Salutations fouteurs de troubles ... bienvenue à Trouble. Mon nom n'est pas important. Des interminables batailles territoriales du règne animal au carnage mécanisé de la guerre moderne... la volonté de contrôler le territoire est un source de conflit puissante et récurrente. Pourtant, à l'intérieur des frontières artificielles qui fortifient le soi-disant «monde développé», ce type de conflit, comme tous les autres, est soigneusement géré. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas. Les gens se querellent tout le temps avec leurs voisins, même en banlieue ... et dans des endroits comme Chicago South Side, où les jeunes se font systématiquement tirer dessus, se disputant les coins des rues. En tant que groupes et individus, nous faisons face à différents types et niveaux de conflit dans notre vie quotidienne ... mais à la fin de la journée, l'ultime gestionnaire et médiateur de ces conflits est l'État. Par leur police, leurs tribunaux et leurs systèmes pénitentiaires, les États imposent des lois qui reproduisent les dynamiques de pouvoir, limitent nos choix, et régulent notre comportement. L'allocation des ressources est déterminée par la logique du soi-disant «marché libre», selon lequel la propriété foncière est officiellement approuvé par l'illusion de propriété privée soutenue par l'État. La clé du contrôle de l'État sur nos vies, réside dans sa capacité à réguler tous les conflits dans une zone physique donné. Il s'ensuit donc que ceux d'entre nous qui cherchent à récupérer le pouvoir de résoudre les conflits selon nos propres termes doivent d'abord tracer une ligne ferme dans le sable et refuser l'accès à l'État et à son appareil sophistiqué de contrôle social. Pour affirmer de manière significative l'autonomie collective, nous devons être capables de défendre le territoire. Au cours des trente prochaines minutes, nous explorerons trois zones autonomes servant d'incarnations vivantes du défi à les règles de l'État: La ZAD, ou Zone à défendre, à Notre-Dame-des-Landes, fRance, le camp Unist'ot'en situé dans les territoires Wet'suet'en de la Colombie-Britannique, et le mouvement des espaces autonomes à Ljubljana, en Slovénie. En cours de route, nous parlerons avec un certain nombre d'individues qui affichent l'autorité de l'État, affirmant le contrôle sur les espaces qu'elles habitent ... en créant pas mal de trouble. La ZAD a beaucoup de réalités. Mais c'est surtout une communauté où les gens essaient d'expérimenter d'autres façons de vivre leur vie sociale et politique. À la fin des années 1960, quelqu'un a proposé un projet d'aéroport pour cette région à Notre-Dame-des-Landes. Et pendant toutes ces années, le bocage lui-même est placé sous le statut de ZAD - ce qui signifie fondamentalement la zone d'aménagement différé, qui a été transformé un jour en << Zone à défendre >>. Donc, il y avait une grande résistance avec beaucoup de différentes formes d'action, y compris le sabotage, les manifs en black bloc, une défense plutôt offensive. L'occupation des terres est assez semblable à un squat politique, mais avec une forte dimension concernant l'environnement et le territoire dans lequel nous vivons. Pendant toutes ces années, nous ne nous sommes pas simplement organisés politiquement contre l'aéroport, mais nous avons aussi fait des connexions localement. Nous avons pris soin de la terre. Certains d'entre nous se sont installées pour le long terme. Et nous avons pensé ensemble au futur de la ZAD. Cela fait maintenant dix ans que des structures ont été créées sur la ZAD pour comprendre comment vivre de manière aussi autonome que possible. Cela signifie nécessairement que nous devons être en mesure de répondre à nos besoins fondamentaux. Comme... être nourri, dormir sous un toit, avoir accès à des médicaments. C'est un endroit qui est devenu un endroit où vous pouvez vivre gratuitement. Vous pouvez construire votre maison, votre cabane ... Le mouvement d'occupation a été créé à une époque où certains des habitantes avaient eux-mêmes appelé à l'occupation illégale. Lorsque les squatters sont arrivés en 2007, ils étaient proches des idées anarchistes et/ou antiautoritaires. Essayer de travailler ensemble et permettre une diversité de tactiques, en sachant que c'est notre force. Nous nous battons contre cet état et ce projet. Aussi nous sommes venus ici .... nous luttons contre d'autres choses, mais nous essayons aussi de créer des choses ensemble. Et rendre les moyens disponibles et essayer de partager. Que tout le monde a des possibilités et un accès à un endroit où vivre ... à l'eau et à la nourriture. Il y a donc une sorte d'idéologie hégémonique. La diversité des tactiques a été beaucoup qu'une théorie pour les derniers mois. Certaines idées qui deviennent des façons de juger les gens, d'exclure les gens des discussions. Alors oui, il y a une sorte d'idées communistes vraiment bien organisées, qui ont pris beaucoup de place au cours des dernières années et qui auront une sorte de discours sur le fait que «vous devez aller à nos réunions, et si vous ne le faites pas d'accord, tu devrais peut-être partir, ou te taire ... ou peut-être plus tard, on viendra te battre avec des battes de baseball. Certaines personnes qui ont utilisé le sabotage comme tactique ont subi des pressions et ont même été attaquées pour avoir creusé des trous dans le bitume de l'une des routes qui traverse la ZAD. Et quelqu'un surtout a été mis dans un coffre et sorti de la zone, molesté et laissé presque nu devant un hôpital psychiatrique. Et cela fait des années que contester ce pouvoir hégémonique du groupe dominant a été beaucoup plus difficile. Ils ont tendance à centraliser la richesse. Centraliser les discussions stratégiques sur le mouvement. Liens avec les agriculteurs locaux et les gens régissant les autres institutions du mouvement. Et ils bien sûr, nient quand il s'agit de les critiquer. Nous avons provoqué un certain nombre de discussions sur la place que leur groupe, appelé le CMDO, détenait parmi nous. Le CMDO a été critiqué par beaucoup pour sa volonté de parler aux médias et de négocier avec l'Etat ils ont été accusés d'essayer de contrôler la lutte. Mais ils n'ont jamais reconnu, publiquement, leur groupe comme un groupe de pouvoir. Et donc, n'a jamais voulu partager ce pouvoir avec d'autres groupes ou individus. C'est principalement ce groupe de personnes qui a poussé vers les négociations lors des expulsions. Comme vous pouvez le voir tout autour de nous, il fait noir. Les gens ne s'attendaient pas à ce que les expulsions se produisent avant 6 heures ce matin, heure locale ici en France. De minuscules groupes de personnes ont choisi leurs moyens d'action. Quand la police attaque, faire des barricades, allez faire chier les flics sous la forme que ce soit ... de jeter leurs propres grenades ou d'autres formes d'explosifs, ou des cocktails Molotov. Des tentatives de sabotage ... surtout sur les blindés. Nous voulions vraiment en voir un brûler. Creuser des trous pour empêcher les blindés d'aller plus loin. Et bien sûr, ériger des barricades et les défendre. Après trois jours d'expulsions, macron a retiré les troupes Alors qu'ils n'étaient pas en mesure d'expulser complètement la ZAD, l'état a réussi à détruire beaucoup d'infrastructures Les tensions entre les zadistes sont toujours en cours