Émancipons l’humain pour une société ouverte | Olivier Nerot | TEDxIssylesMoulineaux
-
0:08 - 0:11Depuis mon doctorat en sciences cognitives
sur le chaos neuronal, -
0:11 - 0:13je me pose une question :
-
0:14 - 0:18comment est-ce que les 10 milliards
de neurones qui composent mon cerveau, -
0:18 - 0:20et le vôtre,
-
0:20 - 0:23arrivent à engendrer ce qu'il y a
de plus noble dans la création humaine -
0:23 - 0:24- c'est la pensée -
-
0:24 - 0:27et à gérer mon corps,
-
0:27 - 0:28comme ça, entre eux,
-
0:28 - 0:32sans qu'il y ait de chef,
de hiérarchie, de réunions, -
0:32 - 0:36de neurones validés ISO ou d'autres ?
-
0:37 - 0:38Non, ils font ensemble,
-
0:39 - 0:43simplement en étant en confiance par
une règle qui a été édictée en 1949, -
0:43 - 0:45qui s'appelle la règle de Hebb :
-
0:45 - 0:48si on fait la même chose,
on renforce notre lien. -
0:50 - 0:54C'est impressionnant et je me demande
dans quelle mesure ce type de principe, -
0:54 - 0:56qui est si efficace dans le vivant,
-
0:56 - 0:59pourrait être appliqué à nos sociétés,
-
0:59 - 1:04si ça pouvait inspirer peut-être
de nouveaux modes de fonctionnement. -
1:05 - 1:12Prenons l'ordre qui existe aujourd'hui,
qui est assez bizarre : -
1:12 - 1:15on a l'impression que tout est naturel,
tout existe, quand on naît, -
1:15 - 1:18il y a des usines, il y a du travail,
il y a des banques, -
1:18 - 1:22il y a des universités
pour nous fournir des diplômes, -
1:22 - 1:24il y a la loi qui est là,
-
1:24 - 1:27et si on y réfléchit,
c'est assez bizarre, parce que, -
1:27 - 1:30souvent on s'identifie
par le rôle qu'on a, -
1:30 - 1:32- je suis un notaire, un avocat -
-
1:32 - 1:33mais pas par son être.
-
1:33 - 1:39Pour la banque, on se combat quand même
pour des bouts de papier imprimé -
1:39 - 1:42qu'on met dans des coffres,
et que l'on défend en combattant. -
1:42 - 1:45Pour les diplômes, d'imaginer
que simplement par un titre, -
1:45 - 1:48ça va valider toutes mes compétences
tout au long de ma vie. -
1:48 - 1:52Et pour la loi : en permanence,
on va en créer de nouvelles, -
1:52 - 1:54que je suis censé ne pas ignorer,
-
1:54 - 1:57mais cela devient
sans cesse plus complexe. -
1:58 - 2:01Tout ça, c'est bizarre,
si on y réfléchit vraiment, -
2:01 - 2:02mais ça nous semble naturel,
-
2:02 - 2:05parce qu'un bizarre
auquel on s'est habitué, -
2:05 - 2:07c'est ça qui nous semble naturel.
-
2:07 - 2:11Et donc habitués à ça parce que,
depuis notre plus tendre enfance, -
2:11 - 2:13on nous a formés à ça,
-
2:13 - 2:14à cette compétition,
-
2:14 - 2:19à cette idée qu'il fallait avoir
un bon métier, un bon diplôme, -
2:19 - 2:22qu'il fallait avoir de l'argent,
qu'on base toutes nos valeurs dessus, -
2:22 - 2:24eh bien,
-
2:24 - 2:25on va se battre
-
2:25 - 2:28les uns contre les autres,
rentrer en concurrence, -
2:28 - 2:30parce que les places sont rares,
-
2:30 - 2:31jusqu'à arriver
-
2:31 - 2:33pour les meilleurs d'entre nous,
-
2:33 - 2:34en haut,
-
2:34 - 2:38où là, saint Graal,
on commence à avoir du pouvoir. -
2:39 - 2:42Le problème du pouvoir,
c'est qu'il ne se partage pas vraiment. -
2:42 - 2:44Si j'ai du pouvoir et que je le donne,
-
2:44 - 2:46je perds un peu celui que j'avais.
-
2:47 - 2:54Donc il va falloir, d'une certaine
façon, défendre ce pouvoir, -
2:54 - 2:59en utilisant tous les mécanismes
qui font que l'on va maintenir le système -
2:59 - 3:01dans l'état dans lequel il est.
-
3:01 - 3:04On appelle ça les forces
de l'ordre, d'une certaine façon. -
3:04 - 3:07On va classer les gens par frontière,
-
3:07 - 3:10on va les classer par métier,
-
3:10 - 3:14on va imposer tel et tel système
pour que, surtout, ça ne change pas trop. -
3:15 - 3:16Et par un enfermement permanent,
-
3:16 - 3:20on arrive à ce principe des 1%,
-
3:20 - 3:23qui vont se refermer sur eux
-
3:23 - 3:25en utilisant tout le pouvoir
qu'ils peuvent avoir. -
3:30 - 3:32Voilà un monde bizarre,
-
3:32 - 3:35mais étant formés à ça,
étant éduqués à ça, -
3:35 - 3:37on va tous le reproduire.
-
3:37 - 3:39On va rentrer dans nos structures,
dans nos métiers, -
3:39 - 3:41et on va reproduire ces hiérarchies,
-
3:41 - 3:44on va reproduire
tous ces grands principes, -
3:45 - 3:48tout simplement parce qu'ils
nous sont importants, -
3:48 - 3:53et surtout, on va les défendre parce qu'on
a fait tellement d'efforts pour ça. -
3:53 - 3:57On ne justifie pas la valeur des choses
par le bien-être qu'elles apportent, -
3:57 - 3:59mais par les efforts qu'on a consentis.
-
3:59 - 4:02Et plus on a fait d'efforts,
plus on va l'imposer aux autres, -
4:02 - 4:06parce qu'il n'y a pas de raison
qu'ils ne fassent pas cet effort-là. -
4:06 - 4:08Prenons quelques exemples
dans notre monde actuel. -
4:08 - 4:11Imaginons tout simplement
quelqu'un qui veut travailler. -
4:11 - 4:14Travailler, ce n'est pas avoir un contrat,
-
4:14 - 4:17c'est juste échanger une compétence
contre une rémunération. -
4:19 - 4:21Pour ça, il va falloir qu'on s'adapte
-
4:21 - 4:25à la loi du travail, au code du travail,
aux lois pour obtenir le diplôme - -
4:25 - 4:29par exemple, un numerus
clausus en médecine. -
4:29 - 4:32Comme la concurrence est rude,
il va falloir sans doute faire un prêt. -
4:32 - 4:35Banquier qui va autoriser son prêt.
-
4:35 - 4:41On va ensuite pouvoir être préparé
pour passer un concours d'une école, -
4:41 - 4:45qui au bout d'un moment va lui donner
un diplôme, valable de toute éternité, -
4:45 - 4:49qui sera transmis à l'entreprise
et qui nous confiera peut-être un travail. -
4:51 - 4:52Mais on a oublié un lien.
-
4:52 - 4:55Ce que cette personne voulait faire,
-
4:55 - 4:57c'était juste ça :
-
4:57 - 5:00échanger avec quelqu'un d'autre
une compétence contre une rémunération. -
5:01 - 5:02On l'a oublié.
-
5:04 - 5:09Et autre risque, tentation évidemment,
puisqu'on a perdu ce contrôle, -
5:09 - 5:14il semblerait que certaines universités
puissent vendre des diplômes factices, -
5:14 - 5:17ou que, lorsque l'on est entre nous,
-
5:17 - 5:22on peut obtenir une rémunération
sans qu'il y ait véritable travail. -
5:22 - 5:24Mais je n'en dirai pas plus.
-
5:24 - 5:25(Rires)
-
5:26 - 5:27Imaginons maintenant deux personnes.
-
5:27 - 5:30Transaction classique :
je veux vendre ma maison. -
5:30 - 5:31Que dois-je faire ?
-
5:31 - 5:36Je dois contacter un banquier puis
un notaire, qui est l'expert de l'art. -
5:36 - 5:39Banquier qui va demander à mon employeur
mes fiches de paye, -
5:39 - 5:42ainsi que mon contrat de travail
afin de proposer un contrat. -
5:44 - 5:48Ensuite un autre notaire sera contacté,
qui va contacter le premier, -
5:48 - 5:52voir si mon prêt est bien accepté.
-
5:52 - 5:55Dès lors qu'il est accepté,
il va pouvoir rédiger -
5:55 - 6:00l'acte de propriété qui sera transmis à
l'autre, qui enfin devient propriétaire. -
6:01 - 6:03Là encore, tout ce qu'on voulait faire,
c'était ça. -
6:06 - 6:07Avec de nouveaux risques,
-
6:07 - 6:10une préemption sur la maison
que je pensais vendre, -
6:10 - 6:13ou autres risques avec la loi,
qui a évolué depuis 2016, -
6:13 - 6:15de saisie sur mon compte
si elle fait faillite. -
6:15 - 6:18Et d'autres tentations, évidemment,
-
6:18 - 6:22qui peuvent être d'obtenir
des prêts à taux préférentiels -
6:22 - 6:24dès lors qu'on procure quelques avantages,
-
6:24 - 6:28mais je n'en dirai pas plus,
ça se passe peut-être autour de nous. -
6:28 - 6:31Autre exemple : je veux faire
une entreprise avec un ami. -
6:31 - 6:34Tout d'abord,
il va nous falloir un diplôme. -
6:34 - 6:38Parce que, sans diplôme,
ça va être difficile. -
6:38 - 6:40Puis éventuellement poser un brevet
-
6:40 - 6:44qui va être consulté
par un commissaire aux apports. -
6:45 - 6:48Ensuite, il va falloir faire
des retraits monétaires -
6:48 - 6:53pour pouvoir créer le capital
qui va être déposé sur un compte. -
6:53 - 6:58À ce moment-là, je ferai appel à des
experts qui vont certifier mon entreprise, -
6:58 - 6:59qui commencera à tourner,
-
6:59 - 7:03et là je ferai appel à d'autres experts
qui gèreront les documents CERFA, -
7:03 - 7:06et régleront les taxes
que je dois en permanence. -
7:06 - 7:10Oui, mais tout ce qu'on voulait,
c'était travailler ensemble. -
7:10 - 7:13Ainsi, voici quelques exemples
de situations qu'on a acceptées, -
7:14 - 7:17qui sont difficiles,
qui justifient de l'effort, -
7:17 - 7:19mais qu'on va argumenter
parce que justement, -
7:19 - 7:22on fait des efforts pour
ça et qu'on y arrive. -
7:22 - 7:25Je ne critique pas plus que ça :
c'est le succès de toute notre société. -
7:25 - 7:28On a construit beaucoup
de choses par rapport à ça. -
7:28 - 7:30Il y a peut-être des moyens
pour penser autrement. -
7:30 - 7:32Les tentations dans ce cadre-là
-
7:32 - 7:36sont que, peut-être, une entreprise,
ça ne se fait pas mais ça s'hérite, -
7:36 - 7:40ou dans un autre cas que, bien conseillé
par des experts internationaux, -
7:40 - 7:44je peux peut-être contourner
les lois qui contraignent les autres. -
7:45 - 7:47Au final, qu'a-t-on fabriqué ?
-
7:47 - 7:49Ni travail, ni argent ou autre,
-
7:49 - 7:52on a fabriqué de la donnée, du document.
-
7:52 - 7:56On a tout informatisé,
on a tout automatisé. -
7:56 - 7:58Et ces données qui nous concernent :
-
7:58 - 8:02mon travail, mes compétences, ma monnaie,
mon argent, tout ce que je sais faire, -
8:02 - 8:07j'en ai confié les clés
aux autres, à la société. -
8:07 - 8:09Ce n'est plus moi qui les contrôle,
-
8:09 - 8:13ce sont les spécialistes ; je suis
comme un petit enfant, quelque part. -
8:15 - 8:16Et ne nous étonnons pas,
-
8:16 - 8:21à force d'avoir automatisé,
formalisé toute cette connaissance, -
8:21 - 8:27que nous soyons remplacés
par peut-être des IA ou des robots, -
8:27 - 8:29et que nous perdions notre travail.
-
8:30 - 8:32On le sent tous, tout ça se désagrège.
-
8:32 - 8:34Par exemple, pour la banque,
-
8:34 - 8:37il y a 226 mille milliards
de dette au niveau mondial ; -
8:37 - 8:39pour le travail, il y a du turn-over ;
-
8:39 - 8:43pour les diplômes, les gens
se forment maintenant à l'extérieur, -
8:43 - 8:46et pour la loi, on n'y
comprend plus grand-chose, -
8:46 - 8:48même les spécialistes.
-
8:48 - 8:51Les documents circulent en entreprise,
elles se les vendent entre elles, -
8:51 - 8:54et ce qui fait que tout ça se désagrège,
-
8:54 - 8:58que l'information est on ne sait pas où,
-
8:58 - 9:00que les gens perdent leurs repères,
-
9:00 - 9:04et on se retrouve dans une situation
extrêmement complexe. -
9:06 - 9:09Petit espoir,
c'est Henri Laborit qui disait : -
9:09 - 9:12« L'ordre ne peut naître que du désordre,
-
9:12 - 9:15parce que seul le désordre
permet des associations nouvelles. » -
9:16 - 9:19Et on est peut-être dans une phase où
il y a des associations nouvelles à faire, -
9:19 - 9:21et un ordre ici.
-
9:21 - 9:22Pour cela, il faudrait
-
9:22 - 9:26ces clés qu'on a disséminées,
se les réapproprier, -
9:26 - 9:28pour donner du sens au monde,
-
9:28 - 9:33et devenir responsable de toutes les
informations qui gèrent notre vie, -
9:33 - 9:35et le faire absolument pour chacun.
-
9:35 - 9:39À ce moment-là, comme chacun est
identifié, on peut écrire dans un document -
9:39 - 9:42en certifiant qu'on l'a bien écrit -
-
9:42 - 9:45et une nouvelle technologie
est sortie, très pertinente, -
9:45 - 9:50qui fait qu'on peut encoder ce document,
le représenter sous forme d'une clé, -
9:50 - 9:55et l'encoder dans un document,
un bloc à suivre, et ainsi de suite. -
9:55 - 9:58J'ai parlé de bloc, c'est
ce qu'on appelle la blockchain, -
9:58 - 10:00qui a un gros gros avantage,
-
10:00 - 10:03c'est qu'elle permet, de façon ouverte,
-
10:03 - 10:07d'écrire en certifiant qui en est
l'auteur de façon infalsifiable -
10:07 - 10:09et sans qu'il y ait
aucun tiers de confiance. -
10:09 - 10:13Cette blockchain apparaît pour la monnaie
mais aussi pour nos données, -
10:13 - 10:17elle apparaît aussi, parce qu'on peut
stocker autre chose que de l'information, -
10:17 - 10:20sur la loi et sur ce qu'on appelle
des smart contracts. -
10:20 - 10:22Avec ces smart contracts,
-
10:22 - 10:25on peut échanger deux à deux,
comme nos neurones. -
10:25 - 10:29L'homme occupe la place qu'il a toujours
penser occuper : le centre de son univers. -
10:29 - 10:32Reprenons l'exemple de vendre une maison.
-
10:32 - 10:35Je passe un contrat avec l'acheteur,
-
10:35 - 10:39le smart contract vérifie
que l'argent a été viré, -
10:39 - 10:42l'acte de propriété est modifié
dans la blockchain, -
10:42 - 10:42et c'est fait.
-
10:44 - 10:45Si j'ai besoin d'un prêt,
-
10:45 - 10:48il y a des services qui vont
permettre d'obtenir l'argent -
10:48 - 10:51et par le contrat que je signerai
avec ce service, -
10:51 - 10:53la structure sera remboursée.
-
10:55 - 10:58Internet des objets : un contrat peut
être passé entre deux objets. -
10:58 - 11:03Par exemple, entre mon radiateur
et un panneau de cellules photovoltaïques, -
11:03 - 11:08qui vont échanger de la monnaie pour
échanger lumière contre chaleur. -
11:08 - 11:10C'est à l'étude actuellement.
-
11:12 - 11:16Autre chose, on peut
fonder des projets ensemble. -
11:16 - 11:20Si l'on finance ensemble une blockchain
monétaire - ça s'appelle une ICO, -
11:20 - 11:24on va pouvoir créer de la monnaie
qu'on utilisera entre nous, -
11:24 - 11:26et, avec elle, financer
l'achat de voitures. -
11:26 - 11:30Si je veux circuler, je passe
un contrat avec la voiture, -
11:30 - 11:32et si je suis content du trajet,
-
11:32 - 11:34le débit est automatiquement
fait sur mon compte. -
11:35 - 11:37En cas de panne, je vais demander
à quelqu'un de la réparer, -
11:37 - 11:39donc un utilisateur.
-
11:39 - 11:42Je vais passer un contrat
avec quelqu'un pour la réparer, -
11:42 - 11:44et quelqu'un d'autre dira
si c'est bien fait, -
11:44 - 11:48et les deux seront rémunérés,
tout ça se faisant automatiquement. -
11:48 - 11:51Comme mes petits neurones,
on échange simplement deux à deux. -
11:51 - 11:52Pour valider une compétence,
-
11:52 - 11:56je passe un contrat où je fais appel
à un ensemble de personnes -
11:56 - 11:59pour leur demander :
« Est-ce que j'ai bien fait ? » -
11:59 - 12:01L'ensemble de ces personnes votent,
-
12:01 - 12:04et le vote dominant sera retenu,
-
12:04 - 12:07en renforçant la pertinence
de cette personne, -
12:07 - 12:12et ma compétence sera inscrite
encore dans ce système. -
12:12 - 12:15Et ceux qui auront bien voté
seront récompensés -
12:15 - 12:18et gagneront comme ça eux-mêmes
en compétences pour me juger. -
12:18 - 12:19De la même façon,
-
12:19 - 12:24cet apprentissage pourra être transmis
à un bot ou une IA qui apprendra dessus. -
12:25 - 12:26Pour la santé, c'est en train d'arriver,
-
12:26 - 12:28on va stocker toutes nos données.
-
12:28 - 12:31Autant ne pas les déléguer
parce que ça me concerne, -
12:31 - 12:33que les assurances ne les voient pas.
-
12:33 - 12:35Pour ensuite consulter des IA
-
12:35 - 12:38qui peuvent analyser des millions
de personnes en même temps, -
12:38 - 12:42le tout secondé par des professionnels
qui vont me faire des recommandations. -
12:43 - 12:45Et ensuite,
-
12:45 - 12:47autre avantage pour financer tout ça,
-
12:47 - 12:49- il y a des projets de monnaies dessus -
-
12:49 - 12:51tous sont rémunérés
grâce aux gains de productivité, -
12:51 - 12:53et obtiennent du dividende universel.
-
12:53 - 12:57Ainsi on change, on a
un nouveau modèle de société, -
12:57 - 12:58où les choses sont remises à plat,
-
12:58 - 13:01et dans nos différences,
dans nos initiatives individuelles, -
13:01 - 13:04on se tisse deux à deux,
un peu comme des neurones. -
13:04 - 13:06On crée nos monnaies,
-
13:06 - 13:08on crée nos compétences, nos savoirs,
-
13:08 - 13:11on crée nos smart contracts, nos lois,
-
13:11 - 13:13on crée notre travail ensemble,
-
13:13 - 13:16et tout ça, c'est appellé une
« decentralised autonomous organization », -
13:16 - 13:18aussi appelée DAO.
-
13:18 - 13:19Et, ce faisant,
-
13:19 - 13:21on crée tous les éléments
qui constituent ça, -
13:21 - 13:26et on a une société radicalement bottom-up
qui peut toucher 100 % des individus. -
13:28 - 13:29Pour finir,
-
13:29 - 13:33ça sépare un peu nos modèles de
sociétés en deux, comme la vie l'a fait, -
13:33 - 13:35en séparant notre hémisphère
gauche du droit. -
13:35 - 13:39L'hémisphère gauche est celui plus
paternaliste, autour du cadre, -
13:39 - 13:42de l'organisation, la règle,
la contrainte, l'effort, du mérite. -
13:42 - 13:44Le droit, c'est celui
qui est plus maternel, -
13:44 - 13:47autour de la curiosité,
de la liberté, de l'envie... -
13:47 - 13:50Les deux modèles de société
sont irréconciliables, -
13:50 - 13:53mais, comme la vie,
peut-être peuvent-ils collaborer, -
13:53 - 13:55et c'est tout ce qu'on peut espérer.
-
13:55 - 13:57Ça créerait une nouvelle forme de liberté,
-
13:57 - 14:01pas une liberté qui s'arrête là
où commence celle des autres, -
14:01 - 14:03- parce que là, on se combat tous -
-
14:03 - 14:08qui est simplement une liberté qui permet
d'entreprendre ce que l'on envisage, -
14:08 - 14:10simplement motivé par l'envie,
-
14:10 - 14:12et cette liberté-là,
-
14:12 - 14:17ça peut nous faire un nouveau modèle
de société que j'espère plus intelligent, -
14:17 - 14:18et à faire ensemble.
-
14:18 - 14:21(Applaudissements)
- Title:
- Émancipons l’humain pour une société ouverte | Olivier Nerot | TEDxIssylesMoulineaux
- Description:
-
Nos modèles de société deviennent obsolètes et s’obstinent à conserver leur structure. Or, les nouvelles technologies ouvrent la possibilité de sociétés décentralisées, radicalement bottom-up. Ainsi, chaque humain devrait occuper la place qui lui incombe : le centre de son univers. L’homme « fait société » et se construit à travers elle. Mais il en arrive à en accepter ses institutions comme une évidence : éducation, politique, droit, monnaie… Difficile de les questionner sans être qualifié de rebelle utopiste, en dépit des crises systémiques : perte de valeur des diplômes, crises monétaires, pauvreté, extrémismes… Dissimuler, combattre ou colmater jusqu’au non-sens pour conserver ce pour quoi tant d’efforts ont été faits n’est pas la solution. De nouvelles solutions émergent et sont expérimentées avec succès, redéfinissant nos fondements : cryptomonnaies, organisations autonomes décentralisées, dividende universel, jetons de réputation, bots, oracles et intelligence artificielle ouvrent de nouvelles voies pour centrer nos sociétés autour de chaque humain, autonome et émancipé, en redéfinissant nos valeurs et croyances.
En appui à son doctorat en Sciences Cognitives, Olivier Nérot s’implique depuis plus de 20 ans dans les recherches et projets liés à l’auto-organisation, partant de l’apprentissage au sein d’une population neuronale, jusqu’au management de l’intelligence collective, le conseil en e-gouvernance ou les outils de recherche collaboratifs, en passant par le développement de solutions P2P. Après la création de plusieurs start-ups, d’une galerie d’art digital, il cherche à décloisonner technologie, art et société, en appliquant et diffusant cette vision « réticulaire », basée sur l’émergence, la systémique et la pensée complexe, autour de nombreux projets d’innovation.Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- French
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 14:26
eric vautier approved French subtitles for Émancipons l’humain pour une société ouverte | Olivier Nerot | TEDxIssylesMoulineaux | ||
Priscilla R. A. accepted French subtitles for Émancipons l’humain pour une société ouverte | Olivier Nerot | TEDxIssylesMoulineaux | ||
Priscilla R. A. edited French subtitles for Émancipons l’humain pour une société ouverte | Olivier Nerot | TEDxIssylesMoulineaux | ||
Priscilla R. A. edited French subtitles for Émancipons l’humain pour une société ouverte | Olivier Nerot | TEDxIssylesMoulineaux | ||
eric vautier edited French subtitles for Émancipons l’humain pour une société ouverte | Olivier Nerot | TEDxIssylesMoulineaux | ||
eric vautier edited French subtitles for Émancipons l’humain pour une société ouverte | Olivier Nerot | TEDxIssylesMoulineaux |