:55 - 7:57et on sait que ça favorise
l’apprentissage. -
7:57 - 8:01Par exemple quand la carte postale
est reçue par Patricia -
8:01 - 8:04elle la lit à haute voix,
donc sens de l’ouïe. -
8:05 - 8:07Ensuite, elle est manipulée.
-
8:07 - 8:11Elle passe de main en main
dans la classe : sens du toucher. -
8:11 - 8:16Puis elle est affichée
sur un planisphère : sens de la vue. -
8:16 - 8:19Et je rajouterais même un quatrième sens :
-
8:21 - 8:25le sens de l’odorat - je vous assure,
la carte postale a une odeur. -
8:27 - 8:29A la fin, les élèves ont appris
plein de choses, -
8:29 - 8:34aussi bien en géographie
que sur l’école dans les autres pays. -
8:35 - 8:38Et puis moi, finalement, j’ai tissé
une sorte de lien avec eux, -
8:38 - 8:40même si je ne les connaissais pas.
-
8:41 - 8:45Et je pense que c’est aussi pour ça
que ce projet a été un succès. -
8:46 - 8:49Ce qui m’a motivé aussi dans ce projet,
-
8:49 - 8:53c’est qu’il redonnait de l’importance
à la correspondance manuscrite. -
8:54 - 8:57Je trouve que la carte postale,
c’est un bel objet, -
8:57 - 9:01un peu désuet, rare, ce qui lui
donne encore plus de valeur. -
9:03 - 9:05J’ai toujours choisi la carte
postale avec soin. -
9:05 - 9:08Je voulais qu’elle soit symbolique
de l’endroit où j’étais, -
9:08 - 9:11par exemple, la place
Jamaa El-Fna à Marrakech, -
9:11 - 9:15du gouda à Gouda,
des poneys aux Shetlands… -
9:15 - 9:18J’essayais de bien écrire aussi,
même si je sais -
9:18 - 9:22que parfois les enfants ont dû faire
un petit effort pour me déchiffrer. -
9:23 - 9:26Mais la carte postale, en fait,
ça demande un effort. -
9:26 - 9:29Ce n’est pas quelque chose de facile.
-
9:29 - 9:31Ça demande une sorte d’engagement.
-
9:31 - 9:33(En pouffant) C’est pour ça
que je trouve -
9:33 - 9:37que la carte postale est un outil
pédagogique extraordinaire. -
9:37 - 9:43Aussi, si vous pouviez imaginer
le voyage d’une carte postale ! -
9:44 - 9:49Quand elle est postée de loin,
elle peut traverser des fuseaux horaires, -
9:49 - 9:53différents pays, différents continents,
-
9:53 - 9:56des mers, plusieurs océans,
plusieurs continents ! -
9:56 - 9:59La carte postale quand
elle arrive, elle est crevée. -
9:59 - 10:03L’encre a un peu bavé,
le timbre est un peu corné. -
10:03 - 10:04Elle est un peu froissée.
-
10:04 - 10:08Elle porte les stigmates
de ce long voyage. -
10:08 - 10:10La carte postale,
c’est beaucoup de réalités, -
10:10 - 10:13mais c’est aussi beaucoup de rêves,
beaucoup d’imagination. -
10:13 - 10:16C’est un mélange de rêve et de réalité.
-
10:17 - 10:20C’est peut-être ça… la poésie.
-
10:21 - 10:25Et il n'y a pas cette poésie
dans les SMS ou dans les emails. -
10:28 - 10:31Je tenais vraiment à vous montrer
-
10:31 - 10:34une carte postale que j’ai
envoyée des Îles Shetlands. -
10:35 - 10:39(En pouffant) Je vous l’ai dit,
c’est symbolique. -
10:40 - 10:45En effet, cette carte, pour moi,
c’est le symbole de l’espoir. -
10:45 - 10:49C’est le symbole de l’espoir pour tous
ceux qui se sentent perdus. -
10:50 - 10:53Pourquoi ? Parce qu’en fait,
cette carte postale s’est perdue. -
10:53 - 10:56Elle a été postée
tout au nord de l’Écosse. -
10:56 - 11:00Elle s’est retrouvée aux Philippines
à 10 000 km de là. -
11:00 - 11:03Regardez, il y a un timbre
des Philippines dessus. -
11:03 - 11:07Donc j’imagine le postier,
aux Philippines, se dire : -
11:07 - 11:11« C’est quoi cette carte-là qui devait
aller en France ? Elle s’est perdue. » -
11:11 - 11:13Et il a tout fait pour qu’elle arrive :
-
11:13 - 11:17il a collé une étiquette, fait des traits,
je ne sais pas à quoi ils servent, -
11:17 - 11:20mais toujours est-il
qu’au bout de trois mois, -
11:20 - 11:23la carte postale a retrouvé son chemin.
-
11:25 - 11:29En plus, j’aime bien ce que j’ai écrit
sur cette carte postale, -
11:29 - 11:33parce qu'il y a une idée sur les rythmes
scolaires que j’aime beaucoup. -
11:33 - 11:35Je vais vous le dire.
-
11:35 - 11:39« En hiver, les journées
sont très courtes, -
11:39 - 11:43c’est pourquoi les enfants vont à l’école
plus tard et quittent plus tôt. » -
11:43 - 11:45Je trouve que c’est une bonne idée
-
11:45 - 11:48d'adapter les horaires
en fonction des saisons. -
11:48 - 11:51Il y a aussi une belle phrase
que j’ai écrite. -
11:51 - 11:54C’était ma dernière carte postale,
c’est important à noter. -
11:54 - 11:56C’est une phrase générale sur les voyages.
-
11:56 - 11:59Je trouve qu’elle est
importante pour les enfants, -
11:59 - 12:02mais je pense qu’elle est aussi
importante pour nous tous. -
12:02 - 12:04Je vais vous la lire.
-
12:04 - 12:06« Voilà, c’était ma dernière carte.
-
12:07 - 12:11J’espère vous avoir
donné envie de voyager, -
12:12 - 12:16car cela fait grandir et ouvre l’esprit. »
-
12:18 - 12:22Voyager fait grandir et ouvre l’esprit.
-
12:25 - 12:30C’est curieux mais,
ni Patricia ni ses élèves -
12:30 - 12:33n’ont douté de ce que j’écrivais
sur les cartes postales. -
12:33 - 12:36C’est comme si toutes
les informations que j’avais recueillies -
12:36 - 12:39en interrogeant les gens sur place,
en les voyant pour de vrai, -
12:39 - 12:41c’était forcément la vérité.
-
12:42 - 12:45En tous cas, moi, ce que j’espère
vraiment avec ce projet, -
12:45 - 12:49c’est d’avoir montré
la tolérance aux enfants, -
12:51 - 12:54notamment avec cette carte
que j’ai postée d’Israël, -
12:56 - 13:00et qui pour moi, est un message d’espoir,
d’espoir de paix et de tolérance. -
13:01 - 13:03Je vais vous la lire.
-
13:03 - 13:06« Bonjour ! Je vous écris d’Israël.
-
13:07 - 13:09Ici, au collège,
-
13:09 - 13:13les Juifs doivent apprendre l’arabe,
-
13:14 - 13:17et les Arabes doivent apprendre l’hébreu.
-
13:18 - 13:21C’est o-bli-gé.
-
13:22 - 13:25On espère la paix. »
-
13:27 - 13:29Pour moi, ça vaut vraiment
la peine de voyager, -
13:29 - 13:33parce que, dans le monde digital,
il n'y a pas toutes ces émotions. -
13:33 - 13:37Même avec les webcams, tout ça,
on n’aurait pas eu toutes ces émotions. -
13:37 - 13:39Je suis convaincu
-
13:39 - 13:42qu’il est essentiel
de se voir pour de vrai, -
13:42 - 13:44de se parler pour de vrai,
-
13:45 - 13:48de s’écouter pour de vrai,
et de bien s’entendre, -
13:48 - 13:51bref, d’aimer pour de vrai,
pas juste « liker ». -
13:51 - 13:56Sinon, on risque de passer
à côté d’une belle rencontre -
13:56 - 13:58ou d’une idée innovante.
-
14:00 - 14:01Vous vous souvenez au début,
-
14:01 - 14:04je vous ai parlé des cartes
que j’envoyais à Sylvie, -
14:04 - 14:06où j’écrivais un poème d’amour,
-
14:06 - 14:09et maintenant j’espère
-
14:09 - 14:12que vous avez compris
l’importance de l’écriture manuscrite. -
14:12 - 14:16C’est pourquoi j’aimerais qu’on fasse
une expérience, là, tous ensemble. -
14:18 - 14:21J’aimerais que nous nous engagions
-
14:21 - 14:25à écrire une carte postale
à une personne qu’on aime, -
14:25 - 14:29et sur cette carte postale,
à écrire des mots d’amour, -
14:29 - 14:32ou, si c’est trop compliqué,
-
14:32 - 14:34juste des mots gentils, des compliments.
-
14:35 - 14:39Alors qui est prêt à envoyer
cette carte postale ? -
14:39 - 14:41Levez la main !
-
14:41 - 14:43Houah ! Excellent !
-
14:44 - 14:47Alors restez la main en l’air
et signons cet engagement. -
14:47 - 14:49Allez, signez !
-
14:51 - 14:52Super !
-
14:52 - 14:55Donc maintenant, vous allez devoir
acheter une carte postale, -
14:55 - 14:58l’écrire à la main, avec un stylo,
-
14:58 - 15:00et surtout - et c’est
peut-être ça le plus dur - -
15:00 - 15:02l’envoyer !
-
15:02 - 15:07Et vous verrez,
c’est autre chose qu’un SMS ! -
15:07 - 15:09Merci.
-
15:09 - 15:11(Applaudissements)
- Title:
- Et si on vivait davantage dans un monde réel ? | Dorian DI BETTA | TEDxOrléans
- Description:
-
Dorian Di Betta, aussi connu sous le nom de « Professeur D », aime voyager. Après 10 tours du monde et plus d’une soixantaine de pays visités, il explique, à l’aide de cartes postales envoyées à une école primaire, l’importance du monde réel par rapport au digital.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- French
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 15:19
Hélène Vernet edited French subtitles for Et si on vivait davantage dans un monde réel ? | Dorian DI BETTA | TEDxOrléans | ||
eric vautier approved French subtitles for Et si on vivait davantage dans un monde réel ? | Dorian DI BETTA | TEDxOrléans | ||
eric vautier edited French subtitles for Et si on vivait davantage dans un monde réel ? | Dorian DI BETTA | TEDxOrléans | ||
eric vautier accepted French subtitles for Et si on vivait davantage dans un monde réel ? | Dorian DI BETTA | TEDxOrléans | ||
eric vautier edited French subtitles for Et si on vivait davantage dans un monde réel ? | Dorian DI BETTA | TEDxOrléans | ||
eric vautier edited French subtitles for Et si on vivait davantage dans un monde réel ? | Dorian DI BETTA | TEDxOrléans | ||
eric vautier edited French subtitles for Et si on vivait davantage dans un monde réel ? | Dorian DI BETTA | TEDxOrléans | ||
eric vautier edited French subtitles for Et si on vivait davantage dans un monde réel ? | Dorian DI BETTA | TEDxOrléans |