Le couple, c'est la tendresse,
l'amour partagé.
On rêve d'avoir des enfants.
On s'imagine un futur
plein de rires et de câlins.
Et puis un jour, on est sur le terrain.
Et là, ça se passe pas
toujours exactement comme ça.
Dans le couple, comme avec nos enfants,
il nous arrive de partir en vrille.
Parfois, nous avons
des réactions démesurées.
Jamais, je n'aurais imaginé éprouver
à l'intérieur de moi,
de telles impulsions de violence,
envers les personnes
que j'aime le plus au monde.
Je suis psychothérapeute,
et depuis toujours,
je cherche à comprendre
les motivations de nos comportements.
Pourquoi les adultes se comportent
de manière si exagérée ?
Pourquoi les enfants ne font-ils pas
tout simplement
ce que nous leur demandons ?
(Rires)
Pour répondre à ces questions, j'ai...
étudié les scientifiques.
Tout le monde aujourd'hui parle de stress.
C'est le professeur Hans Selye
qui a introduit ce concept,
dans les années 50,
pour décrire la réaction
d'adaptation de l'organisme
face à toute stimulation.
Le stress est donc
une réaction d'adaptation.
Pour assurer notre survie,
dans notre cerveau,
une petite glande veille : l'amygdale.
Depuis la nuit des temps,
au moindre danger,
elle déclenche l'alarme dans l'organisme :
adrénaline, cortisol.
Notre corps est mobilisé
pour combattre ou fuir.
Si je ne peux, ni combattre, ni fuir,
je m'immobilise, je fais le mort,
mon corps est insensibilisé.
Un danger, mais aussi une frustration,
une contrainte,
déclenche le stress
chez les petits ou chez les plus grands.
Mesurons que le stress
est une réaction physique :
adrénaline, cortisol, dans mon corps,
accélération cardiaque,
mobilisation musculaire,
la mâchoire avance,
nous avons envie de taper,
lancer dans nos bras,
nos jambes ont envie de trépigner,
de courir.
Nous, adultes, avons la capacité
de maîtriser cette réaction de stress.
Même si ce n'est pas toujours facile
quand notre conjoint ne range pas,
ou un petit enfant de deux ans
ne veut pas mettre ses bottes.
Mais le cerveau des petits enfants
ne leur permet pas encore
de pouvoir réguler ce stress.
Quand notre enfant déborde,
nous entendons partout :
« Il faut lui poser des limites ! »
Et nous nous engageons
dans le rapport de force.
Quitte à y perdre nos forces,
parce que, c'est ce qui se passe.
A lutter pour être le plus fort,
tout le monde perd.
Parfois, nous croyons avoir réussi
à ramener un enfant à la raison.
Parce qu'il s'arrête.
Il n'est pas devenu sage.
Il s'est juste... immobilisé,
par réflexe de stress.
Mettre des limites, c'est comme ...
mettre un couvercle,
... sur du lait qui bout.
Le lait déborde quand même.
Il faut tenir solidement.
Il va falloir nettoyer tout autour.
Pas question non plus
de... juste regarder le lait déborder,
sans rien faire.
Et si j'éteignais le gaz ?
Je vais vous raconter comment un jour,
ma mère a su éteindre le gaz,
alors que j'avais débordé.
J'avais 13 ans.
J'ai donné une gifle à ma mère.
Oui, j'ai donné une gifle à ma mère.
Ce n'était pas un geste
vraiment volontaire.
Et, elle l'a compris.
Bien sûr, sur l'instant,
elle m'a retourné la gifle.
Mais après cette réaction réflexe,
elle est venue me parler.
Me faire parler.
Elle savait
que... lorsqu'un enfant va chez le médecin
se faire faire une piqûre,
quand il rentre à la maison,
il n'a de cesse que de faire
des piqûres à tout le monde.
Il se met du bon côté de la seringue.
Ma mère a cherché d'où venait cette gifle.
Je revenais de chez une amie,
et... j'ai raconté à ma mère
la scène qui m'avait choquée.
Mon amie, s'était disputée
violemment avec sa mère,
qui lui avait donné une gifle,
et mon amie lui avait retourné la gifle.
J'étais... figée.
Je ne comprenais pas.
Je suis rentrée chez moi
comme une automate.
Incapable de penser,
de sentir,
de parler,
de comprendre même
ce qui se passait à l'intérieur de moi,
jusqu'à ce que je vois ma mère.
A ce moment-là,
retrouvant ma maman, ma sécurité,
c'est comme si mon corps
avait reçu la permission
de sortir de l'immobilisation.
Et là,
les tensions,
refoulées depuis la scène des gifles
chez mon amie,
revenaient à la surface.
Adrénaline, cortisol,
mon corps se réveillait.
Mobilisation musculaire,
je commençais à me sentir
de plus en plus énervée et tendue.
Comme j'éprouvais cette agressivité,
depuis que j'avais vu ma mère,
je lui en ai attribué la cause.
Je me suis embrouillée avec elle
pour des vétilles.
Et là,
mon corps a fait quelque chose
qui m'a stupéfiée.
Il a reproduit la gifle.
Mon cerveau,
n'arrivant pas à trouver les mots
pour expliquer à ma mère,
a guidé mon corps
pour qu'il montre à ma mère
la gifle qui m'avait fait mal.
Pour qu'elle m'aide.
Et elle m'a aidée.
Elle m'a aidée
à mettre des mots sur mes émotions.
Elle m'a aidée à éteindre le gaz,
sous le lait qui bouillait
à l'intérieur de moi.
Je pouvais avoir confiance en elle.
Une autre situation.
Dans la rue,
une mère et son enfant.
L'enfant marche
dans la rue tranquillement.
Il y a de la circulation,
la mère s'énerve et dit :
« Donne-moi la main immédiatement ! »
L'enfant esquive la main de sa mère
et s'éloigne.
Pour l'enfant,
esquiver n'est pas
une décision consciente.
C'est une réaction automatique de stress.
Notre stress stresse nos enfants,
et déclenche une réaction biologique
dans leur cerveau qui débranche
les couches supérieures de leur cerveau.
Parfois, nous demandons
à un enfant qui déborde
de réfléchir à son comportement,
avec une efficacité toute relative.
Evidemment, puisque son cerveau
n'est plus branché.
Comment faire pour re-brancher,
re-connecter le cerveau de nos enfants ?
Comment faire pour désactiver
le circuit du stress ?
Nous avons convoqué « Dame Ocytocine ».
L'ocytocine, l'hormone de l'amour,
de la relation,
l'hormone qui permet de calmer ce stress.
Toucher un enfant.
Le regarder avec tendresse.
Communiquer chaleureusement avec lui,
lui permet de retrouver tout son cerveau,
et de gérer le stress.
C'est ce qu'a fait ma mère avec moi.
« Mais,...
est-ce que ça ne va pas récompenser
un comportement inacceptable ? »,
diraient certains.
La plupart d'entre nous
avons appris à considérer
l'amour comme une récompense.
Les neurosciences ont montré
que manifester notre amour à nos enfants
déclenche une sécrétion d'ocytocine,
multiplie le nombre de récepteurs
à ocytocine dans le cerveau,
diminue les hormones de stress,
augmente l'immunité,
et développe les circuits neuronaux
dans le cerveau préfrontal.
Le cerveau préfrontal,
celui qui permet l'empathie,
la maîtrise de soi,
celui qui permet
la régulation émotionnelle,
l'anticipation,
la capacité de comprendre
et d'identifier l'impact de nos actes,
la responsabilité,
c'est ce cerveau-là que nous voulons
développer chez nos enfants.
Grâce
à un geste, un sourire,
une marque d'attention,
nous préparons nos enfants au bonheur.
Nous les équipons littéralement
pour faire face au stress.
Nous leur permettons de savoir
ne pas surréagir,
de ne pas surréagir plus tard
quand ils auront eux-mêmes des enfants.
L'amour, c'est du carburant
pour réguler le stress.
Concrètement,
j'ai envie de partager avec vous
une petite technique
que nous avons mise au point,
mon compagnon et moi.
Je vous raconte la situation :
il est 19 heures,
j'ai passé la journée avec les enfants,
il est un peu tard,
et il rentre
en ayant oublié la course
que je lui avais demandé de faire.
Là, je crise.
Mon amoureux se sent coupable.
Il s'installe devant la télévision,
ou bien part à la pharmacie.
C'est normal : un homme n'a pas le droit
de faire mal à une femme.
Il ne veut pas combattre.
Il fuit.
Mais s'il ressort pour faire la course
que je lui ai demandée,
ça ne me va pas du tout.
Parce qu'en fait, les courses,
la pharmacie, ce n'était qu'un prétexte.
Ce dont j'avais besoin,
c'est qu'il me prenne dans les bras.
Pourquoi je lui ai pas demandé ?
Évidemment, ça ne paraît pas logique
de lui crier dessus.
Mais,
il faut quand même voir que c'est logique.
Je me suis sentie démunie, impuissante,
toute la journée.
Donc, il faut bien que je retrouve
un peu de puissance,
et que j'aie l'air forte,
que je retrouve ma raison,
au moins sur un truc.
Donc, je crie, j'agresse,
je suis sous stress.
C'est là qu'intervient notre technique.
Il arrive vers moi quand je déborde,
et il me prend tendrement dans ses bras.
Il me dit :
« Voilà !
Voilà ! »
Bon alors là, évidemment,
je le repousse.
Parce que,
ce serait trop facile.
(Rires)
Et puis,
je ne suis pas certaine
qu'il continuerait à m'aimer
si je n'étais plus forte et parfaite.
C'est incroyable quand on y pense.
Je l'agresse ou je le fuis,
pour qu'il m'aime.
Je lui dis donc :
« Mais arrête ! Tu ne vois pas que
j'ai autre chose à faire ?
Et puis, tu ne penses qu'à ça ! »
(Rires)
Je fuis,
parce que je ne peux plus agresser.
Je suis encore sous stress.
S'il tient sept secondes,
l'ocytocine commence
à inonder mon cerveau.
Je me sens mieux.
L'ocytocine déclenche des sensations
de bien-être, de confiance,
d'attention à l'autre.
Au bout de vingt secondes,
je me sens vraiment mieux.
Je me détends,
et je pleure sur son épaule.
Évidemment,
ça ne marche pas avec tout le monde.
Parfois, certaines personnes
ne supportent vraiment pas les bras.
Ce sont celles et ceux qui,
lorsqu'ils étaient enfants,
ont été beaucoup rejetés
par leurs propres parents.
Ils ont moins de récepteurs à ocytocine.
Ils ont un circuit de stress sur-actif,
et une forte impulsivité.
Mais ça se répare, avec de l’amour.
L’amour, c’est aussi très efficace
avec nos enfants.
L’amour, c’est aussi très efficace
avec nos enfants.
Vous vous rappelez le lait ?
L’amour, c’est un super bouton
pour éteindre le gaz.
La prochaine fois
que vous sentirez monter
le rapport de force,
vous aurez une nouvelle idée
à mettre en œuvre :
je respire,
je reprends contact
avec l’amour que j’ai pour mon enfant
et je le prends dans les bras.
Au moins, je le regarde avec tendresse.
Il ne se calmera peut-être pas
immédiatement.
Il aura peut-être besoin
de relâcher encore un peu de tension.
Le plus important est
que nous soyons en lien.
Quand nous sommes en lien,
je rebranche son cerveau.
Je récupère le mien,
et je redeviens capable, dans la rue,
de dire calmement la consigne.
« Dans la rue, la main ! »
Et à mon compagnon,
d’envoyer un SMS avec un seul mot :
« Pharmacie. »
Répondre par l’amour,
en situation de crise,
ça demande de l’attention,
très vite récompensée.
Ça gagne un temps fou.
Et si
on remplissait le réservoir anti-stress,
dès le matin ?
Si on travaillait en amont,
pour qu’ils puissent mieux
faire face à leur journée ?
Cinq minutes de tendresse chaque matin,
et si ça changeait la vie ?
Ça vaut le coup de tenter !
Merci.
(Applaudissements)
Being in a couple is about
tenderness and loving one another.
You dream of having kids together.
You picture a future filled with
laughter and loving embraces.
And then, one day,
you come back down to earth,
and that's not exactly how it goes
every single time.
One day, with our partner,
as with our kids,
things are bound to get out of hand.
Sometimes, we overreact.
I could never have imagined
having such feelings of violence
rise up inside of me
towards the people
I love most in the world.
I'm a psychotherapist,
and, my whole life,
I've tried to figure out
what makes us behave the way we do.
Why do adults behave in
such an over-the-top way?
And why don't children
just do as they're asked?
(Laughter)
In order to answer these questions,
I looked at scientists for my research.
These days, everyone talks about stress.
It was the professor Hans Selye
who introduced the concept, in the 1950s,
to describe the way the body adapts
in response to any kind of stimulation.
Stress is therefore an adaptive response.
To ensure our survival, a little gland
in our brain keeps watch, the amygdala.
Since the dawn of time,
at the slightest hint of danger,
it has set the body's alarm bells ringing,
adrenaline, cortisol.
Our body is prepared for fight or flee.
If I can't fight, or flee,
I freeze, I play dead,
my body goes numb.
Danger, or even frustration, or pressure,
can trigger stress
in young and older alike.
Stress can be recognized
as a physical response,
adrenaline, cortisol,
coursing through my body,
increased heart rate,
muscles tensed, jaw clenched,
we get the feeling in our arms
of wanting to thump and to throw things,
our legs want to stamp, to run.
We, as adults, are able to bring
this stress response under control.
Though it's not always easy
when our partner doesn't tidy up,
or a two-year old child
doesn't want to put their boots on.
But a child's brain
doesn't yet allow them
to control this stress.
When our child acts up,
everyone always says,
"You should set some boundaries!"
And we embark upon a struggle
to be the strongest
even if it means we lose
our strength along the way
because that's what happens.
Fighting to come out on top
means that everyone loses.
Sometimes, we think we've managed
to get a child to see reason.
Because he stops.
He's not being well-behaved.
He's just... frozen
as a reaction to stress.
Setting boundaries is like
putting a lid on boiling milk.
It boils over, all the same.
It must be held firmly.
You have to clean up around it.
No question of simply watching
the milk boil over without doing anything.
And what if I turned off the gas?
I'm going to tell you about how, one day,
my mother managed to turn off the gas
when I'd boiled over.
I was 13 years old.
I slapped my mother.
That's right, I slapped my mother.
The action wasn't entirely voluntary.
And she understood that.
Of course, at the time,
she slapped me back.
But, after that knee-jerk reaction,
she came to talk to me about it.
To make me talk about it.
She knew that when a child
goes to the doctor
to have an injection,
when they get home,
all they want to do is to give
everyone else injections.
They're on the safe side of the syringe.
My mother wanted to know
where that slap came from.
I was on my way back
from a friend's house,
and I told my mother about
the scene that had shaken me up.
My friend had had a huge fight
with her mother,
who had slapped her,
and my friend had slapped her back.
I was transfixed.
I didn't understand.
I made my way home on autopilot.
Unable to think, to feel, to speak,
to even understand
what was going on inside of me,
until I saw my mother.
At that moment, getting back
to my mother, my safety net,
it was as if my body
had been given permission
to come out of its frozen state.
And then, the tension,
pent up inside since witnessing
the slapping at my friend's house,
came rushing back up to the surface.
Adrenaline, cortisol,
my body was waking up.
My muscles tightening,
I started to feel like I was
getting angrier and angrier
and more and more tense.
As I'd started feeling this aggression
since seeing my mother,
I thought it was because of her.
I got into a fight with her
over next to nothing.
And then, my body did something
that stunned me.
It reenacted the slap.
My brain, unable to find the words
to explain things to my mother,
had led my body to show my mother
the slap that had upset me so.
So that she would help me.
And she did help me.
She helped me
to put my feelings into words.
She helped me to turn off the gas
under the milk
that was boiling inside of me.
I could trust her.
Another situation.
In the street, a mother and her child.
The child is walking quietly
down the street.
There's traffic, and the mother
gets annoyed and says,
"Hold my hand right now!"
The child avoids holding
his mother's hand and moves away.
To the child, avoidance
isn't a conscious decision.
It's an autonomic stress response.
Our stress puts stress on our children,
and triggers a biological
reaction in their brain
that disconnects
the outer layers of their brain.
Sometimes, we ask a child who is acting up
to think on their behaviour,
to little effect.
Obviously, since their brain
is no longer connected.
How can we reconnect
our children's brains?
How can we shut off the stress circuit?
That's where the white knight,
oxytocin, comes in.
Oxytocin, the hormone of love,
of relationships,
the hormone that helps
to reduce this stress.
Touching a child,
looking at them lovingly,
communicating warmly with them,
helps them to fully recover their brain,
and to manage stress.
That's what my mother did with me.
"But isn't that rewarding
unacceptable behavior?"
some would say.
Most of us have learned to think of
love as a reward.
Neuroscience has shown
that showing our children love
triggers the release of oxytocin,
increases the number
of oxytocin receptors in the brain,
reduces stress hormones,
boosts the immune system,
and develops neuronal circuits
in the prefrontal area of the brain.
The prefrontal area of the brain,
which allows us to feel empathy,
enables self-control,
helps us to regulate our emotions,
anticipation,
the ability to understand and identify
the impact of our actions, responsibility,
that's the kind of brain
we want our children to develop.
Through a gesture, a smile,
a show of attentiveness,
we are preparing
our children for happiness.
We are literally equipping
them to handle stress.
We are helping them
to learn not to overreact,
not to overreact later
on when they have children of their own.
Love is the fuel we need to manage stress.
Specifically speaking,
I want to share with you
a little technique we've developed,
my partner and I.
Picture the scenario, it's 7 p.m.,
I've been with the kids all day,
he's running slightly late,
and gets home
having forgotten to do
the shopping I asked him to do.
Then I freak out.
My other half feels guilty.
He sits down in front of the television
or goes off to the pharmacy.
That's normal; men aren't allowed
to hurt women.
He can't fight. He flees.
But if he goes back out to do
the shopping I asked him to do,
that's totally out of line.
Because, really, the shopping,
the pharmacy, was just an excuse.
What I needed him to do was to hold me.
Why didn't I just ask him?
Clearly, it doesn't make sense
to yell at him.
But, even so, you have to see
that it makes sense.
I feel helpless, powerless, all day long.
So I have to summon up a little power,
act tough, pull myself together,
for one thing at least.
So I shout, I attack,
I'm under stress.
That's where our technique comes in.
He approaches me
when I'm getting all worked up,
and takes me gently in his arms.
He says to me,
"There you go. There you go."
Well, then, I push him away, obviously.
Because that would be too easy.
(Laughter)
And then I'm not sure
if he'd still love me
if I were stronger and without flaws.
It's amazing when you think about it.
I attack him or I push him away,
so that he will love me.
Then I say to him,
"Cut it out! Can't you see
I've got stuff to do?
And that's all you can think about!"
(Laughter)
I flee, because I can't attack anymore.
I'm still under stress.
If he holds me for seven seconds,
oxytocin starts to flood my brain.
I feel better.
The oxytocin triggers
feelings of well-being, confidence,
kind thoughts towards others.
After 20 seconds, I feel much better.
I start to unwind,
and cry on his shoulder.
Of course, that doesn't work
for everybody.
Sometimes, certain people
really can't stand being held.
The kind of people who,
when they were children,
experienced a great deal of rejection
by their own parents.
They have fewer oxytocin receptors.
They have a hyperactive stress circuit,
and are highly impulsive.
But that can be repaired, with love.
Love is also highly effective
with our children.
Love is also highly effective
with our children.
Remember the milk?
Love is a super-effective way
to turn off the gas.
The next time you feel
a power struggle developing,
you will have something new to try out,
I breathe, I reconnect
with the love I feel for my child,
and I take them in my arms.
At the very least, I let them see
the affection in my eyes.
He might not calm down straight away.
He may need to release
a little more tension first.
The most important thing is
to stay connected to one another.
When we are connected,
I reconnect his brain.
I recover mine,
and I regain the ability, in the street,
to calmly give the command,
"Hold my hand in the street."
And to send my other half a text
containing a single word, "Pharmacy."
Responding with love,
when the going gets tough,
takes care and effort
that is very soon rewarded.
It's a huge time saver.
And what if you topped up
your anti-stress fuel tank
first thing each day?
What if you prepared in advance,
to better face the day ahead?
What if five minutes
of tender loving care every morning
changed your life?
It's worth a try!
Thank you.
(Applause)
La pareja, es la ternura,
el amor compartido.
Soñamos tener hijos.
Un futuro de risas y caricias.
Y una vez ahí.
Las cosas no siempre suceden
como habíamos previsto.
En pareja o con los hijos, nos enfadamos.
A veces, tenemos reacciones desmedidas.
Nunca pensé sentir en mi interior
tales impulsos de violencia,
hacia aquellos que amo más en el mundo.
Yo soy psicoterapeuta,
y desde siempre busqué entender
el porqué de nuestro actuar
¿Por qué los adultos exageramos?
¿Por qué los niños no hacen
simplemente lo que les pedimos?
(Risas)
Para responder a estas preguntas, yo...
estudié a los científicos.
Hoy en día todo el mundo habla de estrés.
Hans Selye introdujo el concepto,
en los años cincuenta,
para describir la respuesta
de adaptación del organismo
frente a todo estímulo.
El estrés es una reacción de adaptación.
Para garantizar nuestra supervivencia,
una glándula: la amígdala.
Ante el menor peligro,
provoca una alarma en el organismo:
adrenalina, cortisol.
Nuestro cuerpo se activa a luchar o huir.
Si no puedo, ni luchar, ni huir,
me inmovilizo, me hago el muerto,
mi cuerpo es insensibilizado.
Un peligro, una frustración o problema,
provocan el estrés en los niños o mayores.
Pensemos que el estrés
es una reacción física:
adrenalina, cortisol en el cuerpo,
el ritmo cardiaco aumenta,
movimiento muscular,
la mandíbula avanza,
tenemos ganas de pegar, de lanzar algo,
ganas de patalear, de correr.
Los adultos tenemos la capacidad
de dominar dicha reacción al estrés.
Aunque no siempre sea fácil
cuando nuestra pareja no ordena,
o un niño de dos años
que no quiere ponerse sus botas.
Pero el cerebro de los niños
no les permite aún manejar el estrés.
Cuando el niño no puede más, nos dicen:
"¡hay que ponerle límites!"
Y nos comprometemos en la confrontación
de manera a no perder los cabales
porque es lo que ocurre.
Al luchar para ganar, perdemos todos.
Creemos haber hecho
entrar al niño en razón
Porque se calmó.
El niño no es más sabio.
Simplemente se ha inmovilizado,
en reacción al estrés.
Poner los límites, es como...
poner una tapa...
sobre la leche que hierve.
La leche se derrama de todas formas.
Hay que ser firmes.
Vamos a tener que limpiar todo.
O ver como la leche se derrama,
sin hacer nada.
¿Y si apagáramos el gas?
Les voy a contar como un día
mi mamá supo hacerme entrar en razón.
Yo tenía 13 años.
Le dí una bofetada a mi mamá.
Sí, le dí una bofetada a mi mamá.
No fue un gesto voluntario.
Y ella lo entendió.
En ese momento, me devolvió la bofetada.
Pero después de esta reacción,
vino a hablarme.
Me hizo hablar.
Ella sabía
que...cuando un niño va al médico
a ponerse una inyección,
cuando regresa a casa,
no deja de ponerle inyecciones a todos.
Se sitúa del lado apropiado de la jeringa.
Mi mamá buscó de dónde venía esa bofetada.
Yo volvía de donde una amiga,
y...le conté a mi mamá
la escena que me había ofuscado.
Mi amiga había discutido con su madre
quien le dio una bofetada,
y mi amiga le devolvió la bofetada.
Me quedé...inmóvil.
No entendía.
Volví a mi casa como un robot.
Incapaz de pensar,
de sentir,
de hablar,
de entender lo que pasaba dentro de mí,
hasta que ví a mi mamá.
En ese momento
al ver a mi mamá, me sentí segura,
como si mi cuerpo recibiera una señal
de salir de mi estado inmóvil.
Y entonces,
las tensiones,
reprimidas desde la escena de bofetadas,
en casa de mi amiga,
volvían a emerger.
Adrenalina, cortisol,
mi cuerpo se despertaba.
Comencé a sentirme
cada vez más enfadada y tensa.
Como sentí esta agresividad,
cuando vi a mi madre
pensé que era por eso.
Discutí con ella por tonterías.
Y entonces,
mi cuerpo hizo algo que me dejó atónita:
reprodujo la bofetada.
Mi cerebro,
al no encontrar las palabras
para explicarlo a mi madre,
condujo mi cuerpo para que le mostrase
la bofetada me había hecho daño.
Para que ella me ayudara.
Y ella me ayudó
a ponerle palabras a mis emociones.
Ella me ayudó a apagar el gas,
de la leche que hervía en mi interior.
Yo podía confiar en ella.
Otro caso.
En la calle,
una mamá y su hijo.
El niño camina tranquilamente en el calle.
Hay tráfico, la madre se enfada y dice:
"¡Dame la mano inmediatamente!"
El niño esquiva la mano y se aleja.
Para el niño,
esquivar no es una decisión consciente.
Es una reacción automática de estrés.
Nuestro estrés estresa a nuestros hijos,
y provoca una reacción biológica
desconectando
las capas superiores del cerebro.
A veces, le pedimos al niño descontrolado
que reflexione un poco
sobre su comportamiento.
Debido a que su cerebro no está conectado.
¿Cómo reconectar el cerebro de los hijos?
¿Cómo desactivar el circuito de estrés?
Gracias a la Oxitocina.
La oxitocina, es la hormona del amor,
de la relación,
que permite calmar el estrés.
Tocar a un niño.
Mirarlo con ternura.
Hablarle de manera cálida,
le permite manejar el estrés.
Es lo que mi mamá hizo conmigo.
"Pero...
¿No es eso recompensar
un mal comportamiento?"
dirían algunos.
La mayoría de nosotros
aprendimos a entender el amor
como una recompensa.
La neurociencia ha demostrado
que expresar nuestro amor a nuestros hijos
provoca la secreción de oxitocina,
aumentando los receptores de oxitocina
en el cerebro,
disminuyendo las hormonas de estrés,
mejorando la inmunidad,
y desarrollando los circuitos neuronales
en la corteza prefrontal del cerebro.
Aquella que permite la empatía,
el autodominio,
la regulación emocional,
la anticipación,
la capacidad de entender e identificar
el impacto de nuestros actos,
la responsabilidad.
Es esa parte del cerebro
la que queremos desarrollar en los niños.
Gracias a un gesto,
una sonrisa, un gesto de atención,
preparamos a los niños a la felicidad.
Y les ayudamos literalmente
a enfrentarse al estrés.
Les permitimos entender,
no sobrerreaccionar,
para que más adelante cuando tengan hijos
no exageren.
El amor es el combustible
que regula el estrés.
En concreto,
quiero compartir con Uds.
una técnica que hemos perfeccionado
mi pareja y yo.
La situación es la siguiente:
son las 7 p.m.
pasé el día con los niños,
es un poco tarde, y él llega
olvidando lo que le pedí que comprara.
Entro en pánico.
Mi pareja se siente culpable.
Se instala frente al televisor
o va a la farmacia.
Es normal: un hombre no debe
hacerle daño a una mujer.
Él no quiere pelear.
Huye.
Pero decide ir a comprar
lo que le había pedido.
No estoy nada contenta.
Porque, las compras,
no eran más que un pretexto.
Lo que yo necesitaba
era que me tomara en sus brazos.
¿Por qué no se lo pedí?
Evidentemente, no parecía lógico gritarle.
Pero,
hay que ver que es lógico.
Todo el día me sentí sin fuerzas,
impotente.
Debía encontrar un poco de motivación,
y dar la impresión que era fuerte,
y entrar en mis cabales, algo.
Entonces, grito, agredo,
Estoy bajo estrés.
Es ahí donde interviene nuestra técnica.
Él se acerca a mí
cuando pierdo el control,
y me toma tiernamente en sus brazos.
Me dice:
"¡Ya!
¡Ya!"
Entonces, yo lo rechazo.
Porque
sería demasiado fácil.
(Risas)
Y luego,
no estoy segura
que él me siga amando
si yo no soy fuerte y perfecta.
Es increíble cuando lo pienso.
Lo agredo y huyo para que él me ame.
Entonces le digo:
"¡Para!
¿No ves que tengo otras cosas que hacer?
¡Solo piensas en eso!"
(Risas)
Huyo, ya que no le puedo agredir más.
Aún estoy bajo estrés.
Si él resiste 7 segundos,
la oxitocina comienza
a inundar mi cerebro.
Me siento mejor.
La oxitocina provoca sensaciones
de bienestar, de confianza,
de atención al otro.
Al cabo de veinte segundos,
me siento mucho mejor.
Me relajo, y lloro en su hombro.
Evidentemente,
eso no funciona con todo el mundo.
A veces, ciertas personas
no soportan los brazos.
Son aquellas que cuando eran niños,
fueron rechazadas por su propios padres.
Ellos tienen menos
receptores de oxitocina.
Tienen un circuito de estrés
sobreactivado,
y son bastante impulsivos.
Pero todo se remedia con amor.
El amor, es también muy eficaz
con nuestros hijos.
El amor, es también muy eficaz
con nuestros hijos.
¿Se acuerdan de la leche?
El amor es un excelente botón
para apagar el gas.
La próxima vez
que sientan que pierden el control,
Uds. tendrán una idea nueva
para aplicar:
Respiro,
me pongo en contacto con el amor
que tengo por mi hijo
lo tomo en mis brazos.
Al menos, lo miro con ternura.
No se calmará inmediatamente.
El necesitará liberar
un poco su tensión.
Lo más importante es
que sigamos en contacto.
Cuando estamos en contacto,
su cerebro se vuelve a conectar.
Yo recupero el mío,
y en la calle, vuelvo a ser capaz
de seguir la consigna.
"¡En la calle, la mano!"
Y de enviar a mi pareja un mensaje
con una sola palabra:
"Farmacia".
Responder con amor
en una situación de crisis,
requiere de atención,
que será recompensada.
Lo que te ahorra mucho tiempo.
¿Y si llenamos la reserva
contra el estrés,
desde la mañana?
¿Si trabajamos de manera anticipada,
para que ellos puedan
enfrentar mejor su día?
Cinco minutos de ternura cada mañana,
¿y si esto cambiara la vida?
¡Vale la pena intentarlo!
Gracias.
(Aplausos)
Estar en parella é sinónimo
de tenrura, de amor compartido.
Soñamos con ter cativos.
Un futuro cheo de agarimos.
De súpeto un día atopámonos na situación.
E non sempre todo é como pensaramos.
Nas parellas, como cos fillos,
hai momentos dfíciles.
Ás veces reaccionamos
de maneira esaxerada.
Nunca me imaxinaría
que podería chegar a sentir
tales impulsos de violencia,
cara ás persoas que máis quero no mundo.
Son psicoterapeuta,
e dende sempre tentei entender
os motivos do noso comportamento.
Por que os adultos se comportan
dun xeito tan esaxerado?
E por que os cativos non fan simplemente
todo o que lles pedimos?
(Risas)
Para responder estas preguntas
lin e estudei os científicos.
Hoxe en día todo o mundo fala do estrés.
Foi o académico Hans Selye
quen introduciu este concepto,
nos anos 50,
para describir a reacción
de adaptación do organismo
fronte aos estímulos.
É dicir, o estrés é
unha reacción de adaptación.
Para garantir a nosa supervivencia,
no noso cerebro hai
unha pequena glándula: a amígdala.
Dende o comezo dos tempos,
ao mínimo perigo
esta activa as alarmas no organismo:
adrenalina, cortisol.
O noso corpo
prepárase para loitar ou fuxir.
Se non podo nin loitar nin fuxir,
paralízome, fago o morto,
o meu corpo queda insensibilizado.
Un perigo, pero tamén
unha frustración, un problema
poden provocar estrés
tanto nos cativos coma nos adultos.
Consideremos o estrés
coma unha reacción física.
Adrenalina, cortisol no corpo.
Aceleración do ritmo cardíaco,
rixidez muscular,
bloqueamos a mandíbula,
temos ganas de mallar nalguén,
tirar con todo arredor.
As nosas pernas queren patalexar, correr.
Nós, adultos, temos a capacidade
de controlar esta reacción de estrés.
Mesmo sen ser sempre fácil
cando a nosa parella deixa todo tirado
ou o cativo de dous anos
non quere calzarse.
Porén, o cerebro dos cativos
aínda non lles permite
controlar este estrés.
Cando os nosos fillos estouran,
sempre escoitamos:
"Hailles que pór uns límites!"
E entramos na relación de forzas.
A risco de perder a nosa forza,
porque iso é o que acaba pasando.
Na loita por ser o máis forte,
todo o mundo perde.
Ás veces cremos que facemos
entrar ao neno en razón.
Porque deixa de molestar.
Non é que se faga bo.
Simplemente está inmobilizado
pola acción do estrés.
Poñer límites é coma...
poñer un testo sobre o leite que ferve.
O leite bótase fóra de todos os xeitos.
Hai que manter a presión.
E teremos que limpar todo arredor.
Tampouco é cuestión de quedar a mirar
como se bóta fóra
sen facer nada.
E se pechamos o gas?
Vouvos contar como un día,
miña nai soubo apagar o gas
cando me botei fóra.
Eu tiña 13 anos.
E deille unha labazada a miña nai.
Si, deille unha labazada a miña nai.
Non o fixen intencionadamente.
E ela entendeuno.
Por suposto, naquel momento
devolveume a labazada.
Pero despois deste acto reflexo
veu falar comigo.
Facerme falar.
Ela sabía que
cando un cativo vai ao médico
para que lle poñan unha inxección,
cando volve á casa
non para ata que todo o mundo recibe unha.
Poñéndose sempre do lado bo da xiringa.
Miña nai buscou a orixe desta labazada.
Eu viñera da casa dunha amiga
e conteille á mina nai
a escena que presenciara.
A miña amiga tivera
unha discusión moi forte con súa nai.
Esta déralle unha labazada
e a miña amiga devolvéralla.
Eu quedara alucinada.
Non o entendía.
Volvín á casa coma unha autómata.
Incapaz de pensar,
de sentir,
de falar,
mesmo de comprender
o que sucedera dentro de min,
ata que vin a miña nai.
Nese intre
ao ver a miña nai, a miña seguridade,
foi coma se o meu corpo tivera permiso
para saír da súa parálise.
E foi entón
cando a tensión,
reprimida dende a escena das labazadas
na casa da miña amiga,
saíu á superficie.
Adrenalina, cortisol,
o meu corpo espertaba.
Rixidez muscular, comezaba a sentirme
cada vez máis anoxada e tensa.
Como sentira esta agresividade
dende o intre no que vin a miña nai,
atribuínlle a ela a causa.
Enfadeime con ela por un nada.
E foi entón
cando o meu corpo fixo algo
que me deixou estupefacta.
Reproduciu a labazada.
O meu cerebro,
ao non atopar as palabras
para explicarlle a situación a miña nai,
guiou o meu corpo para amosarlle
a labazada que me fixera dano.
Para que me axudara.
E axudoume.
Axudoume a poñerlle nome
ás miñas emocións.
Axudoume a apagar o gas,
baixo o leite que fervía no meu interior.
Podía confiar nela.
Outra situación.
Na rúa.
Unha nai e o seu fillo.
O neno camiña tranquilamente.
Hai moitos coches, a nai enfádase e di:
"Dáme a man agora mesmo!"
O neno rexeita
a man da súa nai e afástase.
Para o neno,
o acto de rexeitar a man
non é unha decisión consciente.
É unha reacción automática de estrés.
O noso estrés estresa aos nosos fillos,
e provoca unha reacción biolóxica
que desconecta
as capas superiores do seu cerebro.
Ás veces pedímoslle aos cativos
que reflexionen sobre o seu comportamento,
sen moito resultado.
Comprensible, porque o seu cerebro
xa non está conectado.
Que facer para reconectar
o cerebro dos nosos fillos?
Que facer para desactivar
o circuíto do estrés?
Convocamos á "señora Oxitocina".
A oxitocina,
a hormona do amor, das relacións.
A hormona que permite reducir o estrés.
Tocar ao neno.
Miralo con agarimo.
Comunicarse de xeito tenro con el,
permítelle activar outra vez
o cerebro e xestionar o estrés.
Foi o que fixo miña nai comigo.
"Porén...
non recompensa iso
un comportamento inaceptable?",
dirán algúns.
A maioría de nós aprendemos a considerar
o amor coma unha recompensa.
A neurociencia demostrou
que manifestarlle
o noso amor aos nosos fillos
desencadea unha secreción de oxitocina,
multiplica o número de receptores
de oxitocina no noso cerebro,
diminúe as hormonas do estrés,
aumenta a inmunidade,
e desenvolve os circuítos neuronais
no córtex prefrontal.
O córtex prefrontal é
o que permite a empatía,
o autocontrol.
O que permite o control das emocións,
a anticipación,
a capacidade de entender e de identificar
o impacto das nosas accións,
a responsabiilidade.
Esta parte do cerebro é a que temos
que desenvolver nos nosos fillos.
Grazas
a un xesto, un sorriso,
un chisco de atención,
preparamos os nosos cativos
para a felicidade.
Literalmente, equipámolos
para enfrontarse ao estrés.
Ensinámoslles
a non reaccionar de xeito esaxerado,
a non facelo máis tarde,
cando tamén eles teñan fillos.
O amor é coma combustible
para controlar o estrés.
Concretamente,
gustaríame compartir convosco
unha pequena técnica que levamos a cabo,
a miña parella e mais eu.
Explícovos a situación:
son as 7 da tarde,
pasei o día cos nenos,
é un pouco tarde, e cando el chega
resulta que esqueceu a compra
que lle pedira que fixese.
Encabúxome.
A miña parella séntese culpable.
Senta diante do televisor
ou volve saír para ir á farmacia.
É normal: un home non ten dereito
de facerlle dano a unha muller.
Non quere loitar. E foxe.
Pero mesmo se volve saír
para mercar o que lle mandara,
non me vale tampouco.
De feito, a compra, a farmacia,
non eran máis que excusas.
O que precisaba era que me abrazase.
Por que non llo pedín?
Non parece moi lóxico que lle berre.
Porén,
debemos ver que si que é lóxico.
Sentinme soa, impotente todo o día.
É normal que queira
recuperar un pouco de poder,
sentirme forte,
levar a razón polo menos unha vez.
Por iso berro, ataco,
estou baixo os efectos do estrés.
É aquí onde entra en xogo a nosa técnica.
Cando estou a piques de rebentar,
el vén, abrázame con tenrura
e dime:
"Veña!
Veña!"
Por suposto, intento apartalo.
Porque...
sería demasiado fácil!
(Risas)
E despois,
éntrame a inseguridade
de se me seguiría querendo
se deixase de ser forte e perfecta.
É incrible se pensamos niso.
Atácoo ou fuxo del para que me queira.
Así que dígolle:
"Para, ho! Non ves que teño
máis cousas que facer?
Sempre pensando no mesmo!"
(Risas)
Fuxo porque xa non o podo atacar.
Aínda estou baixo o efecto do estrés.
Se el aguanta sete segundos,
a oxitocina comeza
a inundar o meu cerebro.
Síntome mellor.
A oxitocina provoca
sensación de benestar, de confianza,
de atención polo outro.
Despois de vinte segundos,
síntome moito mellor.
Reláxome e bótome a chorar.
Está claro que isto
non funciona con todo o mundo.
Ás veces hai persoas
que non aturan os abrazos.
Son aqueles e aquelas que,
cando eran cativos,
foron rexeitados polos seus propios pais.
Teñen menos receptores de oxitocina.
Teñen un circuíto de estrés moi activo,
e unha impulsividade moi forte.
Pero iso pódese arranxar con amor.
O amor tamén é
moi eficaz cos nosos fillos.
O amor tamén é
moi eficaz cos nosos fillos.
Lembrádesvos do leite?
O amor é coma un súper botón
para apagar o gas.
A próxima vez
que sintades vir a relación de forza,
teredes unha nova idea
para poñer en acción:
respirar,
retomar o contacto
co amor que sentides polo voso cativo
e abrazalo con forza.
Canto menos, eu míroo con tenrura.
Se cadra non se tranquiliza decontado.
Pode ser que aínda precise
liberar un pouco de tensión.
O máis importante é
que creemos un vínculo.
Cando o facemos,
podo reconectar o seu cerebro.
Eu recupero tamén o meu,
e volvo ser capaz de dicirlle
tranquilamente o que debe facer.
"Na rúa, a man!"
E á miña parella,
de enviarlle un SMS cunha soa palabra:
"Farmacia".
Responder con amor
a una situación de crise
require moito esforzo
que se ve rapidamente recompensado.
Así gañamos moito tempo.
E se
encheramos o depósito antiestrés
dende pola mañá?
Se traballaramos con antelación
para que poidan afrontar mellor o seu día?
Cinco minutos de tenrura todos os días
poderían cambiar as nosas vidas?
Paga a pena intentalo!
Grazas.
(Aplausos)
Совместная жизнь — это нежность,
разделённая любовь.
Мы мечтаем о будущих детях.
Представляем себе будущее,
наполненное смехом и лаской.
Но однажды мы сталкиваемся с реальностью.
И на практике дело обстоит иначе.
Порой в общении с близкими,
с детьми, мы выходим из себя.
Иногда мы реагируем слишком бурно.
Я бы никогда не подумала, что способна
на такие приступы гнева
по отношению к людям,
которых люблю больше всего на свете.
Я психотерапевт
и постоянно пытаюсь понять
предпосылки человеческого поведения.
Почему взрослые выходят из себя?
И почему дети не делают того,
о чём мы их просим?
(Смех)
Для ответа на этот вопрос
я изучила научную литературу.
Сегодня все говорят о стрессе.
Это понятие было введено Гансом Селье
в 50-х годах
для описания реакции адаптации организма
по отношению к любому раздражителю.
Итак, стресс — это адаптационная реакция.
Для выживания
небольшая железа́ — миндалина —
стоит на страже нашего мозга.
С незапамятных времён
при малейшей опасности
она включает сигнал тревоги
в нашем организме:
адреналин, кортизол.
Тело готово сражаться или бежать.
Если я не могу ни сражаться, ни бежать,
я замираю, притворяюсь мёртвой,
чувствительность моего тела притупляется.
Опасность, а также
разочарование, принуждение
вызывают стресс как у детей,
так и у взрослых.
Стресс определяется
как физическая реакция:
адреналин, кортизол в теле,
ускорение сердцечного ритма,
мышечное напряжение,
челюсть выдвигается вперёд,
у нас появляется желание ударить,
размахивать руками,
топать ногами, бежать.
Мы, взрослые,
умеем контролировать стрессовые реакции.
Даже если это совсем не просто,
когда наш супруг не убирает свои носки
или двухлетний ребёнок
не желает одевать ботинки.
Но детский мозг
ещё не способен справляться со стрессом.
Когда ребёнка переполняют эмоции,
обычно советуют:
«Нужно установить границы!»
И мы начинаем демонстрацию силы.
При этом мы сами теряем силы,
потому что именно так и происходит.
В борьбе за власть проигрывают все.
Порой нам кажется,
что мы образумили ребёнка.
Потому что он остановился.
Он не образумился.
Он просто... замер
под действием стрессового рефлекса.
Установить границы — это как...
накрыть крышкой кипящее молоко.
Молоко всё равно продолжает убегать.
Приходится крепко держать крышку.
А потом надо будет всё отмывать.
Ведь невозможно просто смотреть,
как оно убегает,
и ничего не делать.
А что, если выключить газ?
Расскажу вам, как однажды
моя мама выключила газ,
пока я «кипятилась».
Мне было 13 лет.
Я дала маме пощёчину.
Да, я дала маме пощёчину.
Это был непреднамеренный поступок.
И она это поняла.
Конечно, через мгновение
она ударила меня в ответ.
Но после этой рефлекторной реакции
она пришла поговорить со мной.
Чтобы я высказалась.
Она знала,
что когда ребёнок идёт к врачу,
чтобы тот сделал ему укол,
по возвращении домой
он будет делать уколы всем вокруг.
Он становится на место врача.
Моя мама хотела понять,
откуда взялась пощёчина.
Я вернулась от подруги,
и... я рассказала маме сцену,
которая меня шокировала.
Моя подруга сильно поругалась
со своей мамой,
которая дала ей пощёчину,
и моя подруга ответила ей пощёчиной.
Я... застыла.
Я ничего не понимала.
Я вернулась домой на автомате.
Я была неспособна думать,
чувствовать,
говорить,
понять, что происходило внутри меня,
пока не увидела маму.
В этот момент,
оказавшись рядом с мамой, в безопасности,
моё тело словно получило разрешение
выйти из ступора.
И тут
напряжение,
подавленное с момента сцены
с пощёчинами у моей подруги,
вышло наружу.
Адреналин, кортизол,
моё тело пробудилось.
Мышцы напряглись, я чувствовала себя
всё более и более
раздражённой и напряжённой.
Так как я начала чувствовать
прилив агрессии
с того момента, как увидела маму,
я подумала, что причина в ней.
Мы поссорились с ней
из-за какого-то пустяка.
И тогда
моё тело сделало нечто поразительное.
Оно воспроизвело пощёчину.
Мой мозг,
который не смог найти слов,
чтобы объяснить маме происходящее,
заставил моё тело показать ей пощёчину,
от которой мне стало плохо.
Чтобы она помогла мне.
И она помогла.
Она помогла найти слова,
чтобы описать мои эмоции.
Она помогла выключить газ под молоком,
которое бурлило внутри меня.
Я могла ей доверять.
Вот ещё одна ситуация.
По улице
идут мама с ребёнком.
Ребёнок спокойно идёт по улице.
На дороге сильное движение,
мама нервничает и говорит:
«Дай мне руку сейчас же!»
Ребёнок увиливает от руки матери
и отдаляется от неё.
Решение отдалиться
для ребёнка является неосознанным.
Это автоматическая реакция на стресс.
Наш стресс передаётся нашим детям
и вызывает биологическую реакцию в мозге,
которая отключает верхние участки мозга.
Иногда мы просим разбушевавшегося ребёнка
подумать над своим поведением,
эффективность чего весьма относительна.
И это понятно, ведь его мозг отключён.
Как перезапустить мозг ребёнка?
Как отключить поток стресса?
Обратимся к «Господину Окситоцину».
Окситоцин — гормон любви и отношений,
гормон, который позволяет успокоиться.
Дотроньтесь до ребёнка.
Нежно посмотрите на него.
Ласково обратитесь к нему,
и он возвратится к нормальному
состоянию и справится со стрессом.
Именно так и поступила моя мама.
«Но...
таким образом мы поощряем
недопустимое поведение!» —
возразят некоторые.
Большинство из нас приучены
воспринимать любовь как поощрение.
Нейронауки доказали,
что открытое проявление любви к детям
высвобождает окситоцин,
увеличивает количество
рецепторов окситоцина в мозге,
снижает гормоны стресса,
повышает иммунитет
и развивает нейронные сети
в префронтальной коре мозга.
Префронтальная кора мозга
отвечает за эмпатию,
самообладание,
регулирование эмоций,
прогнозирование,
способность понимать и определять
последствия наших действий,
ответственность,
именно эту часть мозга
мы хотим развить у детей.
С помощью
жеста, улыбки и знака внимания
мы готовим детей быть счастливыми.
Мы буквально готовим их
справляться со стрессом.
Мы учим их
не реагировать слишком эмоционально
не реагировать слишком эмоционально позже,
когда они сами станут родителями.
Именно любовь нам даёт силы
справиться со стрессом.
Конкретно,
я хотела бы поделиться с вами техникой,
которой мы пользуемся
с моим мужем.
Вот ситуация:
19 часов,
я провела весь день с детьми,
уже поздно, он возвращается
и забыл купить то, что я просила.
И я впадаю в истерику.
Мой супруг чувствует себя виноватым.
Он устраивается у телевизора
или уходит в аптеку.
Это нормально: мужчина не имеет права
обижать женщину.
Ему не хочется ругаться.
Он сбегает от ситуации.
Итак, он ушёл за покупками,
о которых я просила,
а это мне совсем не нравится.
Ведь покупки, аптека —
лишь повод для ссоры.
На самом деле я просто хотела,
чтобы он меня обнял.
Почему же я его об этом не попросила?
Разумеется, совершенно
не логично кричать на него.
Но
в этом можно узреть некую логику.
Я чувствовала себя беспомощной
и бессильной весь день.
Так что мне необходимо утвердиться,
чтобы казаться сильной,
оказаться правой хоть в чём-то.
Итак, я кричу, я нападаю,
нахожусь в стрессовом состоянии.
И тут мы используем нашу технику.
Он подходит ко мне,
в то время как я вся бурлю,
и нежно обнимает меня.
И говорит мне:
«Вот так.
Вот так».
Тогда я, конечно же, его отталкиваю.
Иначе
это было бы слишком просто.
(Смех)
К тому же
я неуверена,
что он и дальше будет любить меня,
такую слабую и несовершенную.
С ума можно сойти, если задуматься.
Я нападаю или убегаю, чтобы он любил меня.
Тогда я говорю:
«Отстань! Неужели не видишь,
что мне не до этого?
У тебя на уме только одно!»
(Смех)
Я убегаю, так как больше не могу нападать.
Я всё ещё нахожусь в состоянии стресса.
Если он продержится семь секунд,
окситоцин начнёт заполнять мой мозг.
Мне становится лучше.
Окситоцин позволяет нам
чувствовать себя хорошо, уверенно,
заботиться о других.
20 секунд спустя мне гораздо лучше.
Я расслабляюсь и плачу на его плече.
Конечно, такой способ подойдёт не всем.
Некоторые совершенно
не переносят прикосновения.
В детстве
родители часто отвергали их.
У них меньше рецепторов окситоцина.
Они легко подвергаются стрессу
и обладают чересчур импульсивной натурой.
Но всё это лечится любовью.
Любовь прекрасно воздействует
и на наших детей.
Любовь прекрасно воздействует
и на наших детей.
Помните пример с молоком?
Любовь — самая подходящая кнопка
для выключения газа.
В следующий раз,
когда вы почувствуете нарастающее желание
продемонстировать силу,
попробуйте использовать новую технику:
я дышу спокойно,
я чувствую любовь,
которую питаю к своему ребёнку,
и обнимаю его.
Или хотя бы смотрю на него с нежностью.
Возможно, он не успокоится моментально.
Возможно, ему нужно будет
ещё немного разрядиться.
Самое главное —
установить с ним контакт.
Когда между нами есть связь,
я помогаю его мозгу перезапуститься.
Я полностью контролирую свой мозг
и теперь в состоянии
спокойно дать указания.
«На улице — дай руку!»
И отправить сообщение мужу
с одним лишь словом:
«Аптека».
Чтобы отвечать любовью
в стрессовой ситуации,
требуется внимание,
которое быстро воздастся.
Это позволяет сэкономить уйму времени.
Почему бы
не заполнить наш антистрессовый источник
с самого утра?
Почему бы не позаботиться
об этом заранее,
чтобы лучше справиться с событиями дня?
Пять минут нежности каждое утро
могут изменить нашу жизнь.
Это стоит того, чтобы проверить!
Спасибо.
(Аплодисменты)