Des énergies renouvelables pour l’émergence rurale | Alexandre Karaziwan | TEDxAbidjan
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0:12 - 0:14Bonjour à tous.
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0:15 - 0:18Saviez-vous que plus deux milliards
de personnes sur cette planète -
0:18 - 0:20n'ont pas accès à l'eau potable ?
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0:20 - 0:23Savez-vous que plus de 820 millions
de personnes sur cette Terre -
0:23 - 0:25n'ont pas accès à l’électricité ?
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0:26 - 0:29Ce sont des chiffres que j'ai
découverts il y a quelques années, -
0:29 - 0:31qui ont encore augmenté depuis.
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0:31 - 0:34Alors, je ne sais pas
si vous arrivez à imaginer -
0:34 - 0:37votre vie sans eau et sans électricité.
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0:37 - 0:40Evidemment, ça va bien au-delà du fait
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0:40 - 0:43de ne pas pouvoir
se brosser les dents le matin, -
0:43 - 0:45ou de ne pas pouvoir
regarder de films le soir. -
0:45 - 0:47Il faut se rendre compte qu'aujourd'hui,
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0:47 - 0:50c'est la dure réalité
de beaucoup de personnes, -
0:50 - 0:53et je vais vous faire part de mon chemin
vers le développement durable, -
0:53 - 0:58vers une solution à ce problème,
mon chemin vers un impact positif. -
0:59 - 1:02Donc, il y a quelques années,
j'ai décidé d'aller en Côte d'Ivoire -
1:02 - 1:05pour mettre en place une société
qui s'appelle Estia Synergie. -
1:05 - 1:10Elle a pour vocation de mettre en place
des solutions durables et innovantes -
1:10 - 1:13afin d'intensifier le développement
socio-économique. -
1:14 - 1:18Ma première mission, c'était
une instance public qui nous a contacté -
1:18 - 1:21afin de développer des zones
rurales en Côte d'Ivoire. -
1:21 - 1:26Donc, ce que j'ai fait, c'est aller
sur place pour mieux comprendre. -
1:27 - 1:31Arrivé au sud de Comoé,
dans un petit village en Côte d'Ivoire, -
1:31 - 1:35j'ai rencontré le chef du village
qui m'a accueilli chaleureusement, -
1:35 - 1:38M. Adama, et qui m'a fait part,
directement, -
1:38 - 1:41de ce problème d'insécurité
que tous ces villageois vivaient. -
1:41 - 1:45Le problème était qu'entre chaque village,
il n'y avait pas d'éclairage. -
1:45 - 1:47Donc, tous les soirs,
à partir de 18:00, -
1:47 - 1:49les gens ne pouvaient plus
circuler entre les villages -
1:49 - 1:53vu le risque de se faire écraser
par une voiture ou se faire agresser. -
1:53 - 1:56Donc, il y avait une réelle
insécurité qui régnait. -
1:56 - 2:00De plus, le manque d'électricité
au sein même du village -
2:00 - 2:03limitait l'éducation des jeunes étudiants,
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2:03 - 2:08car à partir de 18:00, il devenait
presque impossible de lire et écrire. -
2:08 - 2:13J'ai continué mon chemin dans le village
et là, une petite fille qui m'a interpellé -
2:13 - 2:15une jeune fille de 14-15 ans,
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2:15 - 2:18très, très musclée -
j'étais presque jaloux ! -
2:19 - 2:22Je la vois, très forte, donc
ça m'intrigue et je la suis du regard. -
2:23 - 2:27Et là, je la vois pomper une sorte
de grosse machine en métal, -
2:27 - 2:29et je me rends compte
que cette petite fille de 14 ans -
2:29 - 2:34est en train de pomper l'eau
à près de 100 m de profondeur, -
2:34 - 2:36juste par la force de ses mains -
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2:36 - 2:39j'ai essayé et c'est vraiment
un exercice très, très difficile. -
2:39 - 2:45En fait, au-delà du côté compliqué
et pénible de la tâche, -
2:45 - 2:48je me suis rendu compte,
en parlant aux villageois, -
2:48 - 2:52que c'est le sort de milliers
de femmes et de jeunes filles. -
2:53 - 2:57Nous avons réalisé que
pomper cette eau toute la journée, -
2:57 - 3:01les empêche d'étudier
et de se développer un maximum. -
3:02 - 3:05On s'est rendu compte aussi
que certaines femmes étaient enceintes -
3:05 - 3:10et devaient aussi pomper l'eau,
avec un réel risque de fausse couche. -
3:10 - 3:13Donc, tout ça pour vous dire
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3:13 - 3:17que ne pas avoir d'eau potable
a un impact considérable. -
3:17 - 3:20Ça a un impact sur l'éducation
et un impact énorme sur la santé. -
3:20 - 3:23En plus, il faut se dire que
ces jeunes femmes et jeunes filles -
3:23 - 3:26qui vont chercher de l'eau
pour leurs villageois -
3:26 - 3:29avec plein de bonnes intentions,
ramènent parfois de l'eau contaminée, -
3:29 - 3:31car l'eau est pompée mais pas filtrée.
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3:31 - 3:35Donc, en fait, c'est tout un écosystème.
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3:35 - 3:39Un, ces jeunes femmes
apportent de l'eau contaminée, -
3:39 - 3:42qui va contaminer leurs
co-citoyens qui, par la suite, -
3:42 - 3:46ne pourront pas travailler et vont
tomber malades, voire parfois mourir. -
3:47 - 3:51Et deux, cela empêche
ces jeunes femmes et jeunes filles -
3:51 - 3:53de travailler et de se développer,
-
3:53 - 3:55et d'avoir ensuite
un impact positif sur le village. -
3:55 - 3:58Elles ne pourront pas impacter
-
3:58 - 4:01le développement
socio-économique de leur village. -
4:01 - 4:03Je ne sais pas si vous
vous rendez compte, -
4:03 - 4:06mais vous aujourd'hui,
quand vous cherchez de l'eau, -
4:06 - 4:08il vous faut quelques mètres
et quelques secondes. -
4:08 - 4:11Eux, c'est quelques kilomètres
parfois, et quelques heures. -
4:12 - 4:15Alors, j'ai continué
mon chemin dans le village -
4:15 - 4:19et j'ai rencontré Ahmed,
un petit agriculteur très sympa, -
4:19 - 4:22et ce qui m'a choqué,
c'est qu'il était illettré. -
4:22 - 4:24Ce n'est pas ça, le choquant,
ce que je veux dire, -
4:24 - 4:28c'est qu'étant illettré,
il ne lit pas le journal, -
4:28 - 4:31Sans électricité, il n'a pas
accès aux nouvelles, -
4:31 - 4:34et pourtant, il était bien conscient
du dérèglement climatique. -
4:34 - 4:37Il était bien conscient
car il le vit tous les jours. -
4:37 - 4:39Il me disait qu'à l'époque,
c'était très facile, -
4:39 - 4:42Vous avez la saison des pluies
et la saison sèche, -
4:42 - 4:43x mois pour l'un, x mois pour l'autre,
-
4:43 - 4:46vous savez quand la pluie arrive
et quand elle s'arrête. -
4:46 - 4:50Vous pouvez contrôler
complètement votre agriculture. -
4:51 - 4:53Et lui ne savait plus le faire,
-
4:53 - 4:57il avait perdu tout contrôle
de son agriculture. -
4:58 - 4:59Et ça un impact considérable
-
4:59 - 5:03non seulement sur Ahmed qui,
évidemment, n'a pas un revenu énorme, -
5:03 - 5:09mais aussi sur sa famille, qui ne pourra
plus payer l'éducation des enfants. -
5:09 - 5:12Ses enfants ne pourront pas
aller à l'école, avoir un avenir meilleur, -
5:12 - 5:15pourvoir rendre à leur village
ou le développer. -
5:15 - 5:18Je pense que c'est ce qui est
important de comprendre, -
5:18 - 5:21C'est tout un écosystème,
et on a chacun notre rôle à jouer, -
5:21 - 5:24un impact positif ou négatif.
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5:25 - 5:29Donc après toute cette histoire,
je suis rentré à Abidjan, -
5:29 - 5:34et là, on a réfléchi avec nos ingénieurs
à la meilleure des solutions. -
5:35 - 5:39On a pensé d'abord
à ce qu'ils avaient sur place. -
5:39 - 5:42En Côte d'Ivoire,
il y a énormément de soleil, -
5:42 - 5:45énormément d'eau,
de nappes phréatiques, -
5:45 - 5:48et énormément de main d'œuvre
jeune et dynamique. -
5:48 - 5:51On s'est dit : au lieu d'amener
des solutions hyper compliquées, -
5:51 - 5:55la meilleure des technologies,
utilisons ce qu'il y a aujourd'hui. -
5:55 - 5:57Donc ce qu'on a fait,
c'est utiliser l'énergie solaire. -
5:57 - 6:00Dans un premier temps,
pour résoudre le problème d'insécurité, -
6:00 - 6:04on a mis des lampadaires partout
dans le village et entre les villages, -
6:04 - 6:06afin d'éclairer
et d'augmenter la sécurité. -
6:07 - 6:09Et ça c'est très simple,
vous faites trois trous, -
6:09 - 6:11vous mettez le lampadaire
solaire et c'est réglé. -
6:11 - 6:15Il n'y a pas besoin de tirer
des câbles très loin jusqu'à Abidjan. -
6:15 - 6:17Il n'y pas besoin d'avoir
des solutions high-tech -
6:17 - 6:20pour résoudre des problèmes compliqués.
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6:20 - 6:23Les problèmes compliqués ont,
bien souvent, des réponses très simples. -
6:23 - 6:27Ensuite, on a voulu résoudre
le problème d'eau potable -
6:27 - 6:30et ce qu'on a fait simplement,
c'est aussi utiliser l'énergie solaire. -
6:31 - 6:34On a utilisé l’énergie solaire
de façon très simple. -
6:34 - 6:36On a utilisé le puits
et le forage existant. -
6:36 - 6:38On a mis une pompe à eau solaire,
-
6:38 - 6:46et on a fait trois trous
et construit un château d'eau. -
6:47 - 6:51Pour sécuriser la zone,
on a mis le lampadaire solaire. -
6:51 - 6:55On a fait un autre trou pour les rampes
de distribution d'eau, et c'était joué. -
6:55 - 6:58En une semaine, nous avons
utilisé les énergies locales - le soleil - -
6:58 - 7:00la main d'oeuvre locale,
-
7:00 - 7:03et nous avons pu donner
de l'eau potable à 1000 habitants. -
7:03 - 7:06De plus, grâce à cela,
-
7:06 - 7:09nous avons aussi éduqué les gens
à cette nouvelle technologie -
7:09 - 7:11et ils en sont ressortis
avec de nouvelles connaissances -
7:11 - 7:14ce qui leur permet d'être plus
valorisés sur le marché du travail -
7:14 - 7:18et de développer leur village.
-
7:19 - 7:22Par la suite, qui peut
le plus, peut le moins, -
7:22 - 7:25nous avons voulu résoudre
le problème agricole. -
7:25 - 7:28C'est très simple, nous avons
utilisé les mêmes systèmes -
7:28 - 7:31et nous n'avons pas filtré l'eau
mais simplement pompé l'eau -
7:31 - 7:36pour la stocker pour Ahmed, l'agriculteur.
-
7:36 - 7:41Ce qui est important, c'est surtout
d'apporter des solutions adaptées. -
7:42 - 7:43Nous, ce qu'on a fait, aujourd'hui,
-
7:43 - 7:46ce n'est pas de mettre
la dernière technologie. -
7:46 - 7:48On aurait pu par exemple
mettre des lampes UV, -
7:48 - 7:50avec tout ce qui est automatique -
-
7:50 - 7:52vous appuyez sur deux boutons
et tout fonctionne. -
7:52 - 7:55Le problème de telles
solutions dans les villages, -
7:55 - 7:57c'est qu'après deux semaines, un mois,
-
7:57 - 7:59quand il y a un problème,
personne ne sait le régler. -
7:59 - 8:03Il faut faire trois, quatre, cinq, sept
heures de route jusqu'à Abidjan. -
8:03 - 8:05Après un mois,
votre solution ne sert à rien. -
8:05 - 8:08Elle est jolie la première semaine
juste pour l'inauguration. -
8:08 - 8:14Donc, nous avons adapté la solution
en faisant des ultrafiltrations -
8:14 - 8:18afin de réduire un maximum
les consommables. -
8:18 - 8:22Nous avons aussi transformé
ces stations complètement mécaniques. -
8:22 - 8:24Nous avons enlevé
tout le côté automatique, -
8:24 - 8:28afin de faire un transfert
de connaissance à la population locale -
8:28 - 8:31pour que ces personnes
puissent réparer par eux mêmes. -
8:31 - 8:34Donc, ce que je veux dire
par toute cette histoire, -
8:34 - 8:38c'est qu'Estia Synergie
n'a pas apporté une solution, -
8:38 - 8:40ni révolutionné le monde.
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8:40 - 8:43On n'a pas résolu le problème
de développement socio-économique, -
8:43 - 8:47mais simplement, enlevé le frein
à main afin que la voiture parte -
8:47 - 8:49et que le développement
socio-économique se lance, -
8:49 - 8:51afin que les gens aient des outils,
-
8:51 - 8:53qu'Ahmed puisse
développer son champ, -
8:53 - 8:57qu'Imane, la jeune fille qui devait
pomper, puisse aller à l'école, -
8:57 - 9:00afin qu'ils puissent
se développer par eux-mêmes, -
9:00 - 9:05avoir les outils fondamentaux
pour développer leur potentiel. -
9:06 - 9:10Donc, le développement durable,
en fait, il est en chacun de vous. -
9:11 - 9:13Tout le monde peut avoir son impact.
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9:14 - 9:18Pour illustrer ça, je vais
utiliser la métaphore de l'iceberg, -
9:18 - 9:21parce que je pense que souvent,
quand on pense au développement durable, -
9:21 - 9:25on voit toujours grand,
on veut changer le monde, le sauver, -
9:25 - 9:27comme Bill Gates
qui fait un million de trucs. -
9:27 - 9:29C'est très bien, mais il faut
se rendre compte -
9:29 - 9:32qu'on ne voit que la partie
supérieure de l'iceberg, -
9:32 - 9:35mais il y a toute une partie
submergée qui est énorme. -
9:35 - 9:39En fait, il y a toute
une équipe derrière tout ça, -
9:39 - 9:41et chacun a son rôle à jouer.
-
9:41 - 9:45Par exemple, quand je suis arrivé
il y a quelques années, -
9:45 - 9:51deux femmes m'ont énormément aidé,
ma secrétaire et ma femme de ménage. -
9:51 - 9:54Et je pense que peu de gens,
par exemple mes clients -
9:54 - 9:56ou les utilisateurs finaux
qui utilisent nos pompes à eau, -
9:56 - 9:59se disent que ma secrétaire
ou ma femme de ménage -
9:59 - 10:03ont apporté de l'eau et ont participé
au développement socio-économique. -
10:03 - 10:05En réalité, elles ont eu un impact énorme.
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10:05 - 10:08Elles m'ont permis d'avoir
une tranquillité d'esprit. -
10:08 - 10:11Ma secrétaire m'aidait dans le côté
administratif à me soutenir moralement. -
10:11 - 10:15Ma femme de ménage m'a accueilli
comme une mère, et tout était propre, -
10:15 - 10:18Elles m'ont apporté
une tranquillité d'esprit -
10:18 - 10:20et m'ont permis
de prendre toute mon énergie -
10:20 - 10:23pour la remettre
dans le développement durable. -
10:23 - 10:26Je pense que ce qui est très
important de retenir aujourd'hui, -
10:26 - 10:29c'est que chacun a son
impact, positif ou négatif. -
10:29 - 10:32Donc, si vous devez sortir
avec une question dans votre tête, -
10:32 - 10:36c'est la suivante :
quel impact voulez-vous avoir ? -
10:37 - 10:40(Applaudissements)
- Title:
- Des énergies renouvelables pour l’émergence rurale | Alexandre Karaziwan | TEDxAbidjan
- Description:
-
En Côte d’Ivoire, où le taux d’électrification rurale ne dépasse pas 40 %, l'entreprise d'Alexandre Karaziwan propose des solutions accessibles et durables en matière d’énergie solaire et de traitement des eaux. L’entrepreneur s'est donné pour mission d’intensifier le développement socio-économique en Afrique, ce qui demande, entre autres, un véritable transfert de connaissances.
Alexandre Karaziwan est directeur général d’Estia Synergie, une entreprise d’ingénierie belgo-ivoirienne dont la société mère, Berea Sotrad International, travaille partout en Afrique. En Côte d’Ivoire, Estia Synergie propose des solutions innovantes et durables en matière d’énergie solaire, de traitement des eaux et de réseaux routiers.
Cette présentation a été donnée lors d'un évènement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. Pour en savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- French
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 10:43