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Je suis seule, mais je représente des milliers | Noor Tagouri | TEDxFoggyBottom

  • 0:11 - 0:14
    Je m'appelle Noor Tagouri.
  • 0:14 - 0:18
    La plupart du temps, je suis
    comme une épine dans le pied :
  • 0:19 - 0:20
    une femme arabe,
  • 0:21 - 0:22
    qui porte le hijab,
  • 0:23 - 0:25
    qui veut devenir présentatrice
    d'un talk-show.
  • 0:25 - 0:27
    J'ai sans doute
    suffisamment de foulard
  • 0:27 - 0:30
    pour vous garder bien au chaud
    pendant 17 hivers arctiques.
  • 0:30 - 0:32
    (Rires)
  • 0:32 - 0:36
    Aujourd'hui, j'ai l'honneur de partager
    cette salle avec vous tous,
  • 0:36 - 0:39
    qui croyez dans le pouvoir libérateur
    de notre esprit rebelle.
  • 0:41 - 0:44
    Mon histoire débute à l'école primaire.
  • 0:45 - 0:48
    Je suis entrée dans ma classe,
    et j'ai remarqué
  • 0:48 - 0:51
    qu'il n'y avait qu'une seule
    autre fille avec des cheveux bruns.
  • 0:51 - 0:54
    Je me suis assise à côté d'elle,
    et j'ai murmuré :
  • 0:54 - 0:56
    « Est-ce que tu est musulmane aussi ? »
  • 0:56 - 0:57
    (Rires)
  • 0:57 - 0:59
    Elle m'a regardée bizarrement :
  • 0:59 - 1:01
    « Je suis quoi ? »
  • 1:02 - 1:04
    Depuis ce jour-là,
    pendant les 10 années qui ont suivi,
  • 1:04 - 1:07
    j'ai traversé cette crise d'identité
    qui me tétanise.
  • 1:07 - 1:10
    Au moment de remplir
    des formulaires scolaires
  • 1:10 - 1:12
    sur les langues parlées à la maison,
  • 1:12 - 1:14
    je remettais le mien
    dans le bas de la pile,
  • 1:14 - 1:17
    afin de personne ne sache
    que je parlais arabe.
  • 1:17 - 1:21
    Quand mes amies me demandaient pourquoi
    ma mère portait ce truc sur la tête,
  • 1:21 - 1:24
    je répondais que je ne savais pas.
  • 1:24 - 1:27
    A chaque fête de l'Aïd,
    une fête musulmane,
  • 1:27 - 1:30
    j'attendais Noël pour ouvrir mes cadeaux,
  • 1:30 - 1:32
    parce que je voulais que mes amies pensent
  • 1:32 - 1:34
    que moi aussi, j'avais reçu
    des cadeaux pour Noël.
  • 1:34 - 1:36
    Chaque fois que je repense à tout ça,
  • 1:36 - 1:39
    j'ai envie de revenir en arrière,
    et de me secouer :
  • 1:39 - 1:40
    « Mais à quoi pensais-tu ? »
  • 1:40 - 1:42
    Mais je ne pensais pas,
  • 1:42 - 1:44
    en tout cas, pas par moi-même.
  • 1:44 - 1:46
    Je suivais.
  • 1:46 - 1:48
    Parce que je n'avais pas encore compris
  • 1:48 - 1:50
    la signification de mener
    une rebellion personnelle.
  • 1:52 - 1:54
    La plupart d'entre nous pensent
  • 1:54 - 1:56
    que certains sont rebelles par nature,
  • 1:56 - 2:00
    et que les autres vivent une vie passive
    dans la conformité.
  • 2:00 - 2:04
    La rébellion évoque souvent la résistance,
    l'opposition :
  • 2:05 - 2:08
    on teint ses cheveux en vert,
    et on brûle ses soutiens-gorge. (Rires)
  • 2:08 - 2:11
    Mais ce n'est pas entièrement correct.
  • 2:11 - 2:14
    Je pense que la rébellion
    est une forme d'honnêteté.
  • 2:15 - 2:17
    Être son moi authentique,
  • 2:17 - 2:19
    c'est être rebelle.
  • 2:20 - 2:23
    Prenons le temps ensemble
  • 2:23 - 2:27
    de penser à notre vrai moi.
  • 2:27 - 2:29
    Rêvons de qui nous sommes vraiment.
  • 2:29 - 2:31
    Notre moi le plus authentique.
  • 2:32 - 2:35
    Nous appellerons ça :
    « ma légende personnelle ».
  • 2:35 - 2:39
    Nous la connaissons bien, notre légende.
  • 2:39 - 2:43
    C'est la personne
    qu'on a toujours voulu être,
  • 2:43 - 2:45
    qui a accompli
    ce qu'on a toujours voulu réaliser.
  • 2:45 - 2:49
    Nous savons que vivre
    notre légende personnelle
  • 2:50 - 2:53
    est la seule manière pour nous
  • 2:53 - 2:55
    de vivre une vie pleinement épanouissante.
  • 2:55 - 2:57
    Attention ! Nous allons faire
    cet exercice ensemble.
  • 2:57 - 3:00
    Regardez votre voisin,
    et prenez quelques secondes,
  • 3:00 - 3:02
    parce que le temps
    est vraiment compté,
  • 3:02 - 3:06
    pour partager avec elle
    votre légende personnelle.
  • 3:06 - 3:07
    C'est parti !
  • 3:08 - 3:10
    (Murmures dans l'audience)
  • 3:20 - 3:22
    C'est fini !
    On est bon là !
  • 3:23 - 3:26
    Échange de nos légendes personnelles.
  • 3:26 - 3:27
    (Murmures dans l'audience)
  • 3:29 - 3:33
    Ma légende personnelle
    est entrée dans ma vie
  • 3:33 - 3:35
    à l'âge de 8 ans.
  • 3:37 - 3:39
    Je rentrais à la maison après l'école,
  • 3:39 - 3:42
    je jetais mon cartable par terre,
  • 3:42 - 3:45
    et je me ruais dans le salon
    pour regarder Oprah avec ma mère.
  • 3:45 - 3:48
    16 heures pile. Tous les jours.
  • 3:48 - 3:50
    Un spectateur : « Go Girl ! »
    [expression d'Oprah]
  • 3:50 - 3:51
    (Rires)
  • 3:51 - 3:53
    Je sais que tout le monde adore Oprah,
  • 3:53 - 3:55
    vous aussi,
  • 3:55 - 3:58
    moi, je l'adorais vraiment :
  • 3:58 - 4:00
    sa façon de poser des questions,
  • 4:00 - 4:04
    et de conduire les personnes à partager
    leurs histoires les plus vulnérables,
  • 4:04 - 4:07
    son art de mettre tout le monde à l'aise.
  • 4:07 - 4:10
    Je voulais faire ça aussi.
  • 4:10 - 4:12
    Je voulais être Oprah.
  • 4:12 - 4:15
    Poser des questions et raconter
    des histoires me passionnaient.
  • 4:17 - 4:19
    Par bonheur, mes parents l'ont remarqué.
  • 4:19 - 4:21
    Ma mère m'a inscrite à
    des ateliers d'écriture et des stages,
  • 4:21 - 4:24
    mon père m'expliquait les nouvelles.
  • 4:24 - 4:27
    Il m'emmenait rencontrer
    des journalistes que j'admirais.
  • 4:27 - 4:29
    Quand je vivais dans cette petite ville,
  • 4:29 - 4:34
    jamais de la vie, je ne n'aurais pensé
    porter le hijab un jour.
  • 4:36 - 4:39
    Mais quand j'ai eu 15 ans,
    on a déménagé,
  • 4:39 - 4:42
    pour aller habiter dans la banlieue
    de Washington.
  • 4:42 - 4:44
    Impulsivement, j'ai mis un hijab,
  • 4:44 - 4:47
    car j'étais déterminée à gérer
    ma crise identitaire.
  • 4:48 - 4:51
    J'avais fait des recherches
    qui m'avaient appris qu'aux États-Unis,
  • 4:51 - 4:53
    il n'y avait jamais eu de femme
    qui porte le hijab
  • 4:53 - 4:56
    à avoir fait une carrière
    de journaliste à la télévision.
  • 4:57 - 5:00
    J'ai décidé de mettre fin
    à cette situation.
  • 5:00 - 5:02
    Je voulais avoir une longueur d'avance.
  • 5:02 - 5:04
    J'ai trouvé un boulot
    dans un journal local,
  • 5:04 - 5:06
    en suivant mon cursus
    scolaire à domicile.
  • 5:06 - 5:08
    Je suis entrée au lycée à 16 ans,
  • 5:08 - 5:10
    je suis devenue une invitée régulière
    du Huff Post Live,
  • 5:10 - 5:12
    ensuite, blogger au Huffington Post.
  • 5:12 - 5:15
    Au lycée, quelque chose de fabuleux
    m'est arrivé :
  • 5:15 - 5:18
    je me suis découvert une passion
    pour la poésie orale,
  • 5:18 - 5:21
    grâce à une de mes meilleures amies,
    et mentor, Jenahi.
  • 5:21 - 5:24
    Peu après mes 18 ans,
  • 5:24 - 5:27
    j'ai récité la prière istikhara,
  • 5:27 - 5:29
    une prière de l'Islam,
    pour trouver le chemin.
  • 5:29 - 5:33
    J'ai demandé à Dieu qu'il m'aide
    dans mon choix de carrière.
  • 5:33 - 5:35
    Le lendemain, je participais
    à un concours de poésie
  • 5:35 - 5:37
    organisé pour la journée du SIDA.
  • 5:37 - 5:40
    Après ma performance,
    une femme est montée sur la scène,
  • 5:40 - 5:45
    a pris le micro de mes mains,
    et a dit devant l'audience :
  • 5:45 - 5:49
    « Noor, vous êtes à la fac
    de journalisme, n'est-ce pas ?
  • 5:49 - 5:50
    - Oui ?
  • 5:52 - 5:53
    - Je suis Justine Love,
  • 5:53 - 5:56
    directrice des affaires publiques
    et des communautés.
  • 5:56 - 6:00
    Je vous propose de venir faire un stage
    chez nous, à la radio CBS, à Washington. »
  • 6:00 - 6:05
    (Applaudissements)
  • 6:05 - 6:09
    Impossible d'exprimer les sentiments
    que j'ai ressentis à ce moment-là.
  • 6:09 - 6:13
    Quoi qu'il en soit, ce stage a marqué
    un tournant essentiel dans ma vie.
  • 6:13 - 6:16
    Le stage est vite devenu un boulot
    de technicien régie,
  • 6:16 - 6:17
    et ensuite journaliste associée.
  • 6:17 - 6:21
    Ensuite, je suis entrée à la fac
    de journalisme à l'Université du Maryland.
  • 6:21 - 6:22
    Durant cette période,
  • 6:22 - 6:25
    j'ai suivi et rencontré des journalistes
    avec une détermination féroce.
  • 6:25 - 6:28
    A la fin de chaque rencontre,
    je posais la même question :
  • 6:28 - 6:31
    « Pensez-vous vraiment
    que j'ai une chance de réussir ? »
  • 6:31 - 6:34
    Certains répondaient :
    « Oui, bien sûr. »
  • 6:34 - 6:39
    D'autres : « Non. Ce foulard est-il
    si important pour vous ? »
  • 6:39 - 6:40
    Et d'autres encore :
  • 6:40 - 6:43
    « Naturellement que vous y arriverez.
    Ça doit arriver ! »
  • 6:43 - 6:48
    (Applaudissements)
  • 6:48 - 6:52
    Un jour, je suivais un reporter local,
    Jummy Olabanji.
  • 6:52 - 6:55
    C'est un très bon ami de Sunny,
    qui m'a choisie pour un stage à CBS.
  • 6:56 - 6:58
    Pendant que je suivais Jummy,
  • 6:58 - 7:01
    je me suis assise
    dans le fauteuil de la présentatrice,
  • 7:01 - 7:03
    juste pour voir
    quelle impression ça faisait.
  • 7:03 - 7:06
    Elle a pris son iPhone,
    et m'a photographiée.
  • 7:06 - 7:09
    A cet instant, je crois
    à la loi d'attraction.
  • 7:09 - 7:12
    En confiant mes bonnes intentions
    à l'Univers,
  • 7:12 - 7:17
    celui-ci va m'aider à me transformer
    en ma légende personnelle.
  • 7:17 - 7:20
    J'ai associé à cette croyance profonde,
  • 7:20 - 7:22
    un message sur Facebook.
  • 7:22 - 7:23
    (Rires)
  • 7:23 - 7:27
    Je l'ai intitulé :
    « Voici mon rêve. »
  • 7:27 - 7:29
    J'étais déterminée
    à réaliser cette vision.
  • 7:31 - 7:36
    Un matin, en me levant,
    j'ai constaté que la photo était virale.
  • 7:37 - 7:41
    Des dizaines de milliers de personnes
    la partageaient, partout dans le monde.
  • 7:41 - 7:45
    Je me souviens bien, nous en parlions
    avec ma mère justement,
  • 7:45 - 7:47
    nous mettions la page à jour,
  • 7:47 - 7:49
    et le nombre de personnes s'envolait.
  • 7:49 - 7:51
    On se demandait ce qui se passait.
  • 7:51 - 7:53
    C'était incroyable.
  • 7:53 - 7:55
    C'est à ce moment que j'ai compris
  • 7:55 - 7:58
    la puissance considérable de vivre
    à la poursuite de son rêve,
  • 7:59 - 8:01
    de son objectif,
  • 8:01 - 8:02
    de sa légende personnelle.
  • 8:03 - 8:05
    Avec ma famille,
    on a commencé à réfléchir
  • 8:05 - 8:07
    pour inclure d'autres personnes.
  • 8:07 - 8:10
    Ma cousine Danya a proposé :
    « Que Noor Brille ».
  • 8:10 - 8:13
    Mon prénom, Noor, signifie la lumière.
  • 8:13 - 8:17
    Nous voulions que la lumière
    brille chez tout le monde.
  • 8:17 - 8:20
    « Que Noor brille » s'est vite répandu.
  • 8:20 - 8:21
    Les gens partageaient leurs rêves,
  • 8:21 - 8:25
    leurs voyages et leurs batailles
    partout dans le monde.
  • 8:25 - 8:28
    Nous nous sommes transformés
    en une communauté d'esprits sensibles
  • 8:28 - 8:29
    et passionnés.
  • 8:29 - 8:32
    Notre communauté a grossi
    à une échelle mondiale.
  • 8:33 - 8:37
    C'est là que j'ai vraiment compris
    le pouvoir des média sociaux,
  • 8:38 - 8:41
    comment la connexion avec les gens
    partout dans le monde,
  • 8:41 - 8:43
    le fait de se donner la main,
    virtuellement
  • 8:43 - 8:46
    était une force et un mouvement en soi.
  • 8:47 - 8:50
    Grâce à cette histoire,
    j'ai voyagé partout dans le monde.
  • 8:50 - 8:53
    J'ai rencontré des personnes
    que je n'aurais jamais imaginé rencontrer.
  • 8:53 - 8:57
    J'ai appris et partagé des histoires
    que je n'aurais jamais imaginé raconter.
  • 8:58 - 9:02
    J'ai pris mon appareil photo,
    j'ai aiguisé ma plume,
  • 9:02 - 9:05
    à la requête expresse
    de mon extraordinaire mentor, Manny,
  • 9:05 - 9:08
    et j'ai commencé à narrer
    ces histoires incroyables.
  • 9:08 - 9:10
    J'ai pu couvrir
  • 9:10 - 9:12
    la première messe du Pape au Vatican,
  • 9:13 - 9:15
    le développement de la Mecque
    en Arabie Saoudite,
  • 9:15 - 9:19
    la controverse autours de la mosquée
    à Murfreesboro, dans le Tennessee,
  • 9:19 - 9:21
    la lutte d'un peuple indigène
    en Indonésie,
  • 9:21 - 9:23
    et le trafic sexuel à Washington.
  • 9:24 - 9:28
    Peu après avoir reçu mon diplôme
    de l'Université du Maryland,
  • 9:28 - 9:33
    j'ai obtenu un job comme reporter local,
    dans une télévision privée du Maryland.
  • 9:33 - 9:36
    J'ai compris que mon job,
    et celui à la radio auparavant,
  • 9:37 - 9:39
    que mon job et mon devoir,
  • 9:39 - 9:42
    en tant que journaliste
    américaine musulmane et arabe,
  • 9:42 - 9:46
    allaient bien au-delà corriger
    la prononciation des noms du Moyen-Orient.
  • 9:46 - 9:47
    (Rires)
  • 9:47 - 9:50
    Je suis la voix qui explique ma religion,
  • 9:50 - 9:53
    qui clarifie le contexte
    des nuances culturelles,
  • 9:53 - 9:57
    qui s'assure que lorsque
    nous faisons des reportages
  • 9:57 - 9:59
    sur des groupes terroristes comme DAECH,
  • 9:59 - 10:02
    nos reportages sont construits
    afin de ne pas stigmatiser
  • 10:02 - 10:04
    la population musulmane,
  • 10:04 - 10:07
    ou de ne pas les associer
    avec ces groupes atroces,
  • 10:07 - 10:10
    qui s'assure que ce voile, sur ma tête,
  • 10:10 - 10:14
    n'est pas un signe de submission,
    ou d'oppression,
  • 10:14 - 10:17
    mais qu'il me donne la force
    de démystifier les stigmates
  • 10:17 - 10:20
    qui marquent les femmes musulmanes.
  • 10:20 - 10:27
    (Applaudissements)
  • 10:28 - 10:31
    Ces antécédents contribuent
    à la diversité
  • 10:31 - 10:35
    dont nous avons tant besoin
    dans les salles de rédaction.
  • 10:35 - 10:38
    Notre pays accueille
    toutes les races et toutes les ethnies
  • 10:38 - 10:40
    que l'on peut imaginer.
  • 10:40 - 10:44
    Malheureusement, ça n'apparaît pas
    dans les médias,
  • 10:44 - 10:47
    surtout dans les reportages d'info.
  • 10:48 - 10:49
    Mais vous savez quoi ?
  • 10:49 - 10:51
    Nous sommes des maîtres conteurs.
  • 10:51 - 10:55
    Comment pourrions-nous confier
    la maîtrise du récit à des personnes
  • 10:55 - 10:59
    qui ne comprennent pas les cultures
    et les antécédents des gens
  • 10:59 - 11:01
    dont ils racontent les histoires ?
  • 11:03 - 11:08
    Certes, ma voix est pas très forte
    dans les salles de rédaction,
  • 11:08 - 11:11
    mais c'est mon boulot.
  • 11:12 - 11:15
    Dans une interview qu'elle a donnée
    à l'Université de Stanford,
  • 11:15 - 11:18
    Oprah a cité Maya Angelou :
  • 11:18 - 11:25
    « Je suis seule,
    mais je représente des milliers. »
  • 11:26 - 11:29
    Quand j'ai entendu ça,
    j'ai fondu en larmes.
  • 11:29 - 11:35
    Je venais de comprendre le sens
    d'être davantage qu'un corps,
  • 11:35 - 11:40
    d'être davantage qu'une femme,
    d'être davantage que musulmane, ou arabe,
  • 11:40 - 11:44
    d'être davantage
    qu'une conteuse d'histoire.
  • 11:44 - 11:47
    J'ai compris que chacun de nous
    a la responsabilité morale
  • 11:47 - 11:50
    de vivre au-delà de nos propres vies.
  • 11:50 - 11:52
    (Applaudissements)
  • 11:52 - 11:54
    Nous sommes parmi des milliers,
  • 11:54 - 11:58
    (Applaudissements)
  • 11:59 - 12:01
    Nous sommes parmi des milliers,
  • 12:01 - 12:03
    et c'est ainsi que ça doit être,
  • 12:03 - 12:05
    pour nos familles,
  • 12:05 - 12:07
    pour nos patries,
  • 12:08 - 12:10
    pour notre genre,
  • 12:10 - 12:12
    pour nos identités ethniques.
  • 12:12 - 12:16
    Aujourd'hui, je fais appel
    à ces milliers.
  • 12:18 - 12:21
    Je fais appel aux légendes
    qui vous ont précédé.
  • 12:21 - 12:23
    Je fais appel à vos ancêtres.
  • 12:23 - 12:26
    Je fais appel aux femmes
    qui nous ont montré le chemin.
  • 12:26 - 12:31
    Je demande à chacun d'utiliser cette force
  • 12:31 - 12:34
    et de rester authentique à soi-même.
  • 12:34 - 12:36
    Je forme le vœu que chacun d'entre vous,
  • 12:36 - 12:39
    lorsque vous sortirez de cette salle,
  • 12:39 - 12:43
    puisse trouver cette force,
    de continuer de vivre sa propre légende
  • 12:43 - 12:45
    et de s'en rapprocher.
  • 12:45 - 12:50
    (Applaudissements)
  • 12:50 - 12:55
    Inch Allah, si Dieu le veut,
    nous nous rebellerons avec courage.
  • 12:55 - 12:56
    Merci.
  • 12:56 - 12:58
    (Applaudissements)
Title:
Je suis seule, mais je représente des milliers | Noor Tagouri | TEDxFoggyBottom
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Après avoir lancé une campagne sur les médias sociaux reconnue dans le monde, Noor est déterminée à réaliser son rêve : devenir la première présentatrice en hijab sur une chaîne de télévision privée aux États-Unis. Chaque obstacle qu'elle franchit est une source d'inspiration pour d'autres qui espèrent pouvoir faire pareil et vivre pleinement leurs rêves.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
13:03

French subtitles

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