(musique)
Week-end de retraite en ligne avec Moojibaba
24 - 26 avril 2020
Ton éveil est le cadeau que tu fais au monde
26 avril 2020 / extrait de satsang
(avec sous-titres)
[Mooji lit] "Cher Moojibaba,"
C'est une lettre de Jennifer,
je ne sais pas si Jennifer est ici.
"Mon cher Moojibaba,"
Ah, Jennifer, très bien, très bien,
"Je vois que je ne suis que de passage
dans cette 'vie',
je vois que je ne suis que de passage
dans cette 'vie'.
C'est une expérience qui passe."
Oui.
"Les vies précédentes de ceux que j'aime,
passent elles aussi.
Je remarque que le moment où je vois cela
est lui aussi temporaire,
et qu'une force en moi recule
et se tapit derrière un mur de résistance,
pour crier : "Je ne peux pas accepter ça !"
Une voix dit :
"Non, non, je ne peux pas accepter ça,
que tout passe.
Tout ce que je vois, chaque silhouette,
chaque forme, est un aspect du temps".
Le temps dit : "Tout ce que tu vois,
tout ce que tu imagines,
tout ce à quoi tu peux aspirer, m'appartient.
Je l'engloutis.
Il n'y a qu'une chose
que je ne peux pas engloutir,
c'est ce dont je suis né,
la conscience pure.
Le temps ne peut pas engloutir la conscience.
Le temps lui même se dissout dans la conscience."
Donc : "Mooji, comment puis-je éliminer
cette peur obstinée de la mort ?
Comment profiter pleinement
de cette opportunité de me libérer
tout en étant dans ce corps ?
Papaji t'a dit :
"Pour être libre, tu dois disparaître."
C'est vrai.
Pouvez-vous imaginer cela,
vous vous attendez à recevoir
une instruction spirituelle
et votre Maitre vous dit :
"Pour être libre, tu dois disparaître !"
Moi, j'ai dit : "Oh là !
C'est quoi cette histoire !?
Mais si je disparais, qui sera là
pour atteindre l'ultime réalisation ?
Qui sera là pour trouver l'éveil,
si je disparais ?
Je dois être là pour profiter de mon éveil !"
Donc c'est le mental qui est là à dire :
"Oh là ! Ne va pas si vite. Doucement, doucement !
Tu te souviens de moi ?
J'ai un rôle à jouer là-dedans.
Je veux être ici pour recevoir la coupe !"
Mais Papaji, lui, m'a dit :
"Pour être libre, TU dois disparaître,
tu dois disparaître."
Comment quelqu'un peut-il te dire :
"Tu dois disparaître ?"
Comment faire pour disparaître ?
Suffit-il de dire : "Abracadabra !"
et de te taper sur la tête,
pour disparaître ?
Donc mon mental s'est élevé,
comme pour se battre avec les mots de Papaji.
Mais c'était déjà trop tard .
Le sérum était à l'intérieur,
ses mots étaient rentrés en moi
et avaient touché
quelque chose de très profond.
Mais avant d'atteindre cette profondeur,
ça a activé l'ego.
L'ego a dit : "Oh non, je ne veux pas de ça,
non, hors de question !
Non, je ne veux pas de ça.
Tu n'es pas mon Maître.
Tu n'es pas Ramana Maharshi.
Je vois bien que je ne devrais pas être là."
Et tout le tralala. Il courait dans tous les sens,
comme un poulet sans tête.
Mais le sérum était à l'intérieur,
parce que le Maître ne s'adressait pas
à mon ego quand il a dit :
"Tu dois disparaître".
Ses mots et sa grâce,
d'une manière ou d'une autre,
ont été injectés dans....
ils ont franchi la barrière de mes défenses,
pour atteindre le centre même de mon être.
Et là, ils ont explosé.
Et le mental est devenu complètement dingue,
il est devenu fou.
Et parce que j'étais encore identifié
à mon mental à ce moment là,
je m'associais à cette folie,
trouvant aussi que : "Oh, ce n'est pas...
Mon dieu, je suis tellement en colère
Il m'a insulté !" Et ainsi de suite.
Mais au fond,
il se passait quelque chose
qui finirait bientôt
par remonter à la surface.
Et je vais vous raconter
comment ça n'a pas tardé.
Parce qu'après ce satsang avec Papaji,
je suis rentré là où je logeais
et j'ai décidé : "Je pars d'ici !"
Papaji habitait à un endroit
qui s’appelait Lucknow,
ce qui veut dire : "La-chance-maintenant ".
Mais pour moi, c'était au contraire :
"La malchance maintenant".
Je n'acceptais pas ça !
Mon mental était très... :
"Oh non, pas question,
il faut que je parte d'ici."
J'étais très en colère.
À l'intérieur, il y avait comme
un millier de frites dans de l'huile bouillante.
Et il faisait très chaud ce jour là
et j'ai senti que, OK,
il fallait que j'interrompe mes bagages
pour sortir et prendre l'air.
Et je me suis rendu dans le centre de la ville,
et je me suis assis sous un arbre.
Et après être resté un moment assis là,
bouillonnant à l'intérieur,
j'ai décidé de rentrer.
J'étais en route vers la maison,
pour faire ma valise, pour partir,
quand sur le chemin, en marchant,
il s'est passé quelque chose.
C'est comme si... (coup de vent)
Tout avait disparu.
J'ai disparu.
Un "je" à l'intérieur de moi a disparu !
C'est étrange de dire ça : "J'ai disparu."
J'ai disparu, parce que soudain,
je ne pouvais plus reconnaître
ou trouver une quelconque histoire
à la personne que j'avais cru être toute ma vie.
Je regardais même mes mains,
et remarquais que j'avais la sensation
que personne ne les habitait.
Où suis- je ?
Je ne pouvais pas trouver de "je",
et pourtant, quelque chose était là.
Un "je" plus grand était là,
qui ne pouvait trouver mon "je" historique.
Il ne pouvait pas retrouver
une identité personnelle.
C'était tellement fort.
C'est comme si tout avait disparu.
Et en cet instant, mon Maître est apparu,
comme si, d'une certaine manière,
il était tout pour moi.
Et tout ça s'est passé en 1993.
Et à présent, tu le rappelles
à mon souvenir, Jennifer.
"Mooji, comment puis je me débarrasser
de cette peur obstinée de la mort ?
Comment puis-je profiter pleinement
de cette opportunité de me libérer
tout en étant dans ce corps ?"
Papaji t'a dit :
"Pour être libre, tu dois disparaître".
Je suis au bord d'une falaise
et je ne peux pas sauter.
Je sais que si je ne le fais pas,
je resterai "une personne",
et créerai de la souffrance
pour moi et pour les autres.
Est-ce-que tu peux m'aider
à trouver la paix avec la Vérité ?
Merci pour tes abondantes bénédictions,
Moojibaba.
Je t'aime,
Jennifer."
Je vais juste relire
cette partie de paragraphe maintenant,
qui contient tout ce que j'ai besoin de savoir,
et tout ce que tu as besoin de dire.
"Mooji, comment puis-je me débarrasser
de cette peur obstinée de la mort ?"
La mort ne vient que pour le corps et la personne.
La mort vient pour le corps et la personne
que tu crois être,
et non pas pour ce que tu es.
"Comment puis-je profiter pleinement
de cette opportunité de me libérer,
tout en étant encore dans ce corps ?"
Dans la plénitude de ma présence
parmi vous aujourd'hui,
je ne vois rien qui puisse t'en empêcher,
quand j'aurai fini de parler avec toi.
Papaji t'a dit :
"Pour être libre, tu dois disparaître".
Je n'ai pas disparu
par quelque action de ma part.
Il ne donnait pas un exercice à faire
à mon mental et à mon ego en vue de disparaître.
C'était un ordre.
"Je suis au bord d'une falaise
et je ne peux pas sauter."
La conscience n'a pas besoin
de sauter où que ce soit.
Tu es déjà là,
avec cette idée
que tu te tiens au bord d'une falaise,
une falaise d'où :
"Je dois sauter, sauter dans mon éveil".
Mais ça, c'est l'imagination du mental. D'accord ?
Parce qu'il y a des gens qui ont fait ça,
qui sont allés sur des falaises,
qui ont sauté d'un avion.
Ils l'ont fait
en imaginant qu'ils sautaient dans le Soi.
Ce n'est pas sauter dans le Soi.
Tu es déjà le Soi,
conscient de ce sentiment
qui a atteint un degré d'intensité
selon lequel "Je n'y suis pas encore,
je dois faire quelque chose
pour arrêter d'être la personne
que je suis maintenant,
parce que si je ne saute pas
hors de cette personne,
je continuerai toujours d'être là,
et je créerai de la souffrance
pour moi et pour les autres !".
Tout ça, ce sont des idées !
Tu es déjà le Soi.
Quelqu'un m'a dit un jour :
"Guruji, je suis prêt à être le Soi"
Je lui ai dit : "Tu es déjà le Soi."
Maintenant, le mental dit : "Non, non, non,
ce n'est pas ce que j'attendais,
je veux parvenir jusqu'à lui,
je veux faire l'expérience de le trouver !"
Et là résident l'intelligence et la ruse
du mental.
Vous avez toujours été le Soi
Vous n'avez pas le choix
pour ce qui est d'être le Soi .
Mais vous avez en quelque sorte le choix
de continuer de rêver que vous n'êtes pas le Soi.
Vous n'avez pas le choix de devenir le Soi.
Vous êtes le Soi.
Vous pouvez avoir le choix
de vous éveiller de ce rêve
qui vous fait croire
que vous n'êtes pas le Soi.
Et le mental est rusé.
Il dira peut être : "Oh non, non !
Il ne répond pas vraiment à ta question."
Je suis en train de te répondre à toi !
Et la réponse à ta question, c'est toi.
Je m'explique.
"Je suis au bord d'une falaise,
et je ne peux pas sauter.
Je sais que si je ne fais pas ça...",
c'est à dire s'abandonner,
on peut dire que sauter
est une sorte d'abandon aussi.
Et des gens ont dit au Maître :
"J'abandonne tout,
J'abandonne mon travail,
j'abandonne mon éducation,
J'abandonne tout ce que j'ai appris,
j'abandonne mon passé,
j'abandonne ma famille,
j'abandonne ma religion."
Et le Maître peut dire :
"Très bien. Mais il te reste
une dernière chose à faire :
Abandonne aussi celui qui abandonne."
Tu es tout le temps là.
Tu dis : "Je suis au bord d'une falaise,
et je ne peux pas sauter."
Tu parles de toi comme d'une entité,
une personne
portée par ce désir
de faire quelque chose.
Mais une conscience plus profonde en toi
reconnaît que tu es beaucoup plus
qu'une personne.
La personne est le rêve
que tu fais de toi-même,
qui imagine devoir faire quelque chose
pour être pleinement ce que tu es.
En fait, ce que tu as besoin de faire,
c'est de t'éveiller, de comprendre
et de reconnaître
la vérité de mes paroles,
qui te montrent
Ce qui est déjà en toi.
Le Soi ne va pas être
quelque chose de nouveau,
ce n'est même pas
quelque chose d'ancien,
c'est simplement hors du temps.
"Je suis au bord d'une falaise
et je ne peux pas sauter,
Je sais que si je ne saute pas,
je vais rester une personne."
Ce n'est pas vrai.
Tu n'es pas une personne.
Même maintenant, tu ne fais que rêver
que tu es une personne.
Ces mots... sont la vérité.
Ce que je dis est vrai,
mais ce que tu entends et ce que tu crois
peut passer outre ce que je dis.
Pourtant je confirme
et je maintiens ce que je dis.
Tu es déjà le Soi que tu cherches.
Quand je vous disais deux choses,
l'une était le poème de Rumi,
que j'aime et que j'ai partagé
bien souvent.
Il a écrit dans son poème :
"Debout devant la porte, je frappe."
Je frappe. Pourquoi ? Pour entrer.
"S'il vous plait, laissez moi entrer."
"Soudain, la porte s'ouvre.
Mon Dieu ! Je frappais de l'intérieur."
Voilà ce qu'il dit.
N'est-ce pas incroyable ?
Il était déjà à l'intérieur
mais il imaginait qu'il était à l'extérieur.
Il rêvait : "Je suis à l'extérieur.
S'il vous plait, laissez-moi entrer !
Que quelqu'un m'ouvre la porte.
Laissez moi entrer !"
Puis la porte s'ouvre.
Pourquoi ? La Grâce.
La Grâce dit : "Il rêve,
mais dans son rêve,
il désire ardemment être à l'intérieur".
C'est pourquoi la porte s'ouvre.
Si la porte ne s'ouvrait pas,
vous ne sauriez pas où vous êtes.
Mais quand la porte s'ouvre,
vous réalisez : "Oh mon Dieu !
Je frappais de l'intérieur."
Tu frappes à ta porte
de l'intérieur.
Tu es déjà le Soi
que tu cherches !
Saint François d'Assise disait :
"Ce que vous cherchez",
c'est à dire la Vérité, votre Soi,
"est déjà à l'endroit d'où vous cherchez."
Et j'ai ajouté à cela
que ce que tu cherches,
c'est à dire ton Soi,
si tu trouvais quelque chose, quoi que tu trouves,
ton Soi serait encore derrière
à te regarder chercher quelque chose,
puis trouver quelque chose,
puis prendre cela pour le Soi,
alors que le Soi a toujours été là.
Tu ne peux pas créer ton Soi.
Ton Soi n'a jamais été éloigné
même d'un millionième de millimètre de toi.
Tout ça n'est qu'un rêve.
Mais est-ce-que tu le vois ?
Peux-tu accepter cela ?
Qu'est ce qui t'arrête ?
Le conditionnement, l'habitude,
la croyance depuis si longtemps
dans ton mental qui te dit :
"Oui, tu y arrives. Tu te rapproches."
Si cela devait prendre encore 100 ans,
ou 50 vies de plus,
pour découvrir la Vérité,
le moment où tu la découvrirais
ne serait pas différent
de ce moment présent.
Peut-être que ton mental dit :
"Oui, si j'étais vraiment Cela,
je ne me sentirais pas comme ça.
Je n'aurais pas ces doutes."
Non, les doutes viennent
parce que c'est comme si le mental,
si tu pouvais lui attribuer
une personnalité,
disait : "Aha !
Elle ne m'a toujours pas démasqué.
Montrons-lui en une autre,
donnons-lui une autre illusion !"
Parce que nous avons été en quelque sorte
"enculturés" par le conditionnement,
conditionnés à accepter le mental,
et le jeu du mental
a été organiquement connecté à toi.
De ce fait tu crois toutes ces pensées,
mais elles ne sont pas vraies.
Et tous ceux qui se sont éveillés
ont pu voir que :
"Il ne s'agit en fait que de mon mental."
Ton mental te dit :
"Regarde, regarde ! Monte sur la colline !"
Tu montes sur la colline en courant.
"OK, descends de ce côté !"
Tu descends en courant de ce côté.
"OK, grimpe à cet arbre."
Tu grimpes à l'arbre.
"OK, détends-toi. Respire."
(respirations)
"Maintenant c'est bon. Descends de l'arbre."
Tu descends de l'arbre.
"OK, saute dans la rivière."
(splash !)
"Nage !" (respiration rapide du nageur)
Nous faisons ça toute notre vie,
je vous assure. (rire)
Le mental dit : "C'est ça, vas-y, continue !"
"Mais mental, je veux juste rentrer chez moi.
Je veux juste être moi-même."
"Tu y es presque. Continue de nager,
plus vite." (respiration encore plus rapide)
"OK, mais je devrais
être arrivé maintenant."
"Non, à la prochaine rivière.
Allez, allez, encore !
Plonge !" (plouf !)
Voilà ce que nous faisons.
Nous faisons tous ça.
Mais nous ne comprenons
pas la plaisanterie. On ne la voit pas.
Je ne veux pas limiter cela
à une simple plaisanterie.
C'est une plaisanterie
quand on la découvre.
Quand tu la découvres, tu te dis :
"Oh mon Dieu !" (rire)
C'est une plaisanterie
quand tu la démasques.
Ce n'est pas une plaisanterie
quand tu ne la vois pas.
Quand tu ne la vois pas, tu dis :
"La vie est tellement cruelle !
Pourquoi la vie est-elle si dure ?
Pourquoi Dieu me fait-il subir cela ?"
[Mooji] Je veux voir à nouveau ton visage.
Parle moi. Je te vois.
[Q.] C'est épuisant,
exactement ce que tu viens de décrire,
courir et chercher.
L'endroit où... tu m'entends ?
[Mooji] Oui, je t'entends, très clairement.
[Q.] L'endroit où le mental
me prend dans ses filets,
c'est quand je vois
que je vais perdre ceux que j'aime.
Ma personne va perdre cela.
Et c'est là que je suis prise au piège.
Je vois clairement certaines croyances
à propos de moi-même,
je peux les voir.
Mais quand il s'agit de perdre ceux que j'aime,
je deviens toute petite,
comme je le décrivais dans ma lettre,
je me réfugie dans cette sorte de...
comme à l'armée,
quand ils se plaquent au sol.
Et je le vois. Je le vois, et ce...
(rires) Je le vois.
[M.] OK, vois-le maintenant
comme si tu regardais un film,
exactement comme tu en parles,
sans en faire vraiment
l'expérience en direct,
mais comme si tu en regardais le film.
De la même façon, au moment
où ça se passe, tu le vois déjà,
mais tu ne réalises pas que tu le vois,
tu ne réalises pas la distance
qui te sépare de ce que tu vois,
à cause de la force de ton identité.
Et la peur de perdre ta famille,
ou ceux que tu aimes
te fait resserrer son emprise,
et tu t'accroches à la mauvaise chose,
tu t'accroches à ce qui produit la peur.
[Mooji] Tu peux le voir ?
[Q.] Oui.
A partir de quel endroit le vois-tu ?
De là où tu le vois,
à cet endroit d'où tu regardes en ce moment,
est-ce qu'il y a de la peur ?
[Q.] Non !
(rire)
[Mooji] Tu peux me le dire à présent.
Y a-t-il jamais eu de la peur à cet endroit ?
Ne regarde pas ta personne,
regarde ce qui regarde.
Regarde l'environnement
d'où tu regardes.
La capacité de voir ta personne
et la vie de ta personne
apparaissent devant Cela.
Mais Cela, ce lieu de pure vision,
est-il impliqué là-dedans ?
[Q.] Non.
[Mooji] Es-tu en train de l'imaginer ?
Ou est-ce que tu le vois ?
[Q.] Je le vois, comme un film.
[Mooji] Oui.
[Q.] C'est comme si,
quand je sens la peur...
[Mooji] Est-ce que tu as créé cet endroit ?
[Q] Je suis juste là.
[Mooji] Tu es juste là.
Est-ce que ça peut s'en aller ?
[Q.] Non.
[Mooji] Pourquoi ?
[Q.] Tout comme le film
qui a un début et une fin,
je le perçois.
[Mooji] Oui.
Et comment te sens-tu maintenant ?
Comment te sens-tu,
maintenant que tu es là où tu es,
consciente de là où tu es ?
Ne regarde pas le film !
Sois simplement là.
C'est comment ici ?
[Q.] Spacieux.
[Mooji] Est-ce qu'il y a quelque chose
à posséder ici ?
[Q.] Non.
[Mooji] Est-ce qu'il y a des peurs ?
[Q.] Non.
[Mooji] Est-ce que tu es en train de rêver ?
[Q.] Non.
[Mooji] Non.
Est-ce que Cela peut s'en aller ?
[Q.] Je sens que mon mental arrive
pour dire : "Je ne sais pas."
[Mooji] Oui, mais tu en es consciente.
Ton mental est comme
un autre nuage, tu le vois.
Quand il est bruyant, il est bruyant,
mais il ne peut pas rester bruyant.
Il s'en va et revient sous une autre forme.
Il va et il vient.
Et tu dois pouvoir reconnaître que ça peut
prendre cette forme pendant un certain temps,
mais que ce n'est pas Cela !
Le mental va continuer de venir
sous différentes formes.
Il changera d'habits et viendra
sous différentes formes.
Mais il ne peut intimider
que ton identité personnelle.
En ce moment précis,
quelle est ton identité ?
Qui es-tu ?
[Q.] Je suis, c'est tout..
[Mooji] Pardon ?
[Q.] Je suis.
[Mooji] Juste "je suis". C'est ça.
Es-tu un rôle que tu joues ?
Es-tu en train de jouer un rôle ?
[Q.] Non.
[Mooji] Es-tu en train de fuir ta famille
en étant telle que tu es maintenant ?
[Q.] Non.
[Mooji] Non.
Regardez ce sourire.
Ce visage est celui qu'ils ont besoin de voir.
Tu comprends ?
Je ne t'ai pas offert une expérience.
Je t'ai seulement aidée pour te montrer
où tu es vraiment,
ce qu'est ta réalité.
Ce n'est pas quelque chose que tu crées.
La personne est créée,
produite par le conditionnement
et par tant d'autres facteurs.
Et elle n'est jamais stable,
elle change en permanence.
Mais Ceci est ton Soi non créé.
Et il est toujours stable.
Il est toujours en paix.
Il est toujours vrai.
Il est toujours aimant.
Il est toujours ouvert.
Et il est impérissable.
C'est ce que je voulais partager avec toi,
la grandeur et la perfection
de ton vrai Soi.
Est-ce qu'il est personnel ?
[Q.] Non, Mooji.
[Mooji] Très bien, très bien.
[Mooji] La plupart des ennuis proviennent
de ce que l'on prend la vie trop personnellement.
Quelquefois tu penses
que si tu es impersonnelle,
c'est que tu es insensible.
Ce n'est pas vrai !
Quand tu regardes
à partir de cet endroit de détachement,
tu as beaucoup plus de pouvoir,
tu es plus sage,
plus présente, plus vivante !
Et c'est le plus grand cadeau
que ta famille puisse recevoir.
Sans que tu aies à donner ;
tu es ton propre cadeau pour eux.
Tu n'as qu'à honorer ton Soi.
Ce n'est pas un compliment
que je te fais maintenant.
Je te montre juste ta vérité.
Je ne peux pas te donner ta vérité.
Tu es ta vérité.
Je ne peux que relever
l'ignorance et les idées fausses.
Et elles continueront de venir.
Elles continueront de venir,
mais ne les vois pas comme des ennemis.
Vois les comme :
"Elles sont venues me tester,
pour voir le terrain que je cède
encore à l'identité personnelle,
parce que c'est là que ça fait mal."
Mais regarde à partir de là.
Continue de regarder à partir de là,
et sois consciente de ton observation,
et tout cela s'éteindra.
As-tu fait un pas pour être ici ?
As-tu sauté d'une falaise ?
Non.
Très beau !
Plein-de-beauté (beauty full)
Ah ! Oui ! Oui, oui !
(rires)
[Q.] Merci, merci.
[Mooji] Je t'aime tellement.
[Q.] Je t'aime, Mooji.
[Mooji] Qui est assis à côté de toi ?
[Q.] Habea.
[Mooji] Bonjour, mon cœur. Ravi de te voir.
[Amie] Je suis très, très heureuse
de ce moment si particulier.
[Mooji] Merveilleux.
[Amie] Je peux le sentir,
la sangha devient
de plus en plus forte à travers zoom et...
il y a tellement d'interactions
avec Sahaja,
et la sangha anglaise,
la sangha allemande, tous ensemble.
Je suis tellement heureuse de ça.
C'est une grande chance
pour nous tous.
[Mooji] C'est si merveilleux, juste
de vous entendre et de vous voir.
Et très, très belle lettre, Jennifer.
Merci.
[Q.] Merci, Mooji.
[Mooji] C'est bien.
Je pense qu'il est temps
de faire une petite pause pour le thé.
Ce ne sera pas long.
Restez avec moi, ne partez pas.
Peut-être que certains d'entre vous
veulent aller brancher la bouilloire,
mais mon thé à moi est déjà fait.
OK ?
Oui, ça, je crois que c'est
à nouveau du thé Roiboos.
Merci. Quelques petites gouttes pour les yeux.
Les yeux sont un peu secs.
La pièce est un peu chaude aujourd'hui,
et les lumières,
elles semblent créer
un peu de sécheresse dans les yeux.
Ce n'est pas que je pleure.
En fait,
je pleure de joie à l'intérieur,
et peut-être que je veux le masquer
avec les gouttes, je ne sais pas.
Je suis si heureux
de te rencontrer maintenant, Jennifer,
d'une façon si merveilleuse.
Et c'est si édifiant, si inspirant
pour de nombreuses personnes
j'en suis sûr,
de voir quelqu'un
qui est eux-mêmes.
Comme une beauté cachée,
à l'intérieur de vous.
Et s'il y a quelque chose
de regrettable dans la vie,
c'est bien de pouvoir la vivre
sans découvrir ce joyau.
Et quel est ce joyau ?
Votre propre Soi ! (rires)
Oh... c'est si beau,
si beau, si beau.
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