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Un mur ne résoudra pas les problèmes frontaliers américains

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    Anne Milgram : Député,
    j'allais vous présenter
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    et en dire un peu plus --
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    Will Hurd : Bonjour Anne. Ça va ?
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    AM : Comment allez-vous ?
    Merci de vous joindre à nous ce soir.
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    Nous avons la chance
    de vous avoir avec nous.
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    J'ai déjà expliqué
    que vous étiez à Washington
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    car vous travaillez.
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    J'allais dire aux gens
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    que vous représentez
    le 23ème district texan.
  • 0:21 - 0:25
    Mais peut-être pourriez-vous nous en dire
    un peu plus sur votre district
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    et nous le décrire.
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    WH : Mon district du sud-ouest du Texas
    est dans 29 comtés, deux fuseaux horaires,
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    1 300 kilomètres de frontière,
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    d'Eagle Pass jusqu'à El Paso.
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    Il faut plus de 10 heures pour traverser
    mon district en voiture à 130 km/h,
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    ce qui est souvent la limite de vitesse.
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    J'ai découvert il y a quelques semaines
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    que ce n'est pas la limite
    dans tout le district.
  • 0:50 - 0:52
    (Rires)
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    C'est un district hispanique à 71%
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    et c'est le district que je représente
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    pour mon troisième mandat au Congrès.
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    Quand vous pensez
    au problème de la frontière,
  • 1:04 - 1:08
    j'ai plus de frontière que n'importe quel
    autre membre du Congrès.
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    J'ai passé neuf ans et demi
    en tant qu'agent infiltré à la CIA,
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    à poursuivre les gens mauvais
    à travers le pays.
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    Sécuriser notre frontière,
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    j'y connais quelque chose.
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    AM : L'une des choses que j'ai apprises
    récemment et ignorais avant,
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    c'est que votre district
    fait, je crois, la taille
  • 1:25 - 1:27
    de l’État de Géorgie ?
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    WH : Correct.
  • 1:30 - 1:34
    Il est plus grand que 26 États,
    à peu près de la taille de la Géorgie.
  • 1:34 - 1:35
    Il est assez grand.
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    AM : En tant qu'expert
    de la sécurité nationale
  • 1:39 - 1:40
    et membre du Congrès,
  • 1:40 - 1:43
    vous avez été appelé
    pour réfléchir à des questions
  • 1:43 - 1:44
    liées à l'immigration
  • 1:44 - 1:48
    et, ces dernières années,
    en particulier au mur frontalier.
  • 1:48 - 1:52
    Quelle est votre réaction
    face à la déclaration du président Trump
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    disant qu'il nous faut un bel et gros mur
    qui s'étendrait sur toute la frontière
  • 1:56 - 1:58
    et faisant entre 5,5 et 9 mètres de haut ?
  • 2:00 - 2:03
    WH : Je le dis depuis que
    je me suis présenté au Congrès en 2009,
  • 2:03 - 2:04
    le sujet n'est pas nouveau,
  • 2:04 - 2:07
    construire une structure en béton
    de neuf mètres de haut
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    d'un océan à l'autre
  • 2:09 - 2:12
    est la façon la plus chère
    et la moins efficace
  • 2:12 - 2:13
    d'assurer la protection de la frontière.
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    Il y a des bouts de la frontière
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    où le temps de réponse
    de la patrouille frontalière à une menace
  • 2:19 - 2:22
    est mesuré en heures, voire en jours.
  • 2:22 - 2:26
    Si votre temps de réponse
    est mesuré en heures, voire en jours,
  • 2:26 - 2:28
    un mur n'est pas une barrière physique.
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    Il faudrait une technologie
    le long de la frontière,
  • 2:31 - 2:35
    il faudrait un contrôle
    opérationnel de la frontière,
  • 2:35 - 2:38
    ce qui signifie savoir tout ce qu'il passe
    d'un côté et de l'autre.
  • 2:38 - 2:40
    Nous pouvons le faire avec la technologie.
  • 2:40 - 2:43
    Nous avons besoin de plus de gens
    dans la patrouille frontalière.
  • 2:43 - 2:46
    Mais en plus de tout cela,
  • 2:46 - 2:51
    nous devrions être capables
    d'encadrer l'immigration légale.
  • 2:51 - 2:53
    Si vous allez être un membre
    productif de notre société,
  • 2:53 - 2:55
    venez aussi vite que possible,
  • 2:55 - 2:57
    mais que ce soit légal.
  • 2:57 - 3:00
    Si nous pouvons encadrer cela,
    alors nous observerons
  • 3:00 - 3:02
    une réduction des pressions
    le long de notre frontière
  • 3:02 - 3:05
    et cela permettra aux hommes et femmes
    de la patrouille frontalière
  • 3:05 - 3:07
    de se concentrer sur la traite des humains
  • 3:07 - 3:10
    et sur les organisations
    de trafic de drogues.
  • 3:10 - 3:13
    AM : Député,
  • 3:13 - 3:18
    il y a aussi eu une conversation nationale
    sur l'utilisation des fonds d'urgence
  • 3:18 - 3:20
    pour bâtir le mur frontalier
  • 3:20 - 3:23
    et de prendre ces fonds
    à l'armée américaine.
  • 3:23 - 3:26
    Quelle est votre position
    sur cette question ?
  • 3:26 - 3:31
    WH : Je suis l'un des rares républicains
    à s'être opposé à cet effort.
  • 3:31 - 3:35
    Nous reconstituons notre armée
  • 3:35 - 3:37
    et leur prenons des fonds
    servant à s'assurer
  • 3:37 - 3:41
    que nos frères et sœurs,
    nos femmes et nos maris
  • 3:41 - 3:43
    ont l'entraînement
    et l'équipement nécessaires
  • 3:43 - 3:47
    afin de prendre soin de nous
    dans des endroits éloignés --
  • 3:47 - 3:49
    leur prendre de l'argent
  • 3:49 - 3:52
    n'est pas une utilisation
    efficace de nos ressources,
  • 3:52 - 3:55
    surtout si c'est pour bâtir un...
  • 3:55 - 3:59
    Je dis toujours que c'est une solution
    datant du IVe siècle
  • 3:59 - 4:02
    à un problème du XXIe siècle.
  • 4:02 - 4:06
    En réalité, nous devrions nous concentrer
  • 4:06 - 4:09
    sur certaines des autres
    causes profondes de ce problème
  • 4:09 - 4:12
    et nombre de vos intervenants
    aujourd'hui en ont parlé.
  • 4:12 - 4:15
    Certaines de ces problèmes fondamentaux
  • 4:15 - 4:18
    sont la violence, un manque
    d'opportunités économiques
  • 4:18 - 4:19
    et une pauvreté extrême,
  • 4:19 - 4:24
    en particulier dans le Triangle du Nord :
    El Salvador, le Guatemala et le Honduras.
  • 4:24 - 4:25
    Nous devrions travailler --
  • 4:27 - 4:29
    AM : Que recommanderiez-vous
  • 4:29 - 4:33
    que le gouvernement des États-Unis fasse
    pour remédier aux causes sous-jacentes,
  • 4:33 - 4:34
    aux facteurs et causes principaux
  • 4:34 - 4:37
    dans ces trois pays d'Amérique centrale ?
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    WH : Une chose que j'ai apprise
    en tant qu'agent infiltré à la CIA
  • 4:41 - 4:44
    est d'être gentil avec les gentils
    et dur avec les durs.
  • 4:44 - 4:46
    Un des principes
    d'être gentil avec les gentils,
  • 4:46 - 4:50
    c'est de renforcer nos alliances.
  • 4:50 - 4:53
    Nous avons actuellement un certain nombre
    de programmes dans ces trois pays
  • 4:53 - 4:56
    que l'USAID et le département d’État
  • 4:56 - 4:59
    réalisent pour résoudre
    ce problème de violence.
  • 4:59 - 5:01
    Nous savons qu'à El Salvador,
  • 5:01 - 5:04
    un des problèmes était
    que la police était corrompue.
  • 5:04 - 5:08
    Nous avons travaillé avec les Salvadoriens
    pour purger la police,
  • 5:08 - 5:10
    embaucher de nouvelles personnes,
  • 5:10 - 5:14
    employer des tactiques
    policières communautaires.
  • 5:15 - 5:19
    Ce sont des tactiques que les hommes
    et femmes aux États-Unis d'Amérique
  • 5:19 - 5:21
    et les forces de police
  • 5:21 - 5:22
    utilisent tous les jours.
  • 5:22 - 5:24
    Ayant fait cela dans certaines
    communautés,
  • 5:24 - 5:26
    que s'est-il passé ?
  • 5:26 - 5:29
    Nous avons observé une diminution
    de la violence dans ces communautés.
  • 5:29 - 5:30
    Nous avons aussi observé
  • 5:30 - 5:33
    une diminution du nombre de gens
    qui quittaient ces régions
  • 5:33 - 5:36
    pour essayer de venir
    illégalement aux États-Unis.
  • 5:36 - 5:41
    C'est une fraction du coût
    de résoudre le problème là-bas,
  • 5:41 - 5:44
    avant qu'il n'atteigne notre frontière.
  • 5:44 - 5:48
    Une des raisons pour lesquelles
    il y a de la violence et de la criminalité
  • 5:48 - 5:49
    est la corruption politique
  • 5:49 - 5:54
    et l'absence de gouvernements centraux
    pour protéger leurs citoyens.
  • 5:54 - 5:57
    Nous devrions continuer d'y travailler.
  • 5:57 - 6:00
    Nous ne devrions pas diminuer
    la somme d'argent que nous avons
  • 6:00 - 6:02
    et que nous envoyons à ces pays.
  • 6:02 - 6:04
    Je pense que nous devrions l'augmenter.
  • 6:04 - 6:07
    Je crois que la première chose --
    j'aurais dû le faire il y a des mois --
  • 6:07 - 6:11
    est de choisir un représentant spécial
    pour le Triangle du Nord.
  • 6:11 - 6:12
    C'est un haut diplomate
  • 6:12 - 6:18
    qui va travailler à s'assurer que
    nous utilisons tous nos leviers de pouvoir
  • 6:18 - 6:20
    pour aider ces trois pays
  • 6:20 - 6:23
    et que cet effort est coordonné.
  • 6:23 - 6:26
    Ce n'est pas juste un problème
    pour les États-Unis et le Mexique,
  • 6:26 - 6:28
    c'est un problème pour tout
    l'hémisphère occidental.
  • 6:28 - 6:31
    Où sont l'Organisation
    des États américains
  • 6:31 - 6:33
    et la Banque internationale
    pour le développement ?
  • 6:33 - 6:37
    Nous devrions avoir un projet collectif
    pour traiter ces causes profondes.
  • 6:37 - 6:39
    Quand vous parlez de violence,
  • 6:39 - 6:44
    souvent nous parlons
    de ces terribles gangs comme la MS-13.
  • 6:44 - 6:49
    Mais il s'agit aussi de la violence
    des femmes battues par leur mari.
  • 6:49 - 6:53
    Il n'y a personne d'autre
    qu'elles peuvent aller voir
  • 6:53 - 6:56
    et elles ne peuvent pas gérer
    ce problème actuel.
  • 6:56 - 6:58
    Voilà le genre de problèmes
  • 6:58 - 7:01
    pour lesquels nous devrions
    accroître notre diplomatie,
  • 7:01 - 7:04
    augmenter notre aide
    au développement économique.
  • 7:04 - 7:07
    AM : J'aimerais maintenant passer
  • 7:07 - 7:10
    de la réflexion sur les causes
    fondamentales en Amérique centrale
  • 7:10 - 7:13
    à la séparation des enfants
    et des familles
  • 7:13 - 7:14
    aux États-Unis.
  • 7:15 - 7:17
    A partir d'avril 2018,
  • 7:17 - 7:21
    l'administration Trump a initié
    une politique de tolérance zéro
  • 7:21 - 7:24
    pour les immigrants, les gens demandant
    un statut de réfugié, l'asile
  • 7:24 - 7:26
    aux États-Unis.
  • 7:26 - 7:30
    Cela a mené à la séparation
    de 2 700 enfants
  • 7:30 - 7:33
    durant la première année
    où le programme a été conduit.
  • 7:33 - 7:34
    J'aimerais aborder cela avec vous
  • 7:34 - 7:39
    et j'aimerais le diviser d'entrée de jeu
    en deux conversations différentes.
  • 7:40 - 7:42
    Une des choses
    que l'administration a faites
  • 7:42 - 7:44
    fut le dépôt d'un dossier juridique
  • 7:44 - 7:48
    disant que l'un des objectifs
    principaux des séparations
  • 7:48 - 7:50
    était d'avoir un effet dissuasif
  • 7:50 - 7:53
    envers les gens venant aux États-Unis.
  • 7:53 - 7:58
    J'aimerais parler de cela un instant
    d'un point de vue moral
  • 7:58 - 7:59
    et avoir votre avis.
  • 8:01 - 8:04
    WH : Nous ne devrions pas le faire, point.
  • 8:04 - 8:05
    C'est très simple.
  • 8:05 - 8:07
    Devinez quoi : cela n'a pas été dissuasif.
  • 8:08 - 8:11
    Nous n'avons observé qu'une augmentation
    de l'immigration illégale.
  • 8:11 - 8:15
    Quand vous débattez d'une stratégie,
  • 8:15 - 8:22
    si quelqu'un a l'idée
    d'arracher un enfant des bras de sa mère,
  • 8:22 - 8:24
    vous devez réfléchir
    à une nouvelle stratégie.
  • 8:24 - 8:28
    Ce n'est pas ce que défendent
    les États-Unis d'Amérique,
  • 8:28 - 8:32
    il n'est pas question de ce qui est
    républicain, démocrate ou indépendant.
  • 8:32 - 8:35
    Il est question de décence humaine.
  • 8:35 - 8:37
    Avoir recours à cette stratégie
  • 8:37 - 8:40
    n'a pas atteint l'objectif final.
  • 8:40 - 8:44
    Finalement, la recherche qui est réalisée
  • 8:44 - 8:47
    et l'influence qu'a
    la détention d'enfants --
  • 8:47 - 8:50
    surtout si elle dure plus de 21 jours --
  • 8:50 - 8:53
    sur leur développement et leur avenir
  • 8:53 - 8:54
    est désastreuse.
  • 8:54 - 8:57
    Nous ne devrions pas essayer de détenir
    des enfants plus de 21 jours
  • 8:57 - 9:00
    et les enfants, s'ils sont à notre charge,
  • 9:00 - 9:03
    nous devrions prendre soin d'eux
    de façon humaine
  • 9:03 - 9:05
    et nous assurer qu'ils sont avec des gens
  • 9:05 - 9:09
    pouvant leur offrir un environnement
    où ils seront en sécurité et aimés.
  • 9:09 - 9:12
    AM : Je remettrais même en question
    ce chiffre de 21 jours
  • 9:12 - 9:14
    mais pour cette conversation,
  • 9:14 - 9:17
    j'aimerais revenir sur une chose
    que vous avez dite :
  • 9:17 - 9:19
    c'est immoral de détenir des enfants
  • 9:19 - 9:22
    et ce n'est pas efficace.
  • 9:22 - 9:26
    La question est : pourquoi est-ce que
    l'administration continue de le faire
  • 9:26 - 9:29
    alors qu'il y a eu 900 enfants de plus
    séparés de leurs parents
  • 9:29 - 9:32
    depuis l'été 2018 ?
  • 9:32 - 9:33
    Pourquoi cela a-t-il lieu ?
  • 9:34 - 9:38
    WH : C'est quelque chose que vous devriez
    demander à l'administration.
  • 9:38 - 9:40
    Ce sont des questions que j'ai posées.
  • 9:41 - 9:44
    Le centre Tornillo est dans mon district.
  • 9:44 - 9:50
    Ce ne sont pas des bâtiments
    conçus pour détenir qui que ce soit
  • 9:50 - 9:52
    pendant plusieurs jours,
  • 9:52 - 9:53
    encore moins des enfants.
  • 9:54 - 9:57
    Nous devrions nous assurer
    que s'ils sont sous notre garde --
  • 9:57 - 10:00
    souvent pour les enfants non accompagnés,
  • 10:00 - 10:02
    nous n'avons pas de...
  • 10:02 - 10:08
    Nous ne connaissons pas de représentant
    ou de membre de la famille aux États-Unis
  • 10:08 - 10:11
    et nous devrions nous assurer
    qu'ils sont dans un établissement
  • 10:11 - 10:12
    où ils peuvent aller à l'école,
  • 10:12 - 10:15
    avoir une alimentation adéquate
    et des soins de santé.
  • 10:15 - 10:18
    Si nous pouvons trouver un représentant
    ou un membre de la famille,
  • 10:18 - 10:20
    qu'ils soient sous leur garde
  • 10:20 - 10:24
    en attendant de passer
    devant le tribunal de l'immigration.
  • 10:24 - 10:26
    C'est le second problème.
  • 10:26 - 10:28
    Quand vous avez un arriéré de dossiers --
  • 10:28 - 10:32
    il y a 900 000 dossiers en attente --
  • 10:32 - 10:36
    nous devrions pouvoir avoir
    une audience d'immigration sous neuf mois.
  • 10:36 - 10:39
    La majorité de la communauté légale
    pense que c'est un délai suffisant
  • 10:39 - 10:41
    pour une telle chose
  • 10:41 - 10:47
    afin que nous puissions permettre
    à quelqu'un, à un individu,
  • 10:47 - 10:48
    de rester aux États-Unis
  • 10:48 - 10:52
    ou qu'il doive être renvoyé
    dans son pays d'origine,
  • 10:52 - 10:54
    plutôt que de demeurer
    dans le flou pendant cinq ans.
  • 10:54 - 10:57
    AM : Si nous réfléchissons
    au système d'asile actuel
  • 10:57 - 11:00
    où les gens viennent et disent
    subir une menace crédible,
  • 11:00 - 11:02
    qu'ils seront persécutés chez eux,
  • 11:02 - 11:04
    et que nous pensons au fait qu'en moyenne,
  • 11:04 - 11:07
    il faut deux ans pour avoir
    une audience de demande d'asile,
  • 11:07 - 11:11
    que de nombreuses personnes
    ne sont pas représentées
  • 11:11 - 11:12
    durant ce processus,
  • 11:12 - 11:13
    cela me fait penser à une chose
  • 11:13 - 11:16
    qui est dite constamment
    dans le système de santé :
  • 11:16 - 11:19
    chaque système est parfaitement conçu
  • 11:19 - 11:21
    pour obtenir les résultats qu'il obtient.
  • 11:21 - 11:22
    En réfléchissant à cela
  • 11:22 - 11:26
    et en réfléchissant à comment
    nous reconcevrions ce système
  • 11:26 - 11:28
    pour ne pas faire ce que nous faisons,
  • 11:28 - 11:30
    soit des années et des années
  • 11:30 - 11:33
    de détention, de séparation
    et de souffrance
  • 11:33 - 11:34
    pour les demandeurs --
  • 11:34 - 11:39
    la demande d'asile est une démarche
    gouvernementale légale aux États-Unis --
  • 11:39 - 11:42
    pour les gens demandant
    à entrer légalement dans notre pays.
  • 11:42 - 11:44
    Que devrions-nous faire ?
  • 11:44 - 11:47
    WH : J'ai essayé d'augmenter
    de quatre milliards de dollars
  • 11:47 - 11:50
    les ressources du département
    de la santé et des services sociaux
  • 11:50 - 11:54
    afin de spécifiquement
    nous occuper des enfants.
  • 11:54 - 11:57
    Je pense que nous avons besoin
    de plus de juges de l'immigration
  • 11:57 - 11:59
    afin de traiter ces dossiers
  • 11:59 - 12:05
    et je pense que nous devons nous assurer
    que les gens puissent être représentés.
  • 12:05 - 12:10
    J'ai pu travailler avec un certain nombre
    d'avocats le long de la frontière
  • 12:10 - 12:14
    pour m'assurer qu'ils puissent
    accéder aux gens
  • 12:14 - 12:17
    qui ont ces problèmes.
  • 12:17 - 12:20
    C'est quelque chose que nous devrions
    être capables de concevoir.
  • 12:20 - 12:23
    Finalement, quand il s'agit d'enfants,
  • 12:23 - 12:25
    nous devrions faire
    tout ce que nous pouvons,
  • 12:25 - 12:28
    quand ils sont sous notre garde,
    afin de bien nous occuper d'eux.
  • 12:29 - 12:31
    AM : J'ai deux autres questions pour vous
  • 12:31 - 12:33
    avant de vous laisser
    retourner travailler.
  • 12:33 - 12:37
    La première est sur
    notre focalisation, aux États-Unis,
  • 12:37 - 12:39
    sur les questions d'immigration.
  • 12:39 - 12:41
    Car si vous considérez
    certaines statistiques,
  • 12:41 - 12:46
    vous voyez que parmi les gens
    qui sont sans papiers aux États-Unis,
  • 12:46 - 12:49
    la majorité des gens qui ont dépassé
    la durée de validité de leur visa,
  • 12:49 - 12:51
    ils n'ont pas passé la frontière.
  • 12:51 - 12:54
    Si vous considérez les gens
    qui essayent d'entrer dans le pays,
  • 12:54 - 12:56
    qui sont suspectés de terrorisme,
  • 12:56 - 12:59
    ils entrent massivement via les aéroports
  • 12:59 - 13:00
    et pas par la frontière.
  • 13:00 - 13:03
    Si nous considérons les drogues
    entrant aux États-Unis,
  • 13:03 - 13:05
    une grande partie de cette conversation,
  • 13:05 - 13:08
    la grande majorité de ces drogues
    arrivent par nos ports
  • 13:08 - 13:10
    et par d'autres points d'entrée,
  • 13:10 - 13:14
    pas par les sacs à dos
    des gens passant la frontière.
  • 13:14 - 13:15
    Ce que je demande souvent
  • 13:15 - 13:18
    et ce qui m'inquiète toujours
    avec le gouvernement,
  • 13:18 - 13:21
    c'est que nous nous concentrons
    tant sur une chose
  • 13:21 - 13:24
    et ma question est de savoir si
    nous nous concentrons
  • 13:24 - 13:26
    dans cette conversation sur la frontière,
  • 13:26 - 13:29
    chaque jour et chaque minute
    de chaque jour,
  • 13:29 - 13:32
    est-ce que nous regardons
    dans la mauvaise direction ?
  • 13:34 - 13:36
    WH : Je suis d'accord avec votre postulat.
  • 13:37 - 13:38
    Quand vous avez...
  • 13:38 - 13:40
    Commençons par les retombées économiques.
  • 13:40 - 13:43
    Quand vous avez 3,6% de chômage,
    qu'est-ce que cela signifie ?
  • 13:43 - 13:45
    Qu'il vous faut des gens
    dans toutes les industries,
  • 13:45 - 13:48
    l'agriculture
    et l'intelligence artificielle,
  • 13:48 - 13:51
    Pourquoi n'encadrons-nous pas
    l'immigration légale ?
  • 13:51 - 13:53
    Nous devrions pouvoir
    nous baser sur le marché
  • 13:53 - 13:56
    afin que des gens viennent
  • 13:56 - 13:58
    et soient des membres productifs
    de notre société.
  • 13:58 - 14:01
    Quant au problème de drogue
    dont vous parlez,
  • 14:01 - 14:03
    oui, c'est à nos points d'entrée,
  • 14:03 - 14:05
    mais également sur nos côtes.
  • 14:05 - 14:07
    Les gardes côtiers ne sont capables d'agir
  • 14:07 - 14:11
    que pour 25% des renseignements qu'ils ont
  • 14:11 - 14:13
    sur l'arrivée de drogues dans notre pays.
  • 14:13 - 14:17
    La métrique que
    nous devrions mesurer est :
  • 14:17 - 14:22
    observons-nous une baisse des morts
    par overdose de drogues étrangères,
  • 14:22 - 14:25
    observons-nous une baisse
    de l'immigration illégale ?
  • 14:25 - 14:31
    Il n'est pas question des kilomètres
    de clôture que nous avons édifiés.
  • 14:31 - 14:33
    Nous avons bénéficié
  • 14:33 - 14:35
    de la fuite des cerveaux
    de tous les autres pays
  • 14:35 - 14:37
    durant les dernières décennies.
  • 14:37 - 14:38
    Je veux voir cela continuer
  • 14:38 - 14:41
    et je veux que cela continue
    avec la fuite des travailleurs.
  • 14:41 - 14:42
    Je peux vous vendre ceci :
  • 14:42 - 14:47
    au dernier Congrès, Pete Aguilar,
    un démocrate venant de Californie, et moi
  • 14:47 - 14:49
    avions un projet de loi appelé USA Act :
  • 14:49 - 14:52
    bien sécuriser la frontière,
    encadrer l'immigration légale,
  • 14:53 - 14:57
    réviser DACA -- 1,2 million d'enfants
    n'ayant connu que les États-Unis
  • 14:57 - 14:58
    comme demeure --
  • 14:58 - 15:01
    ces enfants, ou ces jeunes
    hommes et femmes,
  • 15:01 - 15:02
    ce sont déjà des Américains,
  • 15:02 - 15:06
    ne les laissons pas
    connaître plus d'incertitude
  • 15:06 - 15:08
    et naturalisons-les.
  • 15:08 - 15:12
    Nous avions 245 personnes
    prêtes à faire une loi de ce projet,
  • 15:12 - 15:13
    il n'a pas été autorisé
  • 15:13 - 15:16
    avec un président républicain
    de la chambre des représentants
  • 15:16 - 15:20
    et l'actuelle présidente démocrate
    n'a pas porté ce projet
  • 15:20 - 15:23
    sous une forme où il pourrait être adopté.
  • 15:23 - 15:24
    AM : J'aimerais finir
  • 15:24 - 15:29
    et vous êtes surtout connu --
    j'ignore si cela est juste --
  • 15:29 - 15:31
    mais vous êtes allé en voiture
    avec Beto O'Rourke
  • 15:31 - 15:34
    de votre district jusqu'à Washington
  • 15:34 - 15:37
    et vous êtes connu pour avoir
    tendu la main à l'autre parti,
  • 15:37 - 15:40
    pour avoir engagé
    ces conversations bipartisanes.
  • 15:40 - 15:43
    Une des choses que je vous ai
    entendu dire à maintes reprises,
  • 15:43 - 15:46
    c'est à quel point nous sommes tous unis.
  • 15:46 - 15:49
    Quand nous pensons
    au langage de l'immigration
  • 15:49 - 15:53
    et que nous entendons des mots
    évoquant des ennemis et la militarisation,
  • 15:53 - 15:58
    je pense que la vraie question est :
    comment convaincre tous les Américains
  • 15:58 - 16:02
    pour qu'ils comprennent qu'il y a
    plus de choses qui nous unissent
  • 16:02 - 16:03
    que de choses qui nous divisent ?
  • 16:04 - 16:07
    WH : En sillonnant un district
    comme le mien, qui est 50-50 --
  • 16:07 - 16:09
    50% démocrate, 50% républicain --
  • 16:09 - 16:13
    il est clair à mes yeux qu'il y a plus
    de choses qui nous unissent que l'inverse.
  • 16:13 - 16:16
    En nous concentrant
    sur nos points communs,
  • 16:16 - 16:17
    nous nous porterons mieux.
  • 16:17 - 16:21
    Je n'aurai pas de prix
    d'assiduité sans faille à l'église
  • 16:21 - 16:24
    mais je me souviens de quand Jésus
    était au Second Temple,
  • 16:24 - 16:27
    que les Pharisiens lui ont demandé
    le plus important des commandements
  • 16:27 - 16:31
    et il a dit : « Tu aimeras ton Dieu
    de tout ton cœur, de toute ton âme. »
  • 16:31 - 16:34
    Les gens oublient qu'il a aussi dit :
    « Tout aussi important,
  • 16:34 - 16:36
    aime ton prochain comme toi-même. »
  • 16:36 - 16:40
    Si nous nous en souvenons,
    réalisons ce que cela veut dire
  • 16:40 - 16:42
    et ce que nous devrions traverser
  • 16:42 - 16:45
    pour vivre dans une situation
  • 16:45 - 16:49
    où vous pourriez envoyer votre enfant
    sur un périple dangereux de 5 000 km
  • 16:50 - 16:53
    car vous pensez que c'est
    la seule chose pour son avenir,
  • 16:53 - 16:56
    la seule chose que vous pouvez faire
    pour lui assurer un bel avenir,
  • 16:56 - 16:58
    si nous nous souvenons de cette situation
  • 16:58 - 17:01
    et réfléchissons à ce que nous ferions
    dans cette situation,
  • 17:02 - 17:03
    nous nous en porterons mieux.
  • 17:04 - 17:07
    AM : Merci député.
    Merci de vous être joint à nous.
  • 17:07 - 17:10
    (Applaudissements)
Title:
Un mur ne résoudra pas les problèmes frontaliers américains
Speaker:
Will Hurd et Anne Milgram
Description:

« Construire un mur en béton de neuf mètres de haut d'un océan à l'autre est la façon la plus chère et la moins efficace d'assurer la protection de la frontière », dit le député Will Hurd, un Républicain texan dont le district comprend deux fuseaux horaires et partage 1 320 kilomètres de frontière avec le Mexique. Parlant de Washington dans un entretien vidéo avec l'ancienne procureur général d’État Anne Milgram, Will Hurd aborde la politique frontalière du gouvernement américain et ses pratiques controversées de détention et de séparation des enfants. Il présente également des mesures pour nous diriger vers un avenir meilleur à la frontière. (Enregistré au TED World Theater à New York, le 10 septembre 2019)

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
17:23

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