Elbow ITW 081019

Et bien, les mots...

Je suis le seul parolier dans le groupe.

Mais les paroles sont toujours générées par la musique.

J'écris constamment.

Les mots sont une réaction [à la musique].

Et parfois, un morceau de musique que nous avons composé ensemble

aura quatre ou cinq paroles avec, chacune, un sens complètement différent.

Nous sommes allés à Hambourg pour commencer cet album.

Nous jouions en cercle, et c'est quelque chose que nous avons arrêté de faire

lors du processus d’écriture il y a des années.

Nous écrivions toujours ensemble, mais sur un ordinateur.

Mais ici, on jouait avec une vraie batterie dans la pièce.

C'était la première fois qu'on faisait ça depuis longtemps.

Nous avons fini par écrire 4 titres qui placent cet album dans le genre rock.

J'ai rejoué de la guitare.

Nos influences de rock progressif et classic rock sont venues s'ajouter à notre musique.

Et oui, au même moment, le Brexit divisait le pays,

et cette décision de quitter l'Europe m'a interpellé.

Et maintenant, ce qui m'interpelle, c'est la division que cela a crée chez nous.

Et tout le monde se retranche dans ses opinions et refuse d'être affecté par ses opposants.

C'est très destructeur.

Et en plus de cela, il y a eu les attentats dans notre région d'origine à Manchester, dans la salle de concert,

qui a tué beaucoup de gens, beaucoup d'enfants.

Et puis, très peu de temps après, le désastre de l'incendie de la Tour Grenfell,

où de nombreuses personnes pauvres sont mortes car elles étaient pauvres.

Je devais écrire sur ces sujets.

Etant donné que la musique était hard et heavy...

On n'avait pas envie de proposer cette "évasion" qu'on offre habituellement.

On ne voulait pas offrir ces hymnes positifs d'évasion.

Nous avons décidé qu'il était temps...

et la musique nous a dit qu'il était temps de creuser un peu plus profondément

et faire quelque chose débouchant sur des réflexions.

Je suis un grand fan de Can et de Neu!

par extension oui... un peu de Kraftwerk... mais pas vraiment...

Je suis certain que d'avoir commencé l'album à Hambourg nous a influencé.

Je pense que c'est inévitable.

Nous avons toujours été dans des endroits plus ruraux dans le passé,

et ça s'entend.

Dans les chansons du dernier album, et de celui d'avant,

vous pouvez entendre un son plus naturel.

Un peu comme sur "Kindling" sur "Little Fictions".

Et ce paysage que nous avions quand nous regardions par la fenêtre à Hambourg...

Quand on a commencé à parler de cet album,

j'ai réalisé à quel point nous avions été influencés par cette période à Hambourg.

Donc ça a clairement eu une influence sur nous.

Laissez moi y réfléchir...

Ça pourrait bien être "On Deronda Road"... ou bien...

Je pense que quand nous étions à Hambourg, au départ...

Ce n'était pas juste au début, nous avions décidé de ne pas travailler sur ce que nous avions.

Donc ça aurait pu être "Doldrums".

Peut-être...

Pete a composé la musique pour "Doldrums".

Et donc, dans ce cas, ce son doux de guitare acoustique espagnole,

c'est Pete qui a sorti ça.

C'était probablement le premier son.

Et "Doldrums" a 3 ou 4 textes différents car j'essayais de les assortir avec cette léthargie.

Et puis j'ai eu le déclic à Vancouver [en studio] et j'ai décidé de crier un peu plus,

et c'est ce que nous avons finalement utilisé.

Bleu foncé.

Oui, bleu.

Ok avec ça?

Oui.

Voilà!

Tu l'as dit, et je l'ai dit juste après toi, donc je n'aurais pas le copyright!

Dis le plus fort et il est à toi.

"Bleu foncé".

Merci.