Bonsoir à tous.
« Une menace existentielle
pour la Terre
et les hommes. »
Voilà l'alerte lancée par l'ONU,
il y a quelques mois.
Une alerte catastrophée
qui prédit que nous avons deux ans
pour agir contre le
réchauffement climatique.
Sinon nous allons subir des conséquences
désastreuses et irréversibles.
Agir,
c'est-à-dire se questionner
et changer ses pratiques,
son mode de vie, son mode de consommation,
sa façon de travailler, de voyager.
Alors merci à l'ONU !
On ne les avait pas attendus,
mais mieux vaut tard que jamais,
pour constater que nous vivions
dans une société absurde.
Absurde, pourquoi ?
Nous avons déjà perdu 60%
de notre biodiversité,
800 millions de personnes
vivent avec seulement
1,90 dollar par jour,
14% des Français
sont sous le seuil de pauvreté.
Face à ces constats,
il y a déjà une dynamique mondiale :
des femmes et des hommes
qui proposent des solutions concrètes
pour changer le paradigme
de la société contemporaine.
En France, c'est 10 % du PIB.
10%, cela représente la valeur
créée par ces militants,
ces salariés des associations,
des coopératives, des fondations,
des entrepreneurs sociaux.
Ce sont les chevilles ouvrières
de ce qu'on appelle
l'économie sociale et solidaire.
Une économie
responsable
et vertueuse.
J'ai de la chance, je connais
bien les entrepreneurs sociaux,
puisque je suis dirigeante de la Ruche,
pas celle qui dit oui,
la Ruche incubateur.
Nous sommes un réseau d'incubateurs
qui accompagne depuis dix ans
des entrepreneurs
à concilier
« business, people and planet ».
Les affaires, l'humain et les ressources.
Et nous le faisons
de façon très joyeuse,
parce que nous nous retrouvons
dans une communauté de pensée,
professionnelle et bienveillante.
Ok, 10% face à la menace existentielle,
c'est pas mal,
mais ça ne paraît pas assez.
Dans cette alerte, l'ONU
nous appelle également nous,
la société civile,
à demander des comptes
aux grands patrons :
« Faites pression sur les dirigeants. »
Ok, challenge !
En effet, il faut changer nos
industries, c'est une évidence.
Il faut changer les multinationales.
Et ce soir, je voudrais vous partager
un constat que j'ai pu faire
sur ces grands patrons,
ces grandes patronnes, ces
grands dirigeants, dirigeantes,
tous ceux et celles qui font
tourner cette grande machine
qui, disons-le,
broie la planète,
creuse les inégalités,
et en plus, très souvent,
ne rend pas très heureux.
J'ai pu constater
que pour que cette menace
existentielle soit efficace,
c'est-à-dire qu'elle induise un
changement dans les pratiques,
il faut que la menace pèse
non pas sur la planète -
c'est un peu vague -
mais sur eux-mêmes, sur leur personne.
Je m'explique.
Combien de fois on peut
entendre des discours :
« Avant, j'avais des responsabilités,
je gagnais beaucoup d'argent.
Avant, je passais ma vie dans des avions. »
Et puis, dans cette vie-là,
un bouleversement,
un pépin,
souvent un cancer, voire un burn-out,
la perte d'un être cher,
un revers de fortune,
un moment qui n'est jamais rigolo.
Mais c'est à partir de ce moment tragique,
qu'ils se sont questionnés
et qu'ils ont fait différemment
des affaires,
qu'ils ont recruté différemment,
qu'ils ont été différents.
A partir de cette étape de vie,
ils sont passés de désengagés
à engagés.
Vous allez partager le constat :
c'est quand même dommage
d'attendre d'avoir un pépin de vie
pour s'engager, pour se mobiliser.
Est-ce que les mots « sens commun »,
« intérêt général »,
« humanité »
n'ont pas assez de sens ?
Est-ce que les chiffres
ne sont pas assez alarmants ?
Ou bien même est-ce que
le pépin du voisin,
son expérience,
n'est pas assez équivoque
pour se mobiliser ?
Ce qui est d'autant plus dommage,
c'est que je suis sûre que ces personnes
- on va les appeler les « reconvertis » -
avaient,
comme vous, j'en suis sûre,
déjà en eux ce sentiment que
quelque chose ne tournait pas rond.
Quand ils regardaient des photos du
continent plastique, de la déforestation,
ou simplement en croisant
de nombreux SDF dans la rue.
Ce sentiment que quelque chose ne va pas.
Eh bien, ils ont attendu un grand pépin
pour que ça se transforme en révolte.
Alors moi ce soir, je voudrais
aussi faire un appel,
un appel à vous,
à la jeunesse.
Parce que vous allez faire
tourner l'économie demain matin.
Je vous propose
que vous ayez le déclic,
tout de suite ;
que vous vous engagiez maintenant ;
que vous laissiez grandir cette révolte.
Si le déclic
est lié à la peur de la mort,
au constat de l'éphémérité de la vie,
on n'a qu'à se le dire vite de ce soir.
Oui, il y a un moment
où on va tous mourir.
Allez ! On passe à l'étape
deux et on s'engage ?
Soyons une génération engagée,
des professionnels militants.
Dans cet appel,
je ne vous demande surtout
pas de faire des sacrifices,
ni de faire des choix de carrière qui
feraient grincer les dents de papa-maman.
Ce que je vous propose, c'est de
construire une économie de solutions
responsables.
Une économie dans laquelle nous
faisons carrière, nous mettons du sens.
Nous pouvons, chacun d'où nous venons,
exploiter nos talents, nos potentiels,
et ça, en respectant l'environnement.
Magnifique !
C'est déjà possible.
On peut travailler dans une entreprise
qui allie social et business,
qui regarde sa chaîne d'approvisionnement,
sa chaîne de production.
Cerise sur le gâteau : elle paye
même ses impôts au bon endroit.
Et si vous avez envie d'être entrepreneur,
d'être startupper, c'est possible aussi.
Il existe des entreprises à
impact, il existe des start-up
qui lèvent des fonds,
qui sont vertueuses et à succès.
Dans cet engagement,
je vous propose qu'on essaye
de ne pas faire que notre part.
Ne soyons pas que des colibris.
La légende du colibri,
elle raconte que, face à un
incendie dans une forêt,
chaque part compte,
et que le petit colibri qui ne
peut faire que du goutte-à-goutte
peut inspirer et mobiliser
les autres membres de la forêt
et permettre d'éteindre l'incendie.
C'est très beau,
mais si nous ne sommes que
10% à faire notre part,
je ne suis pas sûre qu'on arrive à
enrayer la menace existentielle.
Voyons plus grand.
Déjà, partons du principe qu'on n'est pas
des colibris, nous sommes des Canadair.
Soyons ambitieux !
Oui ! faisons des choix professionnels,
mais inscrivons aussi cet
engagement dans notre quotidien,
à commencer par exemple
par notre porte-monnaie.
C'est bientôt Noël.
Si on se disait que sous le sapin,
on ne mettait que des cadeaux
écolos,
éco-responsables,
fairtrade,
que des cadeaux
qui respectent la planète
et les hommes qui les ont faits.
Et ça peut même être joli, je vous jure.
Éthique et agréable.
Faisons notre part mais aussi
celle de notre voisin,
parce que, si dans un autre temps,
certains n'avaient fait que leur part,
je ne suis pas sûre par exemple que
la résistance se soit organisée.
Nous avons deux ans,
deux ans pour agir,
deux ans pour passer de 10%
à 100% d'engagés.
Moi, j'y crois.
Et vous ?
(Applaudissements)
مساء الخير.
"تهديد وجودي
لكوكب الأرض
والبشر."
هذا هو الإنذار الذي أطلقته الأمم المتحدة
منذ بضعة أشهر.
وهو إنذار كارثي
يتوقع أنه أمامنا عامين
لمواجهة الاحتباس الحراري.
وإلا سنواجه عواقب وخيمة ولا يمكن معالجتها
المواجهة
تعني التساؤل وتغيير الممارسات
أسلوب الحياة وطريقة الاستهلاك
وأسلوب العمل والسفر.
حسنًا، شكرًا للأمم المتحدة.
فنحن لم نتوقع هذا
لكن التأخير أفضل من لا شيء.
لإدراك أننا نعيش في مجتمع عبثي.
لماذا هو عبثي؟
لقد فقدنا بالفعل 60%
من التنوع الحيوي بعالمنا
و800 مليون شخص
يعيشون على دخل يومي يبلغ 1,90 دولار فقط.
%14 من الفرنسيين
يعيشون تحت خط الفقر.
ولمواجهة هذه النتائج
يوجد بالفعل حراك عالمي.
نساء ورجال
يقدمون حلولًا عملية
لتغيير شكل المجتمع المعاصر.
في فرنسا، %10 من الناتج الإجمالي المحلي.
%10 تشكل النسبة
المكونة من هؤلاء النشطاء
والعاملين في الجمعيات
والجمعيات التعاونية والمؤسسات
ورواد الأعمال الاجتماعية.
هؤلاء هم القوى الأساسية
الداعية إلى وجود اقتصاد اجتماعي وتكافلي.
اقتصاد
مسؤول وأخلاقي.
أتيحت لي فرصة معرفة
رواد الأعمال الإجتماعية جيدًا.
منذ أن توليت إدارة (لا روش)
وهي ليست (لا روش كي دي وي)
بل (لا روش) حاضنة الأعمال.
نحن شبكة من حاضني الأعمال
التي تجمع منذ 6 سنوات
رواد أعمال
بغرض التوفيق
بين "النشاط التجاري والناس والكوكب".
أي المصالح والبشر والموارد.
نفعل هذا باستمتاع شديد
لأننا وجدنا أنفسنا داخل مجتمع من المفكرين
والمتخصصين وفاعلي الخير.
حسنًا، 10% يتصدون للتهديد الوجودي.
لا بأس بهذا
لكنه لا يبدو كافيًا.
في هذا التحذير، تدعونا الأمم المتحدة
جميعًا على حد سواء
نحن المجتمع المدني
بتحميل المسؤولية لكبار رجال الأعمال:
"الضغط على القادة."
حسنًا، هذا تحدٍ!
بالفعل، يجب علينا تغيير صناعاتنا
هذا أمر مُسلم به.
يجب تغيير الشركات متعددة الجنسيات.
وهذا المساء، أريد أن أشارك معكم
تقرير استعطنا إعداده
عن رجال الأعمال الكبار هؤلاء.
وسيدات الأعمال الكبيرات
والمديرين والمديرات
الذين صنعوا هذه الآلة الكبيرة
التي، دعونا نقول
إنها دمرت الكوكب
وعمّقت عدم المساواة
وغالبًا أيضًا
ما لم تقدم السعادة.
استطعنا ملاحظة
أن تحقيق فاعلية التهديد الوجودي
يتطلب تغييرًا في الممارسات
لا بد أن يكون لهذا التهديد تأثير
ليس على الكوكب
-هذا أمر غامض قليلًا-
بل عليهم، على أنفسهم.
سأوضح.
كم مرة يمكننا سماع حديث مثل:
في الماضي، كان لدي مسؤوليات
وجنيت أموالًا طائلًا.
في الماضي، كنت أقضي حياتي في الطائرات."
وفي تلك الحياة يوجد حزن
محنة
وغالبًا أمراض كالسرطان
أو حتى الاحتراق النفسي المهني
أو فقدان شخص عزيز
أو تقلبات الأقدار
وهي لحظة لا تكون مفرحة أبدًا.
لكن بداية من هذه اللحظة الحزينة
التي تجعلهم يتساءلون
لو أنهم تصرفوا بطريقة مختلفة.
عن أعمال لو كانوا وظفوا لها بطريقة مختلفة
ولو أنهم كانوا مختلفين.
بداية من هذه المرحلة في الحياة
يتغيروا من كونهم
غير مشاركين إلى مشاركين.
ستشاركوني هذه الملاحظة:
أنه من المؤسف
انتظار حدوث محنة في الحياة
لكي نشارك ونتحرك.
هل عبارات "الذوق العام"،
"الصالح العام"
"الإنسانية"
لا تحمل معنى كافيًا؟
هل الأرقام
لا تمثل إنذارًا كافيًا؟
أو هل حتى محنة قريب لنا
وتجربته
ليست واضحة بما يكفي
لكي نتحرك؟
والأكثر أسفًا على وجه الخصوص
هو ثقتي أن هؤلاء الأشخاص-
سنسميهم "العائدون"
كان لديهم
وأثق أن هذا ينطبق عليكم
شعور بوجود أمر خاطئ
حين يشاهدون صور
النفايات البلاستيكية وإزالة الغابات
أو ببساطة، عند المرور بجانب
عدد من المشردين في الشوارع.
ذلك الشعور بوجود خطأ ما.
هؤلاء انتظروا حدوث محنة كبيرة
لكي تتحول إلى تمرد.
لذا، أود هذا المساء توجيه دعوة
دعوة لكم
إلى الشباب.
لأنكم من ستغيرون مستقبل مجال الاقتصاد.
أقترح عليكم
أن تمتلكوا دافعًا
في الحال.
أن تشاركوا الآن
وأن تجعلوا هذا التمرد يزيد.
إذا ربط هذا الدافع
الخوف من الموت
بإدراك طبيعة الحياة الزائلة
سيكون علينا التصريح بهذا هذا المساء.
نعم، ستحين لحظة سنموت فيها جميعًا.
هيًا! هل سنتخذ الخطوة التالية ونشارك؟
لنكُن جيلًا فاعلًا من النشطاء المتخصصين.
في هذه الدعوة
لا نطالبكم بتقديم تضحيات
ولا بالإقدام على اختيارات مهنية
تغضب عائلاتكم.
ما نقترحه هو بناء اقتصاد
قائم على تقديم حلول
مسؤولة.
اقتصاد تكون لدينا فيه مهنة
ويكون لدينا هدف
يمكننا أينما كان موطننا
أن نستغل مواهبنا وإمكاناتنا
ونحترم البيئة.
رائع!
هذا ممكن بالفعل.
يمكننا العمل لدى شركة
تجمع بين النشاط الاجتماعي والتجاري
وتهتم بسلسلة التوريد الخاصة بها
بسلسة الإنتاج بها.
شركة "كريز سور لا جاتو" تدفع نفس الضرائب
لكن في مكانها الصحيح.
وإذا أردتم أن تصبحوا رواد أعمال
أو أصحاب شركات ناشئة، يمكنكم أيضًا.
توجد شركات مؤثرة وشركات ناشئة
تجمع تبرعات
وأيضًا لها أخلاقيات وتحقق نجاحًا.
في إطار هذه المشاركة
أقترح عليكم أن نحاول
ألا نكتفي بأداء دورنا.
دعونا لا نكون مثل الطائر الطنان.
في أسطورة الطائر الطنان
يُحكى أنه لمواجهة النيران في الغابة
كان للجميع دور مهم
وأن الطائر الطنان الصغير
الذي كان عاجزًا عن تقطير المياه
كان يمكنه إلهام وحشد
الآخرين في الغابة
لإطفاء الحريق.
جيد جدًا.
لكن إن أدّى 10% فقط دورهم
أشك أنه يمكننا منع التهديد الوجودي.
لنتمتع بنظرة أوسع.
دعونا نعمل من منطلق
أننا لسنا طيورًا طنانة بل كنديين.
لنكن طموحين.
أجل! اتخذوا اختيارات مهنية
ولكن لنسجل هذه المشاركة في يومياتنا
ولنبدأ على سبيل المثال
بمحفظة نقودنا.
فترة أعياد الميلاد تقترب.
إذا فكرنا أن نضع فقط
تحت شجرة العيد هدايا
بيئية
وصديقة للبيئة
من منتجات التجارة العادلة
باعتبارها هدايا
تحترم الكوكب
والأفراد الذين صنعوها.
وستكون جميلة بفس القدر، أعدكم.
جميلة ولها مغزى أخلاقي.
لنؤدِ دورنا ودور جارنا أيضًا
لأنه في وقت ما
لم يؤدِ بعض الأشخاص دورهم.
فلا أدري إن كنا سنواجه مقاومة منظمة.
أمامنا عامين
عامان لنتحرك.
عامان لتجاوز نسبة 10%
إلى 100% من المشاركة.
أنا أؤمن بهذا.
وماذا عنكم؟
(تصفيق).
Hola a todos.
"Una amenaza existencial
para la Tierra y los hombres."
Es una alerta anunciada por la ONU,
hace algunos meses.
Una alerta catastrófica
que dice que tenemos dos años
para hacer algo
contra el calentamiento global.
De otra forma, sufriremos consecuencias
desastrosas e irreversibles.
Hacer algo.
Es decir, cuestionar
y cambiar nuestras acciones,
nuestro modo de vida, de consumismo,
de trabajar y de viajar.
¡Gracias a la ONU!
No los habíamos escuchado,
pero más vale tarde que nunca
para darnos cuenta de que vivimos
en una sociedad absurda.
¿Por qué absurda?
Ya perdimos el 60 %
de nuestra biodiversidad.
800 millones de personas
viven con solo USD 1,90 al día.
El 14 % de los franceses
viven en pobreza.
Para estos hechos,
ya existe una dinámica mundial.
Mujeres y hombres
que proponen soluciones concretas
para cambiar el paradigma
de la sociedad contemporánea.
En Francia es el 10 % del PIB.
El 10 % representa el valor
creado por activistas,
asalariados de asociaciones,
corporaciones, fundaciones,
o emprendedores sociales.
Es la clase obrera
a la que llamamos
economía social y solidaria.
Una economía responsable y virtuosa.
Yo tengo la suerte de conocer bien
a los emprendedores sociales,
pues estoy a cargo de la Ruche,
no de la marca de miel,
de la asociación social.
Somos una red de incubadoras
que acompaña, desde hace 10 años,
a emprendedores para conciliar
"Business, people and planet".
Las acciones,
el ser humano y los recursos.
Y lo hacemos con mucho gusto,
porque nos encontramos
en una comunidad de pensamiento,
profesional y benevolente.
Bueno, el 10 % se enfrenta
a la amenaza existencial,
no está mal,
pero no parece ser suficiente.
Con su alerta,
la ONU también nos llama,
a la sociedad civil,
a que rinda cuentas de muchas cosas:
"Presionar a los líderes."
¡Desafío!
De hecho, es evidente
que tenemos que cambiar la industria.
Hay que cambiar las multinacionales.
Y hoy, quisiera compartirles
algo que pude lograr
sobre estos grandes patrones.
Grandes patrones, grandes dirigentes.
Todos aquellos que ponen
en funcionamiento esta gran máquina
que se dice que acaba con el planeta,
fomenta las desigualdades,
y además, no nos hace muy felices.
Puedo asegurarles
que para que tenga efecto
esta amenaza existencial,
es decir, que provoque
un cambio en nuestras acciones,
es necesario que tenga un peso.
No sobre el planeta.
Eso no tiene mucho sentido.
Sino, sobre nosotros mismos,
sobre las personas.
Me explico.
¿Cuántas veces
podemos escuchar el discurso:
"Antes, tenía responsabilidades,
ganaba mucho dinero.
Antes, me la pasaba viajando."?
Y después, viene un cambio de vida,
un problema.
A menudo una enfermedad, estrés laboral,
la pérdida de un ser querido,
un cambio de fortuna,
algo que no da gracia.
A partir de ese momento trágico,
se cuestionan y cambian las cosas.
Sus actividades,
que las buscaron de manera diferente,
que se sintieron diferentes.
A partir de esa etapa de la vida,
pasaron de no estar comprometidos
a comprometerse.
Seguro que también pensarán
que es una lástima
tener que esperar a que pase algo
para comprometernos y hacer algo.
Las palabras: "sentido común",
"interés general",
"humanidad"
¿no tienen ya demasiado sentido?
Las cifras, ¿no son ya alarmantes?
O tal vez el problema del vecino,
su experiencia,
¿no está tan clara como para hacer algo?
Lo que en verdad es una lástima,
es que estoy segura
de que a esas personas,
llamémosles "los renacidos",
antes,
como Uds. , seguramente,
ya tenían ese sentimiento
de que las cosas no estaban bien.
Al ver fotos del continente de basura,
de la deforestación,
o simplemente al toparse
con tanta gente pobre en las calles.
Ese sentimiento de que algo no está bien.
Bueno, ellos se ocuparán del problema
para que convertirlo en una revuelta.
El día de hoy, también quisiera
hacer un llamado.
Un llamado a Uds.,
a la juventud.
Porque son Uds. los que mañana
darán un giro a la economía.
Les propongo que de repente,
tengan un detonante.
Que se comprometan desde ahorita.
Que dejen que esa revuelta crezca.
Si el detonante
se relaciona con el miedo a la muerte,
con lo efímero de la vida,
solo plantéenselo esta noche.
Sí, todos vamos a morir en algún momento.
Pasemos a la segunda etapa, el compromiso.
Sean una generación comprometida,
sean profesionales militantes.
Con esto,
no les estoy pidiendo que se sacrifiquen,
ni que elijan una carrera que ponga
los pelos de punta a sus padres.
Lo que les propongo,
es construir una economía
de soluciones responsables.
Una economía en la que
hagamos carrera, tengamos un sentido.
De donde sea que vengamos,
podemos explotar
nuestros talentos y potenciales,
respetando el medio ambiente.
¡Magnífico!
Es posible.
Podemos trabajar en una empresa
que combine lo social con el negocio,
que atienda su cadena de abastecimiento,
su cadena de producción
y, sobre todo, que también pague
lo que le corresponde de impuestos.
Y si lo que quieres es ser emprendedor,
también es posible.
Existen empresas de impacto,
existen los start-up,
que recaudan fondos,
que son virtuosos y exitosos.
Con este compromiso,
les propongo que tratemos de hacer
lo que nos corresponde.
Somos como colibríes.
La leyenda del colibrí,
dice que en un incendio forestal,
todos cuentan.
Y que el pequeño colibrí,
que solo puede ir de gota en gota,
puede inspirar y movilizar
a los demás miembros del bosque
y apagar el incendio.
Es muy bello.
Pero si solo el 10 % de nosotros
pone de su parte,
no estoy segura de que podamos
detener la amenaza existencial.
Hay que ver más allá.
Empezando por el hecho de que
no somos colibríes, somos Canadair.
¡Seamos ambiciosos!
Sí, tomen decisiones profesionales,
pero también incluyan
en sus vidas este compromiso.
Comenzando, por ejemplo,
con nuestros monederos.
Ya es Navidad.
Si decimos que debajo del árbol
solamente hay regalos
ecológicos, ecoresponsables
y de comercio justo.
Regalos que respetan el planeta
y a quienes los hicieron.
Les aseguro que es muy bello.
Ético y agradable.
Hagamos nuestra parte,
pero también la del vecino.
Porque, si en otros tiempos,
algunos solo hubieran hecho su parte,
no creo que, por ejemplo,
la resistencia se habría organizado.
Tenemos dos años.
Dos años para hacer algo.
Dos años para pasar del 10 %
al 100 % de personas comprometidas.
Yo confío.
¿Uds.?
(Aplausos)
Добрый вечер.
«Экзистенциальная угроза
Земле и человечеству».
Такое предупреждение было озвучено ООН
несколько месяцев назад.
Ошеломляющее предупреждение,
оставляющее нам два года
на принятие мер против
глобального потепления.
В противном случае мы испытаем на себе
тяжкие и необратимые последствия.
Принять меры —
это значит задуматься
и изменить привычное поведение:
образ жизни, образ потребления,
способ работы, перемещения.
Что ж, поблагодарим ООН!
Мы от них такого не ждали,
но лучше поздно, чем никогда.
Они констатировали, что мы живём
в обществе абсурда.
Почему абсурда?
Мы уже потеряли 60%
биологического разнообразия,
800 миллионов человек живут
всего лишь на 1 доллар 90 центов в день,
14% французов живут за чертой бедности.
В свете этих данных
сформировалась мировая динамика:
мужчины и женщины,
предлагающие конкретные решения
по изменению парадигмы
современного общества.
Во Франции их деятельность
выражается в 10% ВВП.
10% — это ценности,
созданные активистами,
работниками ассоциаций,
кооперативов, фондов,
социальными предпринимателями.
Это основные элементы того,
что мы называем социальной
и ответственной экономикой.
Ответственной и добродетельной экономикой.
Мне повезло, я хорошо знаю
социальное предпринимательство,
так как являюсь руководителем
организации La Ruche,
не La Ruche qui dit oui,
а инкубатора La Ruche.
Мы являемся сетью инкубаторов,
в течение десяти лет помогающих
предпринимателям совмещать
«business, people and planet» —
бизнес, людей и ресурсы.
Мы работаем с удовольствием,
поскольку находимся в обществе
профессиональных и доброжелательных людей.
Итак, 10% против экзистенциальной угрозы.
Неплохо,
однако недостаточно.
В своём предупреждении ООН
также призывает нас, гражданское общество,
привлечь к ответу больших начальников:
«Оказывайте давление на руководство».
Легко сказать!
На самом деле очевидно,
что промышленность должна измениться.
Транснациональные компании
должны измениться.
Сегодня я бы хотела поделиться
личными наблюдениями
за большими начальниками,
управленцами, руководителями —
за всеми теми, кто заставляет вращаться
эту большую машину,
которая, скажем так,
разрушает планету,
плодит неравенство
и, более того, очень часто
не делает людей счастливее.
Могу констатировать:
для того, чтобы экзистенциальная
угроза произвела впечатление,
то есть чтобы она привела
к изменениям на практике,
необходимо, чтобы она угрожала
не только планете, —
это немного абстрактно, —
но и лично каждому из них.
Сейчас объясню.
Сколько раз мы слышали следующие слова:
«Раньше у меня были обязанности,
я много зарабатывал.
Раньше я проводил жизнь в самолётах».
А дальше в жизни
случилось потрясение, трагедия.
Рак, общее выгорание,
потеря близкого,
неурядицы в жизни —
что-то явно невесёлое.
Но начиная с этого трагического момента,
они начинали задаваться вопросами
и иначе вести дела,
иначе набирать персонал,
они сами стали другими.
Начиная с этого этапа в жизни,
они сменяли пассивный подход
на активный.
Вы наверняка с этим согласитесь,
но обидно ведь,
что приходится ждать жизненных неурядиц,
чтобы занять активную позицию.
Неужели термины «здравый смысл»,
«общественная польза»,
«гуманность»
больше не несут смысла?
Неужели эти цифры недостаточно угрожающие?
Неужели неприятности в жизни соседа,
его опыт,
недостаточно указывает на то,
что нужно активизироваться?
Ещё более грустно,
я уверена, что эти люди,
назовём их «новообращёнными»,
уже испытывали, как и вы, я не сомневаюсь,
ощущение, что что-то идёт не так.
Когда они смотрели на фотографии
континента из пластика, уничтожения лесов
или просто замечали
количество бездомных на улицах.
Это ощущение, что что-то идёт не так.
И они ждали катастрофы,
чтобы измениться и начать негодовать.
Сегодня я хотела бы озвучить призыв
к вам, к молодёжи,
так как вы будете играть ключевую роль
в экономике будущего.
Я предлагаю вам
испытать озарение немедленно,
активизироваться сегодня же.
Позволить своему негодованию вырасти.
Будет ли это озарение связано
со страхом смерти
или с сознанием эфемерности жизни,
нужно сказать себе об этом сегодня же.
Да, настанет момент, когда все мы умрём.
Давайте уже перейдём к следующему этапу
и начнём действовать.
Станем поколением действия,
профессиональными активистами.
В своём призыве я не требуют от вас
ни идти на жертвы,
ни выбирать карьеру, от которой
у ваших родителей встанут дыбом волосы.
Я вам предлагаю лишь создавать
экономику ответственных решений.
Экономику, в которой мы строим карьеру,
в которую вкладываем смысл.
Мы можем, каждый в меру способностей,
использовать свой талант, свой потенциал,
учитывая состояние окружающей среды.
Великолепно!
Это уже возможно!
Мы можем работать на предприятии,
совмещающем социальные задачи и бизнес,
которое следит за цепочкой поставок,
за производственной цепочкой.
В дополнение ко всему,
это предприятие ещё платит налоги.
И если вы предприниматель,
стартапер, то это также возможно.
Есть предприятия, созданные
на импакт-инвестиции, есть стартапы,
собирающие средства
и успешно ведущие бизнес,
следуя этическим принципам.
В своей деятельности
я предлагаю вам вносить
лишь посильный вклад.
Давайте станем как колибри.
В легенде о колибри
говорится, что во время пожара в лесу
каждый вклад имеет значение,
и маленькая колибри, способная
принести в клюве лишь каплю воды,
может вдохновить других обитателей леса
на тушение пожара.
Это всё хорошо,
но поскольку нас только 10%,
я не уверена, что этого хватит
для борьбы с экзистенциальной угрозой.
Взглянем шире.
Почувствуем себя не колибри,
а огромным самолётом.
Будем амбициозными!
Да, мы делаем профессиональный выбор,
но давайте привнесём наше неравнодушие
в повседневную жизнь.
Начать можно, например, с наших затрат.
Скоро Рождество.
Если мы договоримся дарить
только экологичные подарки,
экологически ответственные
и в рамках справедливой торговли,
это будут подарки, демонстрирующие
бережное относящиеся к планете
и к людям, которые их изготовили.
А ещё это может быть красиво, клянусь вам.
Этично и приятно.
Давайте вносить свой вклад,
но и помогать тем, кто рядом,
потому что если бы люди
отвечали только за себя,
то я не уверена, например,
что удалось бы организовать Сопротивление.
У нас есть два года на действия,
два года, чтобы с 10% неравнодушных
вырасти до 100%.
Я в это верю. А вы?
(Аплодисменты)