Droits LGBT : Nous avons parcouru beaucoup de chemin, mais en avons-nous fini ? | Stuart Konfron | TEDxDrakeU
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0:04 - 0:06Bonjour à tous. Je m'appelle Stuart.
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0:06 - 0:10J'ai 22 ans, je suis en dernière année,
ici, à l'Université Drake, -
0:10 - 0:11et j'aime la pizza.
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0:12 - 0:16Je suis né dans l'Illinois.
Mon copain est né en Inde. -
0:16 - 0:19Il vit en Ohio. Je vis ici en Iowa.
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0:19 - 0:21J'aime les gâteaux d'anniversaire.
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0:22 - 0:25Quoi d'autre ?
Oh, un jour, je veux jouer à Broadway. -
0:25 - 0:27Et je veux des enfants.
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0:28 - 0:30À présent,
quelle information est plus importante ? -
0:30 - 0:32C'est une question un peu ridicule, non ?
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0:32 - 0:35Je veux dire,
chacun a des rêves à réaliser, -
0:35 - 0:38On naît tous à un endroit,
on vit tous à un endroit, -
0:38 - 0:41on peut tous manger ce que l'on veut,
on a tous des rêves. -
0:42 - 0:44Mais je n'ai pas tous ces rêves,
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0:44 - 0:47du moins, je ne peux pas tous
les réaliser à 100 %, -
0:47 - 0:50et c'est à cause d'une des choses
dont j'ai parlé. -
0:50 - 0:52C'est parce que je suis homosexuel.
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0:52 - 0:55Je sais, certains d'entre vous
pensent : « Oh non, Stuart, -
0:55 - 0:57tu es tellement à l'aise
avec ta sexualité ! -
0:57 - 1:00Tu as plein d'amis,
tu as tellement de soutien ! -
1:00 - 1:02Tu n'as pas à t'inquiéter. »
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1:03 - 1:05Oui, je m'inquiète.
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1:05 - 1:10J'ai révélé mon homosexualité à 16 ans,
j'étais en seconde au lycée, -
1:10 - 1:14je l'ai dit à ma mère,
je l'ai dit à mes deux grandes sœurs, -
1:14 - 1:17et je l'ai dit à quelques amis proches,
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1:17 - 1:18puis j'en ai eu vraiment assez,
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1:18 - 1:24j'en ai eu vraiment assez de me cacher,
de m'inquiéter, d'être embarrassé, -
1:24 - 1:29timide, discret et d'autres choses
que je ne suis clairement pas. -
1:29 - 1:34J'ai donc fait ce que tout ado en crise
au début des années 2010 aurait fait, -
1:34 - 1:39j'ai posté sur Facebook :
« Je suis homosexuel, et alors ? » -
1:39 - 1:40(Rires)
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1:40 - 1:43Bon, un peu après cela,
j'étais en seconde au lycée -
1:43 - 1:46et je suis allé à une retraite religieuse
organisée à mon école. -
1:46 - 1:50Et nous avons fait un exercice
où nous étions d'un côté de la salle, -
1:50 - 1:53et ça ressemblait à « Allez en face
si vous avez déjà été harcelé. » -
1:53 - 1:56« Maintenant, allez en face
si vous vous êtes déjà senti gêné. » -
1:56 - 1:57Tout le monde bouge -
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1:57 - 2:00« Allez en face
si vous avez déjà été déprimé. » -
2:00 - 2:03« Si vous avez déjà perdu un être cher,
allez en face. » Allées et venues. -
2:03 - 2:07Après cela, nous avons tous parlé
et partagé nos idées au cours d'un forum, -
2:07 - 2:09et notre conseiller d'orientation a dit :
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2:09 - 2:12« Quelqu'un a-t-il quelque chose
à dire pour vider son sac -
2:12 - 2:14ou à partager avec le groupe ? »
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2:14 - 2:16Et j'ai fait ce que je fais là.
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2:16 - 2:19Je me suis levé face à la moitié
de ma classe de seconde, -
2:19 - 2:21à quelques premières
qui géraient la retraite, -
2:21 - 2:24et à quelques étudiants
qui les assistaient, -
2:24 - 2:29mes genoux tremblaient,
et j'ai dit à tout le monde au micro : -
2:29 - 2:32« Je suis homosexuel,
je suis un homme homosexuel. -
2:32 - 2:35Je suis toujours moi,
je suis toujours Stuart, -
2:35 - 2:39ma famille me soutient,
mes amis sont très gentils, -
2:39 - 2:43et c'est tout. »
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2:43 - 2:45Applaudissements immédiats.
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2:45 - 2:49Et c'est ce qui m'a choqué,
j'ai trouvé cette réaction très étrange. -
2:49 - 2:50Je vais vous expliquer pourquoi.
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2:50 - 2:53Je ne vous ai pas encore tout dit
sur mon lycée. -
2:53 - 2:58J'étais dans un lycée privé catholique
pour garçons de 550 élèves, -
2:58 - 3:01pas dans ma classe
mais dans l'école entière, -
3:01 - 3:06géré par des moines bénédictins
qui vivaient dans une abbaye du campus. -
3:06 - 3:13Oh, et comme 80 % des étudiants,
je suivais la formation militaire JRTOC. -
3:14 - 3:18J'ai eu des applaudissements immédiats.
Ils avaient l'air de tant me soutenir ! -
3:18 - 3:21Des gens qui ne me parlaient même pas
au lycée m'ont dit : -
3:21 - 3:25« Je suis là pour toi. Dis-moi
si tu as besoin de quelque chose. » -
3:25 - 3:27Ce genre de réaction était génial,
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3:27 - 3:32et j'aimerais que le reste du monde
ait ce type de réaction. -
3:32 - 3:34Prenez mon exemple :
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3:34 - 3:38quand j'aurai mon diplôme,
je vais intégrer le monde du théâtre, -
3:38 - 3:40mais pendant les périodes d'inactivité,
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3:40 - 3:43je prévois de vivre en Ohio
avec mon petit ami. -
3:43 - 3:46Et là, il y a deux problèmes.
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3:46 - 3:49J'aurais besoin d'un emploi
à temps partiel, peut-être intérimaire, -
3:49 - 3:52en attendant mon prochain grand rôle.
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3:53 - 3:58Dans 22 États et dans quelques comtés,
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3:58 - 4:00je suis protégé,
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4:00 - 4:05mais dans 17, il est parfaitement légal
de me licencier car je suis homosexuel. -
4:05 - 4:07Parfaitement légal.
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4:07 - 4:10Aucune loi au niveau fédéral ne dit
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4:10 - 4:13que je suis protégé
contre les discriminations au travail. -
4:13 - 4:20La loi dit : « foi, race, couleur,
âge, sexe, handicap. » -
4:20 - 4:24Il n'y a rien sur l'orientation sexuelle
ou l'identité de genre là-dedans. -
4:24 - 4:25Cela dépend des États.
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4:25 - 4:28Mon État d'origine, l'Illinois,
Dieu merci, l'a spécifié. -
4:28 - 4:30Certains ne l'ont pas fait,
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4:30 - 4:34et le gouvernement n'a rien dit
à ce propos. -
4:34 - 4:37Mon second problème est
qu'il n'y a aucune garantie fédérale -
4:37 - 4:39que je puisse me loger.
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4:39 - 4:43Je peux aller demander un bail de location
dans un immeuble -
4:43 - 4:47et le propriétaire peut
me regarder en face et me dire : -
4:47 - 4:49« Je ne veux pas de pédés
dans mon immeuble. » -
4:49 - 4:52Et c'est autorisé.
Aucune loi fédérale ne l'interdit. -
4:52 - 4:56À présent, 22 États ont mis en place
des protections contre cela, -
4:56 - 4:58des villes et des comtés aussi,
-
4:58 - 5:01mais rien au niveau du pays entier.
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5:01 - 5:03Rien n'a encore été déclaré à ce sujet.
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5:03 - 5:08Et ce type de problèmes va plus loin
que le logement ou la vie professionnelle. -
5:08 - 5:13La FDA interdit l'utilisation de mon sang,
de mes organes et de mes tissus. -
5:13 - 5:17Je suis homosexuel.
Je suis aussi O négatif. -
5:17 - 5:19Je suis donneur universel,
je peux donner à tous. -
5:19 - 5:23Si l'un de vous avait besoin en ce moment
d'une transfusion sanguine, -
5:23 - 5:26je pourrais vous donner mon sang,
votre corps le recevrait. -
5:26 - 5:28Je peux donner mon sang à tout le monde.
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5:28 - 5:32Le FDA interdit aux hommes qui ont eu
des relations homosexuelles dans l'année -
5:32 - 5:35de donner leur sang, leurs tissus
ou leurs organes. -
5:35 - 5:38Même si je suis sexuellement actif,
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5:38 - 5:41que j'ai une relation monogame
avec mon petit ami, -
5:41 - 5:45et que je passe des examens de santé
tous les six mois, -
5:45 - 5:48qui reviennent toujours
avec des résultats négatifs, -
5:48 - 5:52le gouvernement et la FDA n'ont pas
vraiment dit que j'étais quelqu'un de sain -
5:52 - 5:59par crainte du SIDA ou d'autres IST
diffusées au sein de la communauté LGBT. -
5:59 - 6:05Ces problèmes vont bien plus loin
qu'on ne le pense. -
6:05 - 6:10Six États et le district de Colombia
interdisent les thérapies de conversion, -
6:10 - 6:12quelques villes et comtés aussi.
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6:12 - 6:16Elles sont interdites dans six États, six.
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6:16 - 6:19On parle juste de thérapies de conversion
pour mineurs. -
6:19 - 6:23Rien n'est spécifié en ce qui concerne
les personnes de plus de 18 ans. -
6:23 - 6:27Passé cet âge, il n'y a plus de règle.
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6:27 - 6:32Les problèmes concernent aussi
le logement, le travail, -
6:32 - 6:35l'interdiction de la FDA,
les thérapies de conversions. -
6:35 - 6:38Finalement, la loi que je préfère
-
6:38 - 6:42est celle sur la restauration
de la liberté religieuse du Michigan, -
6:42 - 6:45dont l'adoption est maintenant débattue
dans l'État du Michigan. -
6:45 - 6:48Elle a été examinée à la loupe,
a fait l'objet de reportages, -
6:48 - 6:51et elle prévoit qu'un secouriste,
-
6:51 - 6:53un membre du SAMU et un ambulancier,
-
6:53 - 6:56ou toute personne travaillant
à l'arrière d'une ambulance -
6:57 - 7:00peuvent refuser de m'aider,
si c'est leur choix. -
7:01 - 7:05Si j'ai un accident de voiture,
que je tombe d'une fenêtre, -
7:05 - 7:07que je suis agressé dans la rue
-
7:07 - 7:11et qu'une ambulance est appelée,
ils peuvent aisément dire : -
7:11 - 7:14« Je désapprouve votre manière de vivre.
Je ne veux pas vous aider », -
7:14 - 7:16ce qui met ma vie en danger.
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7:16 - 7:22Ils ne peuvent pas faire leur travail
et sauver une vie, s'ils n'ont pas envie, -
7:23 - 7:26simplement à cause de mes choix amoureux.
-
7:26 - 7:30Mon autre loi préférée
est la panique homosexuelle, -
7:30 - 7:34une défense juridique qui a été interdite
en Californie seulement, je crois. -
7:34 - 7:39Elle déclare que, si quelqu'un agresse,
-
7:39 - 7:44blesse, tue, touche par balle
une personne homosexuelle ou transgenre, -
7:44 - 7:47et dit :
« Oh, c'était dans un moment de panique. -
7:47 - 7:50C'était de la pure panique
car ils sont homosexuels ou transgenres », -
7:50 - 7:53dans ce tribunal,
-
7:53 - 7:55cette personne peut être protégée.
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7:55 - 7:59Et seul un État interdit cette loi.
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8:00 - 8:02Il en va de même pour les crimes haineux :
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8:02 - 8:04il n'y a toujours qu'une fraction d'États
-
8:04 - 8:09qui incluent l'identité sexuelle
dans les lois contre les crimes haineux, -
8:09 - 8:12et encore moins d'États
qui y incluent l'identité de genre. -
8:12 - 8:16Et cette peur est vraiment réelle
en Amérique, -
8:16 - 8:19je le sais,
je l'ai personnellement ressentie. -
8:19 - 8:21Un week-end,
-
8:21 - 8:25l'an passé, lors de mon dernier semestre
de troisième année, il me semble, -
8:25 - 8:28mon petit ami est venu me voir
à Des Moines. -
8:28 - 8:29Je suis allée à une fête du théâtre,
-
8:29 - 8:32puis je comptais le rejoindre
au centre-ville de Des Moines, -
8:32 - 8:34pour aller dans des bars.
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8:34 - 8:38J'y suis donc allé, je l'ai retrouvé.
Nous sommes allés dans un bar gay du coin. -
8:38 - 8:41Nous nous sommes bien amusés,
dansant et riant avec nos amis, -
8:41 - 8:42nous étions très à l'aise.
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8:42 - 8:46Nous nous sentions comme à la maison
et en sécurité. -
8:46 - 8:49Nous avons ensuite décidé
d'aller chez Fong's Pizza, -
8:49 - 8:51car ils ferment tard
et que c'est vraiment très bon. -
8:52 - 8:53Nous avons décidé d'y aller à pied.
-
8:53 - 8:57Nous marchions sur Court Avenue
en direction du pont, -
8:57 - 9:00et mon petit ami me tenait la main,
j'étais ravi, vous savez. -
9:00 - 9:04C'est un signe d'affection,
j'étais amoureux, j'étais très heureux. -
9:04 - 9:05J'ai bu quelques verres,
-
9:05 - 9:10j'étais surexcité, je tenais sa main
et c'était super. -
9:10 - 9:13Et des ouvriers du bâtiment
sont venus vers nous, -
9:13 - 9:17ils se rapprochaient de plus en plus
et je n'arrêtais pas de penser : -
9:17 - 9:21« Oh non. Que va-t-il se passer ?
Vont-ils nous dire quelque chose ? » -
9:21 - 9:24Je m'attendais à des remarques,
ou à ce qu'on me crache dessus, -
9:24 - 9:27Je m'attendais à des insultes,
je m'attendais à tout. -
9:27 - 9:29Quelque chose allait arriver.
-
9:29 - 9:32J'ai dû songer :
« Vais-je leur rétorquer quelque chose ? -
9:32 - 9:36Ou vais-je juste continuer à marcher
et ne rien dire ? -
9:36 - 9:40Ou, cela fait-il de moi un lâche ?
Vais-je lâcher la main de mon copain ? » -
9:41 - 9:45Nous nous approchions de plus en plus,
j'étais devenu très inquiet -
9:45 - 9:47et je continuais à marcher tout droit.
-
9:47 - 9:51Soudain, l'un des ouvriers s'est retourné,
il nous a regardés, puis il a dit : -
9:51 - 9:53« Vous formez un très beau couple
tous les deux. -
9:55 - 9:56- Oh, merci. »
-
9:56 - 9:58(Petits rires)
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9:58 - 10:01Vous voyez, nous avions été remarqués,
nous nous étions affirmés, -
10:01 - 10:04et nous avions été acceptés
par deux parfaits étrangers -
10:04 - 10:07qui, je suis sûr, écoutaient de la country
en rentrant chez eux. -
10:07 - 10:11J'étais vraiment inquiet,
et eux étaient totalement normaux. -
10:11 - 10:14Cela s'est même reproduit plus loin
sur le chemin. -
10:14 - 10:16Nous sommes arrivés au cœur
de Court Avenue, -
10:16 - 10:19au moment où les clients
qui font la fermeture des bars partent -
10:19 - 10:22et affluent dans les rues.
-
10:22 - 10:25Ils essayaient tous d'appeler des taxis,
de rentrer chez eux. -
10:25 - 10:27Et il suffit d'une personne
qui a bu un verre de trop, -
10:27 - 10:30ou d'un homme qui passe la soirée
avec ses potes -
10:30 - 10:32et qui veut impressionner quelqu'un -
-
10:32 - 10:35et je me disais : « Passer par ce lieu
va être dangereux pour nous », -
10:35 - 10:38nous nous tenions toujours la main,
c'était bien, -
10:38 - 10:41mais je ne savais pas si tout le monde
allait être du même avis -
10:41 - 10:43que les ouvriers du bâtiment.
-
10:43 - 10:44Nous marchions, encore et encore,
-
10:44 - 10:47commençant à nous inquiéter,
j'évitais les gens, -
10:47 - 10:49et puis, une fille s'est tournée
et nous a lancé : -
10:49 - 10:52« Vous êtes trop mignons
tous les deux ! -
10:53 - 10:54- Merci ! »
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10:54 - 10:55(Rires)
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10:55 - 10:58Nous nous étions encore affirmés,
faits remarquer, -
10:58 - 11:02nous avions été tellement acceptés,
et ça me rend si heureux. -
11:02 - 11:04Et puis j'ai pensé, vous savez,
je me disais : -
11:04 - 11:09« Waouh, je vis à cette époque
qui est censée être si bien -
11:09 - 11:11pour les personnes LGBT du monde entier.
-
11:11 - 11:14Nous sommes censés pouvoir regagner
nos jolies petites maisons, -
11:14 - 11:17y rester, manger un bon dîner,
regarder RuPaul's Drag Race, -
11:17 - 11:20jusqu'au matin suivant,
où un brunch nous attend. » -
11:20 - 11:21(Petits rires)
-
11:21 - 11:22Ce n'est pas vrai !
-
11:22 - 11:24Nous vivons toujours à une époque
-
11:24 - 11:29où les personnes LGBT ne bénéficient pas
pleinement de leurs droits. -
11:29 - 11:33En 2015, j'étais fou de joie
à la légalisation du mariage homosexuel. -
11:33 - 11:35J'étais hystérique,
-
11:35 - 11:38et tout cela
grâce à l'immense travail d'Edith Windsor. -
11:38 - 11:41Elle a épousé sa femme Thea Spyer
au Canada, -
11:41 - 11:44et elles sont revenues à New York,
leur État d'origine. -
11:44 - 11:45Elles ont vécu ensemble,
-
11:45 - 11:48et elles pouvaient être mariées
en toute légalité -
11:48 - 11:50à New York à cette époque.
-
11:51 - 11:52Lorsque Thea est décédée,
-
11:52 - 11:57Edith a tenté de réclamer sa succession
comme les couples américains traditionnels -
11:57 - 11:59mais en l'absence de garantie fédérale
-
11:59 - 12:02pour reconnaître
et rendre leur mariage légal, -
12:02 - 12:08elle a dû payer plus de 353 000 $
de droits fédéraux de succession. -
12:08 - 12:11Une fois cela fait,
elle est ensuite allée en justice -
12:11 - 12:14et elle a intenté un procès aux États-Unis
à cause de cette injustice. -
12:14 - 12:19Elle a finalement gagné, et c'est en 2015
que le mariage homosexuel est légalisé. -
12:19 - 12:22Le monde entier est devenu fou,
-
12:22 - 12:24puis il est devenu silencieux.
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12:24 - 12:27Tout le monde pensait :
« Vous pouvez vous marier maintenant. -
12:27 - 12:29C'est bon, non ?
Vous avez tous les avantages. -
12:29 - 12:34J'imagine que vous pouvez même avoir
les avantages du travail du conjoint. -
12:34 - 12:35Je ne sais pas, vous êtes bons ! »
-
12:36 - 12:38Non, ce n'est toujours pas terminé.
-
12:38 - 12:42Je peux encore être viré de chez moi
ou de mon travail, -
12:42 - 12:45je peux encore être harcelé dans la rue
sans pouvoir poursuivre mes agresseurs -
12:45 - 12:49car cet État ne me reconnaît pas
comme victime d'un crime haineux. -
12:49 - 12:54Plein de droits sont encore bafoués
aux États-Unis. -
12:54 - 12:57Remarquez que je suis ici
en tant qu'homme cisgenre, -
12:57 - 12:59très à l'aise de m'identifier
comme un homme. -
12:59 - 13:02Il y a encore plus d'injustices
au sein même de la communauté trans. -
13:02 - 13:05Au sein même de la communauté
des gens de couleur, -
13:05 - 13:07il y a encore plus d'injustices.
-
13:07 - 13:12Cette communauté doit encore se battre,
cette discussion n'est pas finie. -
13:12 - 13:162015 était une belle année,
nous avons obtenu le droit au mariage -
13:16 - 13:18nous avons eu ce dont nous avions besoin,
-
13:18 - 13:22et ce n'était pas une fin en soi ;
cela marquait le commencement. -
13:22 - 13:24Depuis les débuts
jusqu'à Stonewall, j'en suis. -
13:24 - 13:27Nous devons continuer à lutter,
-
13:27 - 13:29et j'espère qu'à notre marche des fiertés,
-
13:29 - 13:33nous aurons des alliés et des amis,
comme vous tous, -
13:33 - 13:34pour marcher à nos côtés.
-
13:34 - 13:35Merci.
-
13:35 - 13:37(Applaudissements)
- Title:
- Droits LGBT : Nous avons parcouru beaucoup de chemin, mais en avons-nous fini ? | Stuart Konfron | TEDxDrakeU
- Description:
-
Ce discours redéfinit l'idée de progrès accompli aux États-Unis en matière d'égalité concernant la communauté LGBTQ. En 2015, après la décision de la Cour suprême, le mariage de deux personnes de même sexe est légalisé au niveau national. Cela a suscité un sentiment de dénouement, d'accomplissement, un état de « travail accompli ». Cependant, comme l'illustre le discours de Stuart, le problème est bien plus complexe qu'il n'y paraît.
Stuart est actuellement étudiant à l'Université Drake, où il se spécialise dans le domaine des comédies musicales. Il a fréquenté une école catholique pour garçons, gérée par des moins bénédictins. Il est passionné par ses cours de spécialité en comédie musicale et par les droits des personnes LGBT aux États-Unis.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 13:41
eric vautier edited French subtitles for LGBT rights: We've come far, but are we done yet? | Stuart Konfron | TEDxDrakeU | ||
eric vautier approved French subtitles for LGBT rights: We've come far, but are we done yet? | Stuart Konfron | TEDxDrakeU | ||
eric vautier accepted French subtitles for LGBT rights: We've come far, but are we done yet? | Stuart Konfron | TEDxDrakeU | ||
eric vautier edited French subtitles for LGBT rights: We've come far, but are we done yet? | Stuart Konfron | TEDxDrakeU | ||
eric vautier edited French subtitles for LGBT rights: We've come far, but are we done yet? | Stuart Konfron | TEDxDrakeU | ||
Valentine Lange edited French subtitles for LGBT rights: We've come far, but are we done yet? | Stuart Konfron | TEDxDrakeU | ||
Valentine Lange edited French subtitles for LGBT rights: We've come far, but are we done yet? | Stuart Konfron | TEDxDrakeU | ||
eric vautier declined French subtitles for LGBT rights: We've come far, but are we done yet? | Stuart Konfron | TEDxDrakeU |