La perspective d'un étranger | Michael Aram | TEDxYerevan
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0:10 - 0:13C'est tellement merveilleux d'être ici,
à Erevan, -
0:13 - 0:14pour la troisième fois.
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0:14 - 0:18La première fois, c'était en 1980,
en tant qu'enfant américain de 16 ans. -
0:18 - 0:21Et je peux vous dire,
de ma perspective d'étranger à l'époque, -
0:21 - 0:25c'était un endroit très différent,
et c'était très excitant de se trouver là. -
0:25 - 0:28Ma grand-mère avait l'habitude
de me dire ceci quand j'étais enfant : -
0:28 - 0:31(Arménien)
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0:31 - 0:35Ce qui, pour ceux qui, comme moi,
ne parle pas très bien arménien, -
0:35 - 0:40signifie « Plus de langues tu parles,
plus tu deviens ces personnes. » -
0:41 - 0:44Le message ici,
avec une vision plus profonde, -
0:44 - 0:47est qu'avec la langue,
nous pouvons comprendre la culture, -
0:47 - 0:50et ainsi devenir des personnes
plus vastes, avec une vision plus vaste. -
0:51 - 0:53Mais ce dont je vais parler aujourd'hui
est l'exact opposé. -
0:53 - 0:58C'est du fait de ne pas avoir
une vision large, -
0:58 - 1:03de ne pas avoir ce sentiment
de comprendre les choses -
1:03 - 1:04au point de finir par en être blasé.
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1:04 - 1:07C'est de voir les choses
pour la première fois, -
1:07 - 1:10et la réaction viscérale que nous avons
en voyant les choses -
1:10 - 1:14qui nous sont différentes,
étrangères à nous et notre culture. -
1:16 - 1:20Je veux parler de comme cela
m'a impacté moi, en tant que designer, -
1:20 - 1:26de ce que j'ai vu, expérimenté, lors de
mon premier voyage en Inde, en 1989. -
1:27 - 1:30Je suis allé voir des amis
qui vivaient à New Delhi, -
1:30 - 1:34et pendant que j'étais là-bas,
je passais mes journées, plus ou moins, -
1:34 - 1:38à flâner dans la vieille ville, Old Delhi,
qui était un endroit tellement différent -
1:38 - 1:41de tout ce que je pouvais imaginer.
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1:41 - 1:47Mes amis de Delhi n'allaient
généralement pas dans la vieille ville, -
1:47 - 1:52parce qu'ils trouvaient que c'était bondé,
c'était difficilement accessible, -
1:52 - 1:57à moins d'y aller à pied ou en tuk-tuk,
et c'était en général trop loin pour eux. -
1:58 - 2:04Pour moi, c'était un endroit magique,
qui semblait sortir directement du passé, -
2:04 - 2:07comme au siècle dernier,
ou même comme il y a plusieurs siècles. -
2:07 - 2:10Il y avait quelque chose d'ancien
qui me fascinait complètement. -
2:10 - 2:14Comme vous pouvez le voir, les rues
sont bondées et c'est vraiment chaotique. -
2:14 - 2:18Mais c'est cette différence qui, pour moi,
était terriblement excitante. -
2:19 - 2:23C'était une ville romantique pour moi,
les appels à la prière résonnaient -
2:23 - 2:26à travers les petites allées.
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2:26 - 2:29Je montais et descendais les rues étroites
et découvrais -
2:29 - 2:31toutes ces petites boutiques.
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2:31 - 2:34Chaque petite boutique avait
des objets faits à la main, -
2:34 - 2:37qui étaient produits dans des ateliers,
soit juste derrière la boutique, -
2:37 - 2:39soit juste à côté.
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2:39 - 2:43Pour moi, découvrir un endroit
où les choses étaient créées, -
2:43 - 2:44était un choc.
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2:44 - 2:48Vous savez, tout ce que j'avais connu,
de mon expérience aux États-Unis, -
2:48 - 2:51était des objets déjà emballés,
industriels. -
2:51 - 2:54Alors, voir ces objets qui avaient
des éléments faits main, -
2:54 - 2:57c'était absolument fascinant pour moi.
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2:57 - 3:00J'ai vu des boutiques de textile imprimé,
de reliures de livres, -
3:00 - 3:04toutes sortes de choses
que je n'aurais jamais pu imaginer. -
3:04 - 3:07Mais les boutiques
qui m'ont impacté le plus -
3:07 - 3:09étaient celles qui créaient des objets
à partir de métal : -
3:09 - 3:12des seaux faits main,
des pelles, des ciseaux ; -
3:12 - 3:15des objets qui demandaient
une grande technique à réaliser. -
3:15 - 3:18Étudiant en arts à New-York,
ayant travaillé avec le métal, -
3:18 - 3:20je connaissais les difficultés
avec ce matériau, -
3:20 - 3:23et c'était quelque chose
véritablement inspirant pour moi. -
3:24 - 3:27Je traquais les artisans
de la vieille ville, -
3:27 - 3:30en écoutant les battements du métal.
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3:30 - 3:34Je suivais les tuk-tuks qui transportaient
des choses intéressantes, -
3:34 - 3:38tout ça pour trouver les ateliers
où les objets avaient été fabriqués. -
3:38 - 3:43J'ai découvert une petite boutique,
où ils fondaient le bronze au sable, -
3:43 - 3:45et j'ai appris à fondre
les mélasses chauffées -
3:45 - 3:47avec le processus de fonte au sable.
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3:47 - 3:51Je traquais d'autres boutiques
qui pratiquaient la fonte au sable, -
3:51 - 3:54pour apprendre comment
cet artisanat se perpétuait, -
3:54 - 3:58pour comprendre ce qui existait
en termes d'objets. -
3:59 - 4:03Mes impressions étaient que
ces œuvres avaient une vibration. -
4:03 - 4:07Elles avaient une vitalité propre
que je ne reconnaissais pas -
4:07 - 4:11des produits que j'avais vu ailleurs,
qui avaient l'air très industriels. -
4:11 - 4:15Les pièces en elles-mêmes étaient
très imparfaites, je dirais. -
4:16 - 4:19Et elles n'étaient pas très attractives
pour la communauté locale. -
4:19 - 4:22Les gens qui forgeaient des seaux,
par exemple, -
4:22 - 4:24les faisaient ainsi
depuis des centaines d'années. -
4:24 - 4:27Mais les locaux se ruaient
dans les magasins -
4:27 - 4:29pour acheter
des seaux en plastiques importés -
4:29 - 4:33qui retenaient l'eau, ne fuyaient pas,
plus légers et faciles à nettoyer. -
4:33 - 4:37Les boutiques qui faisaient des ciseaux,
magnifiques de mon point de vue, -
4:37 - 4:40ces incroyables, magnifiques ciseaux
forgés à la main, -
4:40 - 4:44disparaissaient parce que les gens
achetaient des ciseaux importés de Chine, -
4:44 - 4:47avec des poignées oranges en plastique
et qui coupent très bien. -
4:47 - 4:51Donc il y avait toute cette tribu
d'artisans qui faisaient leur travail -
4:51 - 4:55qui était absolument exquis
de mon point de vue, -
4:55 - 4:58mais qui devenait obsolète
sur le marché local. -
4:59 - 5:01De ma perspective,
en tant qu'artiste à New-York, -
5:01 - 5:04les seules autres personnes à faire ça
étaient d'autres artistes, -
5:04 - 5:09donc leur travail était pour moi
totalement inspirant -
5:09 - 5:11et m'a vraiment coupé le souffle.
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5:12 - 5:16À ce moment, il n'y avait pas d'annuaire,
de répertoire ou de salon, -
5:16 - 5:18rien pour soutenir les artisans.
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5:18 - 5:19Alors le seul moyen de les trouver
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5:19 - 5:22était de les traquer, d'en entendre parler
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5:22 - 5:24et d'explorer la vieille ville.
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5:25 - 5:27C'est sur ce genre d'atelier
que je tombais. -
5:28 - 5:31En général, je regardais les étals
des artisans dans leurs boutiques, -
5:31 - 5:33et j'étais là, le seul Américain,
-
5:33 - 5:35en casquette de baseball et t-shirt,
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5:35 - 5:39à observer, et regarder ces gens
faisant leur incroyable travail. -
5:39 - 5:41Ils devaient penser que j'étais
complètement dingue, -
5:41 - 5:43et se demander ce que je faisais là.
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5:43 - 5:46Mais avec le temps,
j'ai fait des croquis dans un carnet, -
5:46 - 5:50et je montrais aux artisans
des dessins d'objets que j'avais faits, -
5:50 - 5:54et leur demandais en gesticulant,
avec les dessins de mon carnet, -
5:54 - 5:56ce que je voulais qu'ils créent.
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5:57 - 6:01Certains des artisans, comme ce gars-là,
faisaient des ustensiles de cuisine. -
6:02 - 6:03Ces ustensiles, en Inde,
-
6:03 - 6:06sont fabriqués depuis des siècles.
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6:06 - 6:10Mais maintenant, avec la modernisation
et l'industrialisation, -
6:10 - 6:14les cuisines indiennes devenaient
plus occidentalisées et modernes, -
6:14 - 6:16avec des ustensiles
aux poignées en plastique, -
6:16 - 6:19qui sont plus simples à tenir,
et plus pratiques. -
6:24 - 6:27Les artisans, que je considérais
comme des trésors nationaux, -
6:27 - 6:29ces gens aux compétences extraordinaires,
-
6:29 - 6:31devenaient simplement obsolètes.
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6:31 - 6:35En général, l'Inde,
dans sa quête d'industrialisation, -
6:35 - 6:39cherchait des objets qui la faisait se
sentir plus moderne et plus occidentale. -
6:39 - 6:43Donc, j'ai décidé que désormais,
je travaillerai avec les artisans locaux, -
6:43 - 6:47et essayerai de faire des objets
qui glorifieraient ce qu'ils faisaient. -
6:47 - 6:50Ce que je regardais,
c'était la beauté de l'imperfection. -
6:50 - 6:52À la différence de la conférence
de tout à l'heure -
6:52 - 6:54sur la perfection dans le design,
-
6:54 - 6:58ma philosophie était de glorifier
le processus artisanal, -
6:58 - 7:01et de regarder la qualité inhérente
qui réside dans les produits artisanaux. -
7:01 - 7:04C'était quelque chose de nouveau
pour l'Inde -
7:04 - 7:07et de très différent
du marché américain à cette époque. -
7:07 - 7:10Ce que j'ai fait, c'était des œuvres
avec toutes les traces de marteau, -
7:10 - 7:14toutes les coupures faites à la main
dans le métal et de vraiment dire : -
7:14 - 7:17« Célébrons l'humanité dans ces œuvres »,
-
7:17 - 7:20et de dire : « Oui, elles n'ont pas
été faites à la machine, -
7:20 - 7:22voilà pourquoi elles ont de la valeur. »
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7:22 - 7:26Et c'est ma perspective d'étranger
qui m'a fait voir la valeur là-dedans -
7:26 - 7:30quand ces artisans indiens étaient
généralement peu fiers de leur travail ; -
7:30 - 7:32en fait, ils avaient honte.
-
7:32 - 7:34Mes amis indiens avaient aussi honte
-
7:34 - 7:37de ce qui était produit localement
à ce moment-là. -
7:37 - 7:38Il fallait importer des produits,
-
7:38 - 7:43tout ce qui venait d'ailleurs était
génial, et ces gens en étaient désolés -
7:43 - 7:47et n'avaient aucune fierté
de ce qui était produit localement. -
7:47 - 7:50J'ai fait quelques seaux avec ceux
qui faisaient des casseroles auparavant. -
7:50 - 7:54Et à la place de les faire
en cuivre et en laiton, -
7:54 - 7:56je les ai encouragés à les faire en inox,
-
7:56 - 7:59un matériau avec lequel
ils n'avaient jamais travaillé. -
7:59 - 8:02Donc, on fait ça, et ensuite
ils se sont moqués d'eux-mêmes, -
8:02 - 8:04et j'ai fini par comprendre pourquoi :
-
8:04 - 8:08ces pots ressemblaient à ceux
dans lesquels ils mettent la bouse. -
8:08 - 8:11Il y a donc eu beaucoup d'allers-retours,
de confusion, -
8:11 - 8:13et de rigolades pendant le processus,
-
8:13 - 8:18mais avec le temps, nous avons
vraiment appris les uns des autres. -
8:18 - 8:21Et j'ai décidé de monter un atelier,
et me voilà, dans mon studio, -
8:21 - 8:25et c'était une période excitante,
quand j'ai monté cet atelier, -
8:25 - 8:27parce qu'il y a eu beaucoup de magazines,
-
8:27 - 8:30des magazines internationaux
venant voir ce qu'on faisait. -
8:30 - 8:33Il y a eu des équipes européennes
venues prendre des photos. -
8:33 - 8:37On a eu beaucoup d'encouragements
de la clientèle indienne aisée -
8:37 - 8:40qui venaient au studio
pour acheter mon travail. -
8:40 - 8:42Mais le plus fou pour les artisans,
-
8:42 - 8:44c'est quand des stars de Bollywood
sont venues -
8:44 - 8:46pour acheter des œuvres.
-
8:46 - 8:47Parce qu'enfin, ils ont réalisé
-
8:47 - 8:50que ces objets avaient de la valeur,
et n'étaient pas seulement -
8:50 - 8:52« de la ferraille pourrie »
-
8:52 - 8:55comme beaucoup de mes amis indiens
les appelaient. -
8:55 - 8:59C'est assez intéressant, avec les années -
voilà mon travail actuel - -
8:59 - 9:02j'ai eu l'opportunité de les montrer
partout dans le monde. -
9:02 - 9:08J'ai été élu designer indien de l'année
par la revue El Decor en Inde, -
9:08 - 9:10ce que j'ai pris comme un grand compliment
n'étant pas indien. -
9:11 - 9:13J'ai aussi été invité
par le gouvernement indien, -
9:13 - 9:15pour représenter le meilleur
de l'artisanat indien -
9:15 - 9:18dans des salons en Australie et au Japon.
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9:18 - 9:21Quand ils ont compris
que je n'étais pas indien, -
9:21 - 9:22ils ont été choqués,
-
9:22 - 9:24mais c'était assez drôle.
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9:24 - 9:28Et récemment, dans un salon à New York,
j'exposais mes œuvres, -
9:28 - 9:33et un industriel indien est venu me voir
et dit : « Ont-ils été faits en Italie ? » -
9:33 - 9:37Et je lui répétais : « Non, en Inde. »
Et lui répétait : « Italie ? Italie ? » -
9:37 - 9:39Et je disais : « Non, en Inde, en Inde. »
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9:39 - 9:43Et c'est seulement quand je lui ai dit
en Hindi qu'il a finalement compris, -
9:43 - 9:46que ces œuvres avaient été faites
dans son propre pays, -
9:46 - 9:48qu'il pouvait les faire lui aussi,
-
9:48 - 9:49dans sa propre usine.
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9:49 - 9:52Il a fallu une vision d'étranger
pour prouver à un Indien -
9:52 - 9:54ce qu'il pouvait réaliser chez lui.
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9:54 - 9:55Merci beaucoup.
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9:55 - 9:58(Applaudissements)
- Title:
- La perspective d'un étranger | Michael Aram | TEDxYerevan
- Description:
-
Designer internationalement reconnu ayant vécu et travaillé en Inde depuis 1989, Michale Aram s'est formé à la peinture, la sculpture, puis a intelligemment appliqué les connaissances apprises dans son parcours aux arts décoratifs. Son travail est aussi une glorification de l'artisanat et des traditions artisanales vieilles comme le monde. C'est la fusion durable de ces idéaux que sont l'originalité et le savoir-faire artisanal qui a fait la renommée de l'artiste.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus: http: //ted. com/tedx
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- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 10:06
Claire Ghyselen approved French subtitles for The outsider perspective | Michael Aram | TEDxYerevan | ||
Claire Ghyselen edited French subtitles for The outsider perspective | Michael Aram | TEDxYerevan | ||
eric vautier accepted French subtitles for The outsider perspective | Michael Aram | TEDxYerevan | ||
eric vautier edited French subtitles for The outsider perspective | Michael Aram | TEDxYerevan | ||
Lucien Cauchy edited French subtitles for The outsider perspective | Michael Aram | TEDxYerevan | ||
Lucien Cauchy edited French subtitles for The outsider perspective | Michael Aram | TEDxYerevan | ||
Lucien Cauchy edited French subtitles for The outsider perspective | Michael Aram | TEDxYerevan | ||
Lucien Cauchy edited French subtitles for The outsider perspective | Michael Aram | TEDxYerevan |